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La pierre vivante, des pierres vivantes


Des pierres dans la Parole de Dieu
« La pierre » et « des pierres »
La pierre
      Les caractères de la pierre
      Jésus Christ, la pierre du fondement
      Jésus, la pierre du coin
      Jésus, la pierre du faîte
      Les trois gloires de la pierre
Les pierres
      Des pierres vivantes
      Des pierres tirées de la carrière du monde (1 Rois 6)
      Des pierres précieuses

 

            « Le Seigneur… pierre vivante… choisie et précieuse auprès de Dieu… vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes… » (1 Pier. 2 : 4-5).

Des pierres dans la Parole de Dieu

            Qu’y a-t-il de plus commun qu’une pierre ? Lorsqu’on se promène en montagne ou sur les chemins, on n’y fait guère attention, si ce n’est pour éviter de trébucher sur l’une d’elles et tomber. Cependant la Parole de Dieu en parle beaucoup, et pas seulement de pierres précieuses. Notre Dieu utilise les choses de la nature (1 Cor. 11 : 14) pour nous donner des enseignements importants au sujet de la Personne même de son Fils et nous concernant aussi.
            Jacob, s’enfuyant de devant la vengeance de son frère Ésaü, a passé la nuit sur un chevet de pierres (Gen. 28 : 10-11) ; un peu plus tard, il roulera pour Rachel la grosse pierre que l’on mettait sur l’ouverture des puits pour les protéger (Gen. 29 : 10). On plaçait aussi de grandes pierres devant l’ouverture des tombeaux creusés dans la roche (Jean 11 : 38 ; Marc 16 : 3). La stèle qui témoignait de l’accord entre Jacob et Laban était faite avec des pierres (Gen. 31 : 45-48). Les autels pour l’Éternel étaient des autels de pierres (Ex. 20 : 25 ; Deut. 27 : 5-6) ; l’autel édifié par le prophète Élie est constitué de douze pierres qui témoignent aux yeux de Dieu de l’unité de son peuple, malgré la ruine et la division des deux royaumes, Israël et Juda (1 Rois 18 : 31-32. La Loi était écrite « du doigt de Dieu » sur des tables de pierre (Ex. 31 : 18 ; 34 : 1 ; Deut. 27 : 8). Lorsqu’Israël entre dans le pays de Canaan en traversant le Jourdain, douze pierres sont sorties du fleuve et placées à Guilgal, douze autres pierres sont posées dans le Jourdain qui va les recouvrir (Josué 4). Afin de rappeler que l’Éternel a secouru son peuple, Samuel dresse une pierre « entre Mitspa et le rocher », et il l’appelle « la pierre de secours » (Eben-Ézer) (1 Sam. 7 : 12). Élie sera fortifié par des aliments cuits sur des pierres chaudes (1 Rois 19 : 6). Pour montrer aux Juifs l’abaissement qui allait être le leur sous la domination du roi de Babylone, l’Éternel demande à Jérémie de cacher de grosses pierres dans un four (Jér. 43 : 8-13). Les pierres servaient aussi, bien sûr, à bâtir les maisons (Lév. 14 : 40, 42, 45), etc.


« La pierre » et « des pierres »

            Le Seigneur Jésus Lui-même est appelé à de nombreuses reprises « la pierre », avec divers qualificatifs ; un disciple a reçu du Seigneur le nom de Pierre – « une pierre » - et les croyants sont appelés des « pierres vivantes ». Cela nous conduit à considérer quelques passages des Écritures où il est fait mention de la pierre, ou de pierres, au sujet du Seigneur Jésus ou des rachetés.
            Jésus est « une pierre », ou « la pierre », à part et glorieuse. Il est :
                  - la pierre vivante,
                  - la pierre de fondement,
                  - la pierre maîtresse de l’angle, ou pierre de coin,
                  - la tête de l’angle.

            Mais il est aussi « une pierre d’achoppement » pour ceux qui le refusent, les « désobéissants » ou incrédules, qui ne veulent pas croire à la vérité de la Parole de Dieu (1 Pier. 2 : 8 – voir encore Rom. 9 : 32-33).
            Il est parlé « des pierres », au pluriel, lorsqu’il s’agit des croyants associés à Christ en vie et en gloire (1 Pier. 2 : 5 ; Zach. 9 : 16).


La pierre

                        Les caractères de la pierre

            Sept caractères de Jésus Christ comme étant « la pierre » sont placés devant nous dans l’Écriture. Il y a un contraste total entre l’estimation des hommes et celle de Dieu quant à cette « pierre », qui est :
                  - rejetée par les hommes (Ps. 118 : 22 ; 1 Pier. 2 : 4)
                  - méprisée par les principaux du peuple juif (Act. 4 : 11)
                  - élue par Dieu (1 Pier. 2 : 6)
                  - choisie de Dieu (És. 28 : 16 ; 1 Pier. 2 : 4)
                  - précieuse pour Dieu (És. 28 : 16 ; 1 Pier. 2 : 4, 6)
                  - éprouvée, testée par Dieu (És. 28 : 14)
                  - vivante (1 Pier. 2 : 4).

            Quelle valeur cette « pierre » a pour Dieu ! Elle est élue, choisie, précieuse auprès de Lui. Son Fils unique est de toute éternité « ses délices » (Prov. 8 : 30). Il est le Fils de l’amour du Père (Col. 1 : 13). « Le Père aime le Fils » (Jean 3 : 35 ; 5 : 20), et cela dès avant la fondation du monde (Jean 17 : 24b). Lorsqu’Il est venu sur la terre pour glorifier Celui qui l’avait envoyé et pour accomplir sa volonté ainsi que l’œuvre qu’Il Lui avait donnée à faire, Dieu Lui-même a rendu témoignage de son amour pour Lui, déclarant : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir » (Matt. 3 : 17 ; 17 : 5). Jésus a donné à son Père comme un motif nouveau et supplémentaire de l’aimer, lorsqu’il a « laissé sa vie » (Jean 10 : 17), s’offrant à Dieu en un parfait holocauste, dans son entier dévouement et sa pleine obéissance, « une odeur agréable » pour Dieu (Gen. 8 : 21 ; Ex. 29 : 18 ; Lév. 1 : 9, 13, 17). Pleinement glorifié par son Fils, Dieu l’a ressuscité, élevé dans le ciel à sa droite, et couronné de gloire et d’honneur.
            Quelle valeur nous avons pour Dieu ! Nous, pierres autrefois « mortes » mais maintenant « vivantes » et « précieuses » à ses yeux. Il nous a aimés au point de donner pour nous son Fils unique (Jean 3 : 16) et de l’abandonner sur la croix (Ps. 22 : 1) ; Il « n’a pas épargné son propre Fils, mais… l’a livré pour nous » (Rom. 8 : 32).
            Quelle valeur Christ a pour nos cœurs ! Il est Celui qui nous aime et qui nous a lavés de nos péchés dans son propre sang (Apoc. 1 : 5) ; Il est notre Sauveur, notre Rédempteur, le Juste qui a souffert afin de nous amener à Dieu (1 Pier. 3 : 18) ; Il est Celui qui s’est offert Lui-même en sacrifice pour expier nos péchés, qui est mort pour nous donner la vie. Pour les croyants, Il est cette pierre d’un grand prix (1 Pier. 2 : 7), merveilleuse devant leurs yeux qui contemplent sa Personne adorable (Ps. 118 : 23), cette pierre d’une valeur inestimable, la « pierre vivante » par laquelle ils ont la vie ainsi que toutes les bénédictions présentes et éternelles dont Il est le garant.

                        Jésus Christ, la pierre du fondement

            L’Éternel proclame, par le prophète Ésaïe : « Voici, je pose comme fondement, en Sion, une pierre, une pierre éprouvée, une précieuse [pierre] de coin, un sûr fondement (litt. : un fondement bien fondé) » (És. 28 : 16). Le prophète présente cette « pierre » sous deux aspects : pierre de fondement et pierre de coin. Cette « pierre » possède trois caractéristiques importantes : elle est « éprouvée » par Dieu, « précieuse » pour les saints et un « sûr fondement » quant à elle-même.
            Ce fondement est « bien fondé », car c’est une pierre « éprouvée » qui a subi le « test » du Dieu saint ; sa valeur a été démontrée et elle a été pleinement approuvée. Par l’esprit prophétique, le Seigneur Jésus qui demeurait sous l’œil scrutateur de Dieu dans sa vie sur la terre, a pu dire : « Tu m’as éprouvé au creuset, tu n’as rien trouvé » (Ps. 17 : 3). Il était parfait et irréprochable dans toute sa Personne, ses pensées, ses paroles et ses actes. Depuis le ciel, Dieu a rendu témoignage à deux reprises du plaisir qu’Il trouvait dans son Fils bien-aimé (Matt. 3 : 17 ; 17 : 5). Avec une telle « pierre », Dieu pose une fondation inébranlable et éternelle. L’apôtre Pierre, reprenant le verset d’Ésaïe 28, utilise le terme « choisie » (ou : élue) à la place du terme « éprouvée » (1 Pier. 2 : 4). Cette pierre est ainsi sélectionnée par Dieu et « posée », établie par sa faveur (v. 6). Christ est l’élu de Dieu (Luc 23 : 35), le roi qu’Il a « oint sur Sion » (Ps. 2 : 6) ; et en même temps, en tant que « élu », Il est cette pierre qui a été désignée par Dieu comme étant la seule qui puisse répondre à toutes ses exigences comme pierre de fondement, capable de supporter et soutenir à toujours cet édifice établi sur elle et qui est « la Maison de Dieu, l’Assemblée du Dieu vivant » (1 Tim. 3 : 15).
            La pierre de fondement est « précieuse » car elle est la Personne même du Fils unique de Dieu ; et elle devient ainsi précieuse à ceux dont le cœur peut dire : « Le Fils de Dieu… m’a aimé et… s’est livré lui-même pour moi » (Gal. 2 : 20). Il est Celui par lequel ils ont reçu le salut, le pardon, la paix, la vie. Par Lui ils ont connu l’amour du Père pour eux, par son sacrifice ils ont connu son amour pour eux. La Personne de leur Sauveur et Seigneur, Objet de leur foi et de leur espérance, a un grand prix pour ses rachetés !
            Dieu a révélé à Pierre que Jésus était « le Fils du Dieu vivant » (Matt. 16 : 17). Le Seigneur révèle à son tour à son disciple que ce « roc », la révélation de la gloire de sa Personne et de sa vie en résurrection, sera le fondement de l’édifice que Lui-même bâtira, son Assemblée, qui n’appartient qu’à Lui : « Je bâtirai mon assemblée » (v. 18). Et le Seigneur lui rappelle le nom qu’Il lui avait donné lors de leur première rencontre (Jean 1 : 42-43), ce nom qui le désigne comme étant l’une de ces « pierres vivantes » qui feront partie de cet édifice merveilleux (Matt. 16 : 16-18). Tous ceux qui croient au Seigneur Jésus qui a été « livré pour [leurs] fautes et ressuscité pour [leur] justification » (Rom. 4 : 25) sont des pierres vivantes de la maison spirituelle.

                        Jésus, la pierre du coin

                                    La maîtresse pierre d’angle posée par l’Éternel

            Nous trouvons déjà une mention de la « pierre angulaire » dans le livre de Job, lorsque l’Éternel répond à Job et lui décrit comment Il a créé le monde. Il a Lui-même fondé la terre et posé ses bases - un fondement inébranlable (Ps. 104 : 5 ; Job 38 : 4) - et « placé sa pierre angulaire » (Job 38 : 6), par laquelle la terre est solidement établie, comme le sera son sanctuaire : « Il bâtit son sanctuaire comme des lieux très hauts, comme la terre qu’il a fondée pour toujours » (Ps. 78 : 69). Ainsi Dieu a posé les fondements de la première création, mais Il « posera » Lui-même la « maîtresse pierre d’angle, choisie, précieuse », en Sion la montagne de la grâce (És. 28 : 16 ; 1 Pier. 2 : 6). « La pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée est devenue la tête de l’angle. Ceci a été de par l’Éternel » (Ps. 118 : 22-23). À l’issue de la grande tribulation à venir (Matt. 24 : 21-22), les fils d’Israël mettront leur confiance dans ce sûr fondement, le Seigneur Jésus qui les délivrera de l’Assyrien (voir És. 31 : 4-5).
            Le prophète Zacharie présente la venue du Messie à la fin de ce temps d’épreuve et de souffrance pour le résidu fidèle de son peuple. Il « visitera » le résidu de Juda et se servira d’eux pour le jugement de plusieurs nations (Zac. 10 : 3b). Il est la pierre angulaire, fondement assuré pour son peuple, en contraste absolu avec « l’abri de mensonge » (És. 28 : 15) que les hommes ont édifié : ‘’Celui qui se fie à cette pierre ne se hâtera pas’’ (avec frayeur) » (SLE Vol. 13 – Le prophète Zacharie). Le Christ Jésus est alors présenté, comme étant issu de Juda : « de lui (Juda) est la pierre angulaire » (Zac. 10 : 4), par laquelle cette tribu aura la prééminence dans le royaume millénial. Les évangiles nous le confirment par Sa généalogie (Matt. 1 : 3-16 ; Luc 3 : 23-34), ainsi que l’auteur de l’épître aux Hébreux qui nous montre notre souverain sacrificateur dans le ciel : « il est évident que notre Seigneur a surgi (ou : s’est levé) de Juda » (Héb. 7 : 14).

                                    La maîtresse pierre du coin en qui est la stabilité

            Dans sa première épître, l’apôtre Pierre compare la Personne du Seigneur Jésus à « une pierre vivante », et les saints sont aussi assimilés à « des pierres vivantes », éléments constituants d’une maison spirituelle (lire 1 Pier. 2 : 4-5). Puis il cite trois passages de l’Ancien Testament qui nous présentent cette pierre « élue et précieuse » (v. 6-8) :
                  - « Voici, je pose en Sion une maîtresse pierre d’angle » (És. 28 : 16),
                  - « La pierre que ceux qui bâtissaient avaient rejetée est devenue la tête de l’angle. Ceci a été de par l’Éternel : c’est (ou : elle est) une chose merveilleuse devant nos yeux » (Ps. 118 : 22-23).
                  - « Une pierre d’achoppement et un rocher de chute » (És. 8 : 14) – cette troisième citation est un avertissement aux incrédules.

            Par les deux premières citations, l’apôtre place la « maîtresse pierre du coin » devant les yeux de ceux qui « croient en elle » ; il présente la Personne de Jésus comme étant cette pierre essentielle qui joue un rôle fondamental dans la stabilité de la Maison de Dieu. Le terme « maîtresse » insiste sur son importance pour l’édification de la maison. Quelqu’un a écrit : « Le Seigneur Jésus est non seulement le fondement sur lequel est bâtie son Assemblée, mais il est aussi la pierre de coin posée par Dieu lui-même, qui donne à l’ensemble de l’édifice sa valeur, sa mesure et sa direction » (A. Remmers). Comme la pierre de l’angle maintient et soutient ensemble deux murs d’une construction, Christ unit Juifs et Gentils (non-Juifs) pour qu’ils soient une seule habitation de Dieu par son Esprit.

                                    La pierre qui sauve

            Auparavant déjà, lorsque Pierre a dû répondre devant les principaux sacrificateurs et les chefs du peuple de la guérison miraculeuse d’un infirme de naissance (voir Act. 3 : 1-8), il a cité le Psaume 118 (Act. 4 : 11). Il a affirmé avec force et hardiesse que cette guérison avait été accomplie au nom de Jésus Christ, le Nazaréen méprisé qu’ils avaient mis à mort, mais que Dieu avait ressuscité (v. 10). Jésus de Nazareth a été pour son peuple Israël comme une pierre sans éclat, sans attrait et sans apparence (És. 52 : 2b), mais la « pierre » qu’ils ont méprisée et rejetée, a été glorifiée par Dieu aux yeux duquel elle est précieuse, et elle est devenue la « pierre maîtresse de l’angle ». C’est en Lui seul et par la foi en son nom qu’est le salut (v. 11-12).

                                    La pierre qui brise et qui broie

            Le Seigneur Jésus, avant son apôtre, avait cité le Psaume 118 en s’adressant aux principaux du peuple et aux pharisiens (Matt. 21 : 42). Il leur annonce que, comme ils L’ont rejeté, Lui, la pierre vivante, le royaume de Dieu sera donné aux nations ; quant à eux, ils seront brisés ou broyés par cette pierre qu’ils n’ont pas reconnue et dont ils n’ont pas voulu (v. 43-44). Notons que les évangiles synoptiques nous rapportent tous les trois la citation des versets 22 et 23 du Psaume 118 par le Seigneur Jésus (Matt. 21 : 42-44 ; Marc 12 : 10-12 ; Luc 20 : 17-19). Nous avons vu que Pierre la cite à son tour, mais qu’il y ajoute une solennelle parole d’Ésaïe (1 Pier. 2 : 8 ; És. 8 : 14).
            Quel rappel glorieux de la place d’honneur et de gloire que Celui qui a été méprisé et rejeté par les siens a reçue de la part de Dieu ! Mais quel avertissement solennel suit pour les Juifs, répété ainsi à plusieurs reprises (voir encore Rom. 9 : 32b-33) ! Par cette écriture, le Seigneur rappelle aux bâtisseurs (surtout les conducteurs du peuple) quelles seront les graves conséquences de son rejet. La pierre brisera celui qui tombera sur elle - ce « brisement » aura lieu en l’an 70, lorsque la ville de Jérusalem sera détruite par les Romains ; mais aussi elle broiera celui sur qui elle tombera – ce qui arrivera dans un temps à venir, lorsque la « pierre détachée sans main » détruira l’empire romain reconstitué ainsi que ses associés, les Juifs apostats et l’Antichrist qui sera à leur tête (Dan. 2 : 34-35, 44b-45).


                        Jésus, la pierre du faîte

            Lorsque Jésus est venu comme Serviteur au milieu de son peuple, ils n’ont eu pour Lui aucune estime ; ils l’ont méprisé et délaissé (És. 53 : 3). Mais Celui qui était la pierre rejetée est devenu la « pierre du faîte », élevée très haut et glorifiée par Dieu. En considérant ce que Dieu a fait, en ressuscitant Christ d’entre les morts et en Le faisant asseoir à la droite de la Majesté « au-dessus de tous les cieux » (Éph. 4 : 10), nous disons avec l’auteur du Psaume 118 : « Égayons-nous et réjouissons-nous en lui ! » (v. 24).
            Christ est la pierre du faîte, la plus élevée de l’édifice ; elle en est la couronne de gloire, celle de laquelle on dira « avec des acclamations : Grâce, grâce sur elle » (Zac. 4 : 7), car sur elle sera manifestée et reposera toute la faveur de Dieu. Elle est le couronnement glorieux de cet édifice qui est la maison de Dieu, l’Assemblée.
            La pierre de fondement a été posée dans les ténèbres et la mort de Jésus sur la croix, mais la pierre du faîte manifeste la gloire du Christ ressuscité et vainqueur. La pierre de fondement évoque « les souffrances qui devaient être la part de Christ », mais la pierre du faîte présente « les gloires qui suivraient » (1 Pier. 1 : 11).

                        Les trois gloires de la pierre

            Notons que Zacharie, qui prophétise au moment de la reconstruction de la maison de Dieu à Jérusalem (Esd. 5 : 1-2 ; Zach. 1 : 1) nous présente au cours de sa prophétie les trois aspects glorieux de la vraie « pierre », Christ :
                  - « La pierre… cette seule pierre » (3 : 9) : c’est la pierre de fondement du temple futur du règne millénial, sur laquelle tout est concentré et tout repose d’une manière inébranlable ;
                  - La « pierre du faîte » (4 : 7) : elle sera acclamée par un peuple qui reconnaîtra le Christ comme son Messie ; tous les obstacles à la restauration finale du peuple seront ôtés (voir És. 40 : 4) et Christ dominera sur tout ;
                  - La « pierre angulaire » (10 : 4) : c’est sur Celui qui vient de la tribu de Juda (Héb. 7 : 14) que les desseins de Dieu sont établis. De Lui seul proviendra la gloire de Juda restauré.

            La prophétie de Zacharie s’adresse à Juda, rentré dans son pays et à Jérusalem après la captivité, mais, pour le peuple actuel de Dieu sur la terre, Christ, la « pierre vivante », revêt ces différents caractères en rapport avec la Maison de Dieu, l’Assemblée.


Les pierres

                        Des pierres vivantes

            Lorsqu’il invite les croyants à s’approcher du Seigneur Jésus « pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ » (1 Pier. 2 : 5), l’apôtre Pierre emploie ces mots remarquables : « Vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes… ». Cette expression de la Parole de Dieu semble contradictoire : qu’y a-t-il de plus inerte, mort, qu’une pierre ; comment peut-elle être qualifiée de vivante ? Et pourtant les croyants sont appelés des « pierres vivantes » : ils sont rendus capables de présenter à Dieu le fruit béni de lèvres qui confessent le nom de Jésus Christ (Héb. 13 : 15 ; És. 38 : 19) ! Nous étions morts dans nos fautes et dans nos péchés, mais, en vertu de l’œuvre de Christ à la croix, la vie nous a été donnée, nous avons été vivifiés (Éph. 2 : 5) ; de morts que nous étions, nous voici rendus vivants, « vivants à Dieu dans le Christ Jésus » (Rom. 6 : 11).
            Christ « a été mort » mais ressuscité par la gloire du Père (Rom. 6 : 4), Il est maintenant éternellement vivant – Il « ne meurt plus » (Rom. 6 : 9). Il a donné la vie à ceux qui, étant morts moralement dans leurs péchés, ont cru en Lui. Il est leur vie (Col. 3 : 4), et par Lui ils ont la vie pour le présent et pour l’éternité. Les voilà maintenant passés de l’état de « pierres mortes » sans aucune relation avec Dieu et loin de Lui (Éph. 2 : 12b-13), à celui de « pierres vivantes », étroitement liées à la pierre vivante, et édifiées sur la précieuse pierre de fondement que Dieu a choisie. En effet, l’Assemblée de Dieu est cet édifice qui est bâti sur le sûr fondement de la Personne de Christ. Il est la première pierre de l’édifice, celle sur laquelle tout repose, et chaque fois qu’une âme est sauvée, elle est ajoutée à ce merveilleux bâtiment spirituel qui s’élève à la gloire de Dieu.
            L’œuvre accomplie par Christ est parfaite ; la base a été posée, inébranlable, et le Saint Esprit qu’Il a envoyé sur la terre trouve, façonne et ajoute les pierres de l’édifice sur la pierre de fondation ; toutes ensemble, elles constituent « une habitation de Dieu par l’Esprit » (Éph. 2 : 22). Cet édifice, selon le conseil de Dieu, est « bien ajusté ensemble » en Christ (Éph. 2 : 21,) chaque pierre à sa juste place, et jointe aux autres pierres.
            Une pierre est en fait un morceau de rocher. Chaque croyant, pierre vivante, est comme un morceau du Roc – ou : rocher (grec : pétra) - qui est le Christ. Tous ensemble, les croyants sont associés intimement à Lui, ils font « partie » de Lui, ils vivent de sa propre vie de résurrection. Sur Christ, le Roc indestructible, est édifiée une « maison spirituelle » (1 Pier. 2 : 5) dont chaque pierre est un racheté au bénéfice de l’œuvre de la croix. Chacune d’entre elles fait partie intégrante de la maison de Dieu, ayant été édifiée par le ministère des apôtres et prophètes sur le seul fondement divin posé par Dieu. « Vous êtes le temple du Dieu vivant », dira l’apôtre Paul aux croyants de Corinthe (2 Cor. 6 : 16 ; voir 1 Cor. 3 : 16). Il affirmera aussi : « Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui est posé, qui est Jésus Christ », la « pierre maîtresse de l’angle » (1 Cor. 3 : 11 ; Éph. 2 : 20). Ainsi les « pierres vivantes » qui constituent cette maison de Dieu n’existent que par « la pierre vivante » sur laquelle l’Assemblée de ceux qui ont été « appelés hors » du monde est édifiée.

                                    Des pierres vivantes et un saint sacerdoce – 1 Pierre 2

            Dans le premier paragraphe du chapitre 2 de sa première épître, l’apôtre Pierre expose le fait que ceux qui ont cru en Jésus sont maintenant des « pierres vivantes » qui deviennent actives dans la louange (v. 5) et le témoignage (v. 9). Ils ont éprouvé la bonté du Seigneur, ils s’approchent de Lui comme d’une « pierre vivante » qui leur a donné la vie et les a constitués en une maison spirituelle, comme aussi en un sacerdoce qui a deux aspects :
                  - le premier – saint - est en relation avec le ciel et les Personnes divines ;
                  - le second - royal – est en relation avec la terre et les hommes.

            Le privilège et la responsabilité de ceux que Christ a fait sacrificateurs pour Dieu (Apoc. 1 : 6 ; 5 : 10) est de pouvoir « offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ » (1 Pier. 2 : 5 ; Héb. 13 : 15). Le « saint sacerdoce » est lié à la maison de Dieu. Les « pierres vivantes » sont ces sacrificateurs qui offrent ensemble des sacrifices spirituels à Dieu par Jésus Christ qu’ils suivent dans la louange (Héb. 2 : 12). C’est comme d’un seul cœur, rempli de la Personne de laquelle ils s’approchent sans crainte et librement, que monte la louange. De l’abondance de ce cœur la bouche s’ouvre avec joie pour exprimer la reconnaissance et l’adoration vers Celui qui leur a donné la vie en mourant pour eux, Celui qui est la vivante pierre maîtresse de l’angle en qui est le salut (Act. 4 : 11), Celui par lequel ils vivent et sur lequel ils sont maintenant édifiés à la gloire de Dieu. « Mes lèvres, et mon âme, que tu as rachetée, exulteront quand je chanterai tes louanges » (Ps. 71 : 23) !
            Ceux qui ont été faits rois aussi bien que sacrificateurs (Apoc. 1 : 6 ; 5 : 10 – comp. Ex. 19 : 6) sont appelés à exercer un « sacerdoce royal » envers le monde afin de lui annoncer les vertus de Celui qui appelle des « pierres mortes » des ténèbres, pour les amener à la « merveilleuse lumière » de sa présence et en faire des « pierres vivantes » pour sa gloire.

                        Des pierres tirées de la carrière du monde (1 Rois 6)

            Dans la construction du temple de Salomon, type de l’édifice céleste actuel, nous avons une belle image de l’œuvre de Dieu dans la vivification de ceux qui étaient morts et qui ont reçu la vie. Pour bâtir la maison de Dieu, Salomon a fait transporter « de grandes pierres, des pierres de prix… des pierres de taille… Et les fondements étaient en pierre de prix, de grandes pierres, des pierres de dix coudées et des pierres de huit coudées » - soit de 5 et 4 mètres environ (1 Rois 6 : 17 ; 7 : 10). On lit encore : « Et la maison, quand on la bâtit, fut construite en pierres entièrement préparées avant d'être transportées (ou : en pierres de carrière entières). Et on n'entendit ni marteaux ni hache, aucun instrument de fer dans la maison, pendant qu'on la construisait » (1 Rois 6 : 7).
            Il semblerait que ces pierres, énormes et très lourdes, étaient préparées au fond de grandes carrières qui se trouvaient sous la ville de Jérusalem (Ch. Stanley, Messager Évangélique 1866). Elles étaient taillées et mises en forme puis, une fois prêtes, elles étaient extraites de la carrière, transportées pour être mises en place et constituer la maison. Elles étaient posées sur les « pierres de prix » du fondement, qui nous parlent de Christ, le seul fondement (1 Cor. 3 : 11) et, une fois en place, elles devenaient elles-mêmes des « pierres de prix » (1 Rois 7 : 10-11). Tout cela, sans un bruit, car tout le travail des pierres était effectué dans la carrière et non pas sur le chantier du temple.
            Le cœur de l’homme incrédule est comme une pierre, semblable à celui de Nabal (voir 1 Rois 25 : 37), dont le nom signifie « fou, impie ». La Parole de Dieu dit : « L’insensé a dit en son cœur : il n’y a pas de Dieu » (Ps. 14 : 1 ; 53 : 1) ; son cœur est fermé et mort quant à Dieu. Mais, par l’évangile prêché dans le monde entier (Marc 16 : 15) et par le travail de son Esprit, Dieu prépare des pierres dans la carrière du monde. Toute personne qui, entendant l’évangile par la Parole de Dieu, le reçoit et l’accepte dans son cœur (1 Thes. 2 : 13) devient un croyant et passe « de la mort à la vie » (Jean 5 : 24). Son cœur de pierre est remplacé par un « cœur de chair » (comme Dieu le fera pour les dix tribus dans un temps futur – Éz. 11 : 19 ; 36 : 26). Ce cœur est rendu vivant à Dieu et ouvert pour recevoir en lui-même l’amour de Dieu que l’Esprit Saint y verse lorsqu’on a cru (Rom. 5 : 5).
            Quiconque a cru en l’œuvre de Christ qui s’est donné Lui-même pour ses péchés, est retiré (le terme grec employé ici est fort : arraché) du monde, le « présent siècle mauvais » (Gal. 1 : 4). Un travail spirituel a été accompli en lui en secret, à l’insu des hommes de ce monde. La « pierre » est passée « des ténèbres à la lumière, et du pouvoir de Satan à Dieu » (Act. 26 : 18) ; elle a été sortie – délivrée - de la sombre carrière du monde et posée sur Christ, la pierre vivante de fondement qui lui communique la vie et en fait ainsi une pierre vivante. Le Seigneur Jésus a dit : « Personne ne peut venir à moi, à moins que le Père… ne le tire » (Jean 6 : 44). C’est par la grâce souveraine de Dieu qu’une âme « morte dans ses fautes » (Éph. 2 : 5) est attirée à Christ pour obtenir la vie éternelle.
            Toutes ces pierres, devenues vivantes de la vie de Jésus Christ, forment la maison de Dieu sur la terre, l’Assemblée. Ainsi, ajoutées une à une à la construction par le Seigneur (Act. 2 : 47), bien ajustées les unes aux autres et liées ensemble, elles constituent cet édifice divin qui s’élève sans que le monde s’en aperçoive, jusqu’au jour où la dernière pierre sera mise à sa place et l’édifice achevé. Elle est aujourd’hui « l’habitation de Dieu par l’Esprit », elle sera dans la gloire à venir « un temple saint dans le Seigneur » (Éph. 2 : 21-22).
            L’homme peut être comparé à une pierre, matière minérale totalement inerte, passive dans l’œuvre qui s’accomplit pour elle : préparée, transportée hors de la carrière, posée sur le fondement. Cette œuvre de vivification est celle des Personnes divines exclusivement : « le Père réveille les morts et les fait vivre, de même aussi le Fils fait vivre ceux qu’il veut » ; « c’est l’Esprit qui vivifie » (Jean 5 : 21 ; 6 : 63 ; voir encore Éph. 2 : 5 ; Col. 2 : 13). L’homme n’entre pas dans l’œuvre de la rédemption accomplie par Christ pour son salut. Tout a été fait pour lui par le Sauveur, dans la grande œuvre de la croix. Celui qui entend l’évangile n’a rien à faire, sinon accepter la grâce de Dieu et croire. « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; non pas sur la base des œuvres, afin que personne ne se glorifie ; car nous sommes son ouvrage » (Éph. 2 : 8-10). Personne ne peut obtenir la vie en pensant pouvoir accomplir les « œuvres de Dieu ». Le salut d’une âme, c’est l’œuvre de Dieu en grâce envers le pécheur, Christ reçu par la foi dans le cœur : « L’œuvre de Dieu, c’est celle-ci : que vous croyiez en celui qu’il a envoyé » (Jean 6 : 29).
            Nous notons enfin que les murs de pierre de la maison étaient recouverts de planches de cèdre – « tout était de cèdre, on ne voyait pas de pierre » (1 Rois 6 : 18) ; puis tout le dedans de la maison était recouvert d’or (1 Rois 6 : 22). Les pierres étaient donc entièrement cachées. Dans la maison de Dieu, on ne voit aucun pécheur. Le croyant est désormais « caché » en Christ (Col. 3 : 3), revêtu de la justice de Dieu.
            Comme une pierre dans une carrière, le pécheur était autrefois mort (ce qui est évoqué par les coloquintes qui ornaient les planches de cèdres – 1 Rois 6 : 18 ; voir 2 Rois 4 : 39-40). Mais maintenant, ayant cru, il est ressuscité (les fleurs entr’ouvertes - 1 Rois 6 : 18), bien implanté dans la maison de Dieu, et il croît « comme le cèdre dans le Liban » (Ps. 92 : 12-13). Le cèdre ici parle de grandeur, de noblesse, de majesté et de durée. Dieu nous a pris dans notre misère pour nous élever et nous faire asseoir dans la compagnie des nobles de son peuple (Ps. 113 : 7-8). Par la valeur de son sang, Christ a fait de nous des rois qui régneront avec Lui (Apoc. 1 : 6 ; 5 : 10 ; 2 Tim. 2 : 12). David pouvait déclarer : « Mon habitation sera dans la maison de l’Éternel pour de longs jours » (Ps. 23 : 6), mais les croyants peuvent affirmer avec foi : « Nous serons toujours avec le Seigneur », éternellement auprès de Lui dans la maison du Père (1 Thes. 4 : 17 ; Jean 14 : 3).

                        Des pierres précieuses

            L’apôtre Paul, écrivant aux Corinthiens, leur dit que ce qui contribue positivement à l’édification de l’édifice de Dieu « sur ce fondement… lequel est Jésus Christ », c’est l’or, l’argent et les pierres précieuses (1 Cor. 3 : 11-12). Ce sont des pierres qui ont du prix aux yeux de Dieu, qui a fait de pierres « mortes » et sans valeur des pierres « vivantes » et précieuses. Comme Christ est cette pierre « précieuse aux yeux de Dieu », les rachetés, qui sont en Christ et que Dieu voit en Lui, sont devenus précieux pour Lui qui les a aimés – « Tu es devenu précieux à mes yeux, tu as été glorieux (ou : grandement honoré), et moi, je t’ai aimé » (És. 43 : 4).
            Une pierre, qui est au départ simplement du sable, de l’argile ou du charbon, cachée dans la terre, subit une transformation – qui prend du temps et que l’homme ne voit pas – pour devenir une pierre d’une beauté magnifique et d’un grand prix. Ce qui met ensuite en valeur une pierre précieuse, c’est le travail effectué sur elle par le lapidaire et la lumière qui fait briller ses feux.
            Dieu, « à cause de son grand amour dont il nous a aimés » (Éph. 2 : 4) a fait de nous des pierres qui vivent de la vie même de Christ ressuscité. Par le travail du Saint Esprit, Dieu façonne ces pierres vivantes et précieuses, qui ont le privilège de refléter les gloires variées de Christ. Il a été écrit : « D’un matériel en soi insignifiant, provenant des sombres profondeurs de la terre, naît, par une transformation intérieure dans le secret et par un façonnage extérieur, un joyau » (A. Remmers). Si les saints se tiennent dans la lumière de Dieu, si la lumière de Christ brille sur eux (Éph. 5. 14), s’ils se laissent tailler et façonner par le divin « lapidaire » (Ex. 28 : 11), alors ils refléteront ses gloires magnifiques et variées. Avec reconnaissance et adoration, nous considérons que nous qui sommes « faits d’argile » (Job 33 : 6), avons été les objets de la pure grâce de Dieu qui nous a transformés en joyaux précieux, reflétant les gloires de Christ pour la gloire de Dieu.
            Il y a de nombreuses pierres précieuses mentionnées dans les Écritures. Elles sont souvent présentées dans des listes qui nous exposent des aspects variés des gloires de Dieu et du Seigneur Jésus.
            Dès le début de la Genèse, nous voyons que dans le pays de Havila on trouvait de l’or, du bdellium et des pierres d’onyx (Gen. 2 : 12). Ces pierres précieuses se retrouveront sur les épaulières de l’éphod et sur le pectoral du souverain sacrificateur (Ex. 28 : 9, 20 ; 39 : 6, 13). Mais la sagesse – Christ Lui-même - a un prix incomparable, que « l’onyx précieux » ne peut atteindre (Job 28 : 16).
            Dans le livre du prophète Ézéchiel, nous avons une liste de neuf pierres précieuses, ainsi que d’autres éléments, tous préparés par Dieu, et qui nous parlent de la gloire de Dieu dans la création (voir Éz. 28 : 13). On y trouve à nouveau la pierre d’onyx. La gloire de Dieu en puissance et en sagesse se discerne dans la première création, les cieux et la terre sortis magnifiques de ses mains (voir Ps. 19 : 1-6).
            Pour le temple magnifique, « ce palais… non pas pour un homme, mais pour l’Éternel Dieu », la maison de Dieu que Salomon allait bâtir, le roi David avait préparé « des pierres d’onyx, et [des pierres] à enchâsser, des pierres brillantes et [des pierres] de diverses couleurs, et toutes sortes de pierres précieuses » (1 Chr. 29 : 1-2). Et Salomon a revêtu la maison de ces pierres précieuses, « pour [son] ornement » (2 Chr. 3 : 6). Certainement, « dans son temple, tout dit : Gloire ! » (Ps. 29 : 9).

                                    Les pierres de l’éphod – Exode 28

            Sur les vêtements du souverain sacrificateur, « pour gloire et pour ornement » (Ex. 28 : 2), on pouvait voir briller de nombreuses pierres précieuses. Il y avait d’abord les deux pierres d’onyx (ou béril) de l’éphod, qui étaient fixées sur les épaules du souverain sacrificateur. Sur chacune de ces pierres étaient gravés six des noms des tribus d’Israël. Elles étaient fermement enchâssées dans des chatons d’or, qui nous parlent de la justice divine dont nous sommes revêtus par Dieu en vertu de l’œuvre de Christ (Ex. 28 : 20 ; cf. 2 Cor. 5 : 21).
            C’était des « pierres de mémorial » ; les noms des fils d’Israël gravés sur elles étaient « portés devant l’Éternel » (v. 12). Ils étaient ainsi rappelés continuellement en mémoire devant Dieu. Ce peuple aimé de son Dieu était représenté devant Lui par le souverain sacrificateur portant l’éphod (1 Sam. 2 : 28), sur les épaulières duquel brillaient ces pierres de prix. Ces pierres précieuses indiquent au peuple céleste de Dieu actuel que « l’assemblée rachetée au prix du sang ne sera jamais oubliée de Dieu » (P.F. Kiene). Elles sont un type de notre grand souverain sacrificateur dans le ciel, qui « paraît maintenant pour nous devant la face de Dieu » (Héb. 9 : 24). Nous sommes placés dans la présence de Dieu, dans l’éclat des gloires de Christ et selon la justice divine. Quelle assurance pour les saints de se savoir en pleine sécurité et portés constamment sur les puissantes épaules de leur souverain sacrificateur !

                                    Les pierres du pectoral- Exode 28

            Puis il y avait les douze pierres du pectoral que le souverain sacrificateur portait attaché à l’éphod de manière à ce qu’il ne bouge pas de dessus sa poitrine. Chacune d’elle porte le nom d’une tribu d’Israël, « en gravure de cachet » (v. 21). « Mets-moi comme un cachet sur ton cœur, comme un cachet sur ton bras » (Cant. 8 : 6), demande la bien-aimée à son bien-aimé. Elle désire avoir une place dans ses affections, dans son amour qui l’a conduit jusqu’à la mort (v. 6b, 7a) - comme aussi elle réclame la protection de son bras puissant. Nous connaissons son amour et sa puissance, nous qui sommes en permanence sur le cœur et sur les épaules de notre grand souverain sacrificateur, le Seigneur Jésus.
            Les pierres étaient solidement fixées au pectoral, enchâssées dans des montures d’or, comme l’étaient les deux pierres sur les épaulières de l’éphod. Elles ne pouvaient pas être arrachées du pectoral, et de même aujourd’hui les saints ne peuvent pas être « arrachés » de la main de leur Seigneur, ni de la main de son Père (Jean 10 : 28-29). Nous sommes bien assurés que rien ni personne « ne pourra nous séparer de l’amour du Christ » et « de l’amour de Dieu, qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rom. 8 : 35, 39).
            Chacune des pierres du pectoral du souverain sacrificateur reflète une des gloires variées de Christ. Ces gloires sont visibles en elles, qui brillent chacune d’un éclat et d’une couleur différents. Les gloires de Christ se reflètent-elles en chacun de nous ? Christ est-Il toujours glorifié dans les siens (Jean 17 : 10) ? Nous pouvons prier comme le faisait l’apôtre Paul, afin « que le nom de notre Seigneur Jésus soit glorifié en [nous], et [nous] en lui, selon la grâce de notre Dieu et du Seigneur Jésus Christ » (2 Thes. 1 : 12).

                                    Les pierres précieuses de la Jérusalem céleste – Apoc. 21

            À la fin du livre de l’Apocalypse, la sainte cité, la Jérusalem céleste et divine, nous est décrite dans sa beauté et sa gloire (Apoc. 21 : 18-23). La pierre de jaspe, une pierre opaque mais aux multiples coloris, y apparaît à de nombreuses reprises. Nous voyons ainsi resplendir la gloire de Dieu et du Christ dans l’Assemblée. Le luminaire de la cité, ou la source de sa lumière, Christ Lui-même, est semblable à une pierre « très précieuse » de jaspe cristallin ; sa muraille est bâtie d’une pierre de jaspe, et le premier de ses douze fondements – tous « ornés de toute pierre précieuse » (v. 19) - est une pierre de jaspe (Apoc. 21 : 11, 18, 19).
            Cette pierre précieuse est l’image de la gloire de Dieu (Apoc. 4 : 3), impénétrable, mais qui sera la part de la sainte cité ; elle sera illuminée (v. 23) et ornée de cette gloire – représentée aussi par l’or pur (v. 18). Cette gloire sera vue en elle lorsqu’elle descendra du ciel d’auprès de Dieu, « ayant la gloire de Dieu » (Apoc. 21 : 11). La pierre de jaspe nous parle aussi du Fils, dont la Personne est inscrutable (Mat. 11 : 27), mais qui a pleinement révélé et fait connaître le Dieu invisible (1 Tim. 6 : 16 ; Jean 1 : 18 ; 17 : 26).
            Chacun des fondements de la muraille est une pierre précieuse et porte le nom d’un des douze apôtres. Cela nous rappelle à nouveau que nous avons été « édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre de l’angle » (Éph. 2 : 20). Combien ces pierres précieuses qui refléteront la gloire de Dieu et du Seigneur Jésus rendront belle cette merveilleuse Assemblée que Dieu a achetée au prix du sang de son propre Fils, et que Christ a aimée jusqu’à se livrer lui-même pour elle (Act. 20 : 28 ; Éph. 5 : 25) ! Qu’à notre Dieu et Père soit « gloire dans l’assemblée, dans le Christ Jésus, pour toutes les générations du siècle des siècles ! Amen. » (Éph. 3 : 21)

                      Jésus, sûr fondement de sa chère assemblée,
                      Est la pierre vivante aujourd'hui rejetée,
                      Précieuse à ton coeur, merveilleuse à nos yeux,
                      A lui soit gloire, honneur dans la maison de Dieu.


Ph. F. mars 2022