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Le plaisir de l’Éternel


Le plaisir de Dieu présenté en Christ
Le plaisir de Dieu assuré par Christ
 

            « Il plut à l’Éternel de le meurtrir ; il l’a soumis à la souffrance. S’il livre son âme en sacrifice pour le péché, il verra une semence ; il prolongera ses jours, et le plaisir de l’Éternel prospérera dans sa main » (És. 53 : 10). 

            Trois grandes vérités ressortent nettement de ces paroles du prophète Ésaïe. Premièrement, il est révélé que Dieu a son plaisir ; ensuite, il nous est dit que le plaisir de l’Éternel prospérera ; enfin, nous apprenons que le plaisir de l’Éternel prospérera dans la main d’une seule personne – le Seigneur Jésus-Christ.
            Dieu a eu son plaisir dès le début de l’histoire du monde, mais il n’a pas prospéré dans les mains des hommes. Des hommes de Dieu ont commis de grands actes, à l’occasion, et ont bien accompli la volonté de Dieu dans des actions particulières, mais on ne peut pas dire que le plaisir de l’Éternel ait prospéré à travers les siècles. Toutes choses ont été créées pour le plaisir de Dieu, « à cause de sa volonté » (Apoc. 4 : 11), mais le péché a gâché la belle création. En Noé, Dieu établit un gouvernement pour contenir la méchanceté du monde ; mais le plaisir de Dieu est aussitôt mis de côté, car celui qui doit gouverner les autres ne sait pas se gouverner lui-même. La loi est donnée pour régler la conduite de l’homme envers Dieu et son prochain, afin d’assurer la bénédiction de l’homme sur la terre ; mais dès le début, l’homme viole la loi avec le veau d’or. Dieu établit un sacerdoce pour intercéder auprès de Lui en faveur de l’homme coupable ; mais le sacrificateur défaille d’emblée en offrant un feu étranger. Dieu institue la royauté ; et les rois entraînent le peuple dans l’idolâtrie. Dieu envoie des prophètes pour ramener le peuple à Lui ; mais celui-ci lapide les prophètes. Il place le gouvernement du monde entre les mains des Gentils (les nations non-juives) ; mais ils utilisent leur pouvoir pour s’exalter. Enfin, Dieu envoie son Fils, mais les rois de la terre et les chefs des Juifs consultent ensemble contre l’Éternel et contre son oint. Ils clouent le Messie à la croix. Ainsi, il est évident que le plaisir de l’Éternel n’a pas prospéré entre les mains des hommes. Cependant, les paroles du prophète demeurent dans toute leur force inspirée : le plaisir de l’Éternel prospérera, mais ce sera entre les mains d’un seul homme : Christ.
            Fixant donc nos regards sur Christ, nous verrons que le plaisir de Dieu pour l’homme est présenté dans toute sa perfection en Christ, puis que le plaisir de Dieu est assuré par Christ


Le plaisir de Dieu présenté en Christ

            Pour voir le plaisir de Dieu présenté en Christ, nous devons, tout d’abord, regarder en arrière, et Le « considérer » quand Il était au milieu d’un monde de pécheurs ; puis regarder Jésus là où Il est dans la gloire de Dieu.
            En regardant son merveilleux chemin dans ce monde, nous voyons le Seigneur Jésus, homme parmi les hommes, en qui Dieu prenait plaisir. Nous L’entendons dire : « Je fais toujours ce qui lui est agréable » (Jean 8 : 29). Au milieu d’un monde de pécheurs, qui d’autre que Celui qui est à la fois une Personne divine et un Homme parfait pourrait prononcer de telles paroles ? D’autres pourraient dire : « Nous aimerions faire ce qui plaît à Dieu », mais seul le Fils pouvait dire : « Je fais toujours ce qui lui est agréable ». Celui qui parle ainsi est soit le Fils de Dieu, soit un imposteur. Les Juifs le comprenaient bien ; hélas, refusant de reconnaître en Lui une Personne divine, ils sont obligés de l’accuser d’être un imposteur, car ils disent : « Tu as un démon... ils prirent alors des pierres pour les jeter contre lui » (Jean 8 : 48, 59).
            La foi, cependant, se réjouit de reconnaître Sa gloire, et de voir en Lui « la Parole faite chair », « une gloire comme d’un Fils unique de la part du Père » (Jean 1 : 14). En suivant ses traces sur la terre, nous voyons enfin un homme selon le plaisir de l’Éternel. Quelqu’un a dit : « Les hommes cherchent leur propre gloire ; Lui ne cherchait que celle de son Père. Les hommes font leur propre volonté ; Lui ne faisait que celle de son Père. Pensez à Celui qui, pendant les 33 années de son séjour sur la terre, n’a jamais rien fait pour se servir, s’épargner ou s’élever Lui-même, mais qui, à chaque instant de sa vie, était, faisait, parlait, pensait et ressentait exactement ce que Dieu voulait qu’il soit ».
            Si donc cette Personne bénie pouvait dire en vérité : « Je fais toujours ce qui lui est agréable », le Père s’est réjoui de justifier ces paroles quand, après 30 années passées en privé à Nazareth, les cieux se sont ouvert sur Lui, et que l’on a entendu la voix du Père disant : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir » (Matt. 3 : 17). Puis de nouveau, vers la fin des trois ans et demi de sa vie publique, nous entendons la voix du Père déclarer sur la montagne : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j’ai trouvé mon plaisir ; écoutez-le » (17 : 5).
            Ainsi, nous voyons enfin sur la terre quelqu’un dont toute la personne est désirable (voir Cant. 5 : 16), et qui est entièrement pour le plaisir de Dieu. De plus, en regardant Christ dans ses perfections morales, nous voyons tout ce que Dieu désire qu’Il soit, présenté dans un Homme, et rien moins que sa perfection peut satisfaire le plaisir de Dieu pour l’homme. C’est le bon plaisir de Dieu d’avoir une grande compagnie de personnes moralement semblables à Christ.
            Mais nous ne regardons pas seulement en arrière pour voir la perfection morale de Christ briller au milieu d’hommes pécheurs, dans un monde de tristesse et de mort, nous regardons en haut et voyons Jésus « couronné de gloire et d’honneur » (Héb. 2 : 9), là où toute larme est essuyée, où « il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine » (Apoc. 21 : 4), et, comme Étienne, en regardant les cieux ouverts, nous voyons « la gloire de Dieu et Jésus » à la droite de Dieu (Act 7 : 55) ; nous voyons que c’est le plaisir de Dieu de nous avoir avec Lui.
            Ainsi, en regardant Jésus, nous voyons le plaisir de Dieu présenté en Lui. Nous voyons que c’est le plaisir de Dieu d’avoir une grande compagnie de personnes sauvées de l’épave de ce monde déchu et ruiné, pour ressembler à Christ dans sa perfection morale qui a été vue dans son chemin ici-bas, et pour être avec Christ là où Il est, dans cette demeure de lumière et d’amour.


Le plaisir de Dieu assuré par Christ

            Cette belle présentation du plaisir de Dieu en Christ a hélas rendu manifeste la véritable condition de l’homme sous le pouvoir du péché, de Satan et de la mort. L’homme naturel veut qu’on le laisse tranquille, pour suivre son propre chemin, faire sa propre volonté et satisfaire ses désirs. Notre nature préfère les plaisirs du péché au plaisir de Dieu. La lumière de la présence de Christ n’a fait que prouver que les hommes préféraient les ténèbres à la lumière parce que leurs œuvres étaient mauvaises. La lumière était trop forte pour les hommes pécheurs ; ils ont donc rejeté Christ, l’ont cloué sur la croix et ont « éteint » la lumière du monde.
            Ainsi, quand nous regardons Christ dans toute sa perfection morale – sa sainteté, son amour, sa grâce, sa bonté, sa patience, sa douceur et son humilité – chaque trait de son beau caractère, chaque parole venant de ses lèvres, chaque acte et chaque étape de son chemin parfait, nous convainquent d’être tout l’opposé. Comment est-il alors possible que le plaisir de Dieu soit assuré par un peuple moralement semblable à Christ, et apte à être avec Christ dans la gloire ?
            Il n’y a qu’une seule réponse à cette grande question. Le plaisir de Dieu pour l’homme ne peut être assuré que par la mort de Celui qui est entièrement pour son plaisir. C’est ce qu’a compris le prophète Ésaïe, car il dit : « Il plut à l’Éternel de le meurtrir ; il l’a soumis à la souffrance » (53 : 10a). Quelqu’un a dit : « Celui qui ne prend pas plaisir à la mort des méchants s’est plu à faire souffrir son Serviteur juste – non pas, bien sûr, que la mort de la croix était un plaisir à regarder, mais elle était le moyen d’accomplir un grand dessein ». Ainsi, dès que ce grand sacrifice a été accompli, le plaisir de l’Éternel a commencé à prospérer. « S’il livre son âme en sacrifice pour le péché » (v. 10b), le plaisir de l’Éternel prospérera, pas avant. Avant que Dieu puisse s’assurer un peuple tiré d’un monde de pécheurs et rendu semblable à Christ, pour son plaisir, la sainteté de Dieu devait être satisfaite et nos péchés devaient être ôtés. Cette grande œuvre a été accomplie lorsque Son âme a été livrée en sacrifice pour le péché et qu’« il a été blessé pour nos transgressions » (v. 5). Dans le Nouveau Testament, nous voyons l’accomplissement de la prophétie d’Ésaïe : nous lisons : « Il s’est offert lui-même à Dieu sans tache » (Héb. 9 : 14), pour satisfaire la sainteté de Dieu. Quant aux croyants il est écrit : « Il a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification » (Rom. 4 : 25).
            Voyant cette grande œuvre à l’avance, Ésaïe nous indique les résultats qui en découleront : « S’il livre son âme en sacrifice pour le péché, il verra une semence ». Pour l’homme naturel, la mort coupe court à tout espoir de descendance, mais cet Homme béni assure une descendance par la mort. Nous entendons le Seigneur Lui-même dire : « À moins que le grain de blé ne tombe en terre et ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jean 12 : 24). Ainsi, Il se procure sa descendance – descendance spirituelle – composée d’une armée innombrable de rachetés, rassemblés de toutes les nations, qui chanteront le cantique nouveau : « Tu as été immolé, et tu as acheté pour Dieu par ton sang, de toute tribu, et langue, et peuple, et nation » (Apoc. 5 : 9).
            Ensuite nous lisons : « Il prolongera ses jours » (És. 53 : 10c). La mort, qui met fin aux jours de l’homme déchu, devient, pour l’Homme parfait, le moyen de prolonger ses jours. Quel paradoxe ! Quelqu’un a dit : « Il est “retranché de la terre des vivants”, il est enterré, et pourtant il vivra et prolongera ses jours ». La résurrection est la glorieuse réponse à ce paradoxe. Ce n’est pas le bon plaisir de Dieu que l’homme reste sous la sentence de mort, ou qu’il entre en jugement pour ses péchés. Nous voyons Jésus livré pour nos fautes et ressuscité pour notre justification, et nous L’entendons dire : « Ne crains pas ; moi, je suis le premier et le dernier, et le vivant ; et j’ai été mort, et voici, je suis vivant aux siècles des siècles ; et je tiens les clefs de la mort et de l’hadès » (Apoc. 1 : 17-18). Le psalmiste peut dire : « Il t’a demandé la vie : tu la lui as donnée, une longueur de jours pour toujours et à perpétuité » (Ps. 21 : 4). Ainsi nous voyons le plaisir de l’Éternel, non seulement présenté en Christ, mais garanti par Christ.
            Regardant par-delà toute la faillite de l’homme, nous voyons venir le jour où, comme résultat de tout ce que Christ est et a fait, la grande foule des rachetés sera comme Christ et avec Christ. Alors, en vérité, s’accompliront les paroles du prophète : « Il verra du fruit du travail de son âme et sera satisfait » (53 : 11). Quel jour de triomphe ce sera, quand Son peuple entier sera enfin rassemblé dans les demeures célestes, quand toute trace du voyage dans le désert sera passée, et que l’Église sera présentée à Christ, « glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais … sainte et irréprochable » (Eph. 5 : 27). Alors, Il se lèvera et dira : « Je suis satisfait », et le plaisir de l’Éternel sera accompli. Nous serons là, « selon le bon plaisir de sa volonté, à la louange de la gloire de sa grâce dans laquelle il nous a rendu agréable dans le Bien-aimé » (Éph. 1 : 5-6).
            Tel est le plaisir éternel de Dieu pour Christ et son peuple, qui s’accomplira très certainement. En attendant, tandis que nous avançons sur le chemin de la gloire, « Dieu opère en nous et le vouloir et le faire selon son bon plaisir » (Phil. 2 : 13). Dès maintenant, le bon plaisir de Dieu, c’est de voir dans son peuple une réponse à tout ce qu’Il s’est proposé pour lui. C’est Son plaisir que la chair, avec ses murmures et ses raisonnements, soit mise de côté ; que Christ soit manifesté en nous moralement, par une vie sans reproche et pure, irréprochable ; que nous soyons un témoignage pour Dieu en brillant « comme des luminaires » dans un monde de ténèbres et en portant la « parole de vie » dans un monde de mort (voir Phil. 2 : 15-16). Si tout cela est son bon plaisir pour les croyants pendant qu’ils sont encore dans ce monde, joignons nos prières à celle que nous lisons à la fin de l’épître aux Hébreux : « Que le Dieu de paix… vous rende accomplis (dans le sens de : vous forme) en toute bonne œuvre pour faire sa volonté, produisant en vous ce qui est agréable devant lui, par Jésus Christ. À lui soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen » (13 : 20-21).


H. Smith – extrait de « Scripture Truth » (vol. 42)