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Jésus, le Sauveur qui mourut sur la croix
 

La crucifixion, un supplice réservé aux pires criminels
La crucifixion de Jésus
Les trois heures de ténèbres 
Christ, « devenu obéissant jusqu'à la mort... la mort de la croix »
Le croyant « crucifié avec le Christ »              


            « N'est-ce rien pour vous tous qui passez par le chemin ? Contemplez et voyez s'il est une douleur comme ma douleur, qui m'est survenue, à moi que l'Eternel a affligée au jour de l'ardeur de sa colère » (Lam. 1 : 12).
 
 
            La croix est un assemblage de bois sur lequel on clouait les criminels. Jésus est mort sur une croix. Dans les Saintes Ecritures, il est parlé entre autres de la « mort de la croix » (Phil. 2 : 8), du « sang de sa croix » (Col. 1 : 20) ; il est question aussi de la « prédication de la croix » (1 Cor. 1 : 18). Il est également parlé de façon figurée de l'ordonnance de la loi que Jésus a ôtée en la « clouant à la croix ». Le même passage cite les principautés et des autorités produites en public, et dont Il a triomphé « en la croix » (Col. 2 : 14-15).
            La croix de Christ met totalement l'homme de côté, avec ses prétentions. Il n'est donc pas surprenant que prêcher la croix attise la haine de l'homme et produise la persécution (Gal. 5 : 11 ; 6, 12, 14).
            La croix est pour le croyant un symbole de honte et de renoncement à lui-même : il est exhorté à « prendre sa croix chaque jour » et à suivre le Seigneur (Luc 9 : 23). Ce n'est pas un Christ glorieux, acclamé par tous, comme Il aurait dû l'être, mais rejeté, méprisé, mis à mort. 
 
 
 
La crucifixion, un supplice réservé aux pires criminels
 
            La crucifixion est le plus dégradant et le plus douloureux des supplices. Il était réservé aux pires criminels, au rebut de la société. Pour l'infliger aux condamnés à mort, les Romains se servaient d'une courte poutre fixée sur une autre, plus longue. On y ajoutait aussi généralement une pièce de bois pour y faire reposer les pieds et éviter que le corps s'affaisse.
            Des clous étaient habituellement enfoncés dans les mains et dans les pieds, même si parfois les pieds étaient simplement liés avec des cordes au bois. Les souffrances étaient épouvantables ; la soif du crucifié en particulier était fort grande (Ps. 22 : 15). Cependant, dans certains cas, la vie se maintenait trois jours encore, nulle partie vitale du corps n'étant atteinte.
 
            La crucifixion du Seigneur et des deux malfaiteurs est le seul cas dont parle l'Ecriture ; en effet, celle-ci n'était pas pratiquée par les Juifs, ce qui rend plus odieux encore les grands cris de la multitude demandant qu'Il fut crucifié (Luc 23 : 21-23).
            On donnait une boisson stupéfiante à ceux qui allaient être crucifiés, mais le Seigneur a refusé d'en boire. Il a accepté de vider entièrement la coupe amère (Jean 18 : 11). L'Ecriture annonce clairement Ses intentions : Il dit, en parlant de sa vie livrée : « Personne ne me l'ôte, mais moi je la laisse de moi-même ; j'ai le pouvoir (ou : l'autorité) de la laisser, et j'ai le pouvoir de la reprendre » (Jean 10 : 18). D'où le grand cri jeté juste avant sa mort : il montre que le Seigneur n'a pas connu d'agonie. « Et Jésus criant à haute voix, dit : Père ! Entre tes mains je remets mon esprit. Et ayant dit cela, Il expira » (Luc 23 : 45 ; Jean 19 : 30).
            Le Seigneur, parlant de sa mort, avait précisé qu'Il serait « élevé de la terre », si bien que la lapidation était exclue (Jean 3 : 14 ; 8 : 28 ; 12 : 32). Il devait être fait malédiction pour nous : « maudit est quiconque est pendu au bois » (Gal. 3 : 13 ; Deut. 21 : 23). Le Seigneur, dans son amour, a voulu glorifier Dieu, répondre aux droits imprescriptibles de sa justice. Mais Il voulait aussi sauver l'homme perdu, mort dans ses fautes et dans ses péchés. Il a donc « méprisé la honte » et « enduré la croix », cette croix inventée par l'homme dans sa cruauté (Héb.12 : 2). Le « bois de malheur », selon une expression romaine, cherchait à accentuer la dégradation de l'individu. Les citoyens romains en étaient épargnés, et le supplice était réservé en priorité aux esclaves rebelles.
            Le condamné à mort, toujours crucifié « hors de la ville » (Héb. 13 : 12) était d'abord déshabillé et flagellé. Il était alors l'objet de toutes sortes de moqueries. Avec une cruauté insigne, on cherchait à augmenter son humiliation (voir : Ps 22 : 7, 18).
            Les fouets employés provoquaient des blessures particulièrement douloureuses ; ils étaient parfois même garnis de boules de plomb. Le fouet portait alors le nom de « tribulum », qui a donné le mot de tribulation (2 Thes. 1 : 6-7)).
            Si le condamné n'avait pas déjà succombé sous tous les coups, il partait vers le lieu du supplice, exposé aux quolibets de la populace. Il portait au moins une partie de la croix.
            Arrivé au lieu de l'exécution, la croix était assemblée et le malheureux fixé sur le bois où il pouvait agoniser longtemps, avant de mourir, asphyxié. On lui brisait parfois les jambes pour accélérer la mort. Ce fut le cas pour les deux brigands crucifiés avec Jésus. En cette veille de sabbat et de Pâques, il ne devait pas rester de cadavres dans Jérusalem ni sur les croix autour de la ville.
 
 
La crucifixion de Jésus
 
            Le récit de la crucifixion de Jésus est plutôt lapidaire. Il est exempt de ces détails qu'un homme aurait certainement ajoutés, en vue d'exciter les sentiments de pitié des lecteurs. Cependant, à travers même la sobriété du langage employé par le Saint Esprit – ce qui nous incite à la réserve en parlant d'un tel sujet - on comprend qu'aucune forme de souffrance n'a été épargnée au Sauveur. Les souffrances physiques mais plus encore d'indicibles blessures morales, sur lesquelles nous reviendrons.
 
            Le jour se lève, ce vendredi matin, à la veille de ce sabbat considéré comme grand (Jean 19 31). Jésus est fouetté sur ordre de Pilate (Es. 50 : 5 ; Ps. 129 : 3). Il venait pourtant de protester de l'innocence de cet accusé (Matt. 27 : 24-26) ! Néanmoins, voulant contenter la foule, il le livre aux Juifs pour être crucifié (Matt. 27 : 26).
            Accompagné des railleries de ses bourreaux, Jésus sort de cette ville qui « tue les prophètes » (Luc 13 : 34) et marche résolument vers le Golgotha. Ce « lieu du crâne », où règne la mort, était situé, semble-t-il, à environ 500 mètres des murailles de Jérusalem. Dans les rues étroites de la ville, la foule lui adresse toutes les méchancetés courantes en pareil cas (Lam. 3 : 14).
            Il porte au moins la traverse horizontale de sa croix, le « patibulum » (voir : Jean 19 : 17), et peut-être aussi le « titulus », où son accusation est écrite. Rédigé en trois langues courantes à l'époque (l'araméen, le latin et le grec), cet écriteau sera placé au-dessus de sa tête (voir Matt. 27 : 37). Dieu n'a pas permis que Pilate cède aux réclamations des chefs religieux qui lui demandaient de changer le libellé du chef d'accusation. L'inscription garde plutôt la valeur d'un jugement porté contre le peuple d'Israël qui crucifiait son roi !
            En voyant pleurer les femmes qui le suivent en se frappant la poitrine, Jésus se tourne vers elles : « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ; mais pleurez sur vous-mêmes… car s'ils ont fait ces choses au bois vert, que sera-t-il fait au bois sec ? » (Luc 23 : 28-32). Le bois mort, sans vie et sans fruit, était une figure de la nation juive, coupable de sa mort.
            Jésus était résolu à entrer dans la profondeur des souffrances de la croix, en pleine conscience : Il refuse le vinaigre mêlé de fiel, une sorte de stupéfiant, offert selon l'habitude au crucifié, pour atténuer ses souffrances (Matt. 27 34). Ses mains sont clouées sur le « patibulum », qui est emboîté sur la traverse verticale ; là, Ses pieds sont également cloués (voir Ps. 22 : 16).
            Toute la méchanceté du coeur humain se donne libre cours, sans honte : joints aux regards cyniques, des railleries, des provocations, des injures grossières fusent sans trêve. Il n'y a pas la moindre crainte de Dieu ! Ces méchants osent dire : « Si tu es fils de Dieu, descends de la croix » (Matt. 27 : 40). Leurs paroles sont reprises et amplifiées par les principaux sacrificateurs et les anciens. Comble de l'inconscience, ceux-ci ajoutent : « Il a sauvé les autres, Il ne peut se sauver lui-même ; s'il est le roi d'Israël, qu'il descende de la croix, et nous croirons en lui ». C'est la reconnaissance implicite des délivrances opérées par le Seigneur ! Dans leur folie, ils disent encore : « Il s'est confié en Dieu, qu'il le délivre maintenant, s'il tient à lui » (Matt. 27 : 42-43 ; Ps. 69 : 9).
            Malgré tant d'ignominie et de cruauté, la réponse de Jésus est sublime. Il prie encore sur la croix. C'est ici que se place la première parole sur la croix : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font » (Luc. 23 : 34). En grâce, Jésus donne à leur crime le caractère d'un péché commis par erreur, le seul qui pouvait être pardonné sous la Loi. Le péché par fierté, volontaire, entraînait sans le moindre recours, la condamnation. Jésus ne prie pas pour lui-même mais pour ses meurtriers. Pierre plus tard parlera de la même manière (Act. 3 : 17). 
            Les soldats qui veillent sur Lui se partagent ses vêtements et sa tunique sans couture en les tirant au sort (Matt. 27 : 35 ; Ps. 22 : 18). Sa vie a été parfaite : jamais Il n'a dû retirer une parole ou corriger l'un de ses actes !
            A la croix, tous sont présents, depuis les gouverneurs jusqu'aux malfaiteurs (Luc 23 : 35, 39). Deux de ces derniers, crucifiés à sa droite et à sa gauche l'insultent au début. Toutefois, l'un d'entre eux est soudain saisi par la crainte de Dieu. Il va reconnaître son état misérable, ainsi que celui de son compagnon : « Pour nous, nous y sommes justement » (Luc 23 : 40). Puis il rend un vibrant témoignage à la perfection du Seigneur : « Celui-ci n'a rien fait qui ne se dût faire » (Luc 23 : 41). Il reconnaît dans cet Homme méprisé et couronné d'épines qui va mourir à côté de lui, une Victime sainte, un Roi glorieux ! Il Lui demande de se souvenir de lui quand il viendra dans son royaume. Précieux entretien ! Le Seigneur lui répond par cette promesse sans prix : « En vérité, je te dis : aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23 : 43). Ce ne sera pas une place dans le royaume, plus tard ; mais, suprême joie, il sera aujourd'hui avec Lui dans le paradis, un lieu de délices ! Ce brigand est donc pour le Seigneur le premier fruit du travail, combien douloureux, de Son âme !
 
            « Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère, et la soeur de sa mère, et Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala » (Jean 19 : 25). Le disciple que Jésus aimait (Jean) était également présent. Ce que le vieillard Siméon avait annoncé se réalise : une épée transperce l'âme de Marie (Luc 2 : 35). Jésus dit alors à sa mère : « Femme, voilà ton fils ». Puis il dit au disciple : « Voilà ta mère ». Le récit de Jean ajoute aussitôt : « Et dès cette heure-là, le disciple la prit chez lui » (Jean 19 : 26-27). Cette scène montre tout l'amour du Sauveur en contraste frappant avec la haine environnante !
  
 
Les trois heures de ténèbres 
           
            Des ténèbres impénétrables envahissent tout le pays, entre la sixième et la neuvième heure. Et vers la neuvième heure, tous ceux qui se pressaient encore sur les lieux peuvent entendre Jésus s'écrier d'une forte voix, disant : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné » (Matt. 27 : 46). 
            Il est alors environ 15 heures (selon notre manière actuelle de décompter le temps). L'apôtre Jean, le seul disciple témoin oculaire de ce drame, raconte comment Jésus « sachant que toutes choses étaient déjà accomplies, dit afin que l'Ecriture soit accomplie : J'ai soif ». Ils emplissent alors de vinaigre une éponge, la mettent sur de l'hysope et la lui présentent à la bouche. « Quand donc Jésus eut pris le vinaigre, il dit : C'est accompli ». Il a veillé à cette ultime réalisation de la Parole. « Et ayant baissé la tête, il remit son esprit » (Jean 19 : 28-30).
            Matthieu, dans son évangile, déclare : « Jésus, ayant encore crié d'une forte voix, rendit l'esprit ». Puis il précise : « Et voici que le voile du temple se déchire en deux, depuis le haut jusqu'en bas » (Matt. 27 50-51). Sans doute cela s'est produit devant les sacrificateurs occupés, selon la coutume, à offrir les sacrifices ou le parfum (Luc 1 : 9).
 
            Les soldats ne peuvent que constater la mort de Jésus ; l'un d'entre eux lui perce le côté avec une lance « et aussitôt il en sortit du sang et de l'eau » (Jean 19 : 34). Les Ecritures sont accomplies : « pas un de ses os ne sera cassé » et « ils regarderont vers Celui qu'ils ont percé » (Ex. 12 : 46 ; Zach. 12 : 10). 
            Des événements surnaturels se produisent aussitôt. « La terre trembla, et les rochers se fendirent, et les sépulcres s'ouvrirent ; et beaucoup des corps des saints ressuscitèrent, et étant sortis des sépulcres après Sa résurrection, ils entrèrent dans la sainte ville (Jérusalem) et apparurent à plusieurs » (Matt. 27 : 51-53).
            Le centurion et ceux qui avec lui veillaient sur Jésus, voyant ce tremblement de terre, sont saisis d'une fort grande peur et ils disent : « Certainement celui-ci était Fils de Dieu » (Matt. 27 : 54). Cette parole correspond au septième témoignage rendu à la justice et à l'innocence de Christ dans le chapitre 23 de Luc : v. 4 : Pilate ; v. 14 : Hérode (deux fois) ; v. 15 : Pilate à nouveau ; v. 22 : Pilate encore ; v. 41 : le brigand ; v. 47 : le centurion.
            Dans les autres évangiles, on trouve 5 témoignages complémentaires : Matt. 27 : 4 : Judas ; Jean 19 : 4 : Pilate ; Jean 19 : 6 : Pilate encore ; Matt. 27 : 19 : la femme de Pilate ; Matt : 27 : 24 : une dernière fois Pilate. Cela porte donc à 12 les témoignages de l'innocence du Juste.  
 
            Ce sont les faits, tels que l'Ecriture les relate. Tous ceux qui composaient cette foule hétéroclite entourant la croix en ont été, plus ou moins, les témoins (Luc 23 : 48). Mais la Croix a une portée immense, que seule la foi peut, dans une petite mesure, saisir. Un cantique évoque cette oeuvre unique en ces termes : « Jamais oeil ne verra chose plus merveilleuse que la croix où fut attaché le Prince de la vie, à l'heure ténébreuse où Dieu condamna le péché ».
 
 
Christ, « devenu obéissant jusqu'à la mort... la mort de la croix »
 
            La gloire de Dieu a toujours été le but suprême de Jésus ici-bas (Jean 8 : 29). Contemplons Celui qui était venu pour honorer Dieu et le servir jusqu'à la mort. Après avoir dit : « Voici je viens – il est écrit de moi dans le rouleau du livre – pour faire, ô Dieu, ta volonté » (Héb. 10 : 7), Il dresse résolument Sa face pour aller à Jérusalem (Luc 9 : 51). A son disciple Pierre, Il dira, lorsque des mains iniques se saisissent de lui : « La coupe que le Père m'a donnée, ne la boirai-je pas ? » (Jean 18 : 11).
            Seul, Dieu a pu sonder les profondeurs de son dévouement et apprécier pleinement ses perfections. Dans ce moment unique et solennel à la croix, le parfum de son offrande s'élevait de la terre vers le ciel (Eph. 5 : 2). Jésus s'était chargé volontairement d'un fardeau très lourd, celui du péché : personne d'autre n'aurait pu le faire ! « Il a été compté parmi les transgresseurs » (Marc 15 : 28 ; Es. 53 : 12).
            La souffrance la plus intense que Jésus a connu, c'est au moment de l'abandon de Dieu pendant l'horreur des trois heures de ténèbres. En effet Lui seul avait pu dire : « Or moi je savais que tu m'entends toujours » ! (Jean 11 : 42). Un cantique rappelle que « son coeur infini, sous ce poids d'un moment (les 3 heures), a porté l'éternité de notre châtiment ». Il a éprouvé toute l'horreur de la seconde mort ! Fait péché pour nous, l'ombre terrible de cette mort s'est étendue sur Lui pendant ces heures de ténèbres à Golgotha. Dieu avait détourné sa face de Lui (Ps. 22 : 1-2) : Jésus a été fait malédiction, alors qu'Il expiait ce que nos péchés méritaient : les miens et les vôtres - si du moins, lecteur, vous êtes un croyant !
            Nous ne pouvons pas comprendre l'intensité de telles souffrances. Prophétiquement, il avait été dit : « Je suis l'homme qui ai vu l'affliction par la verge de sa fureur. Il m'a conduit et amené dans les ténèbres et non dans la lumière. Certes c'est contre moi qu'Il a tout le jour tourné et retourné sa main » (Lam. 3 : 1-3 ; Ps. 88 : 6). Dieu a fait entrer dans ses reins les flèches de son carquois ! (Ps. 38 : 2). Son épée s'est réveillé contre son Berger, contre Celui qui était son compagnon (Zach. 13 : 7). Seul l'amour pour son Père, son assemblée et chacune de ses brebis a pu soutenir le Sauveur, à ce moment où Dieu lui-même était contre Lui.
            A la fin de ces trois heures d'affreuse solitude, Jésus s'écrie : « Père ! Entre tes mains je remets mon esprit » (Luc 23 : 46) : les relations sont reprises entre les Personnes divines. Le voile déchiré est le signe que désormais le ciel, qui vient de Lui être fermé, s'ouvre pour nous. L'oeuvre de grâce est faite : tout est accompli (Héb. 2 : 10).
            Le grand cri du Seigneur apporte la preuve qu'Il a laissé sa vie de lui-même. Il était en pleine possession de ses forces. C'était le dernier acte d'obéissance de Celui qui était venu ici-bas servir, souffrir et mourir, donnant sa vie en rançon pour plusieurs (Marc 10 : 45). Crucifié en infirmité (2 Cor. 13 : 4), l'Homme Christ Jésus entre dans la mort en vainqueur, dans la parfaite soumission à la volonté de son Père (Héb. 2 : 10). 
            Il nous faut toujours revenir à la croix, la mort de Christ est le fait central de la foi. Quand nous Le verrons au milieu du trône, il portera à toujours les marques de sa crucifixion (Apoc. 5 : 6).
            Retenons fermement que Sa mort est inséparable du fait capital de Sa résurrection (1 Cor. 15 : 3-4, 17, 20).
 
 
Le croyant « crucifié avec le Christ »
 
            Un aspect important de la croix est qu'elle est la condamnation définitive de l'homme en Adam. Par contre, elle apporte le salut à tous ceux qui se repentent. La Parole se sert de la crucifixion comme d'une image pour instruire ceux qui, maintenant associés avec Christ, doivent saisir la portée de Sa croix. En parlant des croyants, il est affirmé que le « vieil homme » a été crucifié avec Christ (Rom. 6 : 6).
            C'est pratiquement, dans sa vie, que tout croyant doit le réaliser et porter la mort (ou : le mourir) de Jésus (2 Cor. 4 : 10). Paul peut dire qu'il a été crucifié avec Christ, et que par la croix de Christ, le monde lui est crucifié et lui au monde (Gal. 2 : 20 ; 6 : 14). Il accepte ce jugement porté sur lui-même à la croix. Identifié avec Christ dans la ressemblance de sa mort, le chrétien l'est aussi dans la ressemblance de sa résurrection (Rom. 6 : 5). Il manifestera ainsi désormais devant le monde les caractères de la vie divine qu'il a reçue.
    
 
                                                                                              Ph. L. 24.05.07
 
 
 
                        L'Agneau de Dieu, le Christ expire, sur la croix,
                        Le voile aussitôt se déchire, sur la croix.
                        Le lieu très saint est découvert, l'accès à Dieu nous est ouvert
                        Par toi Jésus, qui t'es offert, sur la croix.
 
                        Tu fus élevé de la terre, sur la croix,
                        Pour nous tu bus la coupe amère, sur la croix.
                        Ton amour a tout achevé : dans ton sang le croyant lavé,
                        Sait qu'il est à jamais sauvé, par la croix.
 
                        Dans la honte a brillé ta gloire, sur la croix.
                        A toi, Jésus fut la victoire, sur la croix.
                        A toi, durant l'éternité, soit force, honneur et majesté
                        Pour le triomphe remporté sur la croix !