bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

JÉSUS CHRIST, NOTRE MODÈLE (5)


Cet article nous invite à considérer le parfait Serviteur de Dieu tel que nous le présente l’évangile de Marc dès le premier chapitre. C’est en apprenant ainsi de Lui (Matt. 11 : 28) que la grâce pourra nous être accordée de suivre ses traces dans une marche qui L’honore et dans un service fidèle.


SUR LES TRACES DU PARFAIT SERVITEUR (Marc 1 : 21-45)
            L’autorité de ses paroles
            La puissance de ses actions
            Sa disponibilité
            Sa dépendance
            Son humilité
            Son amour et sa grâce
            Tout pour la gloire de Dieu


SUR LES TRACES DU PARFAIT SERVITEUR (Marc 1 : 21-45)

            Marc, qui nous présente le Seigneur Jésus comme le parfait Serviteur de Dieu, introduit son Évangile par ces mots : « Jésus Christ, Fils de Dieu » (1 : 1). Dieu nous montre d’abord qui Il est, puis Il a la joie de nous faire voir comment son Serviteur a agi sur la terre. Comme prophète de Dieu, Il a parlé aux hommes de sa part, et comme son serviteur Il a passé de lieu en lieu, faisant du bien et accomplissant sa volonté (voir Act. 10 : 38). Tout ce qu’Il a dit et fait était empreint d’une sagesse admirable.
            En partant du passage indiqué ci-dessus, nous allons considérer quelques caractéristiques du service de notre Seigneur ici-bas. D’une part, notre désir est de mieux apprendre à connaître sa Personne. D’autre part, en nous souvenant qu’Il veut nous associer à son service, nous désirons apprendre de Lui comment devenir des disciples fidèles. Lui-même a commencé un service sur la terre, et nous avons maintenant à le continuer, dans notre mesure. Pour pouvoir suivre ses traces, il nous faut les considérer de près et avoir les yeux fixés sur lui.

                        L’autorité de ses paroles

            Le Seigneur Jésus entra avec ses disciples dans la synagogue de Capernaüm et se mit à enseigner (v. 21). Il avait coutume de le faire en relation avec la lecture de l’Ancien Testament (voir Luc 4 : 16). Ses auditeurs « étaient frappés par son enseignement ; car il les enseignait comme ayant autorité, non pas comme les scribes » (v. 22). Ce prophète envoyé de Dieu leur parlait comme venant de sa présence même, et cela produisait en eux une impression totalement différente de celle que pouvaient donner les discours hypocrites des pharisiens. Eux aussi lisaient des passages de l’Ancien Testament, mais leurs paroles étaient dépourvues d’autorité. Comme ils ne conformaient pas leur vie à ce qu’ils enseignaient, leurs discours paraissaient vides. En contraste avec cela, ce que disait le Seigneur atteignait les cœurs de ses auditeurs. Qu’ils acceptent ou non son message, ils étaient néanmoins obligés de reconnaître l’autorité qui en était la source. Le Seigneur Jésus employait la Parole de Dieu avec puissance et autorité.
            Nous ne pouvons en aucune manière nous comparer au Seigneur. Cependant cette exhortation nous est adressée : « Si quelqu’un parle, qu’il le fasse comme oracle de Dieu » (1 Pier. 4 : 11). En sommes-nous bien conscients lorsque nous parlons de choses spirituelles – que ce soit à des incrédules ou à des croyants ? Ne ressemblons-nous pas parfois aux scribes juifs ? Notre façon de vivre correspond-elle à ce que nous disons ?

                        La puissance de ses actions

            Non seulement le Seigneur Jésus prononçait avec autorité des paroles venant de Dieu, mais Il possédait aussi la puissance pour agir. Sa présence et sa prédication ont rendu manifeste la présence, dans la synagogue des Juifs, d’un homme possédé d’un esprit impur (v. 23). Cette présence, symboliquement, nous dit que Satan avait pris place dans ce système que constituait la religion juive. Mais cela ne pouvait pas rester caché en présence du Fils de Dieu. Ayant secoué l’homme avec violence, l’esprit impur dut se plier à la puissance du Fils de Dieu, lorsque Jésus lui commanda : « Tais-toi et sors de lui » (v. 25).
            En ce qui nous concerne, avoir reçu une autorité de la part de Dieu ne signifie pas automatiquement posséder la puissance effective correspondante. Les disciples avaient reçu autorité pour chasser les esprits impurs, mais ils n’ont pas toujours été capables de la faire (voir Marc 6 : 7 ; 9 : 18). Personne ne possède la puissance qu’avait le Seigneur Jésus comme serviteur sur la terre. Pourtant l’Esprit de Dieu voudrait aussi agir en nous avec puissance. Le Maître a dit à ses disciples : « Vous recevrez de la puissance, le Saint Esprit venant sur vous » (Act. 1 : 8). L’Esprit est la puissance de notre vie nouvelle. Il est également la source de la puissance pour notre service chrétien. Peut-il agir sans entrave dans notre vie ?

                        Sa disponibilité

            Bien que le Seigneur Jésus ait reçu une autorité et agi avec puissance, Il était toujours accessible. Dans le passage qui est devant nous, Il prend connaissance de l’état de la belle-mère de Pierre (v. 30). Il voit la misère des nombreux malades et des affligés qu’on Lui amène le soir, après le coucher du soleil, et Il en guérit beaucoup (v. 32-34). Dans le monde, ceux qui détiennent l’autorité et le pouvoir sont généralement inaccessibles au peuple. Quant au Fils de Dieu, c’est bien différent, aujourd’hui comme autrefois. Jésus prenait le temps nécessaire pour s’occuper de ceux qui avaient des besoins. Il leur montrait ses profondes compassions et les aidait. Il allait lui-même à la rencontre de ceux qui étaient dans la peine et ne rejetait jamais ceux qu’on Lui amenait ou qui venaient à Lui.
            Mais qu’en est-il de nous ? Trop souvent nous nous abritons derrière l’excuse : Pour le moment, je n’ai pas le temps. - Autour de nous, des gens sont dans le besoin et sont sur le chemin de la perdition éternelle – et nous n’avons pas de temps pour eux. Là se trouvent des frères et sœurs qui auraient besoin de nous – et nous n’avons pas le temps. Dans nos familles et les assemblées, il y a des enfants et des jeunes gens qui cherchent une réponse à leurs questions – et nous n’avons pas le temps. Il est vrai que les obligations professionnelles, familiales ou autres nous sollicitent tous plus ou moins. Toutefois, l’excuse du manque de temps peut aussi résulter de notre égoïsme. Que le Seigneur Jésus nous aide à apprendre de Lui à cet égard, et à être disponibles lorsque le besoin est là !

                        Sa dépendance

            Malgré toute la misère qui L’entourait et qui réclamait un service infatigable de sa part, le Seigneur, comme l’Homme parfait, n’oubliait jamais de rechercher la communion avec son Dieu. Il nous est dit ici : « Levé le matin, longtemps avant le jour, il se rendit dans un lieu désert, et il priait là » (v. 35). Le soir précédent, alors que le soleil se couchait, on lui avait encore amené beaucoup de malades et Il les avait guéris. La nuit a été courte pour Lui. Il s’est levé « longtemps avant le jour ». Dans quel but ? Pour prier. L’homme parfait vivait dans la dépendance de son Dieu. Il connaissait la nécessité de la prière et de la communion avec Celui qui L’avait envoyé. Nous nous souvenons de la parole du prophète : « Le Seigneur l’Éternel m’a donné la langue des savants, pour que je sache soutenir par une parole celui qui est las. Il me réveille chaque matin, il réveille mon oreille pour que j’écoute comme ceux qu’on enseigne » (És. 50 : 4).
            Quel exemple nous donne ici le Seigneur Jésus ! Si Lui-même était à l’écoute de Dieu chaque matin, combien plus en avons-nous besoin ! Un contact particulier avec notre Seigneur nous est nécessaire, aussi bien avant d’accomplir un service qu’après l’avoir réalisé. Nous avons besoin de ces moments de calme avec Lui, afin qu’Il puisse nous utiliser comme ses disciples. Quel moment de la journée pourrait être plus approprié que le matin de bonne heure, avant que nous soyons assaillis par les multiples tâches de la journée ? Nos circonstances peuvent différer et nous ne sommes pas sous une loi, mais quoi qu’il en soit, prenons à cœur l’exemple du Seigneur.

                        Son humilité

            Pierre et les autres disciples vont à la recherche de Jésus (v. 36). N’y a-t-il pas un léger reproche dans ce qu’ils Lui disent lorsqu’ils l’ont trouvé : « Tout le monde te cherche » (v. 38) ? Comment pouvait-Il donc s’en aller pour prier, alors que tous Le cherchaient ? Mais le Seigneur leur répond : « Allons ailleurs dans les bourgs voisins, afin que j’y prêche aussi ; car c’est pour cela que je suis venu » (v. 38). Jésus ne cherchait pas l’honneur des hommes ni la popularité. Son but était de faire la volonté de Celui qui l’avait envoyé. Dans la mission qui Lui avait été confiée, Il ne se laissait influencer ou arrêter par rien ni personne. Ni l’opposition de Satan ni l’approbation des hommes n’avaient d’influence sur ce qu’Il faisait. Il savait pourquoi Dieu L’avait envoyé, et c’est exclusivement cela qu’Il voulait faire, dans un dévouement entier pour Lui.
            Dans les versets 40 à 45, nous retrouvons ce même trait de caractère, cette humilité du Seigneur. Il ne veut pas que le lépreux fasse de propagande pour Lui, mais Il l’envoie au sacrificateur « pour que cela leur serve de témoignage », afin que Dieu soit glorifié. C’était là son but.
            Combien différents sommes-nous si souvent ! Le sage Salomon avait constaté, il y a bien longtemps : « Nombre d’hommes proclament chacun sa bonté » (Prov. 20 : 6). Autrement dit, ils parlent d’eux-mêmes, de leurs actions, de leurs succès, de leur importance. Les chrétiens sont-ils à l’abri de cela ? Nullement ! Même dans le service pour le Seigneur, nous sommes en danger de chercher la réputation auprès des hommes – nos frères et sœurs dans la foi – et de parler de nous-mêmes. Ce n’est cependant pas nous mais le Seigneur Jésus qui devrait être au centre de nos pensées et de nos propos. Si nous pouvons faire quelque chose pour Lui, c’est par la force qu’Il nous donne, et c’est à son œuvre que nous collaborons. Ne l’oublions jamais.

                        Son amour et sa grâce

            Dans la guérison du lépreux (v. 40-45) apparaît encore un autre trait de Jésus. Il est sensible aux besoins et à la misère des hommes. Nous Le voyons manifester « la profonde miséricorde de notre Dieu » (Luc 1 : 78). Quand le lépreux vient à Lui, Il ne prononce pas seulement une parole de puissance, mais Il est « ému de compassion », puis Il étend la main et touche le malade. Une parole de puissance n’aurait-elle pas suffi ? Certainement, mais la façon d’agir du Seigneur montrait sa compassion. La misère des hommes ne Le laissait pas indifférent. Personne ne pouvait toucher un lépreux sans être contaminé ou rendu impur, mais il n’en était pas ainsi de Jésus. Il était pur et sans péché, c’est pourquoi Il pouvait faire ce qui était interdit à tout autre. Qu’a dû éprouver le lépreux, tenu à distance depuis bien des années, en sentant à nouveau le contact de la main d’un homme ? Le Seigneur lui montrait ainsi son entière compassion avant d’exprimer la parole de puissance qui amenait sa guérison : « Je veux, sois net (ou : pur) » (v. 41).
            Sur ce point aussi, nous pouvons apprendre du Seigneur. Combien souvent nous passons insensibles et froids à côté des détresses et des besoins des hommes, croyants ou incrédules ! Nous sommes peut-être prêts à aider, mais avec quels sentiments le faisons-nous ? L’exemple de Jésus nous enseigne à agir non seulement avec les mains et la bouche, mais aussi avec le cœur. L’apôtre Jean écrit, dans un contexte légèrement différent : « Mais celui qui a les biens de ce monde, qui voit son frère dans le besoin et lui ferme son coeur, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ? » (1 Jean 3 : 17). Dans une telle situation, ce n’est certainement pas le moment de fermer son porte-monnaie, mais c’est de l’état du cœur que Jean parle. Lorsqu’il est en ordre, le reste suit.

                        Tout pour la gloire de Dieu

            Le Seigneur Jésus envoie le lépreux guéri au sacrificateur pour que celui-ci constate la guérison (v. 44). Par tous ses actes, Jésus a toujours cherché à honorer Dieu. Ici non seulement Il se place lui-même en retrait, mais Il veut que la gloire de ce miracle revienne à Dieu.
            Le constat de la guérison du lépreux par le sacrificateur devait être un témoignage merveilleux de la divinité de Jésus. Il était connu que Dieu seul pouvait guérir de la lèpre (2 Rois 5 : 7). Selon la Loi, le sacrificateur pouvait bien constater une guérison et déclarer l’homme pur, mais il ne pouvait rien faire pour guérir un lépreux. Le constat que le sacrificateur a pu faire ici aurait dû l’amener à glorifier Dieu. Qu’en a-t-il été de fait ? Nous ne le savons pas.
            Dans notre service aussi, tout l’honneur devrait revenir à Dieu. Peu importe ce qui nous concerne ; ce qui compte, c’est que Dieu soit glorifié. Rappelons encore ces paroles de l’apôtre Pierre – qui d’ailleurs a été témoin de la manière de faire de son Maître : « Si quelqu’un parle, qu’il le fasse comme oracle de Dieu ; si quelqu’un sert, qu’il serve comme par la force que Dieu fournit, afin qu’en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus Christ, à qui sont la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen » (1 Pier. 4 : 11).

E. A. Bremicker - « Messager évangélique » (2007 p. 357-364)


A suivre