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JÉSUS CHRIST, NOTRE MODÈLE (3)

 

Ce texte nous invite à méditer encore les paroles de Jésus (Matt. 11 : 29) - déjà considérées à la fin du précédent article (08-05) - et à contempler à nouveau la personne de Christ, notre parfait modèle, à travers d’autres passages de la Bible. Quelle perfection voyons-nous dans son humilité, sa douceur, son obéissance à la volonté de Dieu !


DÉBONNAIRE ET HUMBLE DE CŒUR
            Son humilité et sa soumission à la volonté de Dieu
            La douceur de Jésus
            L’humilité qui ne recherche que la gloire de Dieu
            L’attitude de Jésus montrant encore sa perfection


DÉBONNAIRE ET HUMBLE DE CŒUR

            « Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes » (Matt. 11 : 29). Ce sont des paroles importantes pour les disciples de Jésus qui désirent suivre les traces de leur Maître.
            Dans sa vie d’homme sur la terre, le Seigneur montre de façon admirable l’attitude morale qui convient à l’homme devant Dieu : l’humilité et la soumission entière à sa volonté. Il montre aussi une attitude morale parfaite devant les hommes. Il supporte leur dureté et leur méchanceté sans entretenir dans son cœur des pensées d’amertume, de colère ou de vengeance, et Il les enseigne avec douceur et patience.

                        Son humilité et sa soumission à la volonté de Dieu

            Un peu avant de prononcer l’exhortation citée plus haut, le Seigneur nous fait voir comment Il se soumet entièrement à la volonté de Dieu. « En ce temps-là » (v. 25), Il adresse une louange à son Père. Et qu’est-ce qui caractérisait ce temps-là ? Il avait fidèlement exercé son service d’amour : « Les aveugles voient et les boiteux marchent ; les lépreux sont rendus nets, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et l’évangile est annoncé aux pauvres » (v. 5). Mais les Juifs le rejetaient, et ce qui est annoncé prophétiquement dans le Psaume 109 se réalisait : « Ils m’ont rendu le mal pour le bien, et la haine pour mon amour » (v. 5). Les pharisiens insinuaient qu’Il chassait les démons par le chef des démons (Matt. 9 : 34), les scribes L’accusaient de blasphémer (9 : 3), et d’autres ne voyaient en Lui qu’un mangeur et un buveur (11 : 19). Bien qu’Il ait fidèlement accompli la mission de Dieu dans tous les détails, en faisant du bien et en délivrant ceux que le diable avait asservis à sa puissance (Act. 10 : 38), Il était méprisé et rejeté par les chefs religieux juifs. Pensons à ce que cela a été pour Lui d’aller de village en village, et de faire toujours la même expérience douloureuse.
            Dans de telles circonstances, beaucoup commenceraient à murmurer et à trouver pénible la volonté de Dieu. Au contraire, l’Homme venu du ciel peut dire : « Pour mon amour, ils ont été mes adversaires ; mais moi je me suis adonné à la prière » (Ps. 109 : 4). Il sait que son Dieu l’approuve et Il cherche son refuge auprès de Lui. Sans aucune amertume dans son cœur, Il accepte ces circonstances comme venant de la main de Dieu. Son cœur Le conduit même à Le louer pour sa sagesse dans toutes ses voies : « Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi » (Matt. 11 : 25-26).
            Combien facilement il nous arrive, dans les choses qui ne nous plaisent pas, de laisser le mécontentement monter dans nos cœurs ! La première chose que nous perdons alors, c’est la joie dans le Seigneur. Mais dans la même circonstance que celle que rapporte ici Matthieu, Luc nous dit : « À cette même heure, Jésus se réjouit en esprit et dit : Je te loue, ô Père… » (10 : 21).
            L’apôtre Paul, fidèle imitateur de Christ, après environ quatre ans de prison, écrit une épître qu’on peut appeler l’épître de la joie - l’épître aux Philippiens. Sans entretenir en lui d’amertume, Paul accepte ses circonstances comme venant de Dieu, et cela fortifie sa joie dans le Seigneur. Et sur la base de sa propre expérience, il peut dire à d’autres : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je vous le dirai encore : réjouissez-vous » (Phil. 4 : 4). Sommes-nous caractérisés par cet esprit de soumission, et par la joie qui lui est liée ?

                                    Jésus lors de son baptême

            En commençant son ministère public, Jésus veut montrer qu’Il se fait un avec ceux qui reconnaissent leur état de perdition morale devant Dieu. Il vient au Jourdain où Jean baptise. Mais celui-ci craint de baptiser cet homme unique qui est sans péché. Il lui dit : « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens à moi ! » (Matt. 3 : 14). Mais, dans son humilité, Celui qui est le roi d’Israël se met au niveau de Jean et lui répond : « Laisse faire maintenant, car ainsi il nous est convenable d’accomplir toute justice » (v. 15). Bien qu’Il ait vécu toute sa vie dans une sainteté parfaite, et que, par son baptême dans le Jourdain, les hommes puissent penser qu’Il ait aussi besoin de se repentir, Il se soumet à la volonté de Dieu. Il se fait baptiser et Il prie (Luc 3 : 21). Du ciel, le Père fait alors entendre sa voix et proclame sa justice : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir » (Matt. 3 : 17).
            Pour suivre les traces du Seigneur Jésus, il nous faut aussi nous soumettre en tout à la volonté de Dieu - même si nous ne sommes pas compris par ceux qui nous entourent.

                                    Jésus dans le jardin de Gethsémané

            À la fin de son service public, sa soumission à la volonté de Dieu brille d’un éclat encore plus grand. Dans le combat unique qui a lieu à Gethsémané, sa sueur devient comme des grumeaux de sang qui tombent sur la terre (Luc 22 : 44). Mais Il accepte la volonté de Dieu telle qu’elle est.
            Un peu plus tard, lorsqu’une troupe de soldats conduits par Judas Iscariote arrive dans le jardin, Il agit comme le bon Berger : Il prend la défense de ses disciples en disant à ceux qui s’approchent : « Si donc c’est moi que vous cherchez, laissez aller ceux-ci » (Jean 18 : 8). Le mouvement de défense de Pierre, qui tire son épée et coupe l’oreille de Malchus, n’est pas du tout conforme à sa pensée. « Remets l’épée dans le fourreau : la coupe que le Père m’a donnée, ne la boirai-je pas ? » (v. 11). Sans aucune résistance, Jésus accepte la coupe de douleurs que le Père Lui donne à boire.
            Il est encourageant pour nous de voir que Pierre a appris quelque chose de son Maître. Quelques années après ces événements dans le jardin, il écrit : « C’est une chose digne de louange de supporter des afflictions par conscience envers Dieu, en souffrant injustement » (1 Pier. 2 : 19). Et encore : « Soyez toujours prêts à répondre à quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous, mais avec douceur et crainte » (3 : 15).

                        La douceur de Jésus

                                    La douceur qui supporte

            Il n’y a eu aucune faille dans le comportement et dans l’attitude morale de notre Seigneur. Dieu peut rendre ce témoignage au sujet de Moïse : « Cet homme… était très doux, plus que tous les hommes qui étaient sur la face de la terre » (Nom. 12 : 3) ; pourtant, Moïse a fini par se laisser entraîner à la colère, épuisé par les murmures continuels du peuple. Il a prononcé des paroles déplacées, et il a frappé le rocher au lieu de lui parler (20 : 10-11). Mais rien de semblable n’a eu lieu pour le Seigneur Jésus, dans son attitude vis-à-vis de ses disciples.
            Bien des fois, Il leur ouvre son cœur et leur annonce qu’ils se rendent à Jérusalem, où Il va être maltraité et mis à mort par les hommes. Mais pendant qu’Il leur dit cela, les disciples se disputent pour savoir lequel d’entre eux sera le plus grand dans le royaume (Marc 9 : 31-34 ; 10 : 33-37).
            Luc, qui dans son évangile nous présente les événements plus dans leur portée morale que dans leur ordre chronologique, nous montre que les disciples ont encore cette attitude égoïste quelques heures avant la crucifixion du Seigneur. Lorsqu’Il institue la Cène, mémorial de sa mort, et leur annonce que l’un d’entre eux va Le trahir, une contestation survient « pour savoir lequel d’entre eux serait estimé le plus grand » (Luc 22 : 24). Mais au lieu de leur parler sévèrement et de leur montrer combien leur comportement est blessant, Jésus les enseigne avec douceur (v. 25-26). Et plus que cela ! Bien qu’Il sache que Pierre va Le renier et que tous vont L’abandonner, Il reconnaît ce qu’ils ont fait et leur promet une récompense : « Vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes épreuves. Et moi, je vous confère un royaume comme mon Père m’en a conféré un » (v. 28-29). Quelle douceur, quelle patience, quel amour !
            Paul, qui était en vérité un imitateur de Christ (1 Cor. 11 : 1), écrit aux Corinthiens : « Moi, très volontiers, je dépenserai et je me dépenserai moi-même entièrement pour vos âmes, même si, vous aimant beaucoup plus, je devais être moins aimé » (2 Cor. 12 : 15). Connaissons-nous quelque chose de cette attitude ?

                                    La douceur qui corrige

            Quand, par l’esprit de parti qui s’était développé parmi les Corinthiens, le témoignage à l’unité des enfants de Dieu était menacé, Paul les exhorte avec autorité : « Je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus Christ… : qu’il n’y ait pas de divisions parmi vous » (1 Cor. 1 : 10). Mais quand il s’agissait d’accusations dirigées personnellement contre lui, il les exhorte « par la douceur et la bonté du Christ » (2 Cor. 10 : 1).
            Dans l’épître aux Galates, l’apôtre nous invite à « relever un homme qui s’est laissé surprendre par quelque faute », mais à le faire « dans un esprit de douceur » (6 : 1). C’était de cette manière que Jésus agissait.
            Nous en avons un bel exemple lors de la défaillance de foi de Jean le Baptiseur, alors qu’il est en prison, et qu’il envoie ses disciples vers Jésus pour Lui demander : « Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? » (Matt. 11 : 3). Au lieu de blâmer Jean à cause de sa défaillance, Il lui transmet par ses disciples un message d’encouragement propre à fortifier son âme (v. 4-6).
            Quand Pierre répond trop rapidement « oui » à la question que lui posent les percepteurs de l’impôt du temple - « Votre maître ne paie-t-il pas les didrachmes ? » (Matt. 17 : 24-25) -, le Seigneur n’intervient pas tout de suite. Il attend d’être seul avec ses disciples dans la maison et explique avec douceur à Pierre en quoi il s’est trompé.
            Plus tard, Pierre renie son Maître par trois fois. Le regard plein de douceur que Jésus porte sur lui est tel que le disciple prend immédiatement conscience de sa faute, et pleure amèrement (Luc 22 : 61-62). C’est le point de départ de sa restauration.

                                    La douceur pour enseigner les opposants

            « Il ne faut pas que l’esclave du Seigneur conteste, mais qu’il soit doux envers tous, capable d’enseigner, ayant du support, redressant avec douceur les opposants, dans l’espoir que Dieu, peut-être, leur donnera la repentance pour reconnaître la vérité » (2 Tim. 2 : 24-25).
            Cette exhortation de Paul à Timothée a été illustrée d’une manière remarquable par le Seigneur Jésus. En Luc 7, nous Le voyons dans la maison de Simon le pharisien (v. 36-50). Contrairement à la femme pécheresse qui a versé des larmes sur les pieds de Jésus, Simon le traite sans respect et entretient de mauvaises pensées à son égard. Sachant tout cela, Jésus l’enseigne avec douceur, de façon à toucher son cœur.

                                    La douceur en face du rejet

            Jésus dresse sa face résolument pour aller à Jérusalem (Luc 9 : 51), où Il va subir le jugement de Dieu contre nos péchés. Il envoie devant Lui des messagers pour Lui préparer un logis dans un village de Samaritains, mais ils ne sont pas reçus (v. 52-53). Indignés, Jacques et Jean demandent à Jésus : « Seigneur, veux-tu que nous disions que le feu descende du ciel et les consume, comme le fit Élie ? » (v. 54). Mais Jésus est animé d’un tout autre esprit. Sans prononcer une seule parole contre ces Samaritains, Il se rend avec ses disciples à un autre village et poursuit son chemin en direction de Jérusalem. Il a toutefois une parole de répréhension pour les disciples qui ont si mal compris leur Maître : « Vous ne savez pas de quel esprit vous êtes animés ! » (v. 55).

                        L’humilité qui ne recherche que la gloire de Dieu

            Lorsque Jésus arrive à Jérusalem, ce qui avait été dit par le prophète Zacharie se réalise : « Dites à la fille de Sion : Voici, ton roi vient à toi, débonnaire et monté sur une ânesse et sur un ânon, le petit d’une bête de somme » (Matt. 21 : 5). Il vient avec humilité à « la ville du grand roi » (Ps. 48 : 2). Il sait tout ce que les hommes vont Lui faire, mais Il est prêt à accepter le mépris, les outrages et les souffrances les plus cruelles.
            Cependant Jésus entre dans le temple de Dieu, et chasse dehors tous ceux qui vendaient et qui achetaient là. Il renverse les tables des changeurs et les sièges de ceux qui vendaient les colombes. Et Il leur dit : « Il est écrit : Ma maison sera appelée une maison de prière ; mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs » (v. 13). Comment comprendre ce changement dans son attitude ?
            Le Seigneur Jésus ne se défend pas quand Il est personnellement mis de côté, attaqué, ou maltraité, et Il éclaire de sa lumière ceux qui s’opposent à Lui, afin de parler à leur conscience. Mais lorsque la gloire de Dieu est en jeu – par exemple lorsque la maison de Dieu est utilisée pour des intérêts humains, ou lorsque les conducteurs religieux égarent les foules –, Il déploie un juste zèle pour Dieu et intervient contre ceux qui font le mal.
            Combien nous avons à apprendre de cette attitude ! Comment réagissons-nous quand nous nous sentons attaqués personnellement ? Avons-nous du zèle pour la maison de Dieu, et sommes-nous disposés à nous engager quand il s’agit de ses intérêts ? Sommes-nous prêts à prendre la défense de frères et sœurs qui sont injustement traités ou calomniés ?

                        L’attitude de Jésus montrant encore sa perfection

                                    Face aux fausses accusations

            Le Seigneur montre sa perfection lorsqu’Il doit comparaître devant les tribunaux - devant le sanhédrin et devant le tribunal romain. Il est amené à Caïphe le souverain sacrificateur, où les scribes et les anciens sont assemblés (Matt. 26 : 57). On cherche à trouver de faux témoignages contre Lui, pour pouvoir Le condamner à mort, mais on n’en trouve pas. Jésus garde le silence (v. 63).
            Un peu plus tard, Il est amené devant Pilate et devant Hérode. Mais les fausses accusations et les traitements ignominieux ne L’amènent pas à se défendre. Jésus ne répond pas un mot (27 : 14 ; Luc 23 : 9).

                                    Dans les souffrances

            Il était l’agneau de Dieu, dont la douceur extrême devait être vue dans les souffrances. Ésaïe avait annoncé : « Il a été opprimé et affligé, et il n’a pas ouvert sa bouche. Il a été amené comme un agneau à la boucherie, et a été comme une brebis muette devant ceux qui la tondent ; et il n’a pas ouvert sa bouche » (53 : 7). Sans la moindre résistance, Jésus accepte tous les mauvais traitements qui s’abattent sur Lui et se laisse conduire au lieu de l’exécution.
            Il avait enseigné : « Ne résistez pas au mal ; au contraire, si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre » (Matt. 5 : 39). Et maintenant qu’Il subit ce que le prophète avait annoncé : « J’ai donné mon dos à ceux qui frappaient, et mes joues à ceux qui arrachaient le poil ; je n’ai pas caché ma face à l’opprobre et aux crachats » (És. 50 : 6), Il fait ce qu’Il a enseigné. « Lorsqu’on l’outrageait, il ne rendait pas l’outrage, quand il souffrait, ne menaçait pas, mais se remettait à celui qui juge justement » (1 Pier. 2 : 23). Il nous a laissé un modèle afin que nous apprenions de lui, et que nous suivions ses traces (v. 21).
            Le point culminant de sa douceur envers ceux qui Le font souffrir est atteint, lorsque, dans les souffrances les plus terribles, Il est suspendu à la croix. Alors que ses ennemis L’insultent et se moquent de Lui, Il prie pour eux : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23 : 34). De nouveau cela nous rappelle ce qu’Il avait enseigné à ses disciples : « Priez pour ceux qui vous persécutent » (Matt. 5 : 44). Aucune pensée de vengeance ne monte dans son esprit, aucune menace ne sort de sa bouche et Il ne montre aucun regard de colère.
            Que nos yeux soient davantage fixés sur le Seigneur et sur l’exemple suprême qu’Il nous donne ! Et que cet exemple soit davantage réalisé dans nos vies, par l’action du Saint Esprit en nous.


J. Ph. Svetlik - « Messager évangélique » (2017 p. 112-121)

 

          Modèle inimitable, Cœur humain du Sauveur,
          
Fidèle et secourable, Parfait en sa douceur,
          
Humble cœur, qu’on peut suivre Sans crainte et sans effroi,
          
Près de toi je veux vivre, Cœur qui souffris pour moi !

A suivre