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QUATRE ANCRES POUR LE CHRÉTIEN


Voyage en bateau et naufrage
Quatre ancres
          Première ancre : la parole de Dieu
          Deuxième ancre : la prière
          Troisième ancre : l’amour de Dieu
          Quatrième ancre : la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ
Jeter les ancres

            La vie d’un chrétien est souvent comparée à un voyage au long cours qui nous amène au port désiré (Ps. 107 : 30). Au cours de ce voyage nous avons des périodes plutôt tranquilles et d’autres avec des vents contraires et des vagues menaçantes. Les situations de nos vies personnelles peuvent être assez différentes. Pour l’un la mer est extraordinairement agitée, pour l’autre elle est pour le moment plutôt calme. Dans tous les cas, nous savons que Dieu ne nous a pas promis une traversée calme. Même si aujourd’hui le soleil brille, demain il peut en être tout autrement.


Voyage en bateau et naufrage

            Les Actes des apôtres relatent un voyage en bateau de l’apôtre Paul qui commença tranquillement et se termina en tempête. Au départ un vent du sud soufflait doucement, mais peu après un vent orageux nommé Euraquilon s’est levé (Act. 27 : 13-14). Nous pouvons faire des applications de ce voyage en bateau de Paul à nous-mêmes et à notre vie personnelle. Je désire faire ressortir un détail de cet événement et l’appliquer à notre vie pratique. Au verset 29, Luc mentionne quatre ancres qui devaient être jetées par les matelots afin d’éviter que le bateau ne s’échoue sur les rochers. Ces ancres devaient immobiliser le bateau dans la tempête pour éviter le naufrage.

            Dieu ne voudrait pas que nous subissions un « naufrage » spirituel. Qu’une telle chose soit possible nous est révélé en 1 Timothée 1 : 19. Il y est question de personnes « qui ont fait naufrage quant à la foi ». Les causes d’un tel naufrage peuvent être diverses, nous n’approfondirons pas cela dans cet article. Il est cependant évident que nous pouvons rencontrer un bon nombre d’écueils et de récifs qui pourraient nuire à notre vie. Quelques-uns sont apparents, d’autres sont cachés c’est pourquoi ils sont plus dangereux. Toutefois, contre tout danger il y a une protection. C’est ce que les autres ancres nous enseignent.


Quatre ancres

            Ces quatre ancres peuvent être mises en relation avec un verset de l'épître de Jude : « Mais vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très sainte foi, priant par le Saint-Esprit, conservez-vous dans l’amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ pour la vie éternelle » (Jude 20-21).

            Dans ce passage nous trouvons les quatre moyens de protection qui sont à notre disposition chaque jour :
                    - la parole de Dieu (la très sainte foi),
                    - la prière,
                    - l’amour de Dieu,
                    - la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ.

                                Première ancre : la parole de Dieu

        Jude parle de la « très sainte foi ». Cela ne veut pas dire l’activité de la foi, mais la doctrine de la foi (parfois appelée : la foi). C’est la vérité de Dieu (le mot « saint » montre que la vérité appartient à Dieu). Ce n’est pas autre chose que ce que nous enseigne la Parole de Dieu. Nous vivons à une époque où beaucoup de personnes pensent que la Bible est un livre de religion et de morale complètement dépassé, qu’elle a peut-être un certain intérêt historique et culturel mais pas plus. Dans notre société actuelle, on a depuis longtemps refusé à la Bible son rôle de norme et de guide. Le croyant voit les choses d’une manière toute différente. La Bible demeure ce qui dirige notre vie tout entière. Elle est la nourriture quotidienne dont nous avons besoin ; elle est la source où nous puisons chaque jour notre énergie. Les promesses que Dieu nous donne dans la Bible ne perdent pas leur validité. Encourageons-nous mutuellement chaque jour à nous laisser édifier par cette Parole – soit par la lecture personnelle ou lors des réunions de croyants. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons croître spirituellement et être gardés des dangers multiples de notre temps.

                                    Deuxième ancre : la prière

            Dieu nous parle par sa Parole. Nous parlons à Dieu par la prière dans la puissance et sous la conduite du Saint Esprit. De cette manière la communion avec Dieu est maintenue. Prier c’est parler avec Dieu. Nous exprimons notre dépendance de lui. Comme enfants nous avons accès au Père et nous pouvons lui soumettre tout ce qui nous préoccupe. Il nous écoute toujours et Il aime nous entendre. Nous pouvons partager avec Lui joie et tristesse dans sa communion. Nous avons besoin de la prière afin d’être gardés de beaucoup de dangers. En ceci Paul est un modèle, avec d’autres. Il a souvent prié avec persévérance et il n’a pas seulement pensé à ses propres besoins, mais il a plutôt mis en priorité ceux des frères et sœurs.

                                    Troisième ancre : l’amour de Dieu

            Nous vivons à une époque d’individualisme croissant, de solitude et de froideur. Ainsi, on parle souvent d’amour mais on le pratique peu ou sans comprendre vraiment la signification de ce mot. Le soleil brille même au-dessus des nuages les plus sombres. Même dans les plus fortes tempêtes de la vie, nous connaissons et nous ressentons les rayons bienfaisants de l’amour de Dieu, notre Père, et nous pouvons nous en réjouir. C’est l’amour de Dieu qui nous a sauvés et c’est lui aussi qui nous amènera jusqu’au but final. L’amour de Dieu ne change pas. C’est un appui constant dans notre vie. Paul souhaite aux Corinthiens que l’amour de Dieu soit avec eux (2 Cor. 13 : 13). Il écrit aux Thessaloniciens : « Que le Seigneur incline vos cœurs à l’amour de Dieu » (2 Thes. 3 : 5). Nous partageons ce désir. Malgré cela, Jude écrit aux destinataires de l’épître : « conservez-vous dans l’amour de Dieu ». Ainsi il en appelle à notre responsabilité. Il est vrai que l’amour de Dieu réchauffe et éclaire notre vie. Mais il est tout aussi vrai que nous devrions éprouver cet amour tous les jours et nous en réjouir. Car on peut fermer les yeux devant cet amour et se mettre à l’écart de son influence.

                                    Quatrième ancre : la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ

            La quatrième ancre que nous devons jeter parle du futur. Le chrétien possède une espérance vivante et bienheureuse. Cette espérance ne consiste pas seulement à être bientôt introduit dans le ciel, mais l’objet de cette espérance est le Seigneur Jésus lui-même. Il s’agit d’être auprès de Lui et de goûter la vie éternelle en pleine communion avec Lui et avec le Père, sans aucune imitation. Peut-être attendons-nous plus ardemment notre Seigneur lorsque nous traversons une période de vie pénible. Cependant nous devrions L’attendre en permanence. C’est une chose de savoir qu’Il reviendra, mais c’est autre chose de l’attendre chaque jour. Encourageons-nous l’un l’autre – aussi longtemps que nous vivons sur la terre – à attendre chaque jour le Seigneur. Sa venue sera un acte de sa miséricorde. La miséricorde évoque la compassion divine en rapport avec nos circonstances difficiles. Sa miséricorde nous soutient chaque jour. Mais le jour viendra où le Seigneur couronnera sa miséricorde envers nous en nous délivrant des circonstances de la terre et en nous amenant auprès de Lui.


Jeter les ancres

            De toute évidence les matelots avaient quatre ancres à bord. Mais cela seul ne servait à rien. Ils devaient encore les jeter par-dessus bord. Il ne nous suffit pas de connaître ces moyens de secours : la parole de Dieu, la prière, l’amour de Dieu et la miséricorde. Nous devons les utiliser effectivement. C’est notre responsabilité. En même temps, il est évident que tout dépend de son aide. C’est ainsi que Jude termine son épître : « Or, à celui qui a le pouvoir de vos garder sans que vous bronchiez et de vous placer irréprochables devant sa gloire, dans l’allégresse - au seul Dieu, notre Sauveur, par notre Seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, force et pouvoir, dès avant tout siècle, et maintenant, et pour tous les siècles ! Amen » (Jude 24-25).
            Les matelots du navire jetèrent les ancres dans la nuit et attendirent que le jour vienne. C’est exactement ce que nous pouvons faire. Nous sommes dans la nuit et nous attendons le jour – le moment glorieux où le Seigneur Jésus viendra et nous délivrera de toute affliction pour nous amener auprès de Lui. « La nuit est fort avancée, et le jour s’est approché » (Rom. 13 : 12).


E-A. Br - « Messager évangélique » (n° 2 – mars-avril 2019)