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JÉSUS CHRIST, NOTRE MODÈLE (1)


LES TRACES DE JÉSUS (Psaume 16)
            Sept caractères du Serviteur parfait
            L’aboutissement de son chemin
 

            Nous proposons la lecture (ou la relecture) de plusieurs articles dont l’objet est de nous occuper de la personne de Christ, notre parfait modèle.
            Rappelons tout d’abord ce qu’ont écrit plusieurs de nos conducteurs :
                  -  « Qu’il nous soit donné d’imiter le modèle inimitable. Pour cela fixons les yeux sur Jésus,  "le chef de la foi et celui qui l’accomplit pleinement ‘’ (Héb. 12 : 1). Regardons-Le allant et venant, marchant dans ce monde et exprimant toujours dans ses paroles, mais surtout dans ses voies, le fait capital qu’Il dépendait en tout de Dieu. Puissions-nous dire comme Lui :  "Garde-moi, ô Dieu ! car je me confie en toi ’’ (Ps. 16 : 1). Cela suppose que nous ayons perdu toute confiance en nous-même, pas seulement une fois, un moment, mais tout au long de notre vie. Dire à Dieu : Je ne peux pas me garder, alors garde-moi. - Tout le reste en découlera dans une marche à sa suite, reflétant quelques traits de sa sainte humanité » (A. Gibert).
                  - « Vivons dans la communion avec Dieu, recherchons-la, cultivons-la, c’est ce qui importe par-dessus tout, c’est le point de départ ; nous apprendrons alors à Le connaître ; Le connaissant quelque peu, nous saurons nous confier en Lui et nous confiant en Lui, nous serons heureux de marcher dans sa dépendance. Alors, nous pourrons refléter quelques traits de notre parfait Modèle et dire avec Lui, en toute vérité : ‘’ Garde-moi, ô Dieu ! car je me confie en toi ‘’ » (P. Fuzier).
                  - F. B. Hole a écrit en introduction de l’article ci-dessous : « Dans sa première épître, l’apôtre Pierre nous dit que Christ nous a laissé un modèle, afin que nous suivions ses traces (2 : 21). C’est bien sûr une déclaration qui n’aurait pu être faite avant qu’Il ait été manifesté et que ses traces aient été placées sous des yeux humains. On les découvre non seulement en lisant les évangiles, mais en sondant les Écritures qui rendent témoignage de Lui (voir Jean 5 : 39) ».


LES TRACES DE JÉSUS (Psaume 16)

            Le sentier dans lequel le Seigneur Jésus a marché sur la terre est merveilleusement lumineux. Étant devenu homme, Il a été caractérisé par toute la perfection humaine, celle de l’homme selon le cœur et la pensée de Dieu. Il était Dieu, et toutes les perfections divines ont été déployées en Lui. Mais dans cet homme, toute la perfection humaine a été vue également. Plusieurs caractères de l’homme parfait sont placés devant nous dans le Psaume 16, prophétiquement, par l’Esprit. Nous pouvons les résumer en sept points.

                        Sept caractères du Serviteur parfait

                                    1 - La dépendance

            
Le psaume commence par une prière exprimant sa dépendance entière de Dieu : « Garde-moi, ô Dieu ! car je me confie en toi » (v. 1). À l’origine, l’homme a été fait créature dépendante de Dieu, et l’attitude d’indépendance qu’il a prise est l’essence même de son péché. Notre Seigneur a été caractérisé par une dépendance parfaite.
Il vivait effectivement « de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » et « pas de pain seulement » (voir Matt. 4 : 4). C’est ce qui explique ces déclarations remarquables que nous trouvons dans l’évangile de Jean – l’évangile qui met en évidence sa divinité – telles que : « Je ne peux, moi, rien faire de moi-même » (Jean 5 : 30).

                                    2 - La confiance

            Cependant, derrière cette admirable dépendance de Dieu se trouvait sa confiance absolue en lui. Nous lisons à la fin du verset 1 : « car je me confie en toi ». En Genèse 3, nous voyons que le serpent a dirigé sa première attaque contre Ève en cherchant à ébranler sa confiance en Dieu, dans le but de la conduire à l’indépendance. L’Adversaire sait très bien que personne ne garde une attitude de dépendance envers quelqu’un en qui il n’a pas confiance. Si la confiance disparaît, la dépendance disparaît. Ici aussi notre Seigneur est le modèle. Qui connaissait Dieu comme Lui ? Sa connaissance de Dieu était absolue, et par conséquent sa confiance en Lui était absolue.

                                    3 - La soumission

            Nous avons ensuite l’expression de son entière soumission de cœur à Dieu. Il lui dit : « Tu es le Seigneur » (v. 2). Il Le reconnaît comme son Maître en toute chose. Cela aussi découle de sa confiance. De ceux en qui nous avons confiance, non seulement nous acceptons de dépendre, mais nous sommes heureux d’accepter de leur part l’autorité et la direction. Le Seigneur Jésus a pris une place de soumission entière en tout. Il n’était pas venu pour faire sa volonté, mais la volonté de Celui qui l’avait envoyé (Jean 6 : 38).
            Adam a été désobéissant jusqu’à la mort ; Christ a été « obéissant jusqu’à la mort », et même jusqu’à « la mort de la croix » (Phil. 2 : 8). Tout son chemin était caractérisé par l’obéissance ; et sa mort a été l’acte suprême dans lequel son obéissance parfaite a été couronnée et consommée. C’est dans cette perspective que l’apôtre écrit : « Par l’obéissance d’un seul, beaucoup seront constitués justes » (Rom. 5 : 19).
            Il n’y a pas la moindre idée d’infériorité dans la place de soumission et d’obéissance que notre Seigneur a prise. Même parmi les hommes, dans le monde du travail par exemple, on rencontre souvent la subordination sans aucune infériorité. Il arrive fréquemment qu’un homme ayant une place subordonnée montre des capacités non seulement égales, mais supérieures, à ceux qui sont placés au-dessus de lui. Le Seigneur Jésus était « égal à Dieu », car Il était Dieu. Il a pris la place de serviteur afin que la volonté divine soit réalisée et que la gloire de la Déité soit manifestée.

                                    4 - L’humilité

            Ayant pris cette place de sujétion, le Seigneur Jésus a merveilleusement manifesté l’humilité qui était en accord avec elle. « Tu as dit aux saints qui sont sur la terre, et aux excellents : En eux sont toutes mes délices » (v. 3). Les mots « Tu as dit aux saints » sont en contraste avec les mots « Tu as dit à l’Éternel » (v. 2). Il y a ce qu’Il dit à l’Éternel et ce qu’Il dit aux « saints », à ceux qu’Il reconnaît comme étant les « excellents ». Il s’adresse à eux comme étant ceux en qui Il trouve ses délices. Quelle humble grâce nous avons ici ! Le Fils de Dieu s’est trouvé au milieu de nous comme homme, et ses délices étaient en d’humbles personnes sans renom tels que Zacharie, Élisabeth, Joseph, Marie, Siméon, Anne, Pierre, Jean, Jacques, et bien d’autres. Voilà ceux qui pour Lui étaient les excellents de la terre.
            Et aujourd’hui, Il n’estime pas autrement les humbles croyants. Que ce fait soit gravé dans nos cœurs et qu’il gouverne notre attitude envers de telles personnes. Faisons bien attention à la manière dont nous les traitons. Si le Seigneur Lui-même trouve toutes ses délices en eux, qui sommes-nous pour considérer ces personnes comme étant au-dessous de notre dignité ?

                                    5 - La séparation

            S’étant ainsi associé avec les saints, trouvant ses délices dans les excellents, Il était entièrement séparé de tout ce qui n’était pas de Dieu. « Les misères de ceux qui courent après un autre seront multipliées… je ne prendrai pas leurs noms sur mes lèvres » (v. 4). Voilà son chemin, et voilà notre chemin : une pleine identification de cœur avec le Seigneur et avec les siens, et une entière séparation de cœur du monde et de sa religion.
            Le verset 4, remarquons-le, ne parle pas des guerres et des combats bouleversants qui troublent la terre, ni des plaisirs et des convoitises du monde, ni encore des crimes qui s’y commettent. Il parle de sa fausse religion. C’est là que se trouve l’erreur fondamentale de ce pauvre monde, et de cette erreur notre Seigneur était complètement séparé. Il n’avait rien à faire avec cela. Il ne faisait absolument aucun compromis. L’Éternel était « la portion de son héritage et de sa coupe » (v. 5) – le trésor qui était entièrement suffisant pour Lui.

                                    6 - La satisfaction

            Et ayant l’Éternel comme sa part, Il était parfaitement satisfait. Au sein d’un monde mécontent, plaignant et insatisfait, Il était rempli de satisfaction, au point de pouvoir dire, bien qu’étant Lui-même en butte à l’opposition et à la persécution : « les cordeaux sont tombés pour moi en des lieux agréables ; oui, un bel héritage m’est échu » (v. 6). Et ainsi Il pouvait bénir et remercier Dieu. La satisfaction est le préalable nécessaire de l’adoration. La coupe doit être remplie jusqu’au bord avant de pouvoir déborder.

                                    7- Le dévouement

            Nous voyons Jésus comme Celui qui était entièrement et toujours dévoué à Dieu. Son dévouement était sans retenue, contrairement à ce qu’est souvent le nôtre. Il dit : « Je me suis toujours proposé l’Éternel devant moi » (v. 8). Il n’y avait qu’une chose qui comptait pour notre Seigneur. Accomplir la volonté du Père était sa première préoccupation et ses délices constantes.

                        L’aboutissement de son chemin

            Les derniers versets du psaume placent devant nous l’aboutissement de son chemin sur la terre. Son sentier comme homme était si lumineux et d’une telle perfection que la seule place digne de Lui était à la droite de Dieu. Il possède cette place aussi pour d’autres raisons, comme le montre l’épître aux Hébreux : Il est là à cause de la gloire suprême de sa Personne, à cause de la grandeur de son office sacerdotal, et à cause de la perfection de son œuvre expiatoire. Mais Il est aussi là à cause de ses perfections humaines, mises à l’épreuve et manifestées dans son chemin de foi ; et c’est cette perfection-là que présente le Psaume 16.
            « Car tu n’abandonneras pas mon âme au shéol, tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption. Tu me feras connaître le chemin de la vie ; ta face est un rassasiement de joie, il y a des plaisirs à ta droite pour toujours » (v. 10-11 – cité en Act. 2 : 27-28). Le chemin de foi qu’Il a parcouru fidèlement L’a conduit jusqu’à la mort. Et à travers la mort, ce chemin a été manifesté comme étant un chemin de vie. Cela peut sembler paradoxal, mais on découvre que la vie est la vie en résurrection, et par conséquent, au-delà de la puissance de la mort, pour l’éternité. L’Homme parfait n’est pas simplement dans la présence de Dieu, car finalement tous les saints seront là ; mais c’est à la droite de Dieu qu’Il se trouve. C’est une place où les croyants ne seront jamais. C’est la place de prééminence qui Lui est réservée.


F. B. Hole - « Messager évangélique » (année 2009 p. 220-224)
 

A suivre