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DÈS LE PREMIER JOUR (6)

L’exemple des Thessaloniciens

 

            Si nous cherchons dans le Nouveau Testament comment la nouvelle vie de jeunes convertis se développe « dès le premier jour », ce sont les Thessaloniciens qui nous enseignent. Certains d’entre eux étaient jeunes, d’autres plus âgés ; mais tous n’étaient engagés dans le chemin de la foi que depuis peu de temps, peut-être quelques mois seulement s’étaient écoulés, lorsqu’ils reçurent la première lettre de l’apôtre Paul. Toutes les remarques de cette épître sur l’état spirituel de ces croyants concernent donc des personnes débutant dans la vie de la foi. Ce que nous en apprenons nous encourage, dès la conversion, à être plus attentifs à certaines choses que nous nous serions attendus à ne trouver que chez des chrétiens avancés. Nous t’engageons donc à considérer brièvement les traits marquants de ces nouveaux convertis.

Ils reçurent la parole des serviteurs de Dieu, non comme la parole des hommes, mais comme la parole de Dieu ! (1 Thes. 2 : 13).
   
            Lorsque l’apôtre vint chez les Thessaloniciens, il leur prêcha, comme aux Corinthiens plus tard, non pas la « sagesse du monde », mais la « parole de Dieu ». Il ne s’agissait pas seulement de l’Ancien Testament. L’évangile de Jésus Christ et sa doctrine n’étaient pas encore consignés dans le Nouveau Testament. Mais quand l’apôtre en parlait, ses paroles étaient aussi inspirées par l’Esprit de Dieu. Elles étaient donc la parole de Dieu de laquelle il est dit : « Les paroles de l’Éternel sont des paroles pures, un argent affiné dans le creuset de terre, coulé sept fois » (Ps. 12 : 6).
            C’est parce que les Thessaloniciens crurent que l’évangile qui leur était annoncé était inspiré par le Dieu vivant et vrai, qu’il eut pour eux une si grande force. C’est parce qu’ils se soumirent à l’évangile par la simple obéissance de la foi qu’ils furent sauvés, et qu’ils firent de si rapides progrès dans la connaissance de sa doctrine.
            Ces croyants sont un bon exemple pour nous. L’homme cherche-t-il la vérité en ce qui concerne Dieu, son propre état, et le salut que Dieu a préparé en Christ ? Cherche-t-il des explications sur la façon dont on peut obtenir ce salut, le vivre, et ainsi atteindre le vrai but de la vie ? Cherche-t-il une réponse aux grandes questions de l’humanité et de son avenir ? - Alors il doit accepter par la foi, dans son cœur, la parole de Dieu sans y ajouter aucun élément humain. Toute adjonction de pensées personnelles, si bonnes et logiques puissent-elles paraître, ne pourrait qu’obscurcir la Parole et rendre sa base incertaine.
            Beaucoup de chrétiens, et spécialement parmi les jeunes, ont tendance à remuer continuellement des problèmes au lieu de rechercher la pensée de Dieu en toutes choses, dans l’humilité et la soumission à sa volonté et à sa sagesse. C’est pour cela que, ceux qui se croient si intelligents restent longtemps de petits enfants dans la foi, ne sachant pas encore marcher dans la vérité. Ils n’ont pas de fondement solide sur lequel s’appuyer, et se laissent diriger par les opinions et les sentiments humains. Mais le Seigneur dit : « Bienheureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent ! » (Luc 11 : 28). Il s’attend à ce que nous écoutions et mettions en pratique sa Parole (voir Matt. 7 : 24).

 

Ils se tournèrent vers Dieu, se détournant des idoles (1 Thes. 1 : 9)

            Les Thessaloniciens, autrefois « sans Dieu » dans le monde, étaient entrés dans une relation indissoluble et intime avec Dieu, car ils avaient cru de cœur sa Parole, prêchée par l’apôtre. Dieu était maintenant leur Père et ils étaient ses enfants.
            Mais Celui qui les avait appelés à cette communion merveilleuse avec Lui-même est saint. C’est pourquoi ils devaient également être saints dans toute leur marche ; car il est écrit : « Soyez saints, car moi je suis saint » (1 Pier. 1 : 15-17).
            Jésus Christ était dès maintenant, non seulement leur Sauveur et leur Berger, mais également leur Seigneur, Celui qui les avait achetés par son propre sang, et à qui ils appartenaient désormais entièrement : esprit, âme et corps.
            Il nous paraît normal que ces anciens païens idolâtres aient rompu résolument avec les idoles, qui, jusqu’alors, avaient pris dans leur vie la place qui ne devait revenir qu’au vrai Dieu. Comment des hommes convertis au Dieu vivant pourraient-ils encore servir une idole ? Quiconque Le reconnaît tel qu’Il s’est révélé dans la personne de Jésus réalisera que les idoles sont, de toute évidence, de misérables œuvres humaines sans valeur, produits des pensées limitées de l’homme et de son imagination impure. Ceci est également vrai de la mythologie grecque que l’on retrouve dans les édifices artistiques, les sculptures et les œuvres littéraires que le monde cultivé admire !
            Mais maintenant nous devons nous poser personnellement la question suivante : moi qui ai été amené dans cette même relation merveilleuse avec Dieu, le Père et le Seigneur Jésus Christ, ai-je rompu radicalement dans ma vie et dans mon cœur avec ce que le monde d’aujourd’hui met à la place du Dieu vivant révélé en Christ ? Le Seigneur Jésus peut-Il, sans réserve, diriger chaque partie de mon cœur et chaque domaine de ma vie ?
            Ce sont des questions importantes que chacun doit approfondir et auxquelles chacun doit répondre pour soi-même avec gravité. Si je tolère encore dans ma vie quelque domaine ou réserve de volonté propre, d’orgueil et de convoitise, dans lesquels le Seigneur ne peut entrer, alors je suis un chrétien misérable. Je ne peux jouir ni de l’amour du Père ni de la paix et de la joie en Christ (1 Jean 2 : 15), et ma croissance spirituelle est interrompue.

Ils servaient le Dieu vivant et vrai (1 Thes. 1 : 9)

            Les Thessaloniciens ne s’étaient pas seulement détournés des idoles, mais s’étaient tournés vers Dieu. Ils réalisaient dès le début cette relation merveilleuse. Ils marchaient « devant notre Dieu et Père » (1 Thes. 1 : 3). C’est seulement parce que leur vie chrétienne entière se déroulait devant Lui qu’elle pouvait prospérer.
            Ils se mirent tout de suite à servir Dieu. Cela commença par les choses toutes simples de la vie quotidienne, et s’étendit aux domaines les plus variés de l’œuvre du Seigneur. Tout était toujours accompli dans sa dépendance et sous la direction de son Esprit.
            Leur foi était vivante et se manifestait donc par des œuvres de foi (1 Thes. 1 : 3 ; voir aussi Jac. 2 : 14-26). Dieu en Christ, révélé dans sa Parole, remplissait leur cœur ; ils traversaient le monde en suivant ce but invisible ; ils Lui sacrifiaient  tout et étaient victorieux du monde opposé à Christ.
            Tous leurs travaux étaient des travaux d’amour. C’est « devant Dieu », dans sa lumière et son amour, que leur vie trouvait toutes ses sources. Sa lumière inondait leur conscience et la gardait en activité ; les chauds rayons de son amour produisaient dans leur cœur un amour qui répondait au sien, en sorte qu’ils ne vivaient pas seulement devant Lui, mais également par amour pour Lui.
            D’où une nouvelle question : Est-ce que je sers Dieu, moi aussi ? Est-ce que je vis pour le Seigneur avec joie ? Si ce n’est pas le cas, est-ce parce que je ne puise pas à la bonne source, ou bien parce que les conduits sont sales et bouchés ? Rien de plus triste que d’être semblable à une fontaine qui ne coule que goutte à goutte, voire même qui tarit complètement par moment ! Jésus cria, disant : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, comme l’a dit l’Écriture, des fleuves d’eau vive couleront de son ventre » (Jean 7 : 37-38).

Les Thessaloniciens attendaient des cieux la venue du Fils de Dieu (1 Thes. 1 : 10)

            N’est-il pas frappant que ce soit justement dans cette lettre aux jeunes convertis de Thessalonique que la venue du Seigneur soit mentionnée dans chaque chapitre comme une chose connue et réalisée ? Les jeunes chrétiens ont souvent tendance à penser qu’il est tout à fait normal pour des croyants âgés de vivre dans l’attente de la venue du Seigneur ; en revanche, pensent-ils, il est tout à fait compréhensible que cette espérance soit à l’arrière-plan pour des jeunes chrétiens qui ont encore toute la vie devant eux.
            C’est une erreur lourde de conséquences. Un jeune chrétien a-t-il moins de raisons qu’un plus âgé d’aimer le Seigneur, et de désirer ardemment Le contempler ?
            Il est très important pour un croyant de poursuivre le bon but. Si son but est terrestre, alors sa vie aura le caractère de la terre : il sera un chrétien terrestre (Phil. 3 : 19). C’est un sujet de honte pour lui. Mais s’il jouit de l’amour de son Seigneur, s’il a chaque jour devant les yeux le but céleste, la venue du Seigneur pour enlever les siens dans le ciel, alors son caractère céleste se fera remarquer en toutes choses. Il vit déjà dans la lumière du tribunal du Christ (2 Cor. 5 : 10) où un jour notre vie entière sera appréciée selon sa vraie valeur, selon sa valeur pour le cœur du Seigneur.
            Mais si le croyant ne s’oriente vers le bon but que lorsque sa vie ici-bas touche à sa fin, lorsqu’il a perdu ses forces physiques et intellectuelles, alors sa vie n’aura guère pu glorifier le Seigneur et être en bénédiction pour d’autres. De ce fait, lui-même n’en récoltera qu’une maigre récompense, et ainsi éprouvera une perte.
            Tous les Thessaloniciens, jeunes comme plus âgés, se distinguaient par la persévérance dans l’espérance de notre Seigneur Jésus Christ. Leur vie entière était orientée vers cela. Le Fils de Dieu n’est-Il pas Celui qui « m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi » (Gal. 2 : 20) ? Comment ne m’associerais-je pas avec joie à ceux qui vont à la rencontre de Celui qui a dit : « Voici je viens bientôt » (Apoc. 22 : 12).


            Toi qui peut-être suis le Seigneur depuis un certain temps déjà, tu peux encore beaucoup apprendre de ces jeunes convertis de Thessalonique. Eux qui, dès leur conversion, avaient dû traverser persécutions et tribulations, se comportaient de telle manière que l’apôtre pouvait les nommer « nos imitateurs et ceux du Seigneur » (1 Thes. 1 : 6). Au milieu de ces épreuves, ils étaient tellement remplis de la « joie de l’Esprit Saint », de zèle et de dévouement pour Dieu, qu’ils étaient des modèles pour tous les croyants de la Macédoine et de l’Achaïe. De plus ils étaient des témoins si vaillants et énergiques que la parole du Seigneur retentissait de chez eux dans ces régions et en tous lieux, et que la renommée de leur foi envers Dieu se répandait partout.

            Oh ! s’il y avait parmi nous en tous lieux quelques croyants semblable à ces Thessaloniciens ! Combien leur exemple en stimulerait d’autres !

                  Tu m’as convaincu,
                  Que veux-tu de moi, Seigneur ?
                  Je m’attends à ta Parole,
                  Parle et je t’obéirai.
                  Toi-même tu m’as pris,
                  Consacré à ton service,
                  Veuille m’envoyer,
                  Pour être, moi aussi, en bénédiction.


D’après W. Gschwind – L’ABC du chrétien


A suivre