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LA NUIT OÙ JÉSUS FUT LIVRÉ


Dans la chambre haute
Vers Gethsémané
Devant la juridiction juive
Face à la juridiction romaine


            Peu avant la fête de la Pâque, les pas du Seigneur Jésus l’ont conduit jusqu’à Jérusalem. Le jeudi avant sa mort, ses disciples étaient venus à Lui pour lui demander : « Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la pâque ? » (Marc 14 : 12). Le Seigneur a envoyé Pierre et Jean (Luc 22 : 8) à l’endroit où Il désirait manger cette dernière pâque avec eux.

            Alors commence cette nuit qui a valu à notre Seigneur des souffrances physiques et une détresse morale indescriptibles. Paul parle de cette nuit en l’appelant « la nuit où il fut livré » (1 Cor. 11 : 23), expression saisissante. Suivons le cours des événements tels que les quatre évangiles nous les décrivent.


Dans la chambre haute

            C’est le soir. Le Seigneur avait fortement désiré manger cette pâque avec les disciples. « Quand l’heure fut venue, il se mit à table, et les douze apôtres avec lui » (Luc 22 : 14). Pendant le souper, Jésus met de côté ses vêtements et lave les pieds des disciples. Il sait que « le Père lui a tout remis entre les mains » (Jean 13 : 3) et pourtant, Il n’hésite pas à accomplir le service d’un esclave. Pierre tente de l’en dissuader : il pense que cette humble activité ne convient pas à son maître. Il ne saisit pas ce que le Seigneur veut lui enseigner, mais il « le comprendra dans la suite » (Jean 13 : 7). En contraste avec Pierre, ayant en nous maintenant le Saint Esprit, nous pouvons apprécier la pleine signification du lavage des pieds. Quelqu’un a dit fort à propos : Le Seigneur Jésus se sert du lavage de la parole de Dieu pour purifier ceux dont les péchés ont été lavés par son sang.

            Peu après, le Seigneur est troublé dans son esprit, car Il va révéler qu’il va être trahi. « L’un de vous me livrera » (Jean 13 : 21). Cette annonce cause la tristesse des disciples, mais le Seigneur leur explique que les Écritures doivent être accomplies. Il en résultera plus tard, pour eux, une plus grande confiance en la Parole écrite.
            Judas a pris le morceau qui lui était destiné, et il sort aussitôt pour accomplir son œuvre funeste. « Or il faisait nuit », précise l’évangile de Jean (13 : 30). La nuit règne aussi dans le cœur de Judas, et à l’issue de cette nuit, Judas va se condamner lui-même. Nul n’a ressenti la portée de ce qui allait se passer, si ce n’est le Seigneur Jésus lui-même. Il sait ce que signifie cette action pour Dieu, pour Lui-même, mais aussi pour Judas. Certains pensent que Judas a été « choisi » pour trahir Jésus, mais c’est une erreur. Toute l’histoire de Judas montre qu’il est pleinement responsable de ses actes, comme tous les hommes. Nous devrons tous un jour rendre compte de nos actes sur cette terre, pour le bien comme pour le mal.

            Alors que le traître a quitté la chambre haute et que la Pâque a été célébrée, le Seigneur institue le repas du souvenir (Luc 22 : 14-20). Il prend un pain se trouvant sur la table, rend grâces, le rompt et le distribue à ses disciples avec ces mots : « Ceci est mon corps, qui est donné pour vous » (v. 19). Puis Il prend la coupe après le souper (v. 20). Après avoir rendu grâces, Il la leur donne et dit : « Buvez-en tous. Car ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui est versé pour un grand nombre, en rémission de péchés » (Matt. 26 : 27-28). Les paroles que le Seigneur a prononcées lorsqu’Il a rendu grâces ne nous sont pas révélées. Le fait de rendre grâces nous permet de comprendre que la fraction du pain est indissociable de la louange et de l’adoration. Même si nos bénédictions ne sont pas ici le thème principal, nous ne pouvons oublier le sens profond de l’expression « pour vous » qui témoigne de cet amour qui nous dépasse. N’oublions jamais qu’Il nous a aimés jusqu’à la mort ! Les grandes eaux par lesquelles Il a passé, dans ses souffrances, n’ont pu éteindre son amour. Nous Lui en sommes reconnaissants dans le temps présent et pour l’éternité !

            Judas étant sorti, le Seigneur peut maintenant librement communiquer à ses disciples des pensées jusque-là non révélées. Jean les décrit dans le chapitre 14 de son évangile. Il s’en dégage deux vérités saisissantes :
                  - La maison du Père sera la demeure éternelle des disciples et aussi de ceux qui croient en Lui (voir Jean 17 : 20).
                  - Le Seigneur enverra le Saint Esprit sur la terre après son élévation dans le ciel.

            Pour les disciples, ces merveilleux mystères recèlent de nombreuses questions et beaucoup de choses leur semblent incompréhensibles, mais le Saint Esprit viendra et leur expliquera tout. Cette promesse s’est réalisée à la Pentecôte, dans la personne du Saint Esprit. Que son nom soit loué !
            Les heures passées dans l’atmosphère bénie de la chambre haute touchent à leur fin. Il se passe alors quelque chose d’inattendu : le Seigneur et les disciples chantent une hymne de louange. Comme la prière d’action de grâces du Seigneur avant la fraction du pain, ce chant de louange nous touche profondément. Les paroles de ce cantique ne nous sont pas révélées. On pense généralement que les Psaumes 113 à 118 étaient chantés à cette occasion. Quoi qu’il en soit, nos cœurs sont saisis en pensant au Seigneur dans sa fidélité et son dévouement envers son Dieu. « Sa louange sera continuellement dans ma bouche » (Ps. 34 : 1).


Vers Gethsémané

            Dans la nuit, un petit groupe d’hommes chemine dans les rues silencieuses de Jérusalem vers la montagne des Oliviers : le Seigneur et ses disciples. Six jours auparavant, le Seigneur avait parcouru le chemin inverse. Descendant de la montagne, Il avait pleuré en voyant la ville, disant : « Si tu avais connu, toi aussi, au moins en cette journée – la tienne – ce qui t’apporterait la paix ! mais maintenant, cela est resté caché à tes yeux » (Luc 19 : 42).
            Le Seigneur sort ensuite de la ville à la rencontre de celui qui va le trahir et le livrer. Il met à profit le temps qui reste pour consoler et encourager ses disciples, mais aussi pour les enseigner : « Moi, je suis le vrai cep… Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit » (Jean 15 : 1-5). Il est conscient de leur tristesse et les console, leur expliquant qu’Il les reverra et qu’alors leur tristesse sera changée en joie.

            Ils franchissent maintenant le torrent du Cédron, pour se rendre dans le jardin. Le Seigneur voit cette heure arriver, de laquelle Il dira, peu après : « C’est maintenant votre heure et le pouvoir des ténèbres » (Luc 22 : 53). Mais nous n’en sommes pas encore là. Il doit d’abord mener un combat dans le jardin, et demande à ses disciples de veiller avec Lui. Il cherche des consolateurs, mais n’en trouve pas (Ps. 69 : 20) ! Pourtant un ange vient pour le fortifier (Luc 22 : 43). Ses disciples n’auraient-ils pas pu veiller avec Lui pour lui montrer un peu de compassion ? Au lieu de cela, ils sont endormis de tristesse. A une autre occasion, sur la montagne, ils s’étaient endormis devant la manifestation de sa gloire. Ici, ils dorment alors que leur maître, éloigné de quelques mètres et prosterné en terre, supplie Dieu ! La croix se dresse devant son âme. « Celui qui n’a pas connu le péché » allait être « fait péché » (2 Cor. 5 : 21). Soumis à la volonté du Père, Il peut dire à ses disciples : « Levez-vous, allons ; voici, celui qui me livre s’est approché » (Marc 14 : 42).

            Judas apparaît alors avec une foule et trahit le Seigneur par un baiser. « Je te salue, Rabbi » (Mat. 26 : 49), dit-il avec hypocrisie, puisque cette salutation signifie littéralement : « réjouis-toi ». Le Seigneur Jésus parle encore une fois à son cœur et à sa conscience : « Ami, c’est pour cela que tu es venu ! » (Matt. 26 : 50). C’est en vain ! Le « fils de perdition » va jusqu’au bout de son chemin.

            Tous les disciples s’enfuient. Pierre aussi, malgré sa confiance en sa propre force. Les conséquences de son geste violent avec l’épée sont pour le Seigneur l’occasion de faire le bien une fois de plus, et d’accomplir un dernier miracle de guérison. On lie ensuite Jésus et on l’emmène.


Devant la juridiction juive

            Les Saintes Écritures rapportent une série d’événements bouleversants concernant les heures de la nuit et du matin :
                  - les trois interrogatoires devant les souverains sacrificateurs et le sanhédrin,
                  - le reniement de Pierre,
                  - le suicide de Judas,
                  - les trois interrogatoires devant les représentants du pouvoir politique.

            Après son arrestation, Jésus est d’abord conduit à Anne, le beau-père du souverain sacrificateur Caïphe (Jean 18 : 13). Celui-ci procède à un bref interrogatoire de Jésus concernant ses disciples et sa doctrine (v. 19).
            Puis le Seigneur est amené lié à Caïphe (v. 24a). Entre-temps, le sanhédrin a probablement été convoqué dans la plus grande hâte. Il s’agit maintenant d’un autre interrogatoire qui a lieu durant la nuit. Il va totalement à l’encontre de la procédure juive et de la loi mosaïque. Aucun témoin à décharge n’est admis (voir Deut. 19 : 15-19). Pire, ils cherchent même de faux témoins, qui se contredisent. Salomon a dit à juste titre : « J’ai encore vu sous le soleil que, dans le lieu du jugement, là il y avait la méchanceté, et que, dans le lieu de la justice, là il y avait la méchanceté » (Ecc. 3 : 16).

            Jésus se tient silencieux devant ses accusateurs : « Il a été… comme un agneau à la boucherie… comme une brebis muette devant ceux qui la tondent ; et il n’a pas ouvert sa bouche » (Es. 53 : 7). Pour faire parler l’accusé, le souverain sacrificateur se sert de la parole d’adjuration. Selon la loi (Lév. 5 : 1), le Seigneur doit alors répondre, et Il le fait avec une grande dignité. Quand on lui demande s’il est le Christ, le Fils de Dieu, Il répond : « Tu l’as dit » (Mat. 26 : 64). Le souverain sacrificateur se laisse aller à un acte interdit par la loi : il déchire ses vêtements (voir Lév. 10 : 6). La confession du Seigneur est interprétée comme un blasphème et tous jugent qu’Il doit donc mourir. Ce qui se passe ensuite nous fait frissonner : ils lui crachent au visage ; ils le giflent et lui disent : « Prophétise-nous, Christ ; qui est celui qui t’a frappé ? » (Mat. 26 : 68). Y avait-il la moindre raison de traiter le Seigneur de cette façon ? Comme le cœur humain se révèle dans sa dureté et sa cruauté ! Mais le Seigneur endure tout : Il « se remettait à celui qui juge justement » (1 Pier. 2 : 23).

            Dans le même temps, un autre drame a lieu dans la cour du souverain sacrificateur, à la grande tristesse de notre Seigneur ; Pierre l’avait suivi « de loin » jusqu’à la cour du souverain sacrificateur, « pour voir la fin » (Matt. 26 : 58). On le questionne sur sa relation avec Jésus, le nazaréen méprisé, et le voilà qui le renie et le coq chante. En l’espace d’une heure (Luc. 22 : 59), il renie son maître encore deux fois - sur quoi le coq chante à nouveau. Pierre se souvient alors des paroles du Seigneur : « Avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois » (Marc 14 : 72). Jésus, connaissant toutes choses, se retourne et regarde Pierre. Ce regard plein d’amour amène Pierre à la repentance. Si Luc écrit que les yeux du Seigneur ont été couverts juste après ces faits (Luc 22 : 64), ce n’est pas fortuit. Son dernier regard a donc été pour Pierre ! Celui-ci sort et pleure amèrement (v. 62).

            Les avertissements au sujet du reniement comportent des instructions sérieuses pour nous. Pierre avait certes un amour ardent pour son Seigneur, mais sa grande erreur a été de se confier en son propre amour. D’ailleurs, le Seigneur Jésus avait dit à Pierre : « Tu ne peux pas me suivre maintenant » (Jean 13 : 36), et l’avait même averti qu’il le renierait. Prenons donc garde aux paroles du psalmiste : « J’ai caché ta parole dans mon cœur, afin que je ne pèche pas contre toi » (Ps. 119 : 11), et aussi : « Avant que je fusse affligé, j’errais ; mais maintenant je garde ta parole » (Ps. 119 : 67).

            Enfin, une dernière délibération a lieu : « Aussitôt, au matin, les principaux sacrificateurs avec les anciens, les scribes et tout le sanhédrin, ayant tenu conseil… » (Marc 15 : 1). Il s’agit maintenant de savoir comment la peine de mort peut être exécutée, car les Juifs n’étaient pas autorisés à l’appliquer eux-mêmes, et dépendaient pour cela de la puissance occupante qu’ils détestaient tant. Ils décident donc d’amener Jésus à Pilate. Il est ainsi livré aux nations, comme lui-même l’avait annoncé (Mat. 20 : 19).


Face à la juridiction romaine

            Avant de voir ce qui va se passer dans le prétoire, la salle d’audience romaine, il nous faut considérer la fin de Judas. Judas a vu que le Seigneur Jésus avait été condamné par le sanhédrin. Peut-être ne s’attendait-il pas à cela. A-t-il pensé que Jésus échapperait une fois de plus à ses ennemis ? L’argent reçu pour son acte ignoble lui brûle les doigts, et il le rapporte aux principaux sacrificateurs avec ces mots « J’ai péché » (Matt. 27 : 4a). Il a des remords, mais pas de repentance. Ils lui répondent avec une totale indifférence : « Que nous importe ! A toi de voir ! » (v. 4b). Malheureux Judas ! Trompé par le diable, rejeté par ceux qui l’avaient mandaté, il ne voit que le suicide comme issue et il se pend. Quelle fin tragique ! Malgré tous les appels d’amour du Maître, il a endurci son cœur ! Que personne ne se trompe lui-même en persistant dans un chemin d’incrédulité qui défie Dieu : Dieu est amour, Il est aussi lumière. Quelle terrible chose d’entrer dans l’éternité sans être réconcilié avec Lui !
            Tôt le matin, on conduit Jésus à Pilate dans le prétoire. Les Juifs eux-mêmes n’entrent pas, car ils ne veulent pas se souiller à cause de la Pâque qui est imminente. Quel sommet d’hypocrisie !
            Ils accusent Jésus de s’attribuer le titre de Roi des Juifs, et Pilate interroge Jésus au sujet de cette accusation. Le Seigneur fait alors « la belle confession » (1Tim. 6 : 13) et ajoute : « Mon royaume n’est pas d’ici » (Jean 18 : 36). Devant les Juifs, Il a confessé être le Fils de Dieu, et ici Il confirme être le roi de son peuple. Son royaume a bien un caractère céleste, car s’il avait été du monde, ses serviteurs se seraient battus. Mais que peut bien savoir Pilate de ces choses-là ? Il n’est pas « de la vérité » et ne peut donc pas « entendre sa voix ». Pilate, connu au travers du philosophe juif Philon d’Alexandrie comme cruel, vicieux et brutal, cherche pourtant à relâcher Jésus en témoignant à trois reprises qu’il est convaincu de l’innocence de l’accusé. Il cherche une échappatoire qu’il va trouver en Hérode qui séjourne justement à Jérusalem. Sans plus tarder, il lui envoie Jésus. Ce sera le cinquième interrogatoire !
            Hérode se réjouit parce qu’il cherchait depuis longtemps une occasion de voir Jésus (Luc 9 : 9). Mais il est déçu : Jésus ne répond pas à ses nombreuses questions. Vexé, il le revêt d’une robe écarlate et se moque de lui avant de le renvoyer à Pilate.
            Sur l’insistance des Juifs, Pilate est maintenant contraint de prendre une décision. Troublé, il cherche encore à libérer Jésus en offrant à la foule de choisir entre Lui et Barabbas. De manière inconcevable et excités par les principaux sacrificateurs (Marc 15 : 11), ils préfèrent voir un meurtrier libre plutôt que le « prince de la vie » (Actes 3 : 14-15) qui n’avait fait que de bonnes actions parmi eux !
            Pilate fait alors preuve d’une terrible cruauté : il fait fouetter Jésus, bien que la loi romaine l’interdise avant qu’un verdict n’ait été rendu. Le dos du prisonnier est exposé puis battu jusqu’au sang à l’aide d’un fouet auquel sont attachées des billes de plomb. Ce traitement cruel et totalement injustifié avait été prophétisé longtemps auparavant : « Des laboureurs ont labouré mon dos, ils y ont tracé leurs longs sillons » (Ps. 129 : 3). Nous contemplons l’homme de douleurs qui a si terriblement souffert de la main des hommes.
            Le dos blessé, vêtu d’une robe de pourpre et, par dérision, couronné d’épines, Jésus est maintenant conduit « comme quelqu’un de qui on cache sa face » (Es. 53 : 3). « Voici l’homme ! » (Jean 19 : 5) : Pilate interpelle la foule et tente certainement d’éveiller leur compassion. Le cœur humain se révèle alors dans toute sa dureté avec ce cri : « Crucifie-le, crucifie-le ! » (v. 6). Pas la moindre pitié, encore moins de miséricorde !

            Plusieurs d’entre nous se sont certainement déjà demandé : pourquoi Dieu a-t-il permis tout cela ? Le Seigneur Jésus a voulu révéler ce qu’il y avait dans le cœur de l’homme. Oui, ce cœur peut être plus dur que la pierre.

            La dernière question de Pilate est : « Ne sais-tu pas… que j’ai le pouvoir de te crucifier ? » (Jean 19 : 10). La réponse du Seigneur est très claire : « Tu n’aurais aucun pouvoir contre moi, s’il ne t’était donné d’en haut » (v. 11). En pensant à cette expression « d’en haut », comme nous sommes encouragés ! Toute puissance et toute autorité sont dans le ciel. Et le Seigneur Jésus est notre Seigneur que nous désirons aimer et servir. Bientôt la suprématie du ciel sera reconnue sur toute la terre.
            Le matin a commencé. Pilate tente une dernière fois, en vain, d’éviter d’avoir à le condamner. Il dit aux Juifs : « Voici votre roi ! » (v. 14). Ils crient : « Nous n’avons pas d’autre roi que César » (v. 15). Quelle réponse paradoxale de la part de ceux qui détestaient tant la puissance d’occupation romaine ! Pilate, qui craint de perdre l’amitié de l’empereur, ordonne alors sa crucifixion. « Ils prirent donc Jésus et l’emmenèrent » (v. 16).

            Voici arrivée la fin d’une longue et douloureuse nuit unique, et que nous avons certainement méditée plusieurs fois, en suivant en esprit le Seigneur dans son chemin. D’un côté, l’homme établissait sa pleine culpabilité, et de l’autre – qui aurait pu le penser ? – le conseil de Dieu s’accomplissait : notre bien-aimé Seigneur devait et voulait mourir sur la croix !

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            Que cette brève méditation nous rappelle une fois encore la détresse et les souffrances du Seigneur Jésus, et nous pousse à L’aimer davantage.


W. Runkel - « Messager évangélique » (Année 2018 N° 5)