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Deux maisons de croyants

 

La maison de Corneille (Act. 10)
La maison de Stéphanas (1 Cor. 16)
 

            Les deux exemples suivants de la Parole de Dieu peuvent nous encourager à être fidèles au Seigneur dans nos maisons et à réaliser une vie familiale qui honore Dieu.


La maison de Corneille (Act. 10)

                        Un homme pieux et craignant Dieu

            Corneille, un homme des nations, était caractérisé par sa piété, sa justice pratique et sa crainte de Dieu ; il avait « un bon témoignage de toute la nation juive » (v. 2, 22).
            Une personne pieuse montre son attachement à Dieu et sa reconnaissance envers Celui qui l’a sauvée. Sa vie est marquée par la prière et la confiance en Dieu. «Tout homme pieux te priera… », dit David (Ps. 32 : 6). Dieu l'écoute. « Si quelqu'un est pieux envers Dieu et fait sa volonté, celui-là, il l'écoute» (Jean 9 : 31). « La piété est utile à toutes choses, ayant la promesse de la vie présente et de la vie qui est à venir » (1 Tim. 4 : 8).
            Les hommes pieux jouissent d’une relation de communion avec le Seigneur. Mais la piété est parfois, hélas, superficielle, ou seulement manifestée devant les hommes, sans la réalisation de ce qui est dû à Dieu. Le prophète Osée a dû dire au sujet d'Éphraïm et de Juda : « Votre piété est comme la nuée du matin et comme la rosée qui s'en va de bonne heure » (6 : 4). Sans avoir la vie de Dieu, on peut manifester seulement « l'apparence de la piété » et en avoir « renié la puissance » (voir 2 Tim. 3 : 5).

                        Un bon témoignage de toute la nation juive

            Corneille rendait un véritable témoignage de sa piété. Il pensait au bien du peuple de Dieu et faisait part de ses biens par « beaucoup d’aumônes » (v. 2). Cette libéralité était agréable à Dieu qui « aime celui qui donne joyeusement » (2 Cor. 9 : 7) et prend plaisir aux sacrifices de nos biens, comme à celui de la louange » (Héb. 13 : 15).
            « Ceux qui se tenaient toujours auprès de lui » savaient le respecter et l’écouter ; ils étaient prêts à le servir et à l’honorer (v. 7-8, 22).
            Cet homme pieux priait Dieu « continuellement » (v. 3). N’était-ce pas là le secret du puissant témoignage qu’il rendait ?

                        La vision de Corneille et celle de Pierre

            C’est par un ange que Dieu va se manifester clairement à Corneille. Il va lui annoncer que ses prières et ses aumônes « sont montées en souvenir devant Dieu » (v. 4). Dieu n’oublie pas ce qui est fait pour Lui, et ce verset montre aussi que les prières, exprimant la foi du croyant, précèdent les œuvres.
            Avant de s’en aller, l’ange indique à Corneille comment il va pouvoir entrer en contact avec Pierre (v. 5-6). Corneille appelle alors deux domestiques et un soldat pieux pour leur raconter sa vision et les envoyer chercher Pierre à Joppé (v. 7-8). Ils ne mettent pas en doute sa parole et partent aussitôt pour accomplir la mission qui leur est confiée.
            Le lendemain, alors que les trois hommes approchent de la ville, Pierre se trouve vers midi dans la même occupation bénie que Corneille : il prie (v. 2, 9). Il se laisse instruire et reçoit la pensée divine au moyen de la vision qui lui apparaît et de la voix qui lui est adressée (v. 10-15). D’abord réticent pour manger ce que contient la grande toile dévalée du ciel, Pierre comprend ensuite que Juifs et gens des nations sont tous « renfermés dans la désobéissance » et peuvent devenir les objets d’une même miséricorde (voir Rom. 10 : 12 ; 11 : 30-32).
            Pierre ne se dérobera pas au service qui lui a été confié : après avoir reçu et logé les trois hommes envoyés par Corneille, il les accompagne chez celui-ci, à Césarée, avec quelques frères de Joppé.

                        Le message de Pierre dans la maison de Corneille

            Avant l’arrivée de l’apôtre Pierre à Césarée, Corneille a déjà rassemblé « ses parents et ses intimes amis » (v. 24). Ils sont « tous présents devant Dieu pour entendre » ce qu’Il a ordonné à Pierre (v. 33). Quel heureux état d'attente d'une communication divine ! Et quelle belle règle pour tout prédicateur de l’évangile : parler « comme oracle de Dieu » (1 Pier. 4 : 11) !
            Pierre annonce alors « la bonne nouvelle de la paix par Jésus Christ ». Jésus n’est pas seulement le Seigneur des Juifs, Il est « Seigneur de tous » (v. 36). Le message est reçu. L'Esprit Saint tombe sur tous ceux qui entendent la Parole (v. 44). Ils reconnaissent Jésus comme Seigneur ; « par son nom », en croyant, « ils reçoivent le pardon des péchés » (v. 43). Ils entrent dans la profession chrétienne par le baptême et manifestent la joie de la communion en priant Pierre de rester là quelques jours (v. 47-48).
            Ainsi s’accomplit ce que l’ange avait dit à Corneille : « Il (Pierre) te dira des paroles par lesquelles tu seras sauvé, toi et toute ta maison » (11 : 14).

            Par ce beau récit, Dieu veut nous montrer combien la piété, la crainte de son Nom et la justice pratique, Lui sont agréables. Avons-nous le désir de manifester de tels caractères, ainsi que de présenter cet état moral et cette disposition à écouter ce qu’Il veut nous dire par sa Parole ?


La maison de Stéphanas (1 Cor. 16)

                        « Les prémices de l’Achaïe »

            La première lettre aux Corinthiens a été écrite « avec serrement de cœur » et « avec beaucoup de larmes » (2 Cor. 2 : 4) ; l’apôtre Paul y dénonce le désordre qui existait dans l’assemblée à Corinthe. Mais dans le dernier chapitre de la première épître, il peut rendre témoignage de l’excellent état de la maison de Stéphanas : « Vous connaissez la maison de Stéphanas, vous savez qu’elle est les prémices de l’Achaïe, et qu’ils se sont voués au service des saints -, je vous exhorte à vous soumettre, vous aussi, à de tels hommes, et à quiconque coopère à l’œuvre et y travaille» (1 Cor. 16 : 15-16).
            Sa maison était « les prémices de l’Achaïe », cette région de la Grèce dont Corinthe était la ville principale. Ces personnes avaient été les premières à se convertir en Achaïe. La même chose est dite au sujet d’Épaïnète, en Asie (Rom. 16 : 5). Stéphanas et les siens faisaient partie de ce « grand peuple » que le Seigneur voulait avoir pour Lui à Corinthe (Act. 18 : 10). Ce croyant ne se contentait pas d’être sauvé ; il montrait par son témoignage vivant qu’il faisait partie du peuple de Dieu. Son désir correspondait à ce que Paul dit à Tite : « Que ceux qui ont cru Dieu s’appliquent à être les premiers dans les bonnes œuvres » (3 : 8).

                        « Voués au service des saints »

            Paul nous exhorte à « abonder toujours dans l’œuvre du Seigneur » (1 Cor. 15 : 58). Stéphanas agissait ainsi, et toute sa maison avait adopté le même comportement. Ils s’étaient « voués au service des saints ». Leur vie était orientée selon l’exemple laissé par notre Modèle (1 Pier. 2 : 21). Ils cherchaient les occasions d’accomplir un travail utile pour les croyants. Ils suivaient le « chemin bien plus excellent », celui de l’amour (1 Cor. 12 : 31 ; 13 : 4-13).
            Quelle grâce quand, dans une famille, chacun obéit joyeusement au Seigneur ! Alors Il peut dire à l’un : « Va, et il va ; à un autre : Viens, et il vient ; à son esclave : Fais cela, et il le fait » (Matt. 8 : 9). Imitons leur exemple. Par son Esprit, Dieu nous assure les ressources pleinement suffisantes pour discerner les besoins des autres. Soyons plus disponibles pour notre Maître, et nous serons moins préoccupés par nos propres intérêts.

                        Coopérer à l’œuvre

            Paul exhorte les Corinthiens à se soumettre à de tels hommes et « à quiconque coopère à l’œuvre et y travaille » (v. 16). Il s'agissait d’estimer avec reconnaissance ce qui était accompli par ces frères dévoués, dignes de respect et de soumission. Sachons reconnaître, nous aussi, l’autorité morale acquise par ceux qui travaillent dans l’œuvre du Seigneur, « ceux qui ont bien servi », qui ont obtenu une « bonne maturité pour eux-mêmes et une grande hardiesse dans la foi qui est dans le Christ Jésus » (1 Tim. 3 : 13).
            Un autre aspect du service de Stéphanas est mentionné ensuite : avec Fortunat et Achaïque, il avait « suppléé à ce qui avait manqué » de la part des Corinthiens (v. 17). Peut-être avaient-ils apporté un secours matériel à Paul, et avaient ainsi « réconforté son esprit » (v. 18).
            Travailler à l’œuvre du Seigneur implique la dépendance du Maître, la recherche de sa direction et un profond attachement à sa Personne. Cette « œuvre » ne concerne pas seulement ceux qui ont reçu un service spécial en rapport avec un don particulier (prophète, pasteur, docteur, évangéliste...), mais tous les croyants - « quiconque » ! Le Maître donne « à chacun son ouvrage » (Marc 13 : 34).

            Que ce deuxième exemple d’une maison où chacun accomplissait son service pour le Seigneur et envers les croyants nous incite à rechercher nous-mêmes la pensée de Dieu quant au témoignage à Lui rendre dans notre propre maison.

A. F.