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LA PATIENCE DANS L’ÉPÎTRE DE JACQUES


La patience produite par l’épreuve de la foi
La patience en attendant la venue du Seigneur
Des exemples de patience chez des serviteurs
 

            Il est souvent question de la patience dans l’épître de Jacques. C’est l’un de nos grands sujets d’exercice dans le temps présent, mais nous pouvons éprouver les ressources dans le Seigneur pour manifester cette patience dans l’épreuve : savoir nous tenir tranquille et laisser Dieu agir.


La patience produite par l’épreuve de la foi

            Dès les premiers versets de l’épître, Jacques exhorte ses frères à la patience. « Mes frères, quand vous serez en butte à diverses épreuves, estimez-le comme une parfaite joie, sachant que la mise à l’épreuve de votre foi produit la patience » (1 : 2-3).
            L’épreuve de la foi est une expérience incontournable dans la vie chrétienne. Dieu, notre Père, la permet avec mesure : Il ne permettra pas que nous soyons tentés au-delà de ce que nous pouvons supporter (1 Cor. 10 : 13). Cependant, à nos yeux, au premier abord, les choses peuvent nous paraître insurmontables.
            Pierre évoque lui aussi cette « épreuve de la foi » dans sa première épître : elle est « bien plus précieuse que celle de l’or qui périt » ( 1 : 7). Nous ne devons pas nous braquer contre elle, mais l’aborder avec la patience que Dieu nous donne en lui faisant confiance.
            L’épreuve de la foi manifeste que nous sommes de vrais croyants. La patience dans l’épreuve a été autrefois « l’arme » de David. Chez lui, l’épreuve a manifesté sa foi ; en revanche, pour Saül, l’épreuve à laquelle il a été soumis a manifesté son impatience et son incrédulité (voir 1 Sam. 13 : 6-14).
            La patience nous rapproche de Dieu, et plus on est près de Lui et près du Seigneur Jésus, plus on est heureux ! C’est pourquoi, « estimez-le comme une parfaite joie… », dit Jacques.
            « Que la patience ait son œuvre parfaite, afin que vous soyez parfaits et accomplis, ne manquant de rien » (v. 4). La patience peut faire un bout de chemin, parfois très long déjà, comme nous le verrons dans le cas de Job, et s’arrêter brutalement. Quel dommage ! Tous les efforts précédents se trouvent annulés, car le propre de la patience, c’est d’arriver jusqu’au bout. Il nous faut donc avoir ce but devant nos yeux, comme nous le voyons au chapitre 5.


La patience en attendant la venue du Seigneur

            « Prenez donc de patience, frères, jusqu’à la venue du Seigneur » (5 : 7). La merveilleuse venue de notre bien-aimé Seigneur doit rayonner continuellement devant nos cœurs éprouvés.
            « Affermissez vos cœurs, car la venue du Seigneur est proche » (v. 8). Voilà qui est clair ! Que des siècles se soient écoulés depuis que cette phrase a été écrite par l’Esprit de Dieu n’y change rien ; les années de Dieu ne se comptent pas comme nous : « Mille ans, à tes yeux, sont comme le jour d’hier quand il est passé, et comme une veille dans la nuit », dit Moïse (Ps. 90 : 4). Pour le cœur du croyant, le désir de voir le Seigneur se passe de tous les calculs temporels. « Je viens bientôt » suffit à faire brûler le cœur des rachetés de tous les temps !
            « Voici, le cultivateur attend le fruit précieux de la terre : il prend patience à son égard, jusqu’à ce qu’il reçoive les pluies de la première et de la dernière saison » (v. 7). Précieuse leçon de vie que celle du cultivateur ! Que d’efforts et de peines, d’incertitudes pour ceux qui travaillent la terre, que d’attente ! Mon père disait souvent, alors que les choses semblaient prospérer : « on ne les a pas encore (sous entendu, récoltés)… ». Absolue dépendance de la bonté de Dieu qui seul peut donner son soleil et sa pluie ; ce sont des choses que l’on reçoit de Lui, et combien plus dans le domaine spirituel ! L’agriculteur fait son travail et s’attend à ce que Dieu lui donne « le fruit précieux de la terre ». C’est l’expérience de tous les serviteurs ; ils savent que c’est Dieu qui donne l’accroissement (1 Cor. 3 : 6).


Des exemples de patience chez des serviteurs

            Jacques dirige ensuite nos yeux sur les prophètes, porte-paroles de Dieu : « Mes frères, prenez pour exemple de souffrance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur » (v. 10). J. N. Darby écrivait que la principale qualité d’un apôtre devait être la patience. Si Jacques donne en exemple de tels serviteurs, c’est que les mêmes épreuves peuvent nous atteindre : mauvais traitements, opposition, déception dans le ministère...
            Ici encore, la patience nous conduit à poursuivre l’œuvre en nous appuyant sur le Seigneur qui, en son temps, a encouragé et soutenu ses serviteurs.
            « Voici, nous disons bienheureux ceux qui endurent l’épreuve avec patience » (v. 11a). Comme au premier chapitre - « Bienheureux l’homme qui endure l’épreuve » (v. 12) -, Jacques emploie le verbe « endurer » en relation avec l’épreuve, ce qui signifie : supporter avec fermeté. Le Seigneur Jésus a « enduré » la contradiction des pécheurs contre lui-même (Héb. 12 : 3).
            L’exhortation se termine sur l’exemple de Job : « Vous avez entendu parler de la patience de Job, et vous avez vu la fin accordée par le Seigneur - que le Seigneur est plein de compassion et miséricordieux » (v. 11b). Job a eu affaire directement avec la méchanceté de Satan. Sa seule arme dès lors était la patience, pour supporter toutes ces choses terribles avec fermeté… Sa femme a pu lui dire : « Restes-tu encore ferme dans ta perfection ? » (Job 2 : 9). Mais les limites ont été bientôt atteintes et nos yeux doivent quitter Job et se porter sur Dieu. Que découvrons-nous alors ? Justement ce que Job a appris si péniblement avec son Dieu : «Le Seigneur est plein de compassion et miséricordieux ». Il ne traite pas les choses avec nous en fonction de notre perfection, mais selon son cœur tendre et bon, afin de nous donner un enrichissement spirituel. Quelle leçon ! Profitons de l’expérience de ce patriarche pour nous confier en ce Dieu- là, qui est devenu notre Père en Jésus Christ.


A-D S