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JE SERAI AVEC TOI
 

La promesse du Seigneur Jésus
            Une ferme espérance
            Dieu avec les siens
Quelques serviteurs qui ont éprouvé la valeur de cette présence divine avec eux
            Isaac (Gen. 26 : 3)
            Jacob (Gen . 28 : 15 ; 31 : 3)
            Joseph (Gen. 39 : 2)
            Moïse (Ex. 3 : 12)
            Josué (Deut. 31 : 8 ; Jos. 1 : 5)
            Gédéon (Jug. 6 : 12, 16)
            Salomon (1 Chr. 22 : 11, 16)
            Jéroboam (1 Rois 11 : 38)
            Asa (2 Chr. 15 : 9)
            Jérémie (Jér. 1 : 8, 19)
            Les disciples d’Emmaüs (Luc 24 : 29)
            L’apôtre Paul (Act. 23 : 11 ; 2 Tim. 4 : 17)
Demeurons avec Lui

 

La promesse du Seigneur Jésus

            Nous aimons à nous rappeler cette promesse du Seigneur Jésus aux siens sur la montagne, en Galilée : « Et voici, moi je suis avec vous tous les jours, jusqu’à l’achèvement du siècle » (Matt. 28 : 20). L’œuvre de la croix étant accomplie, Jésus ressuscité allait monter au ciel pour s’asseoir sur le trône de Dieu qui l’invite à prendre cette place d’honneur : « Assieds-toi à ma droite » (Ps. 110 : 1).
            La promesse du Seigneur nous encourage, alors que nous traversons la terre et que nous attendons d’entrer dans les places qu’Il a préparées pour nous dans les demeures de la maison de son Père (Jean 14 : 2). Les circonstances du désert de ce monde sont souvent difficiles, nous éprouvons l’ardeur du soleil, la sécheresse, les difficultés du chemin. Mais, en tout cela, notre Seigneur Jésus est pour nous « comme l’ombre d’un grand rocher » (És. 32 : 2), Il est Celui qui étanche notre soif et qui se tient toujours près de nous et avec nous, même si nous devons connaître la traversée de « la vallée de l’ombre de la mort » (Ps. 23 : 4). Dans quelque circonstance que ce soit, nous avons cette assurance de sa part : « Je ne te laisserai pas et je ne t’abandonnerai pas », ce qui doit fortifier notre confiance en Celui qui est notre aide et notre protection en tout temps (Héb. 13 : 5-6 ; voir Ps. 33 : 20-23).

                        Une ferme espérance

            La seule limite à la présence du Seigneur avec nous ici-bas est le moment où Il viendra nous prendre auprès de Lui dans le ciel selon sa promesse : « Je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi, afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi » (Jean 14 : 3). Il ne sera alors plus avec nous sur la terre sans que sa présence soit physiquement réalisée, mais nous serons avec Lui dans le ciel où nous Le verrons face à face. Le Seigneur Jésus est aujourd’hui l’espérance de ses bien-aimés qui traversent le monde comme des étrangers célestes – « le Christ Jésus, notre espérance » (1 Tim. 1 : 2). Lorsque la « bienheureuse espérance » de sa venue se réalisera, tous ceux qui Lui appartiennent seront enlevés de la terre pour être « toujours avec le Seigneur » (1 Thes. 4 : 17). Qu’une telle pensée nous encourage et nous console, alors que nous arrivons bientôt au terme des difficultés et des fatigues du voyage !

                        Dieu avec les siens

            Le Seigneur nous donne ainsi la ferme assurance de sa présence avec nous jusqu’à son retour. Autrefois, l’Éternel s’était tenu auprès de plusieurs serviteurs fidèles, afin de les encourager dans des moments difficiles, de les consoler dans leur affliction, de leur donner la force dont leur faiblesse avait besoin, de les soutenir dans le combat ou le service. Ils étaient, comme nous-mêmes aujourd’hui, « faits d’argile » (Job 33 : 6), et « faillissant à bien des égards » (Jac. 3 : 1). Nous réalisons bien souvent dans notre vie ce que l’apôtre Paul exprimait : « Je ne suis rien » (2 Cor. 12 : 11). Mais ce même apôtre pouvait réaliser en même temps que « Christ est tout » (Col. 3 : 11).
            « Je suis avec vous tous les jours » est une parole qui encourage et sanctifie ; elle nous amène à nous reposer sur le Seigneur Jésus. Il nous fera connaître ses compassions, sa sympathie, sa paix ; nous trouverons en Lui les forces que sa grâce nous accorde (2 Tim. 2 : 1).


Quelques serviteurs qui ont éprouvé la valeur de cette présence divine avec eux

            Que le Seigneur permette que les quelques exemples de l’Écriture qui suivent nous aident à mieux réaliser nous-mêmes cette divine présence et les conséquences bénies qui en résultent par sa grâce dans notre vie, notre marche, notre service et le combat chrétien.

                        Isaac (Gen. 26 : 3)

            Isaac est éprouvé par une famine qui arrive dans le pays du midi où il habite. Il pense descendre en Égypte pour y échapper (Gen. 26 : 1-2), comme son père l’avait fait autrefois (12 : 10). Mais ce serait quitter le lieu béni du « puits du Vivant qui se révèle » (25 : 11). L’Éternel lui apparaît et lui demande de rester dans le pays. Certes, il y a la famine, mais Dieu lui fait la même promesse qu’à Abraham : « Je serai avec toi et je te bénirai » (v. 3). La présence assurée de Dieu et sa bénédiction se trouvaient dans le pays et non pas en Égypte. Dieu pourvoirait à tout pour son serviteur pendant le temps de la famine.
            Isaac s’en va toutefois jusqu’à Guérar, dans les limites du pays des Cananéens (10 : 19). Dangereuse proximité ! Les difficultés rencontrées de la part des Philistins lors de son séjour à Guérar conduisent Isaac à retourner à Beër-Shéba. Cette nuit même, l’Éternel, qui ne lui était pas apparu tout le temps où il avait séjourné à Guérar, lui apparaît à nouveau et lui confirme sa promesse : « Ne crains pas, car je suis avec toi ; et je te bénirai, et je multiplierai ta descendance » (v. 24). Les promesses de Dieu sont fermes et assurées pour Isaac revenu au lieu où l’Éternel voulait qu’il soit afin de le bénir. Isaac bâtit un autel et dresse sa tente à Beër-Shéba : il manifeste à nouveau les beaux caractères d’adorateur et d’étranger de passage sur cette terre (Héb. 11 : 13), et profite librement des eaux vives de son puits, source de rafraîchissement spirituel.
            Il peut y avoir dans la vie du chrétien des « famines ». Dieu éprouve la foi des siens pour qu’ils se rejettent sur Lui et que leur foi soit fortifiée. Dans un temps difficile, la proximité du monde plutôt que celle de Dieu ne peut nous apporter qu’un soulagement éphémère et illusoire. Notre vie de croyant en souffrira ainsi que notre communion avec Lui ; le monde exercera son influence sur nous, nous ne ferons pas de progrès « dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ » (2 Pier. 3 : 18). Mais si nous nous confions avec foi dans sa promesse d’être avec nous, c’est l’assurance de recevoir sa bénédiction, et nous pourrons nous appuyer sur Lui pour traverser l’épreuve sans rechercher d’autres ressources qu’en Lui. Et si nous nous sommes un peu éloignés de Lui et rapprochés du monde, dans sa grâce, Il nous ramènera là où Il veut nous voir. Sa présence et ses bénédictions seront toujours là, car Il est fidèle dans ses promesses et dans son amour.

                        Jacob (Gen . 28 : 15 ; 31 : 3)

            Jacob est en route vers un pays qui lui est étranger. En fuite de devant son frère Ésaü qu’il a trompé, loin de son foyer et de sa mère tant aimée, couché sur un oreiller de pierres, seul dans la nuit, il reçoit en rêve la visite de l’Éternel qui lui dit : « Et voici, je suis avec toi ; et je te garderai partout où tu iras… je ne t’abandonnerai pas » (Gen. 28 : 15). Quel réconfort Dieu veut apporter par sa présence à une âme dans la tristesse ! Certainement, « l’Éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé » (Ps. 34 :18). Mais Jacob ne s’est pas vraiment appuyé sur cette promesse et il a bien souvent marché selon sa propre volonté ; il voulait obtenir par lui-même ce que Dieu lui avait promis. Il en a subi les conséquences douloureuses qu’il aurait pu éviter en mettant sa confiance en Dieu et en se laissant diriger par Lui. Dans sa vie mouvementée, il n’a pas souvent réalisé que l’Éternel était avec lui et il s’est débattu seul avec ses difficultés.
            Après les vingt années difficiles passées chez Laban (31 : 38-41), la promesse de l’Éternel est renouvelée à Jacob. Alors qu‘il craint de retourner au pays de ses pères et de s’exposer à la colère d’Ésaü, l’Éternel le rassure : « Retourne… et je serai avec toi » (v. 3).
            Enfin, lorsque Jacob part pour l’Égypte afin d’y retrouver Joseph, son fils, l’Éternel lui apparaît une fois encore et l’encourage à entreprendre ce voyage, l’assurant une fois de plus de sa présence avec lui : « Moi, je descendrai avec toi en Égypte » (46 : 4).
            « Celui qui a promis est fidèle » (Héb. 12 : 23) : Dieu a gardé Jacob, il l’a secouru et l’a conduit jusqu’au moment où nous voyons le patriarche, à la fin de sa vie, adorant, par la foi, appuyé sur le bout de son bâton de pèlerin (Héb. 11 : 21). Il pourra prononcer ces belles paroles qui rendent témoignage à la sollicitude, à la fidélité et aux soins patients de Dieu envers lui : « Dieu… a été mon berger depuis que je suis jusqu’à ce jour », et sa foi pourra affirmer, concernant Israël : « Dieu sera avec vous » et vous ramènera certainement dans le beau pays de Canaan (Gen. 48 : 15, 21).
            Qu’en est-il de nous ? Si nous marchons selon notre volonté naturelle, désirant certes faire la volonté de Dieu, mais sans réaliser ni désirer sa présence à notre côté, nous ne L’honorerons pas et Il devra exercer une discipline d’amour envers nous (Héb. 12 : 6-7). Mais notre chemin sera heureux et béni si nous nous confions en tout temps dans le Seigneur, marchant dans la dépendance de Celui qui a promis d’être avec nous, de nous garder partout et de ne jamais nous abandonner.

                        Joseph (Gen. 39 : 2)

            Joseph, haï de ses frères, est jeté par eux dans une fosse, puis vendu à des Madianites qui le vendent à leur tour comme esclave en Égypte. Alors qu’il se retrouve seul, loin de son père et de son pays, nous voyons qu’il est répété à plusieurs reprises : « L’Éternel fut avec Joseph ». Telle est la bonté et la fidélité de Dieu qui ne fera jamais défaut à ce jeune homme qui se confiait en Lui et s’attendait à Lui. Que ce soit dans une période plus calme ou dans l’épreuve, Dieu n’a jamais abandonné son serviteur. Il a étendu sa bonté sur lui et a fait prospérer tout ce qu’il faisait (voir Gen. 39 : 2 , 3, 21, 23).
            Il en sera de même pour nous dans toutes les circonstances que le Seigneur permettra que nous connaissions dans notre vie de croyants : dans les moments heureux qu’Il nous accorde dans sa grâce - « Tout ce qui nous est donné de bon et tout don parfait descendent d’en haut » (Jac. 1 : 17) ; dans les épreuves peut-être nécessaires (Dieu le sait) que nous devrons traverser - « étant affligés maintenant pour un peu de temps, si cela est nécessaire » (1 Pi. 1 : 6). Nous éprouverons dans de tels moments qu’il vaut mieux traverser l’épreuve dans la compagnie du Seigneur, plutôt que d’en être épargnés et d’être loin de Lui. Sa sainte présence nous soutiendra et nous gardera du découragement.

                        Moïse (Ex. 3 : 12)

            Moïse, alors qu’il était dans le désert où il faisait paître le bétail de Jéthro, son beau-père, est attiré par une « grande vision » (Ex. 3 : 1-3). Depuis le buisson ardent qui ne se consumait pas, Dieu Lui-même se manifeste à lui et lui dit : « Viens, et je t’enverrai vers le Pharaon, et tu feras sortir d’Égypte mon peuple, les fils d’Israël » (v. 10). Moïse résiste à cet appel, prétextant son insignifiance pour se tenir devant le dominateur de l’Égypte et accomplir une aussi grande mission : « Qui suis-je, moi, pour que j’aille vers le Pharaon, et pour que je fasse sortir hors d’Égypte les fils d’Israël ? » (v. 11). Il regarde à sa propre faiblesse, à la puissance de Pharaon, à la grandeur de la tâche, et réalise son incapacité totale. Mais l’Éternel lui répond : « Parce que je serai avec toi ». La présence de l’Éternel avec son serviteur change tout. La force de Dieu est assurée à Moïse, et ne lui manquera jamais pendant les 40 années passées dans le désert.
            Pour la foi qui s’appuie sur Dieu, rien n’est impossible. Le Seigneur Jésus a dit : « Tout est possible à celui qui croit » (Marc 9 : 23). Regardons à Lui avec foi en détournant nos regards de ce qui nous entoure et de nous-même – nous ne sommes qu’infirmité et il n’y a pas de force en nous. Le Seigneur nous viendra en aide dans notre faiblesse si nous nous fortifions en Lui et « dans la puissance de sa force » (Éph. 6 : 10) qui est avec nous et se déploie en notre faveur.

                        Josué (Deut. 31 : 8 ; Jos. 1 : 5)

            Josué, ce serviteur fidèle, formé à l’école de Dieu auprès de Moïse, était celui qui devait faire entrer le peuple d’Israël dans le pays promis par Dieu (Nom. 27 : 18-21). Josué a été préparé pendant les années passées au désert pour le service que l’Éternel lui confie à la mort de Moïse. Mais devant l’ampleur de la tâche, il a besoin d’être exhorté à se fortifier en l’Éternel, son Dieu - « … deux fois j’ai entendu ceci, que la force est à Dieu » (Ps. 62 : 11).
            Tout d’abord, au moment de « passer le relais » à Josué pour faire entrer le peuple en Canaan à travers le Jourdain, Moïse lui adresse des paroles d’encouragement : « Fortifie-toi et sois ferme ; car toi, tu entreras avec ce peuple dans le pays que l’Éternel a juré à leurs pères de leur donner, et toi, tu le leur feras hériter. Et l’Éternel est celui qui marche devant toi ; lui sera avec toi ; il ne te laissera pas et ne t’abandonnera pas : ne crains pas et ne t’effraye pas » (Deu. 31 : 7, 8).
            Ensuite, après la mort de Moïse, Josué se retrouve seul pour conduire le peuple jusqu’en Canaan en traversant le Jourdain, pour les mettre en possession de l’héritage que l’Éternel leur donnait et pour leur partager le pays par tribu. Josué pouvait bien réaliser sa faiblesse face à une mission d’une telle importance. Mais alors, l’Éternel lui-même s’adresse à lui pour lui rappeler sa mission, l’encourager à se fortifier et à être ferme (trois fois) et l’assurer de Sa présence auprès de lui : « Comme j’ai été avec Moïse, ainsi je serai avec toi… l’Éternel, ton Dieu, est avec toi partout où tu iras » (Jos. 1 : 5, 9). La force et l’affermissement du croyant sont basés sur ces trois choses : la promesse d’un Dieu fidèle, l’obéissance à la Parole de Dieu, la présence assurée de Dieu (v. 3-9).
            Enfin, les deux tribus et demie (les Rubénites, les Gadites et la demi-tribu de Manassé) sont exhortées à monter au combat avec tout le peuple, pour la conquête du pays. En se plaçant volontairement sous le commandement de Josué, ces hommes ajoutent ces belles paroles : « que l’Éternel, ton Dieu, soit avec toi » (v. 16-18). Bien que ces deux tribus et demie représentent les chrétiens attachés aux choses de la terre plus qu’à celles qui sont « en haut » (Col. 3 : 1-2), elles se présentent ici comme un peuple « de franche volonté » (Cant. 6 : 12), qui désire suivre celui qui mène le combat pour Dieu et avec son Dieu.
            Après la victoire remportée par la foi (Héb. 11 : 30) sur Jéricho, la ville « murée jusqu’aux cieux », il est rappelé : « Et l’Éternel était avec Josué » (6 : 27). La promesse de Dieu est confirmée et s’accomplit en faveur du serviteur dépendant et obéissant.
            Le Seigneur encourage Lui-même les siens par la promesse de sa présence. Mais celle-ci peut nous être rappelée par d’autres, qui ont à cœur de nous aider à puiser notre force et notre confiance dans Celui qui est avec nous dans un service à l’égard des croyants ou dans le combat de la foi. Nous pourrons alors rendre grâces au Seigneur Jésus qui nous a établis dans le service pour Lui et fortifiés pour l’accomplir (1 Tim. 1 : 12).

                        Gédéon (Jug. 6 : 12, 16)

            Le temps où les Juges jugeaient en Israël, était un temps difficile, caractérisé par le fait que « chacun faisait ce qui était bon à ses yeux » (Jug. 17 : 6 ; 21 : 5) sans se soucier de la volonté de Dieu, sans écouter Sa voix et Ses commandements, se corrompant et marchant après d’autres dieux que le seul vrai Dieu qu’on oublie et qu’on abandonne (2 : 11-13). A cause de la conduite infidèle de son peuple, Dieu le livre en la main de ses ennemis. Mais lorsque « son âme est en peine de la misère d’Israël » (10 : 16), Dieu entend leur cri et les délivre par le moyen d’un juge.
            Après 40 ans de repos accordé par Dieu au peuple du temps de Barak, les fils d’Israël retournent à leur mauvaise conduite et l’Éternel les livre alors en la main de Madian. Au bout de sept ans, l’Ange de l’Éternel vient auprès d’un homme qui n’avait pas pris son parti de la situation et mettait son froment à l’abri du persécuteur et de l’affameur du peuple (6 : 4). L’Ange apparaît à Gédéon et lui dit, sans préambule : « L’Éternel est avec toi, fort et vaillant homme » (v. 12). A ses propres yeux, Gédéon était faible et petit parmi les siens (v. 15), mais l’appréciation de Dieu est différente, car Il va mettre Sa force à la disposition de son serviteur (v. 14). Et lorsque Gédéon fait le constat de sa faiblesse et de son incapacité à remplir la mission qui lui est confiée, l’Éternel lui dit à nouveau : « Moi, je serai avec toi, et tu frapperas Madian comme un seul homme » (v. 16). Ainsi, avec 300 hommes armés seulement de trompettes, de cruches et de torches, Gédéon va mettre en déroute une armée d’hommes « nombreux comme des sauterelles » ; « leurs chameaux étaient sans nombre, en multitude comme le sable qui est sur le bord de la mer » (7 : 12).
            Apprenons par cet exemple que lorsque le Seigneur envoie un serviteur, celui-ci doit réaliser qu’il n’a pas de force en lui-même pour accomplir son service, mais que ses ressources et sa force sont en Celui qui envoie et qui ne se trompe pas dans son choix, ni dans ce qu’Il nous demande. Nous ne devons pas avoir « une haute pensée » de nous-mêmes » (Rom. 12 : 3) mais demeurer dans l’humilité ; nous devons réaliser que nous ne sommes pas « capables de considérer quelque chose comme venant de nous-mêmes », mais que « notre capacité vient de Dieu » (2 Cor. 3 : 5). Ainsi la force est donnée à celui qui, accompagné par son Seigneur, marche dans l’obéissance et la dépendance. « Séparés de moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15 : 6), nous dit le Seigneur Jésus ; mais s’Il est avec nous, nous pourrons dire comme Paul : « Je peux tout en celui qui me fortifie » (Phil. 4 : 13).

                        Salomon (1 Chr. 22 : 11, 16)

            A la fin de sa vie, David encourage son fils Salomon, auquel Dieu avait confié le grand privilège, mais aussi la responsabilité de lui bâtir une maison (1 Chr. 22 : 8-10). « Fortifie-toi et sois ferme, et agis ; ne crains pas et ne t’effraye pas ; car l’Éternel, mon Dieu, sera avec toi : il ne te laissera pas et ne t’abandonnera pas jusqu’à ce que soit achevé l’ouvrage du service de la maison de l’Éternel » (1 Chr. 28 : 20). David était maintenant âgé et avait fait l’expérience de la présence de son Dieu auprès de lui dans de nombreuses occasions tout au long de sa vie de berger, de proscrit, de roi. Salomon était jeune et avait besoin d’être encouragé et affermi car la tâche pouvait lui paraître lourde, mais il allait trouver toutes les ressources dans le Dieu de son père. « Maintenant, mon fils, que l’Éternel soit avec toi et te fasse prospérer, et tu bâtiras la maison de l’Éternel ton Dieu, selon ce qu’il a prononcé à ton sujet… Fortifie-toi et sois ferme ; ne crains pas et ne t’effraye pas… lève-toi, et agis, et l’Éternel sera avec toi » (1 Chr. 22 : 11, 13, 16). David a dirigé Salomon avec sagesse vers son Dieu, en lui disant : « Et toi, Salomon, mon fils, connais le Dieu de ton Père, et sers-le avec un cœur parfait et avec une âme qui y prenne plaisir » (1 Chr. 28 : 9).
            Nous avons tous reçu un service de la part du Seigneur (2 Tim. 4 : 5) à accomplir pendant le temps de son absence. Il peut nous paraître difficile mais, avec le service, le Seigneur nous donne la capacité et les forces pour l’accomplir : « si quelqu’un sert, qu’il serve comme par la force que Dieu fournit » (1 Pier. 4 : 11). Ne craignons pas de nous « lever » et d’ « agir », c’est-à-dire d’entrer et d’être actif dans le service que nous avons reçu du Seigneur (Col. 4 : 17), Il sera avec nous pour nous secourir (voir Act. 26 : 22). Il est bon que nous ressentions notre faiblesse ; cela nous conduit à nous appuyer sur Celui en qui est la force et qui nous dit : Je serai avec toi jusqu’à ce que ton service soit achevé. Celui qui aura ainsi « bien servi » (1 Tim. 3 : 13) recevra l’approbation du Seigneur Lui-même : « Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en ce qui est peu… entre dans la joie de ton maître » (Matt. 25 : 21).

                        Jéroboam (1 Rois 11 : 38)

            Jéroboam, fils d’un serviteur de Salomon et « fort et vaillant homme », présente l’exemple de quelqu’un qui a méprisé la promesse de l’Éternel.
            Le royaume avait été ôté à Salomon qui avait failli malgré toute la sagesse que Dieu lui avait donnée, et n’avait pas gardé l’alliance et les statuts de l’Éternel. Dieu propose alors à Jéroboam de lui donner la royauté sur 10 tribus d’Israël. Si ce roi marche fidèlement devant Dieu, obéissant à ses commandements, il sera béni et bien établi dans la royauté (1 Rois 11 : 35-38). Mais Jéroboam n’a pas mis sa confiance en Dieu et dans sa promesse ; il n’a pas écouté la parole de Dieu et a choisi une « mauvaise voie » dans laquelle il a persévéré (13 : 33). Il n’a pas gardé les commandements de l’Éternel et n’a pas « marché après lui ». Il a fait « ce qui est mauvais » ; il a « provoqué à colère » et a « jeté derrière son dos » l’Éternel, le Dieu d’Israël (14 : 7-11). La patience de Dieu envers Jéroboam a duré 22 ans, puis le royaume lui a été ôté.
            Dieu, dans sa grâce, veut être avec nous pour nous bénir abondamment. Mais Il désire aussi que nous Lui demeurions fidèles. Si nous nous éloignons de Lui et péchons, Il ne peut plus être avec nous dans de telles voies. La parole du prophète Michée s’adresse aussi à chacun de nous : « Qu’est-ce que l’Éternel recherche de ta part, sinon que tu fasses ce qui est droit, que tu aimes la bonté, et que tu marches humblement avec ton Dieu » (Mich. 6 : 8). Et un autre prophète nous dit : « Recherchez le bien, et non le mal… et ainsi l’Éternel sera avec vous » (Amos 5 : 14). Que la présence du Seigneur avec nous soit toujours plus précieuse à nos cœurs ! Demeurons attachés à sa Personne afin de ne pas risquer de perdre notre communion avec Lui et écoutons sa parole afin de rester près de Lui. Soyons prêts à honorer par notre obéissance, dans une marche humble et fidèle, Celui qui désire rester avec nous.

                        Asa (2 Chr. 15 : 9)

            Asa fait partie des huit rois de Juda dont la Parole de Dieu nous dit qu’ils ont fait « ce qui est droit aux yeux de l’Éternel » (2 Chr. 14 : 2). Après Roboam, puis Abijam, Asa va régner sur Juda. Son règne (41 ans) a été plus long que celui de David ou de Salomon.
            Il est très actif pour ôter les idoles du pays (14 : 2-5 ; 15 : 8) ; il montre beaucoup de zèle pour rechercher l’Éternel (14 : 4, 7b ; 15 : 12, 15) et pratiquer ses commandements. Il se confie entièrement en Lui au moment de la bataille contre l’ennemi (14 : 11). Tout le peuple, et même des étrangers des tribus d’Israël, se rassemblent autour du roi Asa pour rechercher l’Éternel, attirés par le fait évident de la présence de l’Éternel avec lui : « ils virent que l’Éternel, son Dieu, était avec lui » (15 : 9). Quel heureux témoignage et quel beau résultat ! Dieu ne s’est pas manifesté à lui pour lui dire : « Je serai avec toi », mais sa fidélité, son engagement et son attachement à l’Éternel, son Dieu, ont montré à tout le peuple que Dieu était véritablement avec Asa.
            Ainsi Asa a-t-il prospéré pendant la plus grande partie de son règne, et l’Écriture témoigne que « le cœur d’Asa fut parfait (intègre, entier) tous ses jours » (15 : 7). À cause de cela, son Dieu l’a fortifié (16 : 9) et a manifesté son approbation envers lui en montrant qu’Il était avec lui, qu’Il ‘n’avait pas honte de lui et d’être appelé son Dieu (voir Héb. 11 : 16). Certainement, « l’Éternel sera avec l’homme de bien » (19 : 11).
            Pour nous, nous avons la promesse du Seigneur Jésus d’être avec nous tous les jours. Nos affections, notre amour pour Lui sont ainsi sollicitées. Que notre cœur s’attache à Lui pour le servir avec dévouement et que ce cœur puisse être trouvé « parfait » devant Lui dans notre marche, comme chez Noé ou Abraham en leur temps (Gen. 6 : 9 ; 17 : 1). Sa présence avec nous nous fortifiera et nous aurons à cœur de faire ce qui Lui est agréable, de « lui plaire à tous égards, portant du fruit en toute bonne œuvre » (Col. 1 : 10), ce qui le glorifiera (Jean 15 : 8).

                        Jérémie (Jér. 1 : 8, 19)

            Jérémie, que l’Éternel avait établi « prophète pour les nations », ne s’estimait pas capable, lui non plus, de pouvoir accomplir son service. Mais Dieu lui dit : Je te confie une mission, tu l’accompliras sans avoir à craindre qui ou quoi que ce soit, car « je suis avec toi pour te délivrer » (Jér. 1 : 4-8). Cette assurance de la présence de l’Éternel auprès de lui, lui est répétée lorsque le jeune prophète apprend qu’il devra faire face à une forte opposition : « Ils combattront contre toi, mais ils ne prévaudront pas sur toi, car moi je suis avec toi, dit l’Éternel, pour te délivrer » (v. 19).
            Le serviteur n’est pas seul ; il est accompagné de Celui qui le délivrera dans les situations difficiles dans lesquelles un service fidèle pourra peut-être le conduire. La promesse de sa présence et de son soutien lui seront réitérés s’il a besoin d’être affermi. Avec son Seigneur à ses côtés, il surmontera les obstacles. Si le monde est contre nous (v. 16), Lui sera toujours avec nous (Rom. 8 : 31).

                        Les disciples d’Emmaüs (Luc 24 : 29)

            Dans le dernier chapitre de l’évangile selon Luc, nous voyons la sollicitude avec laquelle le Seigneur Jésus prend soin des siens désemparés et dans la tristesse (v. 13-35). Ressuscité le matin même, Il rejoint ces deux disciples sur le chemin qui les ramenait à leur village et marche avec eux (v. 16). Puis Il commence à leur parler pour leur faire connaître, par le moyen des Écritures, « les choses qui le concernent » (v. 27). Combien cet entretien a changé les pensées des disciples, les détournant d’eux-mêmes, de leurs tristes pensées et de leurs propres préoccupations, pour les diriger sur Jésus Lui-même ! Aussi, lorsqu’Il fait « comme s’il allait plus loin », le désir de leur cœur est qu’Il reste encore avec eux (v. 29). Ce désir correspond au sien, et Il se révèle à eux alors qu’Il est à table avec eux (v. 30). Notre désir est-il aussi de jouir de cette heureuse communion du Seigneur avec les siens ?
            Si, par le moyen de la Parole de Dieu - ces Écritures qui rendent toutes témoignages du Seigneur Jésus (Jean 5 : 39) - nous entrons quelque peu dans la connaissance de sa Personne, de son amour, de son œuvre, alors nos cœurs « brûleront » au-dedans de nous. Dans la tristesse, peut-être le découragement, nous sentirons la présence avec nous de Celui qui nous aime. Nous aurons le vif désir qu’Il marche avec nous dans le chemin, nous parle, nous console et nous réjouisse. Nos affections pour Lui deviendront plus profondes en goûtant les bienfaits de sa communion. Et alors se réalisera ce que Jésus disait à l’un de ses disciples : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure chez lui » (Jean 14 : 23). A notre amour, aussi faible soit-il, son amour répondra immédiatement et au centuple, et Il viendra demeurer avec nous et « chez nous », dans notre cœur.

                        L’apôtre Paul (Act. 23 : 11 ; 2 Tim. 4 : 17)

            L’apôtre Paul, emprisonné dans la forteresse de Jérusalem, reçoit une visite qui vient l’encourager : « la nuit suivante, le Seigneur se tint près de Lui et dit : Aie bon courage » (Act. 23 : 11). Le Seigneur connaissait les circonstances de son serviteur et le découragement qui pouvait l’atteindre dans l’épreuve qu’il traversait. Les murs de la forteresse ne peuvent l’empêcher de venir près de son serviteur pour lui apporter des paroles de soutien. N’est-Il pas Celui qui pouvait dire par l’Esprit prophétique : « Le Seigneur, l'Éternel, m'a donné le langage de ceux qui sont instruits, pour que je sache soutenir par une parole celui qui est fatigué » (És. 50 : 3).
            A la fin de sa vie, emprisonné à nouveau, abandonné de tous, Paul va éprouver la fidélité et l’amour de son Seigneur : « Le Seigneur s’est tenu près de moi et m’a fortifié » (2 Tim. 4 : 17). Dans sa sombre prison, l’apôtre a ainsi repris courage, éprouvant la présence divine à ses côtés. Le « temps de son départ » était arrivé (v. 6) : il serait bientôt avec le Seigneur, ce qu’il estimait être, « de beaucoup, meilleur » (Phil. 1 : 23).
            Il peut nous arriver d’être découragé, de ressentir l’incompréhension ou la solitude. Ne trouverons-nous pas, auprès de Celui qu’aucun obstacle ne peut empêcher d’être avec nous dans la prière et la lecture de la Bible, une parole de réconfort et de consolation ? Que nous puissions dire, comme le psalmiste : « Dans la multitude des pensées qui étaient au-dedans de moi, tes consolations ont fait les délices de mon âme » (Ps. 94 : 19).


Demeurons avec Lui

            Aujourd’hui encore, le Seigneur Jésus veut se tenir tout près des siens pour leur confirmer qu’Il demeure avec eux. David, objet lui-même des soins de son Dieu, pouvait dire autrefois à Abiathar qui était venu le rejoindre dans sa position difficile de rejet et de persécution de la part de Saül : « Demeure avec moi, ne crains pas… près de moi, tu seras bien gardé » (1 Sam. 22 : 23). Nous pouvons avoir l’assurance que, depuis le ciel, notre divin David nous gardera durant toute notre vie. Lui demeure avec nous en fidélité et en amour ; demeurons auprès de Lui, dans ce temps où Il est encore rejeté et méprisé dans un monde qui ne veut pas de Lui et reste loin de Lui. Bientôt Il établira son royaume de justice et de paix, et nous avons la certitude que si pour le temps présent nous souffrons, le temps vient où nous régnerons avec Lui (2 Tim. 2 : 12 ; Apoc. 22 : 5).

                  Reste avec nous, Seigneur : le jour décline,
                  La nuit s’approche et nous menace tous ;
                  Nous implorons ta présence divine :
                  Reste avec nous, Seigneur, reste avec nous !

                  Dans nos combats, au sein de la détresse,
                  Si l’ennemi nous accable de coups,
                  Que ta puissance arme notre faiblesse :
                  Reste avec nous, Seigneur, reste avec nous !

                  D’en haut, Seigneur, ta voix nous encourage,
                  Nous redisant : « Je demeure avec vous ».
                  Jour après jour, jusqu’au bout du voyage,
                  Dans ton amour, tu restes près de nous.

 

Ph.F. - oct. 2020