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A l’ombre des ailes du Tout-Puissant


Un refuge contre les ennemis
Un refuge contre les calamités
Un refuge vers la bonté et la fidélité de Dieu
Un lieu où l’on chante


            À la fin de sa course ici-bas, et près d’aller à la croix, le Seigneur Jésus dit à son peuple qui le rejette : « Jérusalem, Jérusalem, la ville qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui lui sont envoyés, que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! » (Matt. 23 : 37). Cri d’un cœur navré, en présence d’un amour méconnu ! La nation incrédule n’avait rien vu de désirable dans sa personne, et, après avoir transgressé ses saintes lois, elle allait mettre le comble à son iniquité en le mettant à mort entre deux malfaiteurs. Malgré tout cela, la foi, au milieu de ce peuple, sut en tout temps, et sait encore aujourd’hui, trouver un refuge assuré sous ses ailes, méprisées par la nation.

            Quatre fois dans le livre des Psaumes - livre qui nous parle précisément du rejet du Seigneur -, nous voyons la foi se placer, dans cet endroit béni. Que ce soit aussi la part de chacun de nous, afin de goûter la sécurité et la bénédiction qui se trouvent auprès de Celui qui nous aime plus que la plus tendre mère.


Un refuge contre les ennemis

            « Garde-moi comme la prunelle de l’œil ; cache-moi sous l’ombre de tes ailes, de devant ces méchants qui me dévastent, mes ardents ennemis qui m’entourent » (Ps. 17 : 8-9).

            Ce psaume est l’expression d’un cœur fidèle qui s’adresse à son Dieu. Les circonstances par lesquelles a passé David sont probablement à l'origine de cette prière. Les ardents ennemis qui l'entourent et qui sont prêts à s'élancer sur lui peuvent bien être Saül et ses troupes.
            Mais, devant les méchants qui le dévastent, et les ennemis qui l’entourent, le juste sait trouver un refuge assuré, sous ces ailes protectrices, et se mettre à l’abri de tout danger. Quel ennemi pourrait nous atteindre et nous faire du mal dans un tel lieu ? Il est le Tout-Puissant.


Un refuge contre les calamités

            « Use de grâce envers moi, O Dieu ! use de grâce envers moi ; car en toi mon âme se réfugie, et sous l’ombre de tes ailes je me réfugie, jusqu’à ce que les calamités soient passées. Je crierai au Dieu Très-haut, à Dieu qui mène tout à bonne fin pour moi » (Ps. 57 : 1-2).
 
            Ici l’âme se réfugie sous l’ombre de ses ailes jusqu’à ce que les calamités soient passées. La foi dans ces versets y jouit de trois choses :
                    - elle a un refuge assuré ;
                    - elle sait que les calamités, si grandes soient-elles, ne sont que pour un moment et passeront ;
                    - le Dieu Très-haut, Celui qui est élevé au dessus de tout, mène tout à bonne fin pour elle.

            Chers rachetés du Seigneur, combien, dans les jours actuels, nous avons besoin de réaliser ces trois choses, non par l’intelligence, mais en sorte qu’elles soient des choses vécues pour nos âmes. Beaucoup d’entre nous sont dans la détresse : Les uns pour ce qui concerne les choses de la vie ; d’autres, parce que le travail fait défaut, d’autres enfin, et ils sont nombreux, par la maladie ou le deuil. Que tout cela ait pour effet de nous rapprocher du Seigneur et de nous faire chercher un refuge à l’ombre de ses ailes en attendant que ces calamités soient passées. Restons tranquilles, sachant que tout est entre les mains de Celui qui fait concourir toutes choses pour notre plus grand bien, et que bientôt la délivrance sera apportée par Celui qui vient du Ciel.


Un refuge vers la bonté et la fidélité de Dieu

            « Eternel, ta bonté est dans les cieux, ta fidélité atteint jusqu’aux nues. Ta justice est comme de hautes montagnes ; tes jugements sont un grand abîme. Eternel, tu sauves l’homme et la bête. Combien est précieuse ta bonté, ô Dieu ! Aussi les fils des hommes se réfugient sous l’ombre de tes ailes. Ils seront abondamment rassasiés de la graisse de ta maison, et tu les abreuveras au fleuve de tes délices ; car par devers toi est la source de la vie, en ta lumière nous verrons la lumière » (Ps. 36 : 5-9).
 
            Nous avons trouvé les fils des hommes se réfugiant sous l’ombre de ces ailes bénies. Ici l’âme y est conduite, non à cause des ennemis comme au Psaume 17, ni par les calamités comme dans le 57, mais par la bonté et la fidélité de l Éternel, de Celui dont la fidèle bonté envers son peuple ne change pas : « Combien est précieuse ta bonté, ô Dieu ! Aussi les fils des hommes se réfugient sous l’ombre de tes ailes ». Où trouver un lieu pareil ? Pourtant, dans notre folie, nous nous en éloignons souvent, et Celui qui nous aime doit se servir des difficultés pour nous y ramener. Là nous sommes rassasiés de la graisse de sa maison, abreuvés au fleuve de ses délices ; là nous sommes dans la lumière de sa présence : « En sa lumière nous verrons la lumière ». Il ne manque rien dans une telle retraite.


Un lieu où l’on chante

            « Tu as été mon secours, et à l’ombre de tes ailes je chanterai de joie » (Ps. 63 : 7).

            David déclare : « À l’ombre de tes ailes je chanterai de joie ». Dans la pleine lumière du saint lieu, rassasiés des délices du sanctuaire, ayant nos cœurs remplis de Christ, la reconnaissance peut s’élever, avec joie, vers Celui que la foi a su trouver, et dans lequel elle possède tout ce qu’elle peut désirer. Pourquoi, aujourd’hui, entend-on si rarement chanter dans les familles des saints ? Une des principales causes est qu’on ne sait pas, dans les bons et dans les mauvais jours, se tenir sous les ailes du Tout-Puissant. Et cependant il y a tant de bénédiction à chanter les louanges du Seigneur ! Quel témoignage cela rend à ceux qui n’ont pas cru ! Chanter au milieu d’un désert n’est pas chose commune ; pourtant c’est ce que faisait David quand il était dans le désert de Juda, car il y était à l’ombre des ailes de Celui qu’il cherchait dès le point du jour. Que ce soit aussi notre part à tous !


D’après A. Gibert (« Messager évangélique » - article paru en 1922)