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LE ROI MALADE


La maladie d’Ezéchias
L’exaucement
Le désir d’Ezéchias de monter à la maison de l’Eternel
L’oubli de la grâce de Dieu


            Tandis que la maladie et la mort sévissent sur la terre, nous pouvons être bien encouragés en relisant le chapitre 38 du livre du prophète Esaïe qui nous relate l’expérience faite par le roi Ezéchias en son temps. Cette circonstance nous est également rapportée dans le chapitre 20 du deuxième livre des Rois, et plus courtement en 2 Chroniques 32 (v. 24-26), où nous trouvons certains détails très intéressants.
 

La maladie d’Ezéchias

            « Ezéchias fut malade à la mort », et Esaïe le prophète vient le lui confirmer (2 Rois 20 : 1 ; Es. 38 : 1). Comme aujourd’hui, ni une position de roi, ni aucun arsenal militaire, ni argent, ni or, ne pouvaient apporter une délivrance.
            Le roi tourne sa face vers la muraille - qu’y aurait-il d’autre à regarder - et, sans tarder, étreint par la terrible sentence, il se tourne vers Dieu pour prier (v. 2). Il laisse éclater sa voix en pleurs devant Dieu.
            Dans un premier temps, il va placer sa fidélité devant Dieu, en affirmant qu’il avait marché devant lui avec un cœur parfait (v. 3) - un cœur parfait, vraiment ? Dieu devrait-Il le guérir en récompense de sa fidélité ? Non, ce n’est que sur le terrain de la grâce que Dieu nous sauve de la mort. Ezéchias apprendra beaucoup de cette grâce de Dieu ; il va réaliser, bien au-delà de la bonne opinion qu’il avait de lui-même, que c’est la question de ses péchés qui a dû être traitée par Dieu (Es. 38 : 17). Quelle opinion avons-nous de nous-même ? Paul dira : « Je n’ai rien sur la conscience ; mais, pour autant, je ne suis pas justifié : mais celui qui me juge, c’est le Seigneur » (1 Cor. 4 : 4).


L’exaucement

            Dieu entend la prière et Il voit les peines. Ezéchias entend cette parole de l’Eternel transmise par Esaïe : « J’ai entendu ta prière, j’ai vu tes larmes » (Es. 38 : 5). En Exode 3 : 7, l’Eternel avait également vu l’affliction, et entendu le cri de son peuple. Les Écritures déclarent souvent que Dieu, notre Père maintenant, écoute la prière (Ps. 65 : 2 ; Daniel 10 : 12 ; 1Jean 5 : 14).
            Dieu va opérer trois choses pour le roi : il lui rend la santé, le fait vivre et le retire de la fosse de destruction par le pardon de ses péchés (v. 16-17). Quelle réponse, quelle grâce !
            En tout cela, Ézéchias a pu découvrir le cœur de Dieu. Il affirme ces deux choses, qui nous sont si bien connues et que le Seigneur Jésus est venu nous révéler : « Tu as aimé mon âme » (v. 17) et « l’Eternel a voulu me sauver » (v. 20) !


Le désir d’Ezéchias de monter à la maison de l’Eternel

            Ezéchias avait dit à Esaïe : « Quel est le signe que l’Eternel me guérira et que le troisième jour je monterai à la maison de l’Eternel ? » (2 Rois 20 : 8). Ce n’était pas guérir pour retourner à ses affaires, mais pour monter à la maison de l’Eternel ; son désir était de voir « Jah, Jah dans la terre des vivants » (Es. 38 : 11). N’est-ce pas notre désir également de pouvoir revenir ensemble dans la présence du Seigneur ? Est-ce là le grand désir de notre âme, un renouveau dans notre cœur après un temps de privation, venir à « la maison de Dieu, qui est l’assemblée du Dieu vivant » (1Tim. 3 : 15) ? « Je me suis réjoui quand ils m’ont dit : Allons à la maison de l’Eternel » (Ps. 122 : 1). La demande d’Ezéchias était si précieuse pour Dieu qu’un miracle extraordinaire lui fut donné comme signe ! Nous savons également ce que signifie ce « troisième jour » : n’est-ce pas, « Christ ressuscité..., prémices de ceux qui sont endormis » (1Cor. 15 : 20) ?
            Ainsi, une scène de mort se termine, par la grâce de Dieu, par un triomphe de la vie et un concert de louange ! C’est pour nous aussi maintenant, quoiqu’il arrive, ce que nous apporte « la consolation des Ecritures » (Rom. 15 : 4). « Notre Sauveur Jésus Christ... a annulé la mort et a fait luire la vie et l’incorruptibilité par l’évangile » (2Tim. 1 : 10).


L’oubli de la grâce de Dieu

            Il nous faut hélas, considérer encore une triste phase de la vie d’Ezéchias après que Dieu lui ait accordé 15 années de vie supplémentaires (Es. 38 : 5). Nous lisons :« Mais Ezéchias ne rendit pas en raison du bienfait qu’il avait reçu ; car son cœur s’éleva » (2 Chr. 32 : 25). Il a été, dans un sens, fier de sa guérison. Au chapitre 39 d’Esaïe, nous voyons l’ambassade de Babylone venir le féliciter et l’admirer, et Ezéchias se prêter à ce jeu dangereux : il va étaler devant le monde toutes les richesses qu’il devait à Dieu seul… Le vieux démon de l’orgueil s’empare de lui, et Dieu doit l’abandonner pour l’éprouver « afin qu’il connût tout ce qui était dans son cœur » (2 Chr. 32 : 31). Si Dieu l’a « abandonné », cela ne fait-il pas ressortir que, durant les jours de sa fidélité (dont il avait parlé au début), c’est Dieu qui l’avait gardé ? Mais là encore, certainement poussé par la bonté de Dieu (voir Rom. 2 : 4), Ezéchias « s’humilia de ce que son cœur s’était élevé » (2 Chr. 32 : 26).
            Confions-nous à la garde de notre Dieu et Père ; nous ne pouvons compter que sur Lui. « Or, à celui qui a le pouvoir de vous garder sans que vous bronchiez et de vous placer irréprochables devant sa gloire, dans l'allégresse,- au seul Dieu, notre Sauveur, par notre Seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, force et pouvoir, dès avant tout siècle, et maintenant, et pour tous les siècles ! Amen » (Jude 24-25).

 

A-D. S