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DES DÉSIRS ARDENTS


Rahab
Acsa
Les cinq filles de Tselophkhad

 

Lire : Josué 2 : 8-15 ; 15 : 13-19 ; 17 : 3-6.

            Chacune des femmes dont il est question dans ces passages (Rahab, Acsa et les filles de Tselophkhad) avait un profond désir spirituel.


Rahab

            Josué 2 nous présente cette femme qui, comme chacun de nous, avait une triste histoire, mais elle a cru la parole entendue. Elle vivait dans une ville païenne et exerçait une profession corrompue, mais elle était consciente de ce que Dieu avait fait. Elle dit aux deux espions envoyés par Josué : « Je sais que l’Éternel vous a donné le pays » (Jos. 2 : 9). Elle en est convaincue, sachant tout ce que Dieu avait fait à la Mer Rouge, avec Sihon et Og, et elle connaissait l’effet produit sur toutes les nations. Elle sait que l’Éternel est « Dieu dans les cieux en haut, et sur la terre en bas » (v. 11). C’est de la foi pratique.
            Pour des hommes Rahab est un mauvais instrument, qui n’a pas d’instruction religieuse. Cela nous fait penser à l’arrivée de Paul en Europe ; il ne contacte pas les hommes religieux, mais Lydie, une marchande, qui croyait (Act. 16 : 14). Voilà le genre de personne que contactent les deux espions à Jéricho, et que Dieu cherche et utilise. Regardez les disciples de Christ : Marie de Magdala, qui avait sept démons (Luc 8 : 2), une femme samaritaine de mauvaise vie (Jean 4), Simon le lépreux (Marc 14 : 3).
            Rahab - toujours appelée la prostituée - est citée dans la liste des héros de la foi (Héb.11 : 31). Elle n’a pas pensé seulement à son propre salut, elle a voulu que tout ceux de sa famille connaissent le même salut. Cela correspond aux pensées de Dieu. Pierre, annonçant aux Juifs le salut par la repentance et la foi en Jésus, dit : « Car c'est pour vous qu'est la promesse, pour vos enfants » (Act. 2 : 39). En Actes 16, quand Paul arrive à Philippes, les familles des nouveaux convertis sont associées à la bénédiction : Lydie est baptisée, ainsi que sa maison, et la promesse du salut par la foi au geôlier lui associe toute sa maison (v.: 15, 31-34). Nous avons la responsabilité de nos familles et cela devrait être le désir de chaque chrétien de les voir sauvées.


Acsa

            Josué 15 nous parle d’Acsa, une femme qui avait aussi des désirs spirituels. Son père, Caleb, avait reçu en récompense de sa fidélité la ville d’Hébron (qui signifie : communion). Acsa avait, elle aussi, reçu une ville, mais elle désirait des sources de rafraîchissement. C’est ce que l’on devrait trouver dans les rassemblements locaux. On peut trouver des cérémonies religieuses intéressantes, mais savons-nous ce qu’est un rafraîchissement spirituel quand nous venons ensemble autour du Seigneur ? Sommes-nous intéressés seulement par une position de témoignage public (typifié par la ville), ou recherchons-nous quelque chose pour la satisfaction de nos âmes ?
            Les 12 premiers chapitres de Josué nous parlent de batailles et de conflits et les 12 derniers de la répartition de l’héritage. Quelle application trouvons-nous dans cela pour notre vie spirituelle ?
                    - Nous devons nous attendre à de l’opposition de la part de Satan qui ne veut pas que nous jouissions de ce que Dieu a préparé pour nous. Dès le début il y a eu des persécutions ; cela a commencé avec la naissance de Jésus, quand Hérode a fait tuer tous les petits enfants à Bethléem (Matt. 2 : 16). Hérode était un homme très intelligent, il avait compris que si Christ devait régner, il n’y avait pas de place pour Lui. Dans Jean 9, dès que l’aveugle de naissance voit, il rencontre l’opposition de l’homme religieux, de ceux-là même qui avaient la Parole de Dieu. Dans leur système, il n’y avait pas de place pour Christ ni pour celui qui croyait en Lui. Aussi le jetèrent-ils dehors (Jean 9 : 34). Dès le début des Actes nous voyons les apôtres jetés en prison (Act. 5 : 18).
                    - Dans les douze derniers chapitres de Josué, tout ce que Dieu a préparé est rendu disponible pour son peuple.


Les cinq filles de Tselophkhad

            Elles sont déjà mentionnées en Nombres 27. Elles n’étaient pas encore dans le pays, seulement à la limite entre le désert et le pays. Mais elles avaient des désirs quant au pays : y auraient-elles un héritage ? Moïse ne sait pas répondre à leur demande et apporte leur cause devant l’Éternel, qui répond : « Les filles de Tselophkhad ont bien parlé » (Nom. 27 : 5-6). Elles ont de bons désirs, leurs regards sont dirigés vers le futur, leurs cœurs sont déjà dans le pays, « ce bon pays qui est au-delà du Jourdain » (Deut. 3 : 25), « un pays de ruisseaux d’eau, de sources, et d’eaux profondes… de froment, et d’orge, et de vignes, et de figuiers,… un pays… où tu ne manqueras de rien » (Deut. 8 : 7-9). Elles savent ce que Dieu a en vue pour elles. Elles sont un exemple pour nous. Mais, hélas, nous ne sommes pas satisfaits, ni par le désert, ni par le pays, de l’autre côté du Jourdain.
            La tribu de Manassé, dont sont issues ces cinq femmes, était divisée en deux. L’une des demi-tribus ne voulait pas du pays choisi pour elle par l’Éternel ; ils préféraient le pays choisi par eux-mêmes. Il y a aujourd’hui beaucoup de chrétiens qui leur ressemblent. Ils pensent faire mieux que Dieu avec leurs rituels, leurs églises, leurs prêtres.
            Ces femmes, elles, veulent ce que Dieu nous a préparé. Leur part n’est pas à Galaad, mais au-delà du Jourdain, dans le pays même. La question se pose pour chacun de nous : Où en suis-je dans ma vie spirituelle ? Mon désir est-il de réaliser mes propres désirs, ou d’entrer dans la jouissance de ce que Dieu a préparé depuis longtemps : « un pays bon et spacieux,… ruisselant de lait et de miel » (Ex. 3 : 8) ; « Ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment » (1 Cor. 2 : 9), ou des arrangements humains ? Josué 17 : 6 est l’un des versets les plus tristes : « les filles de Manassé reçurent un héritage au milieu de ses fils ; et le pays de Galaad fut pour les autres fils de Manassé ». Ce qui les séparait était le Jourdain, qui parle de notre mort avec Christ : mort au péché (Rom. 6 : 2), mort à la loi (Gal. 2 : 19), mort au monde (Gal. 6 : 14).

………………………...

            Combien il est important d’avoir de bons désirs spirituels :
                    - de savoir, comme Rahab, ce que Dieu a fait et ce qu’Il fera, mais aussi d’avoir des désirs spirituels ardents , non seulement pour nous, mais aussi pour nos familles  ;
                    - de ne pas nous contenter d’une position religieuse et de la tradition, mais de désirer, comme Acsa, des sources de rafraîchissement spirituel toujours renouvelées ;
                    - de vouloir ardemment occuper, comme les filles de Tselophkhad, le territoire de Dieu, celui que Lui nous a préparé et nous a destiné, même si cela nous conduit à nous séparer de nos frères.


N. Short - D’après une méditation de la Parole de Dieu