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LES CROYANTS, MEMBRES DU CORPS DE CHRIST


L’image du corps humain
L’Église de Christ, un seul corps dont Il est la Tête
Une place assignée par Dieu à chacun des membres dans le corps de Christ
Un service confié à chaque membre, pour le bien de l’ensemble
L’influence du comportement de chacun des membres sur le corps tout entier
 

            Le corps humain est constitué d’un grand nombre de membres ; ils forment, malgré leur diversité, un ensemble harmonieux. Il en est de même dans le Corps de Christ ; en effet, tous les enfants de Dieu ont été « baptisés d’un seul Esprit » et forment « un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit hommes libres » ; ils ont « tous été abreuvés d’un seul Esprit » (1 Cor. 12 : 13).
            Au travers de plusieurs autres passages de la Parole de Dieu, nous aimerions considérer ce sujet du corps de Christ et de ses membres.


L’image du corps humain

            Le corps de l’homme est un des chefs-d’œuvre de Dieu. Ebloui par sa merveilleuse composition, le psalmiste, David, s’écrie : « Je te célébrerai de ce que j’ai été fait d’une étrange et admirable manière. Tes œuvres sont merveilleuses, et mon âme le sait très bien » (Ps. 139 : 14). En effet c’est un très bel exemple de ses « œuvres merveilleuses », donné par Dieu ; il fait partie de sa Création. Malgré la grande « diversité » des membres de ce corps, son unité est tout à fait remarquable.
            Il est composé de membres dont les caractéristiques et les fonctions sont très différentes ; pourtant, ils travaillent ensemble de façon harmonieuse. Les fonctions de certains de ces membres sont « involontaires » - Dieu les a ainsi créés. D’autres, ont une activité qui est commandée par la réflexion consciente émanant de l’esprit de l’homme. Des choses aussi variées que le choix de la nourriture ou notre capacité de choisir la direction à suivre, sont commandées par la tête !
            Tant de splendeur devrait largement suffire pour convaincre un incrédule, s’il est de bonne foi. Il doit être prêt à croire lui aussi à l’existence d’un Dieu Créateur, un Dieu tout-puissant, seul bon, seul sage et qui aime sa créature : c’est l’évidence même.
            En se servant dans sa Parole de cette image fournie par le corps humain, Dieu veut nous aider à comprendre la valeur extrême et toute la beauté de ce Corps de Christ qui a été alors établi. Il a été formé après l’œuvre de Christ à la croix, de son parfait sacrifice, qui a répondu à tous les droits de la justice divine. L’amour de Dieu en faveur de l’homme a pu éclater et se donner libre cours.


L’Église de Christ, un seul corps dont Il est la Tête

            L’apôtre Paul écrit aux Romains : « Nous qui sommes beaucoup, sommes un seul corps en Christ et, chacun individuellement, membres les uns des autres » (Rom. 12 : 5). Il dit aussi aux Corinthiens : « Nous, qui sommes un grand nombre, sommes un seul pain, un seul corps » (1 Cor. 10 : 17) ; « Nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps » (1 Cor. 12 : 13). Après avoir parlé de la résurrection de Christ d’entre les morts, de sa glorification et de son exaltation dans le ciel, Paul écrit encore aux Ephésiens : Dieu « a assujetti toutes choses sous ses pieds, et l’a donné pour être chef sur toutes choses à l’assemblée, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous » (Eph. 1 : 20-23).
            L’Assemblée de Dieu (ou : l’Église) est « un seul corps », le corps de Christ. Tous les enfants de Dieu y sont unis d’une façon indissoluble ; ils sont édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit » (Eph. 2 : 22).
            Chaque enfant de Dieu fait partie du Corps de Christ et de ses membres, chacun en particulier. En le composant, Dieu a donné « un plus grand honneur à ce qui en manquait, afin qu’il n’y ait point de division dans le corps, mais que les membres aient un égal soin les uns des autres » (1 Cor. 12 : 24-25). Ils font tous partie de l’assemblée de Dieu, bâtie par le Seigneur (Matt. 16 : 18).
            Il n’est pas juste de parler de « plusieurs corps ». Ceux qui le font cherchent ainsi à justifier l’existence de « leur église ». Ils ne tiennent pas compte de l’enseignement clair de la Parole de Dieu à ce sujet et donnent libre cours à leurs propres pensées. Certains, parmi eux, ont même osé comparer ce qui est du « désordre » aux multiples facettes d’un beau diamant ! Retenons fermement que la Parole de Dieu parle d’un seul Corps - celui de Christ !
            Chaque enfant de Dieu a donc sa place réservée dans ce Corps. Tous les véritables croyants (ceux qui ont reçu personnellement le Seigneur Jésus comme leur Sauveur, par la foi en son œuvre à la croix) vivants sur la terre, à un moment donné, en font partie. C’est la seule « adhésion » que Dieu accepte.


Une place assignée par Dieu à chacun des membres dans le corps de Christ

            « Dieu a placé les membres - chacun d’eux - dans le corps, comme il l’a voulu » (1 Cor. 12 : 18). Dans sa souveraineté, Il attribue à chaque croyant une place et une fonction bien précises dans le Corps de Christ. Comme, dans un corps humain, la tête règle son fonctionnement, Christ, chef de l’Assemblée, dirige les membres du corps spirituel dont Il est la Tête. Il faut donc que chaque membre du corps apprenne, dans une communion personnelle avec le Seigneur, quelle est sa place et la tâche que le Seigneur lui confie. Pour cela, chacun des rachetés reçoit d’en Haut toutes les ressources nécessaires pour mener à bien la tâche que le Seigneur leur confie. C’est une « activité de groupe » où chacun doit s’appliquer à jouer strictement son rôle. Supposons, par exemple, que je sois une « main » dans le Corps ; je ne peux pas prétendre être capable de remplacer un « œil » ! Si Dieu m’a fait comprendre que je suis un « pied », je ne chercherai pas à m’emparer du service qu’il a plu à Dieu de confier à celui qui est une « main » (1 Cor.12 : 21).
            Peut-être suis-je persuadé d’être insignifiant sous prétexte que je suis un membre « caché ». J’ai tort, car les membres cachés que Dieu a voulu laisser invisibles, sont souvent plus utiles que ceux qui sont visibles à l’œil nu.
            On peut remarquer que c’est le cas, également pour le corps humain ; nous pouvons citer par exemple l’hypophyse ou les parathyroïdes. Ce sont de si petits organes, qu’il est difficile à un novice de les repérer dans le corps, où cependant ils ont une importance vitale.
            Nous devons avoir très à cœur chaque jour de présenter tout le Corps de Christ devant le trône de la grâce. Prions, avec persévérance, pour la bénédiction de tous les enfants de Dieu, connus et souvent inconnus : la Parole nous y encourage beaucoup (Eph. 6 : 18) !


Un service confié à chaque membre, pour le bien de l’ensemble

            Chaque enfant de Dieu a la responsabilité devant Lui de s’appliquer à faire valoir le service ou le don reçu du Seigneur. Il doit veiller à ne pas être une entrave - mais une aide (voir Rom. 16 : 2 ; 1 Cor. 12 : 28). Il doit se tenir toujours prêt à répondre aux besoins - spirituels et physiques - des autres membres du Corps, selon sa capacité.
            Certains habitent à proximité de notre demeure, d’autres sont si lointains que nous n’aurons peut-être jamais l’occasion de les rencontrer, mais nous sommes tous des membres « intimes » du merveilleux Corps de Christ. Nous devons prendre un égal soin l’un de l’autre.
            Il ne faut jamais « oublier » dans la pratique que cette relation si étroite est voulue de Dieu et qu’elle doit manifester sa gloire ; « nous sommes son ouvrage » (Eph. 2 : 10), soit individuellement, soit collectivement. Si nous la négligeons, nous commencerons très vite à penser que nous sommes indépendants ; que nous pouvons parfaitement fonctionner utilement tout en restant délibérément isolés. Nous estimons alors n’avoir au fond besoin de personne d’autre ! Quelle erreur, lourde de conséquences et nuisible au Corps tout entier ! Les autres membres me sont-ils donnés de Dieu pour rien ? Puis-je apprécier ce que le Seigneur voudrait me donner par leur moyen ? Ai-je l’humilité d’estimer l’autre supérieur à moi-même, ne regardant pas seulement à ce qui est à moi, mais aussi à ce qui est donné aux autres pour mon bien (Phil. 2 : 3-4) ?
            Nous pouvons aussi en arriver à admettre que certaines personnes dans l’assemblée ont une place « à part » des autres. On fait ainsi une différence, classique dans certains milieux chrétiens, entre ceux que l’on appelle des « laïcs » et ceux que l’on tient pour être des « religieux ». Cette distinction erronée ne peut manquer de créer un « dysfonctionnement » par rapport à la place que le Seigneur voudrait que chacun occupe pour le bien de l’ensemble. Nous perdons ainsi de vue sa Personne - et le rôle qu’Il veut bien nous confier.
            En présentant la manière normale de fonctionner du Corps de Christ, le Saint Esprit montre clairement l’union intime de ses membres. Ils ont besoin les uns des autres, leur utilité est liée à leur diversité et montre comment Il peut se servir de chacun d’entre eux.
            La lecture des versets 26 à 29 du premier chapitre de la première épître aux Corinthiens est fort utile pour ceux qui tout en n’étant rien, ont besoin d’être gardés de se croire quelque chose (Gal. 6 : 3). En effet Dieu « a choisi les choses folles du monde pour couvrir de honte les hommes sages ; et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour couvrir de honte les choses fortes ; et Dieu a choisi les choses viles du monde, celles qui sont méprisées et celles qui ne sont pas, pour annuler celles qui sont - afin que personne ne se glorifie devant Dieu ».
            Ne cherchons pas à poursuivre une unité artificielle ou à copier tel frère que nous estimons particulièrement : c’est un travers fréquent de chercher à imiter la foi, la fidélité. Que chacun garde la place et le caractère que le Seigneur lui a assignés. Apprenons à discerner la volonté de Dieu pour Le servir là où Il veut et comme Il veut.
            Tous les membres sont indispensables. Aux yeux des hommes, les services différent en dignité ; on les hiérarchise, plus ou moins ouvertement, mais seule compte pour Dieu la façon dont nous cherchons - avec fidélité - à accomplir la tâche que Dieu a bien voulue nous confier (Luc 17 : 10). Il me dit personnellement, comme à Archippe dans la lettre que Paul écrivait aux Colossiens : « Prends garde au service que tu as reçu dans le Seigneur, afin que tu l’accomplisses » (Col. 4 : 17) !


L’influence du comportement de chacun des membres sur le corps tout entier

            Le corps est un ; il s’ensuit que chaque membre a une influence sur le corps tout entier et que l’état général du corps retentit aussi sur chacun de ses membres. La santé de ce Corps duquel nous faisons partie nous importe donc au premier chef. D’ailleurs même si nous n’avons pas conscience de cette solidarité, elle existe !
            Toute négligence de ma part, tout manquement, toute interruption de communion avec le Seigneur, sont autant de pertes, non seulement pour moi mais pour tous. La ruine de l’Eglise vient de la multitude des défaillances individuelles.
            Réalisons, en revanche, qu’une victoire de notre foi, une prière dans le secret, tel exercice pénible, mais qui produit du fruit pour le Seigneur, telle leçon apprise humblement sous son regard, sont autant de bienfaits pour le Corps.
            « Si un membre de ce Corps souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est glorifié, tous les membres se réjouissent avec lui ». Des liens si étroits entre nous doivent nous faire partager volontiers les joies et les peines des autres membres de ce Corps de Christ, comme s’il s’agissait de nos propres joies ou peines ! C’est souvent, hélas, loin d’être réalisé dans la pratique. Il faut demander à Jésus d’être « émus de compassion », pleins d’une véritable sympathie, comme Lui, la Tête du Corps !
            Un chrétien doit être conscient qu’il ne doit pas se refermer égoïstement sur sa propre vie intérieure. Se désintéresser des autres membres est contre-nature (1 Jean 5 : 1-2), contraire à notre « nouvelle nature », en opposition aux précieux enseignements du Seigneur (Jean 13-16). C’est une tendance qui s’amplifie, même au sein de l’assemblée.
            Quand Elie dit : « Je suis resté, moi seul », on sent que le découragement l’accable : « Prends mon âme, dit-il à l’Eternel, car je ne suis pas meilleur que mes pères » (1 Rois 19 : 4, 14). Avait-il donc pensé être meilleur qu’eux ? Il ne savait pas que Dieu s’était réservé en Israël sept mille hommes fidèles (v. 16). Il ne connaissait pas l’étendue de la grâce divine.
            Ayons l’Assemblée à cœur, son bien, ses intérêts, sa marche, son ordre, l’activité de l’amour au milieu d’elle. Nous vivons dans un temps de ruine, où le Seigneur connaît ceux qui sont siens. Ils sont dispersés dans des milieux très divers.
            Nous sommes solidaires de tous les membres du Corps - connus ou pas. Partout où le Seigneur rassemble les siens autour de Lui, ils ont le privilège et le devoir d’obéir aux enseignements de la Parole qui se rapportent à cette vie collective (Rom. 12 ; 1 Cor. 12, 13, 14 ; Eph. 4). Suivre l’enseignement des hommes aboutirait à un conformisme religieux formel, mort.
            Soyons humiliés devant le Seigneur, en réalisant un peu tous les dégâts que nos divisions - dont une partie aurait pu être évitée - ont fait. Elles sont survenues à la suite d’un manque d’humilité de notre part.
            Tenons ferme le Chef, la Tête glorifiée. Il est de toute importance que chaque membre du corps se maintienne dans une relation vivante et vraie avec Christ, le Chef. C’est par Lui seul que tout le corps, « alimenté et bien uni ensemble par des jointures et des ligaments, s’accroît de l’accroissement de Dieu » (Col. 2 : 19). Christ est notre vie, elle est cachée en Dieu (Col. 3 : 1-2). Appliquons-nous « à garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix » (Eph. 4 : 3).


Ph. L - le 18-01-2020