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L’ABAISSEMENT MERVEILLEUX DE JÉSUS


Le chemin d’abaissement et de souffrance de Christ
            Jésus s’est anéanti lui-même et a pris la forme d’esclave
            Il est « devenu obéissant jusqu’à la mort de la croix »
            Dieu L’a élevé très haut
L’exemple de Christ dans son abaissement volontaire
            L’abaissement de Christ en contraste avec le comportement des hommes
            Ayons le divin Modèle devant nous, croyants
 

            En lisant le chapitre 2 de l’épître aux Philippiens, nous pouvons contempler le Fils bien-aimé du Père qui par amour pour nous s’est dépouillé de sa gloire divine, s’est anéanti pour devenir un homme, et s’est abaissé jusqu’à la mort de la croix : « Ayez donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le Christ Jésus, lui qui, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, mais s’est anéanti Lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; et, trouvé quant à son aspect comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a élevé très haut et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom… » (Phil. 2 : 5-9).
            Avec quel respect, quel saint recueillement et quelle adoration nous devrions méditer ce sujet de l’humiliation et de l’élévation de Christ ! Que ce soit vraiment dans l’attitude morale correspondant à ce qui était demandé à Moïse ou à Josué : « Ote tes sandales de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte » (Ex. 3 : 5 ; Jos. 5 : 15).
            Après avoir considéré ce chemin d’humilité et d’obéissance du Serviteur parfait, puissions-nous aussi nous attacher à suivre ses traces (1 Pier. 2 : 21).


Le chemin d’abaissement et de souffrance de Christ

                        Jésus s’est anéanti lui-même et a pris la forme d’esclave

            Christ s’est dépouillé des gloires qui étaient les siennes. Nous pouvons le voir en contemplant les étapes de son chemin sur la terre. Il est né dans une étable, à Bethléem. Il était connu comme « le fils du charpentier » (Matt. 13 : 55). A l’âge d’environ trente ans, Il a dû être baptisé par Jean dans le Jourdain, au milieu des pécheurs repentants. Son amour L’a ensuite conduit à travers la Galilée des nations, méprisée par les Juifs. Il était en contact constant avec les misères morales et physiques de tous les pécheurs qu’Il rencontrait, guérissant leurs maladies et leurs blessures.
            Son parcours ici-bas rappelle à nos cœurs la « forme d’esclave » qu’Il a volontairement revêtue. Il cachait sa gloire sous son humilité. S’Il était venu sur la terre, ce n’était pas pour être servi, bien qu’Il eût tous les droits, mais pour servir (Marc 10 : 45) !
            Il « labourait » la terre en travaillant péniblement, car l’homme L’avait « acquis comme esclave, dès sa jeunesse » (Zach. 13 : 5). Il a accepté de devenir Lui-même un esclave, pour délivrer sa créature et payer avec sa propre vie la rançon exigée par le souverain Juge.

                        Il est « devenu obéissant jusqu’à la mort de la croix »

            Après un si humble et merveilleux chemin à la gloire de son Père, Jésus a accepté de s’enfoncer dans les eaux profondes de la souffrance et de la mort (Ps. 69 : 2). Il voulait répondre au désir de Dieu d’avoir des adorateurs tirés du milieu des pécheurs. Or ceux-ci devaient être d’abord sauvés de la mort éternelle par la rédemption.
            Dans son amour extrême pour sa créature, Christ s’est abaissé lui-même « jusqu’à la mort, et à la mort de la croix ». Le monde réservait aux plus grands criminels cette façon de mettre à mort sur une croix ! Jésus s’est laissé volontairement crucifier de cette manière, entre deux brigands (Marc 15 : 27). Il a été « compté parmi les transgresseurs » (Es. 53 : 12).
            Plus Christ s’est volontairement abaissé, plus les hommes L’ont foulé aux pieds. Il est finalement descendu « dans la poussière de la mort » (Ps. 22 : 15). C’est à ce moment-là que le mépris de ce monde à son égard a atteint son paroxysme. Il a profondément ressenti leur grande inimitié (v.12-13 ; 16). Satan, derrière la scène, poussait des hommes, entièrement à sa dévotion, à agir à l’égard du Seigneur avec un maximum de cruauté. Mais Il n’est pas descendu de la croix, ce qu’Il aurait pu facilement faire. Le Tout-Puissant n'est pas intervenu non plus pour délivrer son Fils qui allait le glorifier dans sa mort même (Jean 13 : 31).
            Arrêtons nos regards sur ce tableau incomparable ! Dans ce même Psaume 22, nous lisons : « Je compterais tous mes os. Ils me contemplent, ils me regardent ; ils partagent entre eux mes vêtements, et sur ma robe ils jettent le sort » (v. 17-18).
            Jésus est seul dans cette ignominie et Il a été dépouillé de ses vêtements. Il est écrit prophétiquement : « Je suis un ver et non point un homme » (v. 6). L’abîme insondable de honte et d’humiliation, dans lequel le Seigneur est descendu, confond nos âmes. Nous le reconnaissons comme notre Seigneur et Sauveur et L’adorons comme tel.

                  Tu t’abaissas pour nous jusqu’à la croix infâme,
                  
Où Tu subis de Dieu le terrible courroux :
                  
La mort et l’abandon passèrent sur ton âme ;
                  
Du jugement divin Tu reçus tous les coups.

            Le Père a toujours devant Lui la scène de la croix. Qu’elle soit aussi devant nos cœurs ! Dieu n’oublie pas ce crime affreux. Le monde est coupable de cet abominable forfait ; tenons-nous à l’écart d’un système dont Satan est encore le prince ! Restons du côté de Christ. Ce monde peut avoir des dehors hypocrites, et se montrer, selon les pays ou les époques, plus ou moins tolérant ; il sait parfois décerner habilement des flatteries à un chrétien. Mais en réalité il reste le même, aujourd’hui comme aux heures de la croix !

     Que ta mort, ô sainte Victime, soit toujours présente à nos yeux !
     
Ton sang a lavé notre crime, seul, ton sang nous ouvrit les cieux.

     O Christ, ta charité profonde touche et pénètre notre cœur,
     
Tu meurs pour le péché du monde : Toi seul es notre Dieu Sauveur ! 

                        Dieu L’a élevé très haut

            Après toutes ses souffrances et sa mort ignominieuse - celle de la croix -, le parfait serviteur de Dieu a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père (Ps. 16 : 10 ; Rom 6 : 4). Il a reçu « une part avec les grands » (Es. 53 : 12), car « celui qui s’abaisse sera élevé » (Luc 14 : 11 ; 18 : 14). « L’abaissement va devant la gloire » (Prov. 15 : 33). Dieu L’a honoré d’un nom souverain : le « nom de Jésus », si glorieux et si doux ! Il sera reconnu comme Seigneur et recevra un hommage universel : « tout genou » devra se plier devant Lui (Phil. 2 : 10).

                  Toi qui t’es abaissé de la gloire suprême
                  
Aux profondes douleurs, à la mort de la croix,
                  
Exalté maintenant plus haut que le ciel même,
                  
Jésus, pour t’adorer, nous élevons nos voix.

                  Célébrons l’Homme Dieu que la gloire couronne,
                  
Celui qui de la mort sortit victorieux ;
                  
Christ le Nazaréen, qui bientôt sur son trône,
                  
Aux yeux de l’univers paraîtra glorieux.


L’exemple de Christ dans son abaissement volontaire

                        L’abaissement de Christ en contraste avec le comportement des hommes

            La tendance des hommes, sous l’emprise du prince de ce monde (Satan), est de s’élever dans leurs cœurs. L’orgueil est le péché même de Satan, ce dont on a une image dans le prince de Tyr, en Ezéchiel (28 : 1-19). Quand l’Antichrist surgira, il s’élèvera et se présentera comme Dieu, à « ceux qui habitent sur la terre » (Apoc. 8 : 13).
            Le Seigneur s’est trouvé un jour dans la maison d’un pharisien et a remarqué la façon dont les conviés se comportaient. Ils espéraient visiblement occuper les premières places à la table de leur hôte. Aujourd’hui, tout ce qui a belle apparence ou a du renom est hautement prisé au milieu des hommes, qu’il s’agisse de postes en vue ou de biens luxueux. Que de personnes veulent les obtenir à tout prix ! C’est la course pour obtenir le plus d’honneur possible ou les meilleures parts.
            Les chrétiens doivent avoir pour modèle leur Maître, à qui le monde a toujours donné la dernière place. Jésus a une leçon à présenter à ces convives : Il veut toujours que nous examinions soigneusement les motifs qui nous font agir : est-ce l’espoir d’avoir des « avantages » ou de la « considération » dans ce monde, ou bien l’amour chrétien qui se dévoue pour le Seigneur et les siens (Luc 14 : 8-11).
            Satan excelle à se servir des convoitises pour entraîner, s’il le peut, des hommes à le suivre sur un chemin qui se termine en enfer. Il est prêt à y mettre le prix. Au désert, il a offert le maximum à notre divin Modèle, le Seigneur Jésus. A un tel Homme il comprenait qu’il ne pouvait pas proposer moins ! Il Le mène sur une haute montagne et Lui montre tous les royaumes de ce monde et leur gloire. Il déclare les Lui donner à une seule condition - elle est de taille ! : « Tout cela, je te le donnerai si, te prosternant, tu me rends hommage ». Jésus lui répond fermement : « Va-t’en, Satan, car il est écrit : Tu rendras hommage au Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul » (Matt. 4 : 8-10).

                        Ayons le divin Modèle devant nous, croyants

            A chacun de nous, de façon habile, adaptée à notre niveau, Satan offre des honneurs ou de grands avantages dans ce monde. Il espère que nous serons disposés à les accepter. Il compte asservir notre âme. Soyons constamment sur nos gardes. Accepter serait être infidèle au Seigneur ! De tels « honneurs » peuvent être « liés » à une profession « en vue » dans notre société actuelle. Cela fait partie des nombreuses « vanités » que les hommes perdent beaucoup de temps à rechercher (Ecc. 2 : 11).
            Montrons clairement notre drapeau, en restant fidèles aux enseignements de la seule Parole de Dieu. Nous subirons peut-être, de la part de ce monde, ce que Christ Lui-même a reçu : la haine, le mépris, vite complétés par la violence. « Le disciple n’est pas au-dessus du maître, ni l’esclave au-dessus de son seigneur » (Matt.10 : 24). Si nous désirons Le suivre, c’est dans ce chemin qu’il faut marcher.
            En s’abaissant, le Seigneur a refusé tout ce que le monde était prêt à lui offrir. Il est descendu vers les pauvres, les humbles, les malades, vers tous ceux qui étaient et sont conscients de leur ruine (Es. 63 : 9). Il n’a pas seulement manifesté une sympathie incomparable, mais Il a aussi apporté de l’espoir dans une scène de tristesse et de mort.


            Le jour de l’exaltation de Christ est proche. Il est vainqueur, sa victoire est la nôtre. Celui qui était ici-bas « l’Homme de douleurs » (Es. 53 : 3) va paraître dans sa Majesté, pour établir son royaume. Il aura alors le caractère de « Roi des rois et Seigneur des seigneurs » (Apoc. 19 : 16). Celui qui est sorti de la ville de Jérusalem, portant lui-même sa croix (Jean 19 : 17), entrera comme le roi de gloire. Alors les portes élèveront leur tête, les portails éternels s’élèveront, et l’Eternel des armées, le roi de gloire, entrera (Ps. 24 : 9) !
            A chacun de ceux qui auront partagé son opprobre, « l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ sera richement donnée » (2 Pier. 1 : 11). Pour tous les enfants de Dieu, le chemin se termine dans ce pays glorieux. Mais il faut d’abord passer par la croix.

 

Ph. L le 18. 09. 2019