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DIEU NOUS CONSOLE ET NOUS ENCOURAGE


Les consolations divines
Paul, un croyant que Dieu a fortifié et encouragé
Des croyants en consolation à d’autres
Consolés et encouragés ensemble
La venue du Seigneur, une immense consolation

 

            De nombreux passages de la Bible employant les termes « consoler » ou « consolation » montrent combien notre Dieu sait encourager, exhorter, réconforter les siens.
            Nous nous arrêterons, dans le Nouveau Testament, sur l’exemple de l’apôtre Paul qui a éprouvé cette consolation divine, et aussi sur celui de serviteurs qui ont pu être en consolation à d’autres, ou s’encourager mutuellement.
            Enfin, n’avons-nous pas aussi, amis chrétiens, l’assurance du retour du Seigneur pour nous introduire dans la maison du Père, où nous serons éternellement consolés ?


Les consolations divines

            « Tout ce qui a été écrit auparavant l'a été pour notre instruction, afin que, par la patience et par la consolation des Ecritures, nous ayons espérance. Or le Dieu de patience et de consolation vous donne d’avoir entre vous un même sentiment selon le christ Jésus » (Rom. 15 : 4-5). Nous avons ici la consolation des Ecritures dispensée par notre Dieu, appelé ici « le Dieu de patience et de consolation » (v. 5).

            Dieu nous console « comme quelqu’un que sa mère console » (Es. 66: 13). Nous pouvons goûter ses tendres compassions : elles jaillissent comme un fleuve de son cœur plein d’amour, dit un cantique.
            Par Christ, « notre consolation aussi abonde » (2 Cor. 1 : 5). Notre divin Joseph nous console et parle à nos cœurs (Gen. 50 : 21). Boaz aussi, qui représente une belle image de Christ apportant la grâce, a su toucher le cœur de Ruth, cette jeune femme étrangère, et la consoler. Celle-ci en rend témoignage : « Mon seigneur que je trouve grâce à tes yeux ! car tu m'as consolée, et tu as parlé au cœur de ta servante » (Ruth 2 : 13).  En Jean 14, Jésus nous dit à deux reprises : « Que votre cœur ne soit pas troublé » (v. 1, 27). Il ne dit pas vos cœurs, mais votre cœur ; son tendre réconfort est pour chaque cœur individuellement.
            Enfin, il y a la consolation du Saint Esprit (Act. 9 : 31) qui donne ce qu’il faut pour aider et soulager les âmes au sein de l’épreuve, apportant l’encouragement et la force pour affronter le combat et poursuivre l’œuvre de foi, le travail d’amour, dans la patience d’espérance (voir 1 Cor. 13 : 13 ; 1 Thes. 1 : 3).


Paul, un croyant que Dieu a fortifié et encouragé

            L’apôtre Paul priait pour que les croyants de Thessalonique soient consolés : « Que notre Seigneur Jésus Christ lui-même et notre Dieu et Père, qui nous a aimés et nous a donné une consolation éternelle et une bonne espérance par grâce, veuille consoler vos cœurs et vous affermir en toute bonne œuvre et en toute bonne parole » (2 Thes. 2 : 16-17). Mais lui-même a éprouvé les consolations envoyées par le Seigneur.

            A la fin de l’épître aux Colossiens, Paul mentionne trois frères, les « seuls compagnons d’œuvre » qui lui ont été en réconfort : Aristarque, Marc, Jésus appelé Juste (4 : 10-11). Mais, dans ses lettres, l’apôtre parle encore à plusieurs reprises d’occasions où il a été consolé. Il a éprouvé que Dieu « console ceux qui sont abaissés », et cela par la venue de Tite ; les nouvelles que celui-ci rapportait concernant le fruit du travail de la grâce de Dieu chez les Corinthiens étaient pour l’apôtre un grand motif de consolation et de joie (2 Cor. 7 : 6-7, 13).
            En apprenant, par Timothée, les bonnes nouvelles de la foi et de l’amour des Thessaloniciens au sein de leur peine et de leur affliction, Paul avait été réconforté (1 Thes. 3: 6-7). Il en témoigne en disant : « maintenant nous revivons » (v. 8) - la fermeté de la foi de ces croyants encourageait beaucoup l’apôtre, il se sentait comme revivre !

            Onésiphore a « souvent consolé » l’apôtre Paul (2 Tim. 1 : 16). Il a fait preuve de beaucoup de courage et de patience pour atteindre Paul dans sa prison, alors que tous ceux qui étaient en Asie s'étaient détournés de lui (v. 15). Onésiphore n'a point eu honte des chaînes du vieil apôtre ; il l’a « cherché très soigneusement » et il l’a « trouvé ». Combien ce service d'amour fraternel a dû être précieux pour le cœur de Paul ! Savons-nous saisir les occasions de faire du bien, par nos messages ou nos visites, à nos frères et sœurs découragés. « Ils ont réconforté mon esprit » (1 Cor. 16: 18), dit Paul à l'égard d'autres serviteurs. Que cela puisse être dit aussi de nous.
            Plusieurs fois, Paul a reçu directement du Seigneur la force dont il avait besoin. Il peut dire, en écrivant à Timothée : « Je suis reconnaissant envers celui qui m’a fortifié, le Christ Jésus, notre Seigneur, de ce qu’il m’a estimé fidèle, m’ayant établi dans le service… » (1 Tim. 1 : 12). A Corinthe, il a entendu de nuit, dans une vision : « Ne crains pas, mais parle et ne tais pas, parce que je suis avec toi... » (Act. 18 : 9). Plus tard, à Jérusalem, alors que Paul est épuisé et a failli être tué, le Seigneur lui-même s’est tenu près de son serviteur et lui a dit : « Aie bon courage… il faut que tu rendes témoignage aussi à Rome » (23 : 11). Durant la navigation périlleuse vers l’Italie, un ange de Dieu viendra à lui, disant : « Ne crains pas, Paul… Dieu t'a accordé la vie de tous ceux qui naviguent avec toi » (27 : 23-24). Et tout à la fin de sa vie, en écrivant à nouveau à Timothée et en demandant sa visite, l’apôtre prisonnier dit que personne n’est venu l’assister devant le tribunal de l’empereur, mais il affirme : « Le Seigneur s’est tenu près de moi et m’a fortifié » (2 Tim. 4 : 9, 17).


Des croyants en consolation à d’autres

            Lorsque nous avons appris à nous laisser enseigner et consoler, nous pouvons aussi être utiles dans la main du Seigneur pour être en aide à d’autres. « Le Dieu de toute consolation… nous console… afin que nous soyons capables de consoler… par la consolation dont nous sommes nous-mêmes consolés par Dieu » (2 Cor. 1 : 3-4). Consolation, réconfort, patience, combien nous en avons besoin ! Dieu peut employer l’un ou l’autre des siens pour que sa Parole soit présentée à ceux qui ont particulièrement besoin d’en éprouver tout le rafraîchissement et le réconfort. « C’est ici ma consolation dans mon affliction, que ta parole m’a fait vivre », déclare le psalmiste (Ps. 119 : 50).

            L’apôtre Paul avait exhorté et encouragé les croyants de Thessalonique, les traitant « comme un père ses propres enfants » (1 Thes. 2 : 11-12), et il les invite à faire de même : « Nous vous exhortons, frères : consolez ceux qui sont découragés, venez en aide aux faibles, soyez patients envers tous » (5 : 14). Ce service pastoral envers nos frères et sœurs n’est-il pas proposé à chacun de nous ? Savons-nous nous approcher de personnes qui ont des difficultés ou des peines secrètes, et leur dire quelques mots d’encouragement ? Sachons dépendre pour cela du « grand Pasteur des brebis » qui veut nous former « en toute bonne œuvre pour faire sa volonté » (Héb. 13 : 20-21) ; c’est en le suivant que nous pourrons exercer envers les autres un service agréable devant lui (voir Jér. 17 : 16). Une telle œuvre d’amour a été réalisée par de nombreux serviteurs tels que, par exemple, Onésiphore (déjà mentionné), Tychique, Barnabas, Epaphrodite…

            Tychique a su apporter la consolation à d’autres : il l’a fait à l’égard des croyants d’Ephèse (Eph. 6 : 22) et de ceux de Colosses (Col. 4 : 8). En écrivant aux Ephésiens, Paul dit : « Afin que vous sachiez, vous aussi, ce qui me concerne, ce que je fais, Tychique, le bien-aimé frère et fidèle serviteur dans le Seigneur, vous mettra au courant de tout : je l’ai envoyé vers vous tout exprès, afin que vous connaissiez l’état de nos affaires, et qu’il console vos cœurs » (6 : 21-22). Paul avait confié cette mission à ce « fidèle serviteur dans le Seigneur » - expression à nouveau employée en écrivant aux Colossiens. En communiquant ainsi de ses nouvelles, l’apôtre, qui comptait sur l’amour des Ephésiens, savait qu’ils seraient réconfortés en voyant toute sa sollicitude à leur égard.
            Quant aux Colossiens, ils avaient à faire face à l’Ennemi qui essayait de les détacher de Christ et d’introduire parmi eux de fausses doctrines (2 : 4-8). Paul demandait donc que « leurs cœurs soient réconfortés – pour que, unis ensemble dans l’amour, ils parviennent à toutes les richesses de la pleine certitude d’intelligence, à la connaissance du mystère de Dieu dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance » (2 : 2-3). Le ministère de Tychique pourrait ainsi fortifier ces croyants de Colosses. Paul mentionnera une dernière fois le nom de ce serviteur en écrivant sa deuxième lettre à Timothée : « J’ai envoyé Tychique à Ephèse » (2 Tim. 4 : 12).

            Barnabas, un croyant juif de Chypre s’appelant initialement Joseph, a reçu des apôtres ce nom de Barnabas, c’est-à-dire « fils de consolation » (Act. 4 : 36). Ayant vendu une terre, il avait fait don de la somme correspondante (v. 37). C’est lui qui était allé chercher Saul à Tarse et l’avait conduit vers les apôtres (9 : 27). Devenu compagnon de Paul, il va partager avec lui la prédication, mais aussi la persécution à Antioche, Iconium et Lystre (2 Tim. 3 : 11). Ensemble, en revenant dans ces villes, « ils fortifiaient l’âme des disciples, les exhortaient à persévérer dans la foi, et les avertissaient que c’est par beaucoup d’afflictions qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu » (Act. 14 : 22).

            Epaphrodite avait été envoyé par les Philippiens pour transmettre un don à Paul (Phil. 4 : 18) ; à son tour celui-ci lui confie la lettre destinée à ces croyants de Philippes. Dans le chapitre 2 de cette épître, Epaphrodite est mentionné, à la suite de Paul lui-même et de Timothée, comme reflétant le parfait modèle de Christ présenté dans les versets 5 à 8. La vive affection de ce « messager fidèle » (Prov. 25 : 13) envers les Philippiens pouvait bien être un sujet de joie pour eux, mais aussi une riche consolation pour Paul (v. 28).


Consolés et encouragés ensemble

            Paul désirait voir les croyants à Rome afin que lui et eux soient encouragés ensemble, « chacun par la foi qui est dans l’autre » (Rom. 1 : 12). L’apôtre voulait partager avec les Romains ce qu'il avait reçu et en même temps être consolé par eux. Au chapitre 15, il exprime sa confiance dans les fruits heureux de la grâce de Dieu produits parmi les Romains : « Je suis persuadé, mes frères, à votre égard, que vous êtes pleins de bonté, remplis de toute connaissance et capables de vous exhorter l’un l’autre » (v. 14).
            L'apôtre Pierre dit que nous avons reçu chacun quelque chose de la part de Dieu et que nous devons l'employer pour le bien les uns des autres, pour l'édification de tous ; il y aura alors de la gloire pour Dieu. « Le fer s’aiguise par le fer, et un homme ranime le visage de son ami » (Prov. 27 : 17). Qu’il est heureux de pouvoir s’encourager mutuellement, trouver dans nos frères ou nos sœurs en Christ une source de consolation, d’entendre des paroles qui font du bien, en particulier dans les jours de peine, de souffrance, de deuil.
            D’autres passages des épîtres nous encouragent à nous exhorter (ou : nous encourager) l’un l’autre. Nous lisons dans l’épître aux Colossiens : « Que la parole du Christ habite en vous richement, vous enseignant et vous exhortant l’un l’autre... ». Un chant de louange peut ainsi s’élever à Dieu « par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels » (3 : 16).
            Les Hébreux étaient exhortés à veiller les uns sur les autres pour être stimulés à l’amour et aux bonnes œuvres », à « s’exhorter l’un l’autre », et cela d’autant plus qu’ils voyaient « le jour approcher » (Héb. 10 : 24-25).

            En recevant la lettre rédigée par leurs frères de Jérusalem, les croyants de l’assemblée d’Antioche ont été réjouis (Act. 15 : 30-31). La pensée de l’Esprit (v. 28), qui avait été révélée aux frères réunis lors du concile de Jérusalem, était maintenant communiquée à Antioche ; une réelle consolation était ainsi apportée à cette assemblée. Ensuite Judas et Silas manifestent les liens d’affection et de communion avec leurs frères en les exhortant beaucoup et en les fortifiant (v. 31). Bel exemple de l’encouragement que peut produire la visite de serviteurs venant exercer un ministère prophétique dans une assemblée locale, et réalisant pratiquement ce que Paul enseigne au sujet de l’édification des saints : « Celui qui prophétise parle aux hommes pour l’édification et l’exhortation et la consolation » (1 Cor. 14 : 3).


La venue du Seigneur, une immense consolation

            Bientôt se réalisera ce que l’apôtre Paul présente aux Thessaloniciens dans sa première épître : « Le Seigneur lui-même… descendra du ciel… Et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur ». Et il ajoute : « Consolez-vous donc l’un l’autre par ces paroles » (1 Thes. 4 : 16-18). Les rachetés du Seigneur attendent le moment où « Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus : il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine, car les premières choses sont passées » (Apoc. 21 : 4).
            Nous qui passons par des jours de souffrance (maladie, deuil, persécutions…), pensons à cette « bienheureuse espérance » (Tite 2 : 13). « Le Seigneur est proche » (Phil. 4 : 5) – Il est là, près de nous, et aussi prêt à venir nous prendre pour être pour toujours avec Lui. « L'amour qui Le fait venir nous chercher et qui sera manifesté alors, nous est déjà connu aujourd'hui. Une marque éclatante de son amour, c'est qu'Il viendra lui-même nous chercher, pour nous introduire dans la maison de son Père » (G. V. Wigram).

            En attendant son retour tout proche, affermissons nos cœurs (Jac. 5 : 8). La main de notre Berger fidèle, de laquelle personne ne peut nous arracher (Jean 10 : 28), nous soutiendra jusqu’au bout du chemin qui nous conduit au repos éternel.

                    Dans notre corps, tente fragile,
                    
Chargés, souffrants, nous soupirons
                    
Après l’éternel domicile
                    
Qu’en gloire nous revêtirons.
                    
Mais à travers larmes et peines
                    
Ta voix nous arrive d’en haut,
                    
Prélude aux délices prochaines,
                    
Nous redisant : « Je viens bientôt ».


A. F