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Ruth, la foi active récompensée


Le retour de Naomi à Bethléhem, accompagnée de Ruth
Dans les champs de Boaz
L’invitation de Boaz
L’activité de la foi de Ruth
En communion avec Naomi
Le repos et le couronnement de la foi

 

            Après les sombres pages du livre des Juges, Dieu nous a donné dans sa Parole un rayon de lumière avec le livre de Ruth. En le parcourant, nous comprenons que la foi personnelle peut toujours exister au milieu de tous les peuples. C’est un grand encouragement dans le temps si chaotique où nous vivons.


Le retour de Naomi à Bethléhem, accompagnée de Ruth

            Elimélec fait comme tant d’autres ce qui est bon à ses yeux. Il quitte Bethléhem avec sa femme Naomi et ses enfants, abandonnant ainsi l’héritage de l’Eternel. Il reste vivre au milieu des ennemis de son peuple, en Moab. Il cherchait son bien-être, mais il en résulte finalement la mort pour lui et ses fils (1 : 5).
            Naomi reste veuve, avec ses deux belles-filles, veuves elles aussi et sans enfants. Les larmes, la misère et l’amertume sont les conséquences de la désobéissance à Dieu !
            Cependant Naomi entend que l’Eternel a visité son peuple pour lui donner du pain. Elle décide alors de retourner à Bethléhem (v. 6). Ses deux belles-filles la suivent ; cependant l’une d’entre elles, Orpa, écoute sa belle-mère qui l’incite à retourner en Moab ! Elle l’embrasse en pleurant et retourne vers son peuple et vers ses dieux (v. 15).
            Toutefois, Ruth a tout bien pesé ; elle « calcule la dépense » et prend une ferme décision : elle veut accompagner sa belle-mère où qu’elle aille (v. 16-17). Elles marchent donc ensemble jusqu’à Bethléhem, la « maison du pain » - refuge précieux au moment où la famine, spirituelle aussi, règne (v. 19). C’est dans ce lieu que Jésus naîtra plus tard (Matt. 2 : 1).
            Dans la ville, on commence par s’émouvoir, mais il ne s’ensuit pas, semble-t-il, une aide durable. Aussi Ruth a le désir de chercher un moyen de subsistance en glanant, comme pouvaient le faire, d’après la Loi, le pauvre et l’étranger (Lév. 19 : 9-10). Naomi, humblement interrogée, approuve ce projet (2 : 2).


Dans les champs de Boaz

            Dieu conduit Ruth, « fortuitement » semble-t-il, mais d’une main sûre, dans les champs de Boaz (2 : 3). Le récit montre bientôt à l’évidence que cet homme est un beau type de Christ ! Dieu l’a préparé : « puissant et riche », il est susceptible d’apporter à Ruth la consolation et le repos.
            Ruth commence par demander la permission de glaner après les moissonneurs. Sa requête est acceptée et elle se met au travail avec persévérance. Mais elle ne va pas avoir affaire seulement aux serviteurs. Rapidement, elle va rencontrer Boaz. Nous devons avoir personnellement affaire au Seigneur !
            Boaz arrive et s’adresse avec bonté à ses serviteurs (v. 4). Il s’aperçoit de la présence de Ruth et s’enquiert : « A qui est cette jeune femme ? » (v. 5). On lui dit que c’est une Moabite, appartenant donc à un pays ennemi d’Israël. Elle a suivi Naomi, décidée à retourner en Israël.
            Un serviteur, établi sur « les moissonneurs » - peut-être une figure du Saint Esprit - rend alors un excellent témoignage au sujet de Ruth. Vaillante, elle n’est restée que très peu de temps assise dans la maison voisine  (v. 7).

            Boaz, touché par ce témoignage, parle au cœur de Ruth : « Tu entends, n’est-ce pas, ma fille ? Ne va pas glaner dans un autre champ…Tiens-toi ici auprès de mes jeunes filles. Aie les yeux sur le champ qu’on moissonne, et va après elles » (v. 8-9). Ruth, avec son « cœur d’étrangère » (Ex. 23 : 9) est confondue devant tant de bonté !


L’invitation de Boaz

            Au temps du repas, Boaz invite Ruth : « Approche-toi ici, et mange du pain, et trempe ton morceau dans le vinaigre » (v. 14). Elle s’assied volontiers à côté des moissonneurs et Boaz lui tend du grain rôti : elle en mange, est rassasiée, et en laisse de reste.
            Ce grain rôti est une « figure » des souffrances et de la mort du Seigneur. Il trouve ses délices à nous attirer doucement vers Lui. Nos affections doivent être nourries avec des mets substantiels et délectables. Nous les trouvons dans l’Ecriture. Contemplons de plus près sa Personne adorable et les différents aspects de son œuvre bénie en notre faveur.
            La moisson de l’orge est la première de l’année. Jésus est le Seigneur de toutes les moissons : la Parole le présente revenant « avec chant de joie, portant ses gerbes » (Ps. 126 : 6). L’histoire de Ruth montre que sa communion avec Boaz s’accentue ! Ce que Ruth a trouvé dans ce croyant fidèle est peu de chose à côté de ce que notre âme connaît dans la communion avec Christ.


L’activité de la foi de Ruth

            Ruth n’était encore à ce moment-là qu’une pauvre glaneuse. Mais Boaz, avec sollicitude, commande à ses jeunes hommes : « Qu’elle glane même entre les gerbes, et ne lui en faites pas de reproches ; et vous tirerez aussi pour elle quelques épis des poignées, et vous les laisserez… » (v. 15-16).
            Nous sommes souvent, hélas, des glaneurs ou des glaneuses bien timides. Cependant n’avons-nous pas parfois trouvé une ou plusieurs « poignées » de bénédictions, préparées tout exprès par le Seigneur, à notre intention ? Ces provisions nous soutiennent si notre chemin devient difficile.
            Ruth apprécie son privilège et ne cesse pas de glaner dans ce champ, « jusqu’au soir » (v. 17). Elle bat ensuite ce qu’elle a glané. Il est nécessaire de battre les épis, pour séparer soigneusement le bon grain de la paille. Pour un croyant, « battre », c’est méditer longuement, avec amour et joie, la Parole de Dieu (Jos : 1 : 8 ; Ps. 1 : 2).
            Cette glaneuse a récolté environ un épha d’orge (24 litres ou 18 kilos) ! Elle charge ce fardeau sur elle et revient à la ville. Sa belle-mère voit, avec surprise, tout ce qu’elle a « glané » ! Ruth, déjà rassasiée, n’est pas égoïste, comme cela nous arrive. Elle donne le reste de son travail à Naomi, sa belle-mère (v. 17-18).
            Rapporter à la maison une portion de ce dont nous avons personnellement joui avec le Seigneur, avoir le désir de « partager » fraternellement avec le reste de la famille, est une bonne décision de notre part. Nous pouvons alors goûter ensemble la communion avec le Seigneur.
            Posséder et méditer la Parole de Dieu est vraiment un très grand trésor. La Vérité doit s’imposer à notre âme (1 Tim. 3 : 16-17). Nous sommes parfois repris dans notre conscience et dans notre cœur ; ne cherchons pas à nous dérober ! Dieu parle toujours à bon escient.
            Il n’y a rien dans les Ecritures de comparable avec les « menus affriolants » que le diable met à notre disposition. Il faut, avec l’aide du Seigneur, les refuser fermement. Attention ! « Chacun est tenté, étant attiré et amorcé par sa propre convoitise » (Jac. 1 : 14). Satan est prompt à proposer ce qui plaît à notre chair.


En communion avec Naomi

            Ruth est l’exemple d’une croyante qui se soumet à la Parole et qui est bien disposée à écouter ceux qui, plus âgés, ont peut-être appris à mieux craindre l’Eternel. Admirons sa soumission à Naomi. Elle suit les conseils de sa belle-mère qui, de son côté, voudrait le repos et le bonheur de Ruth. Naomi est une aide précieuse, malgré son âge avancé (3 : 1).
            La crainte de Dieu a retrouvé sa place dans le cœur de Naomi. Si un croyant cherche à recevoir la bénédiction d’en Haut, ou s’il veut retrouver la communion perdue avec son Seigneur, la prière de la foi obtiendra certainement la réponse souhaitée ! La vraie joie d’un chrétien vient de sa connaissance intime acquise aux pieds de Jésus.
            Au cours de ce récit, riche en symboles, il est clair que Ruth s’attache de plus en plus à Boaz et toute sa vie va s’en trouver transformée !
            Retenons cette question pertinente de Naomi à Ruth et n’hésitons pas à nous la poser : « Où as-tu glané aujourd’hui et où as-tu travaillé ? » (2 : 19). Ruth revient en effet avec une si grande quantité d’orge ! Il était aisé à la glaneuse de lui répondre. Elles peuvent se réjouir ensemble de la manière dont Dieu a conduit les choses en vue de leur bien spirituel.
            Dieu est témoin de toute notre vie. Le glorifions-nous par notre conduite ? Pourra-t-Il dire que nous avons été le modèle des fidèles, ce que Paul exhortait Timothée à être (1 Tim. 4 : 12). Il nous a confié un « petit » service, avons-nous le désir de l’accomplir avec joie, de tout notre cœur (Matt. 21 : 28-31 ; Luc 16 : 10-11) ?
            Notre danger est d’aller un jour ou l’autre glaner dans un champ qui n’appartient pas au vrai Boaz. Jésus nous met en garde : « Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que le Fils de l’homme vous donnera » (Jean 6 : 27).


Le repos et le couronnement de la foi

            Le choix de Ruth était le bon ; il n’a pas perdu sa récompense (Marc 10 : 29-30 ; Héb. 6 : 10). Elle a tourné le dos au monde et à ses plaisirs trompeurs ; elle n’a pas cherché une place en vue, ou à participer à ces « privilèges » si recherchés par les incrédules.
            Où trouver le bonheur et le repos ici-bas, sinon en restant aux pieds de Boaz - figure d’un beaucoup plus grand que lui. Combien sont venus à Jésus, fatigués et chargés, et ont trouvé auprès de Lui, le repos de leur âme (Matt. 11 : 28-29 ; Phil. 3 : 8) !
            Ruth trouve en Boaz - en lui est la force - un appui bienveillant, généreux et surtout quelqu’un qui l’aime. Il va racheter Ruth et en faire son épouse. Elle sera pleinement satisfaite, comblée par la naissance d’un fils, Obed. Il sera le grand père de David. Ruth entre ainsi dans la famille des princes de Juda, la lignée terrestre de Christ, le Fils de David ! C’est un magnifique épanouissement, une belle réponse à sa foi.


Ph. L - Le 22-05-2019


Ta grâce atteint, ô Seigneur, jusqu’aux cieux ; Ta vérité s’élève jusqu’aux nues ;
De Ton amour nos âmes confondues méditeront Tes faits mystérieux.

Rassasiés des biens de Ton amour, désaltérés au fleuve de Ta grâce,
Fais-nous marcher en paix devant Ta face, en Te servant humblement chaque jour.

Elle est en Toi, la source du bonheur ; en Toi qui seul es amour et lumière.
Que Ton Esprit, sans cesse, ô notre Père ! Règle nos pas et garde notre cœur.