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Attendre le moment fixé par le Seigneur


Le manque de foi dans l’attente
L’image du cultivateur et du semeur
La patience de Dieu à l’égard des pécheurs encore loin de Lui
Avons-nous appris à attendre ?

 

            Quelqu’un a affirmé que savoir attendre le « moment de Dieu » n’est pas le propre de la jeunesse. Nous pensons, par expérience personnelle, que c’est loin d’être toujours le cas à l’âge mûr ! La chair est toujours là, prête à se manifester.
            La Parole de Dieu présente des cas où la foi se hâte, mais elle nous montre d’autres occasions où la bénédiction est la conséquence de cette patience qui sait attendre l’heure de Dieu.


Le manque de foi dans l’attente

            Saül devait attendre sept jours Samuel ; mais il ne sait pas attendre la fin du jour fixé. Le peuple est tremblant, il se disperse, et Saül « agit follement » (1 Sam. 13 : 13). Il offre lui-même le sacrifice. Avant qu’il n’achève son acte profane, le prophète arrive. La désobéissance de Saül aura de graves conséquences.
            Sur la mer de Galilée, les disciples avaient vainement ramé toute la nuit. Jésus ne vient vers eux qu’à la quatrième veille de la nuit. Après cette longue attente, troublés, ils sont peu préparés à Le rencontrer et même à Le reconnaître. Ils ont perdu Jésus de vue et ne L’attendent plus. Ils croient voir un « fantôme » qui marche sur la mer (Job 9 : 8). Jésus doit se faire reconnaître : « Ayez bon courage ; c’est moi, n’ayez pas peur ! » (Matt. 14 : 24-27 ; Marc 6 : 47-52). Il vient une fois encore délivrer les siens de leurs angoisses !
            Seule la foi, en se confiant en Dieu, montre qu’elle sait attendre. Il faut vraiment croire que c’est Dieu qui opère, ce qui nous garde d’intervenir nous-même ; en attendant, prenons tout le temps nécessaire pour la prière. Sans toutefois négliger les « moyens » que Dieu met à notre disposition, allons un pas après l’autre, en nous attendant entièrement à Lui.
            Qu’il s’agisse de chercher un travail, d’un mariage envisagé, d’un changement de domicile, d’une maladie ou d’autres circonstances imprévues, ne cherchons pas à « arranger » nous-même les choses, à les « hâter ». Ce serait oublier le cantique où l’on affirme : « Te laisser seul agir et nous tracer nos voies, Dieu de paix, Dieu d’amour… ».
            S’il Lui plaît d’ouvrir une porte ou de la maintenir ouverte, comme pour son serviteur, l’apôtre Paul (1 Cor. 16 : 9), c’est toujours une joie de comprendre que Sa main guide les choses. Cela nous donne de l’assurance pour la suite du chemin.
            Si des exercices ou une épreuve surviennent, cela fait partie des moyens que le Père emploie pour l’éducation de ses enfants. Il veut les former afin qu’ils soient peu à peu rendus semblables à Christ. Là aussi, nous pourrions perdre une bénédiction en cherchant à nous hâter, à intervenir, au lieu de nous attendre paisiblement à Lui. Nous lisons dans le livre du prophète Esaïe : « C’est pourquoi ainsi dit le Seigneur, l’Eternel : Voici, je pose comme fondement, en Sion, une pierre, une pierre éprouvée, une précieuse pierre de coin, un sûr fondement : celui qui se fie à elle ne se hâtera pas » (Es. 28 : 16).


L’image du cultivateur et du semeur

            « Prenons donc patience, frères, jusqu’à la venue du Seigneur » (Jac. 5 : 7a). Imitons le cultivateur qui « attend le fruit précieux de la terre : il prend patience à son égard, jusqu’à ce qu’il reçoive les pluies de la première et de la dernière saison » (v. 7b). Le cultivateur fait penser avant tout à Christ.
            Premièrement, Il a « pris de la peine » (2 Tim. 2 : 6). Venu ici-bas comme l’Agneau divin, Il s’est offert pour accomplir l’œuvre que Dieu lui avait donnée à faire. Mais Il a été ici-bas le divin semeur. Il attend le « fruit précieux de la terre », et bientôt, Il verra « du fruit du travail de son âme » (Es. 53 : 11). Quel exemple Il nous donne ! Nous sommes vite découragés si nous ne voyons pas assez rapidement, à notre avis, du « fruit » dans notre travail pour le Seigneur.
            Affermissons nos cœurs, « la venue du Seigneur est proche » (Jac. 5 : 8). Ce n’est pas seulement au niveau des circonstances de la vie que Dieu agit ; mais aussi dans le domaine spirituel. Là encore, il faut prendre patience jusqu’à ce que l’œuvre que Dieu poursuit soit accomplie dans les cœurs. Il faut semer, arroser dans la dépendance du Seigneur, et savoir attendre. Soyons conscients que jamais un grain de blé n’arrive à maturité du jour au lendemain ; inutile de gratter la terre pour voir où en sont les choses ; attendons que des germes apparaissent.

            Dans la parabole du semeur que le Seigneur présente, on voit que certaines graines ont été semées sur des endroits rocailleux ; elles ont crû rapidement ! Ce qui représente des personnes qui ont entendu la Parole et l’ont reçue aussitôt avec joie. Mais elles n’ont pas de racines en elles-mêmes et ne peuvent pas porter du fruit (Marc 4 : 16-17). Quand la tribulation ou la persécution surviennent à cause de la Parole, ces personnes sont aussitôt scandalisées.
            Il faut, avec foi, laisser le temps à la Parole de Dieu de faire son œuvre. « Jette ton pain sur la face des eaux, car tu le trouveras après bien des jours. Donne une portion à sept, et même à huit ; car tu ne sais quel mal arrivera sur la terre…. Celui qui observe le vent, ne sèmera pas ; et celui qui regarde les nuées ne moissonnera pas... tu ne connais pas l’œuvre de Dieu qui fait tout » (Ecc. 11 : 1-5). Ensuite, comme le divin laboureur, ayons de la patience !


La patience de Dieu à l’égard des pécheurs encore loin de Lui

            « La patience de Dieu attendait… tandis que se construisait l’arche » (1 Pier. 3 : 20). Il y a un domaine où se montrer patient est difficile : c’est à l’égard de ceux qui s’égarent. Nous sommes plutôt prompts à blâmer, à juger et à condamner. Or, malgré l’état affreux du monde dans les jours de Noé, la patience de Dieu attendait. Dans les chapitres 2 et 3 de l’Apocalypse, on trouve à cinq reprises un appel à la repentance ! Dans le cas qui semble le plus grave, celui de Jézabel qui se disait prophétesse, il est dit expressément : « Je lui ai donné du temps pour se repentir ; mais elle ne veut pas se repentir de sa fornication » (2 : 20-21).
            Dans la parabole du figuier, une figure d’Israël et de l’humanité tout entière, cet arbre n’avait pas porté de fruit depuis 3 ans. Le vigneron dit : « Maître, laisse-le encore cette année, jusqu’à ce que je l’aie déchaussé et que j’y aie mis du fumier ; peut-être portera-t-il du fruit… ? » (Luc 13 : 7-9). C’est une image d’un patient travail de Christ au milieu des hommes.
            Dieu a tout essayé pour tirer du bien de sa créature. Hélas, l’homme dans la chair, en dépit de ses prétentions religieuses (de belles feuilles) est incapable de porter du fruit pour Dieu. Mais le Seigneur est attentif au moindre signe de repentir, de retour vers Lui, afin de pouvoir pardonner et restaurer ; nous en avons un bel exemple dans le cas des hommes de Ninive qui se sont repentis à la prédication de Jonas (3 : 5-10). Le patient travail de Christ au milieu de son peuple a été une suprême tentative pour obtenir ce fruit.
            Quelle leçon pour nous ! La Parole invite chaque enfant de Dieu : « Qu’il soit doux envers tous, capable d’enseigner, ayant du support, redressant avec douceur les opposants, dans l‘espoir que Dieu, peut-être, leur donnera la repentance pour reconnaître la vérité… afin de faire sa volonté (2 Tim. 2 : 24-26).
            Mais, pensée solennelle, Dieu n’attend pas indéfiniment. S’Il est lent à la colère, grand en bonté et en patience, Il finit par exécuter le jugement sur ceux qui « méprisent les richesses… de sa patience et de sa longue attente » (Rom. 2 : 4 ; Eph. 1 : 7 ; 2 : 4, 7). Il est le Seul qui a le droit de juger. Le déluge a fini par arriver… et « il les emporta tous » (Gen. 7 : 7) ; et, au sujet du figuier, il est dit : « Sinon, après, tu le couperas » (Luc 13 : 9).
            Nous avons besoin d’une humble dépendance. Il nous faut imiter cette longanimité divine, tout en restant nous-mêmes séparés du mal. Prenons patience, tout en étant conscients que le jugement est inexorable pour ceux qui ne veulent pas se repentir ; comme la sinistre femme d’Achab.
            « Que le Seigneur incline nos cœurs à l’amour de Dieu et à la patience du Christ » (2 Thes. 3 : 5). Depuis longtemps, Il attend, en particulier son Epouse, celle pour laquelle Il s’est livré Lui-même. Son âme a été en travail pour elle. Pourquoi attend-Il encore ? Il n’y a pas de retard. « Il est patient envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance » (2 Pier. 3 : 9). « Estimez que la patience de notre Seigneur est salut » (v. 15). S’Il attend, c’est pour que des âmes viennent à repentance et soient sauvées. Après, ce sera trop tard !


Avons-nous appris à attendre ?

            Au moment de notre conversion, dans la joie du salut, ou lors d’un « réveil spirituel », il a pu nous sembler que tout irait bien jusqu’au moment du retour du retour du Seigneur pour nous prendre auprès de Lui. Ainsi Israël chantait au bord de la Mer Rouge. Mais nous devons traverser un grand et brûlant désert. La terre a maintenant ce caractère pour le croyant. Il doit être manifesté fidèle dans l’épreuve. La patience doit avoir « son œuvre parfaite » (Jac. 1 : 4).
            Dieu a affermi Abraham, et après une longue et patiente attente, il a obtenu ce que Dieu lui avait promis (Héb. 6 : 15). Il est significatif qu’il soit question de cette promesse après le sacrifice d’Isaac. Nous avons besoin des puissants effets de la grâce pour garder la foi et la patience jusqu’au bout.
            Il faut se confier en Lui et se défier de nous-même. Puissions-nous « croître par la connaissance de Dieu, étant pleinement fortifiés, selon la puissance de sa gloire, pour toute patience et toute persévérance, avec joie, rendant grâces au Père qui nous a rendus capables d’avoir part au lot des saints dans la lumière… » (Col. 1 : 10-12).
            Sachons attendre le moment fixé par le Seigneur, et Lui demander de nous le faire clairement discerner. C’est un exercice de dépendance qui nécessite une véritable vie de communion avec Lui. L’exemple du peuple d’Israël est solennel à cet égard. Au premier chapitre du Deutéronome, Moïse revient sur la triste histoire du début de la conquête du pays promis (v. 19-46). Lorsqu’Il a dit à son peuple de monter et de prendre possession du pays en les assurant qu’Il serait avec eux et qu’Il combattrait lui-même pour eux (v. 30), ils ne L’ont pas cru et ne sont pas allés au combat. Mais ensuite, tout seuls, sans Dieu, ils décident avec présomption d’engager la bataille. Ils sont mis en déroute et reviennent en pleurant (v. 45). Ils ne vivaient pas en communion avec Dieu ! C’est tout différent dans l’histoire de Gédéon ; il avait une vraie relation avec l’Eternel, même s’il ressentait toute sa faiblesse. Au moment voulu, Dieu lui a donné la certitude qu’il devait passer à l’action.

            Notre Dieu, connu maintenant comme notre tendre Père, décide du temps convenable pour chaque chose ; c’est un « temps fixé » par Lui (Gen. 18 : 14). Il désire nous le montrer pour que nous puissions l’attendre, puis le traverser avec reconnaissance, même s’il s’agit d’un temps d’épreuve.


Ph. L Le 04-05-2019

 

                    Marcher en ta présence, fidèle et doux Sauveur,
                    
Dans une humble assurance en ton bras, en ton cœur ;
                    
Ne chercher qu’à te plaire en tout ce que l’on fait :
                    
C’est le ciel sur la terre, c’est le bonheur parfait.

                    Ainsi, devant ta face, nous pouvons, chaque jour,
                    
Par ton Esprit de grâce, savourer ton amour.
                    
Toi seul est notre attente, ô notre Rédempteur !
                    
Et notre âme contente trouve en toi son bonheur.