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POURSUIVRE LA SAINTETÉ


Sanctifiés par l’œuvre de Christ
Réaliser la sainteté pratique
La Parole opère pour notre sanctification pratique
Contempler Christ
Sanctifiés entièrement
Le modèle de Christ à suivre


            Ce verset de l’épître aux Hébreux nous encourage à poursuivre la paix sans que ce soit au détriment de la sainteté : « Poursuivez la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle personne ne verra le Seigneur » (12 : 14). La sainteté nous permet de ressembler de plus en plus, dès ici-bas, à notre divin Modèle, en attendant le jour où nous Lui serons rendus semblables (1 Jean 3 : 2). Il est le parfait nazaréen et Il a dit : « C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir, et ta loi est au-dedans de mes entrailles » (Ps. 40 : 8).


Sanctifiés par l’œuvre de Christ

            Précisons que la sainteté absolue du croyant est établie au moment de sa nouvelle naissance. Il est désormais un « saint appelé », c’est-à-dire « sanctifié » en vertu de l’appel de Dieu - sur la base de l’œuvre de la croix. Plusieurs passages établissent cette vérité : « Nous savons que nous sommes de Dieu » (1 Jean 5 : 19). « Vous êtes de lui dans le Christ Jésus » (1 Cor. 1 : 30) et « vous avez été sanctifiés » (1 Cor. 6 : 11).
            Cette sainteté est la part bénie et inaltérable de toute âme sauvée. Le croyant la reçoit et en jouit par la foi. Nous avons été élus en Lui « avant la fondation du monde », et c’est Jésus qui, « par une seule offrande, a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés » (Héb. 10 : 10, 14). Jésus lui-même est la sainteté du croyant : « Le Christ Jésus… nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption » (1Cor. 1 : 30)
            Mais c’est de la réalisation pratique de cette position que nous désirons nous entretenir ; les croyants sont responsables de sa réalisation. Après avoir délivré notre âme de la mort et de la puissance de Satan, Dieu nous façonne nous rend ainsi toujours plus semblables à Christ. Dans sa grâce, Il opère en chacun des siens une sanctification pratique, dont les effets sont rendus visibles dans nos affections, nos habitudes de vie et notre marche.


Réaliser la sainteté pratique

            Le Seigneur nous exhorte à avancer dans la réalisation de cette sanctification. Etant « saints », nous devons le montrer : « Maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur : marchez comme des enfants de lumière » (Eph. 5 : 8). Nous possédons une nouvelle nature ; elle a de nouveaux mobiles (1 Jean 3 : 9 ; 5 : 18). C’est grâce à sa présence que la sanctification pratique est possible !
            Cependant, elle est graduelle, car la vieille nature est encore en nous et elle est incorrigible. Mais si nous le prenons à cœur, il en résultera dans nos vies du fruit à la gloire du Seigneur. Nous jouirons de sa communion et on pourra voir Christ en nous (Act. 4 : 13).
            Si la sainteté pratique n’'est pas réalisée, aucun témoignage ne peut pas être rendu. Ni la joie, ni la paix, ni la puissance ne sont possibles. La Parole parle, dans ce cas, d’un chrétien « charnel ». La chair se manifeste chez ce croyant en lieu et place de l’Esprit Saint
            C’est à de tels que l’apôtre dit : « Vous êtes devenus paresseux à écouter. Vous qui, en effet, devriez être des docteurs, vu le temps, vous avez de nouveau besoin qu’on vous enseigne… les premiers rudiments des oracles de Dieu, et vous êtes devenus tels que vous avez besoin de lait, non de nourriture solide » (Héb. 5 : 11-13). Ils sont restés des « petits enfants » au lieu d’être devenus des « hommes faits » (Eph. 4 : 13 ; 1 Cor. 3 :1-3). Ils ne voient pas Christ dans sa beauté et sa grandeur.

            C’est Dieu qui opère en nous, pour que Christ y soit formé (Gal. 4 : 19). Ce travail ne s’achèvera qu’au « jour de Jésus Christ » (Phil. 1 : 6). « Dieu opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir » (2 : 13). Lui seul peut nous conserver sans reproche. Il a recours si nécessaire à sa discipline, pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté (voir Héb. 12 : 5-11). Ne perdons pas courage s’Il nous reprend ! Au contraire, bénissons-Le pour son amour. Il nous éduque : demandons-Lui comme David de nous éprouver, de nous sonder et, connaissant nos pensées, de nous conduire dans la voie éternelle (Ps. 139 : 23-24).
            Christ intercède pour les siens devant le Père afin qu’ils soient gardés de chutes. Il est notre souverain sacrificateur. « Il demeure éternellement » ; Il a en effet « le sacerdoce qui ne se transmet pas » (Héb. 7 : 24). Il en résulte qu’Il peut « sauver entièrement (jusqu’à l’achèvement) ceux qui s’approchent de Dieu par Lui » (v. 25). Il ne permet pas qu’un racheté s’égare au cours de la traversée du désert : sa puissante intercession le sauve !


La Parole opère pour notre sanctification pratique

            Par l’Esprit, le croyant vit et fait mourir les actions du corps (Rom. 8 : 13). Il s’agit des manifestations de la chair en lui. Notre corps est le temple du Saint Esprit. Il ne nous appartient plus. Nous avons été rachetés au prix du sang précieux de Christ ! Veillons à ne pas entraver l’action du Saint Esprit en nous ; ainsi Dieu pourra être glorifié dans notre corps (1 Cor. 6 : 19-20).
            La Parole de Dieu opère dans une âme qui se soumet humblement à son action vivifiante ; elle agit sur notre état intérieur. Laissons-nous sonder par elle. Les progrès dans la sanctification pratique deviendront visibles. « La parole de Dieu est vivante et opérante, plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants : elle atteint jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; et elle discerne les pensées et les intentions du cœur » (Héb. 4 : 12). Ne cherchons pas à nous soustraire au tranchant de cette épée ! Dans sa prière à son Père, en Jean 17, le Seigneur Jésus Lui demande de sanctifier les siens par la vérité. Il précise : « Ta parole est la vérité » (v. 17).
            « Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement préparé pour toute bonne œuvre » (2 Tim. 3 : 16-17). Si nous désirons que la Parole opère une sanctification complète, il faut apprendre non seulement à la connaître, mais également à lui obéir. Le psalmiste dit : « J’ai caché ta Parole dans mon cœur, afin que je ne pèche pas contre toi » (Ps. 119 : 11). Il est indispensable de s’en nourrir ; il faut la « manger », comme le déclare Jérémie (Jér. 15 : 16). En effet, si cette obéissance à la Parole fait défaut, elle ne peut pas exercer sur nous son action sanctifiante ! Notre cœur s’endurcit et nous sommes prompts à nous séduire nous-mêmes (Jac. 1 : 22). Le Seigneur Jésus insiste sur la nécessité de garder sa Parole et ses commandements (Jean 14 : 15, 21, 23, 24). Il donne des avertissements solennels à cet égard : « Celui qui dit : Je le connais, et ne garde pas ses commandements, est menteur, et la vérité n’est pas en lui » (1 Jean 2 : 3-6 ; voir aussi 3 : 24 ; 5 : 3-4).


Contempler Christ

            La contemplation de Christ dans la gloire conduit toujours à la sanctification. Le Seigneur Jésus s’est « sanctifié » pour nous (Jean 17 : 19). Il s’est mis à part - comme homme - dans la gloire ! C’était pour que les siens soient sanctifiés par la vérité.
            Dans la mesure où nous n’attristons pas le Saint Esprit, Il « dirige » nos affections sur un Christ glorifié. Nous Lui sommes rendus de plus en plus semblables. L’apôtre Paul souhaitait que le Seigneur affermisse le cœur des Thessaloniciens afin qu’ils soient sans reproche en sainteté devant notre Dieu et Père, à la venue du Seigneur Jésus avec tous ses saints (1 Thes. 3 : 13 ; lire aussi 1 Jean 3 : 2-3).
            Si Christ est le trésor du croyant, son cœur est au ciel (Matt. 6 : 21). Il ne peut être à la fois sur la terre et au ciel. Amasser en même temps sur la terre est incompatible. « Nous tous, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit » (2 Cor. 3 : 18).
            Si nous faisons de sa glorieuse Personne l’objet de notre contemplation habituelle, ses perfections se refléteront  en nous. Elles se trouvent dans « l’homme intérieur » et se verront dans notre vie. Notre conformité à Lui fait de nous une « lettre de Christ, connue et lue par tous les hommes » (2 Cor. 3 : 2-3). Son nom est écrit sur notre cœur.


Sanctifiés entièrement

            La sanctification s’applique à tout ce que nous sommes et à tout ce que nous faisons. Notre corps est le temple du Saint Esprit, il est « pour le Seigneur ». Nous devons glorifier Dieu dans notre corps (1 Cor. 6 : 19-20).
            Le croyant est exhorté à posséder « son propre corps en sainteté », et non dans la passion de la convoitise ! Dieu ne nous a pas appelés à l’impureté, mais dans la sainteté (1 Thes. 4 : 4-7). Nous avons le précieux privilège de  présenter » ces corps qui lui appartiennent « en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu » ; ils doivent être consacrés tout entiers à son service (Rom. 12 : 1 ; voir aussi Rom. 6 : 13, 19). Ce sont désormais des instruments de justice.
            L’homme intérieur doit lui aussi être sanctifié : « Garde ton cœur plus que tout ce que l’on garde, car de lui sont les issues de la vie », disait déjà Salomon (Prov. 4 : 23). C’est un centre-moteur qui gouverne notre être tout entier. David rappelle les exigences de notre Dieu. Il veut « la vérité dans l’homme intérieur » (Ps. 51 : 6) - ne l’oublions jamais !
            L’apôtre Paul invite les Corinthiens à « se purifier de toute souillure de chair et d’esprit », et à « achever la sainteté dans la crainte de Dieu » (2 Cor. 7 : 1). Restons séparés du mal sous toutes ces formes. La vie de Christ en nous ne peut pas trouver de joie là où Christ ne trouve pas la sienne ! Celui qui est uni au Seigneur est un seul esprit avec Lui (1 Cor. 6 : 17).
            La sanctification de nos paroles découle de celle de nos pensées (Phil. 4 : 3). Il faut éviter de nombreux écueils, avec le secours du Seigneur. L’apôtre Pierre en rappelle plusieurs : « Rejetant donc toute méchanceté, toute fraude, les hypocrisies, les envies et les médisances... » (1 Pier. 2 : 1). Paul, lui aussi, dans son épître aux Ephésiens, en dénonce d’autres : « Que ni la fornication, ni aucune forme d’impureté ou de cupidité ne doivent être même nommées parmi vous, comme il convient à des saints, ni aucune chose honteuse ; pas de parole folle ou de plaisanterie - ce qui est inconvenant »  (5 : 3-4). Plus haut dans l’épître, il mentionne également le mensonge auquel il faut renoncer - et parler la vérité chacun à son prochain (4 : 25).
            Que de troubles et de divisions provoquent les médisances. Un esprit de censure et de critique est un grand obstacle à la bénédiction spirituelle. La Parole condamne sévèrement toute parole ou plaisanterie. Le mensonge qui a pour père le diable (Jean 8 : 44) est incompatible avec la sainteté. C’est une fausseté intérieure dont Dieu a horreur (Ps. 51 : 6).


Le modèle de Christ à suivre

            Le croyant doit manifester la sainteté dans toute sa marche, en suivant le modèle parfait laissé par le Seigneur. « Celui qui dit demeurer en lui doit lui-même aussi marcher comme lui a marché » (1 Jean 2 : 6). Il n’y a pas de mesure plus élevée. Si nous aimons le Seigneur, nous ne trouverons jamais ses commandements pénibles. Cette sainteté est caractérisée par la lumière dans tout son comportement.
            « Vous êtes lumière dans le Seigneur : marchez comme des enfants de lumière…éprouvant ce qui est agréable au Seigneur » (Eph. 5 : 8, 10). La perfection ne sera atteinte qu’au ciel : nous lui serons alors faits semblables. Il n'y aura plus aucune différence entre le Modèle et les sanctifiés. Le but glorieux de Dieu sera atteint (1 Jean 3 : 2 ; Rom. 8 : 29 ; Phil. 3 : 2).

            C’est l’œuvre de Christ à la croix qui rend possible l’accomplissement du dessein admirable de Dieu. Le désir du Seigneur est que tous ses bien-aimés parviennent « à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature de la plénitude du Christ », et que dans cette attente ils croissent « jusqu’à Lui qui est le chef, le Christ » (Eph. 4 : 13, 15).
            Dieu a fait de nous ses propres enfants. Quelle grâce ! Soyons des « enfants d’obéissance », comme le dit Pierre dans sa première épître : « Comme celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite ; parce qu’il est écrit : Soyez saints, car moi je suis saint » (1 : 14-16). Nous avons encore ici un puissant motif quant à la sanctification pratique : les enfants de Dieu ont un Père qui est saint, essentiellement pur, souverainement parfait, absolument séparé de tout mal. « Il n’y a pas d’iniquité en Lui » (voir Deut. 32 : 4). Ce Dieu saint nous a appelés, nous a rachetés par le sang précieux de Christ, nous a amenés à Lui. Autrefois, le peuple terrestre était appelé à être saint, comme appartenant à un Dieu saint ; mais avec quels moyens pouvaient-ils l’être ? Au lieu de reconnaître leur état et leur incapacité, ils se sont engagés à obéir pleinement à Dieu. Aujourd’hui, si notre Père céleste nous appelle à être de saints enfants de Dieu, c’est qu’Il nous en donne les moyens par l’œuvre de Christ. Vivons près de Lui ; conduisons-nous avec crainte pendant le temps de notre séjour ici-bas (1 Pier. 1 : 17), nous souvenant sans cesse de l’œuvre merveilleuse par laquelle nous avons été « retirés du présent siècle mauvais » (Gal. 1 : 4), « délivrés du pouvoir des ténèbres et transportés dans le royaume du Fils de son amour » (Col. 1 : 13) !

                     Eprouve-moi, ô Dieu toujours fidèle,
                     
Sonde mon coeur pour le sanctifier ;
                     
Et conduis-moi dans la voie éternelle
                     
En m'accordant de te glorifier.

 

Ph. L - 17-04-2019