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J’AI APPELÉ MON FILS HORS D’ÉGYPTE

(Osée 11 : 1)


L’appel de Moïse
Les entrevues du Pharaon avec Moïse et les « plaies » envoyées sur l’Egypte
La Pâque et le départ d’Israël de l’Egypte

 

            Le Saint Esprit guide chaque enfant de Dieu dans la lecture de la Parole et nous fait comprendre un peu mieux la grâce que Dieu avait accordée à d’Israël. Le prophète Osée évoque dans le verset cité en titre la délivrance que l’Eternel a opérée envers son peuple terrestre après 400 ans d’une cruelle servitude en Egypte. Les fils d’Israël sont ensuite restés 40 ans au désert à cause de leur incrédulité ! Puis Dieu les a fait entrer dans le « pays de la promesse ». Il en est de même pour les « rachetés », suite à l’œuvre de la croix ; ce pays promis à Israël est une figure du ciel, où nous sommes déjà entrés par la foi. Nous aussi, nous avons été délivrés de la férule de l’Ennemi. Durant le reste de notre vie ici-bas, nous traversons ce monde, qui est un véritable « désert » pour notre âme, mais nous avons l’attente sûre et ferme d’être bientôt « enlevés à la rencontre du Seigneur en l’air » (1 Thes. 4 : 17). Par la foi nous entrons déjà dans le lieu où Christ nous a précédés  (Héb. 6 : 19-20). Durant cette période d’espérance, Dieu nous a largement pourvus des ressources d’en Haut.
            Nous pouvons relire avec profit les récits de l’Exode illustrant ce passage du prophète Osée et montrant comment Dieu a appelé « hors d’Egypte » Israël, son « fils », son « premier-né » (Ex. 4 : 22-23) - ce peuple qu’Il a « racheté » et « conduit par sa bonté » (15 : 13). Cette histoire nous est donnée comme « type » et les choses qui sont arrivées aux fils d’Israël « ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous que les fins des siècles ont atteints » (1 Cor. 10 : 11).

 

L’appel de Moïse

            Dieu s’est servi de Moïse, de la tribu de Lévi, pour délivrer Israël. A cette époque, le Pharaon avait donné aux sages-femmes l’ordre de faire mourir, au moment de leur naissance, tous les enfants mâles du peuple choisi par Dieu ; mais elles ont résisté !
            De leur côté, les parents de Moïse voient que leur enfant « est beau ». Il l’était en effet avant tout « aux yeux de Dieu » ! Ils décident de le cacher, mais cela devient rapidement impossible. Avec une grande foi, ils peuvent alors s’en remettre entièrement à Dieu.
            La mère dépose cet enfant dans le coffret soigneusement préparé par ses soins. Elle le laisse au bord du fleuve Nil ; la sœur de Moïse, Marie, attend à distance pour savoir ce qui va se passer. Moïse signifie : « sauvé des eaux ».
            Dieu se sert de la fille du Pharaon - à son insu (Ps. 119 : 91). Elle se promène avec ses jeunes filles au bord du fleuve. Elle entend les cris du nourrisson ; en le voyant, saisie de pitié, elle le recueille et l’amène dans le palais de Potiphar, le pharaon du pays.
            Moïse est élevé et fortement instruit dans un lieu très huppé : la cour royale d’Egypte. Ce pays dominait par ses capacités toutes les nations connues à ce moment-là sur la terre ! Toutefois Moïse « devenu grand », refuse d’être appelé le fils de cette princesse.
            Sorti vers ses frères israélites, il voit leurs fardeaux (Ex. 2 : 11). Il choisit d’être dans l’affliction avec le peuple de Dieu, plutôt que de jouir « pour un temps » des délices du péché. Il estime l’opprobre du Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Egypte, car il regarde à la récompense (Héb. 11 : 24-26).
            Mais il pense, bien à tort, que son peuple va voir en lui un « libérateur ». Or, il n’en est rien ! Il aurait dû consulter d’abord l’Eternel. Avec un zèle maladroit, il frappe à mort un Egyptien qui maltraitait un Hébreu. Le Pharaon l’apprend, et Moïse s’enfuit en Madian. Là, il épouse une des filles de Jéthro. Et ensuite, il va garder pendant quarante ans les troupeaux de son beau-père.
            Moïse est souvent seul au désert. Après 40 ans passés à « l’école du Pharaon », il convenait qu’il en passe 40 à la meilleure des écoles : celle de Dieu ! Après cette longue période de formation, Moïse se rend un jour à la montagne de Dieu, en Horeb. Et là, il a une « vision : « l’Ange de l’Eternel » lui apparaît dans une flamme de feu. Moïse voit un buisson ardent brûler sans pourtant se consumer : c’est une belle figure d’Israël.
            Dieu l’appelle : « Moïse, Moïse ! » (Ex. 3 : 4) et lui donne l’ordre d’aider son peuple à sortir de ce pays d’esclavage (v. 10). Or Moïse, autrefois « puissant dans ses paroles et dans ses actes » (Act . 7 : 22), a perdu toute confiance en lui-même ! Il affirme qu’il n’est pas éloquent et met en doute ses capacités personnelles, pourtant réelles. Il lui faudra apprendre que si le Seigneur confie un service à l’un des siens, Il lui donne en même temps toutes les ressources nécessaires pour l’accomplir.
            Dieu change la verge que Moïse tient à la main en serpent. C’est un signe qui signifie que même si Dieu permet à Satan d’agir un moment (comme dans le cas de Job), le moment venu, Il annule son pouvoir ! A la croix, Christ a triomphé des puissances de méchanceté (Col. 2 : 15).
            Par ailleurs, la main saine de Moïse devient lépreuse ; puis elle redevient saine. Ce miracle fait ressortir la puissance de Dieu pour ôter la souillure du péché.
            L’Eternel va finalement décider qu’Aaron devait se joindre à Moïse, son frère. Il accepte alors d’aller affronter le Pharaon, au nom du Tout- puissant : « JE SUIS CELUI QUI SUIS » (v. 14).


Les entrevues du Pharaon avec Moïse et les « plaies » envoyées sur l’Egypte

            C’est « à main forte et à bras étendu » que l’Eternel va intervenir ! Il le fait à plusieurs reprises et le peuple est « arraché » à l’esclavage. Moïse se sert devant le Pharaon des signes miraculeux (mentionnés plus haut) reçus de Dieu.
            Il plaide devant le Pharaon et lui demande de laisser aller le peuple, comme l’Eternel le lui avait déjà ordonné (Ex. 5 : 2). Mais le Pharaon n’écoute pas et aggrave au contraire les charges déjà lourdes qui pesaient sur Israël.
            Le Pharaon endurcit son cœur. Ce sera désormais le « leitmotiv » de tout ce récit. Un jour, c’est Dieu qui endurcit le cœur de cet homme méchant (Ex. 9 : 12) ! C’est solennel : désormais le Pharaon « n’est plus qu’un bruit : il a laissé passer le temps » ; il n’y a plus la possibilité de se repentir (Jér. 46 : 17). Rappelons ces paroles d’une poésie : « Il est des seuils glacés, hélas, où Jésus ne va plus, des seuils glacés, perdus, pour ne pas avoir écouté les appels de Jésus, quand c’était la dernière fois ! ».
            Les sujets du Pharaon, eux non plus, ne prêtent pas attention aux avertissements répétés de l’Eternel. Il leur envoie pourtant des plaies, de plus en plus difficiles à supporter. Mais c’est en vain qu’ils sont ainsi frappés ; ils restent sourds aux appels de Dieu. Quelle figure frappante de qui a lieu dans le monde actuel !
            Moïse commence, en présence du Pharaon, par frapper avec sa verge toutes les eaux de l’Egypte, à commencer par celles du Nil, ce « joyau » dont les habitants de ce pays étaient si fiers ! Toutes ces eaux deviennent du sang durant, semble-t-il, sept jours. Les habitants sont vite dégoûtés de boire cette eau puante où flottent des poissons morts. On trouve du sang partout, même dans les vases de bois ou de pierre (Ex. 7 : 15-22). L’eau parle pourtant habituellement de ce qui rafraîchit un homme et donne la vie ; tandis que le sang répandu signifie la mort.
            Deux devins, Jannès et Jambrès (2 Tim. 3 : 8) se servent d’un pouvoir maléfique, d’origine satanique, et obtiennent par leurs « enchantements » des phénomènes qui ressemblent aux miracles de Moïse (v. 22). Ils cherchent à s’opposer, lors des plaies successives, à l’œuvre que Dieu voulait opérer dans le cœur de ces Egyptiens si rebelles. Toutefois un jour, ils sont totalement incapables d’imiter Moïse et forcés de reconnaître que c’est le « doigt de Dieu » (Ex. 8 : 19). Ils ne peuvent pas donner la vie - même à des moustiques : c’est une des prérogatives divines.
            Il y a aussi, de nos jours, des catastrophes, un peu partout sur la terre. Dieu montre aux incrédules sa toute-puissance. Il envoie des tremblements de terre, des épidémies, des invasions d’insectes… dont Il mesure soigneusement l’intensité et la durée. Il fait toucher du doigt à sa créature sa petitesse et l’humilie ainsi (voir Job. 38 : 22-23). Il veut que les pensées des hommes se tournent ainsi vers Lui. C’est souvent après de telles calamités qu’ils sont amenés à réfléchir et à s’occuper sérieusement de leur sort éternel. Combien d’âmes, dans une angoisse profonde, ont ainsi trouvé auprès de Jésus leur abri, non seulement contre les orages d’ici-bas, mais contre le jugement éternel qui pesait jusqu’ici sur eux !

            Plusieurs plaies vont, tour à tour, frapper l’Egypte (Ex. 8-10). Il s’agit d’abord de grenouilles qui envahissent le pays ; elles sont suivies par des moustiques, puis des mouches venimeuses. Une peste s’abat ensuite sur le bétail, suivie par un ulcère qui fait éruption sur les hommes et les bêtes.
            La septième de ces plaies est la grêle qui dévaste le pays. Dieu avertit les Egyptiens qu’une catastrophe, envoyée du ciel, est proche. Pour la première fois, une partie des Egyptiens craignent l’Eternel et tiennent compte de ses avertissements ; ils mettent en hâte leur bétail à l’abri. Hélas, pourquoi n’ont-ils pas persévéré dans le chemin du salut ? Les autres, toujours aussi incrédules, ne font rien. Un terrible orage de grêle fond sur le pays. Tous les animaux, laissés dans les champs par leurs propriétaires, périssent. De même aujourd’hui, ignorer volontairement les avertissements divins et suivre un chemin de désobéissance amène, hélas, un grand nombre d’hommes à une éternité de malheur.
            La plaie suivante, celle des sauterelles, a toujours été pour l’homme un terrible fléau. Des armées d’insectes, en rangs serrés, s’introduisent partout et dévorent tout. Après leur passage, il n’a plus que ruines et deuil. En Egypte, elles vont manger également le peu de verdure restée après la grêle.
            Devant un tel endurcissement, Dieu ordonne à Moïse d’étendre sa main vers les cieux et durant trois jours, d’épaisses ténèbres envahissent tout le pays ! Toutefois, au pays de Goshen y a de la lumière dans les habitations des fils d’Israël.
            Jésus a dit : « Moi, la lumière, je suis venu dans le monde afin que quiconque croit en moi ne reste pas dans les ténèbres » (Jean 12 : 46). Chers lecteurs chrétiens, y a-t-il de la lumière dans vos habitations, alors que le monde est envahi par la nuit « morale » du péché ? Jésus, la « lumière du monde » (Jean 8 : 12), désire entrer là où nous demeurons. Tout devient alors très clair pour le croyant. Ce fut le cas pour les disciples d’Emmaüs. Jésus s’est joint à eux, Il a accepté d’entrer chez eux et a pris le repas avec eux, expression de leur communion. Quand Il a rompu le pain, ils L’ont reconnu. Leurs cœurs « brûlaient » déjà pour Lui (Luc 24).
            Sa présence est toujours le bien suprême ! Un chrétien, éclairé par son moyen, peut comprendre l’état dramatique de ce monde et discerner quelle sera sa fin (1 Jean 2 : 17). La vive lumière qui émane de Christ met également en évidence nos convoitises et nous pouvons les confesser et les abandonner.

            Une dixième et terrible plaie - la plus terrible - doit encore s’abattre sur l’Egypte. Mais il y a une dernière « proposition » rusée de la part du Pharaon. Il appelle Moïse et Aaron et leur propose, avec une bienveillance feinte : « Allez, servez l’Eternel, seulement que votre petit et votre gros bétail restent » (Ex. 10 : 24). Il aurait voulu, instruit par son maître, le diable, les empêcher d’offrir des sacrifices et des offrandes à Dieu ! On voit les efforts de Satan dans la plus grande partie du monde pour priver les chrétiens des moyens nécessaires pour offrir notre adoration commune à Dieu le Père et à Christ, notre parfait sacrifice.
            Or pourtant le Seigneur a révélé à la femme samaritaine, lors de sa conversion, la pensée divine au sujet de l’adoration : « Le Père en cherche de tels qui l’adorent... en esprit et en vérité » (Jean 4 : 23-24).
            Un pécheur repentant reconnaît dans un cantique « Tel que je suis, sans rien à moi, sinon ton sang versé pour moi, Agneau de Dieu, je viens ». Ce sont de tels adorateurs que le Père cherche. Nous devons présenter, durant le culte, Christ à Dieu, dans la perfection de son œuvre. Il est le saint propitiatoire des pécheurs rachetés. Nous espérons que chacun des lecteurs fait partie de ces adorateurs.

            La réponse de Moïse à cette proposition est ferme, et peut nous servir d’exemple : « Tu nous donneras aussi dans nos mains des sacrifices et des holocaustes et nous les offrirons à l’Eternel notre Dieu ; nos troupeaux aussi iront avec nous ; car il ne restera pas un ongle, car nous en prendrons pour servir l’Eternel notre Dieu… » (Ex. 10 : 25-26). Remarquons que malgré les bonnes dispositions de ce conducteur, les choses se sont passées très tristement au désert ; les droits de Dieu au sujet de l’adoration ont été complètement bafoués, comme le rappelle Etienne devant le sanhédrin (Act. 7 : 42-43).
            L’Eternel endurcit le cœur du Pharaon, et l’entretien se termine de façon tragique.  Non seulement le Pharaon refuse de laisser partir les fils d’Israël, mais il dit à Moïse : « Va-t’en d’auprès de moi ; garde-toi de revoir ma face ! Car au jour où tu verras ma face, tu mourras ». Et Moïse rétorque : « Comme tu l’as dit, je ne reverrai plus ta face » (v. 28-29). Puis Il sort dans une ardente colère (11 : 8). Pourtant il était très doux, plus que tous les hommes (Nom. 12 : 3). Mais dans cette circonstance, il montre qu’il a la gloire de Dieu à cœur et aussi devant lui le bien de son peuple Israël. Nos colères ont-elles souvent ce motif-là ?


La Pâque et le départ d’Israël de l’Egypte

            Si la rédemption annoncée va s’accomplir, le plus terrible des jugements va s’abattre simultanément sur l’Egypte. Le premier-né, dans toutes les familles égyptiennes, meurt. Le péché mérite la mort ; or tous ont péché. Le destructeur passe, un grand cri de désespoir remplit le pays. C’est l’image d’un jugement infiniment plus redoutable, appelé par la Parole la « seconde mort » (Apoc. 21 : 8). Elle frappera ceux qui ne se sont pas mis à l’abri du sang de l’Agneau de Dieu.
            Par contre, ce jour-là, pour ceux qui appartiennent au peuple de Dieu, un agneau va mourir à leur place. C’est une claire et émouvante figure de Jésus, « l’Agneau sans défaut et sans tache, préconnu dès avant la fondation du monde », mis à mort au temps fixé par Dieu (1 Pier. 1 : 19).
            Nous nous approprions ce sacrifice, c’est ce que signifie « manger la pâque ». Christ a connu toute l’ardeur du jugement divin ; c’est ce qui est représenté par l’agneau « rôti au feu ». Pensons un peu à ce que, sous l’action du Saint Esprit, nous sommes rendus capables de comprendre de Ses douleurs infinies. C’est notre péché qui L’a conduit là. L’humiliation doit saisir nos cœurs ; elle est ici représentée par les « herbes amères » (Ex. 12 : 8).
            L’agneau se mangeait en famille. Les parents, les enfants, chacun dans la maison, en avait sa part, sous la protection du sang versé de l’agneau, que Dieu avait vu. Avons-nous, personnellement, « mangé la pâque » ? Il faut s’approprier, par la foi, la mort expiatoire du Seigneur Jésus. C’est une date inoubliable que celle de notre conversion - le point de départ de la vie véritable, de la nouvelle naissance d’un « enfant de Dieu » (v. 21).
            La conduite du peuple Israël, au moment où il quitte définitivement l’Egypte et ses idoles, nous sert d’exemple. A l’heure du départ la pâque est mangée à la hâte, les reins ceints, les sandales aux pieds, le bâton à la main ! Israël est un peuple séparé pour Dieu, un étranger, prêt au départ. Le sommes-nous aussi chaque jour de notre vie de racheté ?
            Les « petits enfants » suivent les hommes faits. Le Pharaon avait cherché à les soustraire à leurs parents, il voulait les garder et leur apprendre à mal faire. Aujourd’hui, l’Ennemi agit de la même manière à l’égard de notre jeunesse. La raison mensongère invoquée par le trompeur était alors que le danger guettait le peuple au désert ! C’était de la fausse sollicitude de la part de ce suppôt de Satan. Dieu nous aide, si nous le Lui demandons, à discerner les traquenards de Satan. Apportons au Seigneur, par la prière, nos enfants et nous-mêmes.
            Ce peuple - de plus d’un million de personnes - se confiait entièrement à Dieu, en entrant dans le désert. Ils se mettent en marche, dirigés par la nuée, signe très précieux de la présence divine. Elle les accompagne jour et nuit. Elle se tient, en fonction des besoins, devant ou derrière cette immense troupe !
            Dieu a conduit Moïse à rédiger ce livre de l’Exode. Il a jugé utile de préciser qu’ils « ne s’étaient pas fait non plus de provisions » (v. 39). A priori, cela paraît très surprenant ; on estimera que c’est une imprévoyance coupable de leur part. Leur attitude ici est si différente de celle qui prévaut parmi nous. Or elle montrait chez eux une grande foi ! Le monde s’ingénie de nos jours, par le moyen des médias, à convaincre les acheteurs à faire toujours plus de « provisions » - comme s’il fallait prévoir un « siège » ! Au lieu de se confier paisiblement au Seigneur, jour après jour.
            Dieu a envoyé de la manne en quantité suffisante pour répondre, jour après jour, aux besoins d’une troupe immense (Ex. 16). Depuis l’Egypte jusqu’au pays de la promesse, ils ont cheminé avec Lui « dans un pays non semé » (Jér. 2 : 2) et ils n’ont manqué de rien. Sommes-nous prêts à répondre, comme les disciples quand le Seigneur leur demande s’ils ont manqué de quelque chose : « De rien, Seigneur » (Luc 22 : 35) ?
            Il désire que les siens aient de la sobriété à tous égards, dans leur conduite ; cela fait partie du témoignage que devons rendre dans un monde d’excès en tous genres. Son peuple était alors disposé à se rejeter entièrement sur Dieu. Il les avait délivrés de l’esclavage en Egypte en dépit de la puissante armée du Pharaon ! La nuée était restée entre eux et les Egyptiens au moment nécessaire. Ils étaient à l’abri des attaques de ce terrible ennemi : c’était le résultat - en type - de la bénédiction résultant du sang de l’Agneau, versé une fois pour toutes, en faveur de pécheurs repentants.
            Le Seigneur était réjoui de leur amour fervent. L’Ecriture en rendait témoignage. Plus tard, le prophète Jérémie, conduit par l’Esprit, se désolera en voyant que le peuple a perdu son premier amour pour Celui qui l’avait sauvé « à main forte et à bras étendu » et qui continuait à le bénir dans le désert. Dieu ordonne à ce prophète : « Va et crie aux oreilles de Jérusalem… Je me souviens de toi, de la grâce de ta jeunesse, de l’amour de tes fiançailles, quand tu marchais après moi dans le désert… Israël était saint à l’Eternel, les prémices de ses fruits » (Jér. 2 : 2-3).
            Dieu avait mis à part Israël, retiré d’Egypte pour qu’il Le serve. Mais notre abandon du « premier amour » est à l’origine de toutes sortes de maux. Ce peuple déclarera bientôt effrontément : « Je ne servirai pas » (Jér. 2 : 20). Refuser d’obéir au Seigneur conduit à tomber, ou à retomber, dans l’esclavage du diable et des idoles (v. 28). Les idoles ont aujourd’hui changé d’apparence, mais les dangers sont les mêmes.

            Chers enfants de Dieu, demandons-nous où en est notre amour de racheté envers notre Sauveur personnel. Il est à craindre qu’il y ait lieu de s’humilier. Nos âmes sont-elles solidement ancrées au Rocher sûr et ferme de la foi en Christ ? Si c’est le cas, ceux qui nous entourent en rendront le témoignage. Soyons détachés des choses d’ici-bas ! Sinon, nous chercherons, comme tant d’autres, à accumuler inutilement ces biens de la terre qu’il faut abandonner d’un instant à l’autre. Nos vrais biens sont cachés dans les cieux : nourrissons-nous de Christ.


Ph. L Le 06.03. 2019