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LES DEUX LIVRES DE SAMUEL (conclusion)


Résumé
Quelques enseignements pratiques à retenir
 

Résumé

            Les livres de Samuel nous ont présenté la transition entre la période des juges et celle des rois. Samuel, le personnage central du premier livre, est à la fois le dernier juge et le premier prophète (Act. 3 : 24 ; 13 : 20).

                        Premier livre de Samuel

            De la même façon que dans le livre des Juges, le récit du premier livre de Samuel commence par la description du manquement d'Israël quant à sa responsabilité. Les juges ont failli en exerçant leur fonction sous Eli et ses fils (1 Sam. 2 : 22-25 ; 4 : 17-18), mais aussi à l'époque des deux fils de Samuel (1 Sam. 8 : 1-2). La faute dans la maison d'Eli est d'autant plus grave qu'elle touche ici également au sacerdoce, qui devait servir d’intermédiaire entre Dieu et le peuple. Même l'arche de l'alliance, l'ustensile le plus saint du tabernacle et le symbole du trône de l'Éternel, a été prise par l'ennemi.
            Au milieu d'une telle situation, Dieu envoie, dans la personne de Samuel, le premier prophète qui va représenter l'Eternel auprès du peuple d'Israël.
            Samuel est également celui qui introduit la royauté : d'abord, sur la demande du peuple, le roi Saül, l'homme selon la chair, puis David, l'homme selon le cœur de Dieu (1 Sam. 13 : 14) : - Israël a demandé un roi et Dieu lui a donné le genre de roi qu’ils désirent : Saül, un homme plus grand que tout le peuple, depuis les épaules en haut. Il commence bien son règne, mais il a tôt fait de désobéir à Dieu. Parce qu’il a rejeté la parole de l’Eternel, l’Eternel le rejette pour qu’il ne soit plus roi sur Israël (1 Sam. 15 : 26) ;
                    - Au chapitre 16, Samuel oint David roi sur Israël. Mais David ne s’assied pas sur le trône, car Dieu permet à Saül de conserver la royauté un certain temps. Saül, bien déterminé à le mettre à mort, s’acharne contre David. Dans ces circonstances, David est un type de Christ qui, bien qu’ayant été oint comme le roi de Dieu, a été rejeté. Le Seigneur Jésus attend patiemment le moment où Dieu lui-même ordonnera les événements qui aboutiront à son élévation sur le trône.
            Aujourd’hui encore, Dieu permet à des gouvernements « humains » de dominer. Mais son propos est que Christ, le seul auquel Il peut faire confiance, occupe un jour prochain la place d’autorité souveraine dans ce monde. Le livre se termine avec le triste récit de la mort de Saül et de ses fils. Dieu ne tolère pas que l’homme selon la chair subsiste.

                        Deuxième livre de Samuel

            Le second livre décrit le royaume de David. Elevé d’abord sur le trône de Juda, David régna à Hébron durant sept années et demie. Par la suite, il régna également sur les autres tribus d’Israël durant 33 autres années. Il est un type de Christ dans le fait qu’il s’assujettit progressivement, par des conquêtes, toutes les nations environnantes d’Israël. David fait de Jérusalem le centre politique et religieux d'Israël (2 Sam. 5 : 6-12 ; 6 : 1-17). Les paroles de l'Eternel en 2 Samuel 7 : 4-16 et celles de David au chapitre 23 du même livre (v. 1-7), mettent en évidence la signification de la royauté telle qu'elle a été instituée par Dieu. De plus, elles annoncent prophétiquement le règne millénaire du Messie.
            A partir du chapitre 11, toutefois, nous notons un triste et surprenant contraste en ce que le roi David échoue complètement comme représentant de Christ. Nous constatons alors les douloureuses leçons de ses agissements contraires aux principes du royaume du Seigneur Jésus Christ. Les conséquences des actions de David rappellent que Dieu, dans sa fidélité et sa vérité, ne peut ignorer la désobéissance de ceux qui lui appartiennent.
            Absalom, dans sa dureté et sa haine à l’égard de David son père, devient un type fâcheux de l’Antichrist. Son apparence et sa personnalité sont attrayantes, et ses paroles mielleuses. Cependant, Dieu va protéger David, et Absalom connaîtra une fin humiliante. Quant au royaume de David, il ne retrouvera pas sa vigueur du début.
            David, il est vrai, est un croyant véritable et un bien-aimé de Dieu. Néanmoins, nous apprenons qu’on ne peut faire confiance à l’homme le plus doué pour occuper une place de prééminence et d’autorité sur les autres. Ce livre est utile pour mettre en garde les chrétiens qui chercheraient à occuper une place d’autorité dans la sphère du gouvernement !


Quelques enseignements pratiques à retenir

            Dieu ne dispense pas les siens (le peuple ou son roi) des conséquences de leurs égarements :
                    – Le sacerdoce était souillé : il est ôté (par le jugement des fils d’Eli).
                    – Le peuple veut un roi à la place de l’Éternel : il l’aura, mais à son détriment.
                    – Saül se laisse entraîner par son cœur jaloux et violent : il est rejeté et abandonné à ses ennemis – le gouvernement de Dieu s'exerce non seulement à l'égard des croyants, mais envers tous les hommes.
                    – Pourchassé, David perd courage et se réfugie chez le roi des Philistins : il manque de tomber au fond de l’abîme.
                    – David ne ramène pas l’arche conformément à l’ordonnance : c’est la brèche d’Uzza.
                    – Plus tard, David cède à la convoitise : c’est la perte définitive d’une heureuse atmosphère familiale. La communion retrouvée avec son Dieu ne semble plus être au même niveau qu’avant sa chute.
                    – Absalom assouvit son esprit de vengeance et son ambition : il connaît une fin tragique.
 

            Aucune fidélité ne perd sa récompense
                    
– La foi d’Anne est comblée.
                    – La foi de Jonathan est victorieuse.
                    – La jalousie de David pour la gloire de l'Eternel fait de lui un grand vainqueur. Sa patience au travers de l’épreuve le qualifie pour écrire des psaumes édifiants. Dieu lui révèle sa grâce d’une manière particulière. Sa confiance continuelle dans les soins de Dieu n’est jamais déçue et aboutit à l’anéantissement de son ennemi par l’unique intervention de l’Eternel.
                    – La sagesse d’Abigaïl obtient gain de cause et elle est honorée.
 

            La grâce divine a toujours le dernier mot
                    
– Samuel, intercesseur, est suscité par Dieu pour le bien de son peuple.
                    – Les Philistins, ennemis du peuple, renvoient l’arche.
                    – Le peuple est délivré de Goliath par David.
                    – David reçoit les promesses divines pour un long avenir.
                    – Après son brisement et son humiliation, David retrouve la communion avec l’Eternel.
                    – Enfin, après la confession de son péché d’orgueil, David est pardonné sur le mont Morija.


            Une mine d’enseignements

                    Les deux livres de Samuel contiennent une source précieuse d’avertissements, d’encouragements et de consolations.
                    L’histoire de David – homme selon le cœur de Dieu (Act. 13 : 22) – dans son rejet, puis son triomphe en gloire, jette un éclairage merveilleux sur la royauté de notre Seigneur.
                    Les mages ont demandé : « Où est le roi des Juifs qui a été mis au monde ? » (Matt. 2 : 2). Les chefs du peuple répondent : « Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous » (Luc 19 : 14). Mais qui peut s’opposer au décret divin ? « Demande-moi, et je te donnerai les nations pour héritage, et, pour ta possession, les bouts de la terre » (Ps. 2 : 8).

            « Tout ce qui a été écrit auparavant l'a été pour notre instruction, afin que, par la patience et la consolation des Ecritures, nous ayons espérance » (Romains 15 : 4).


D'après différents commentateurs (A. R ; L-M. G ; R. L)