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UN COEUR LIBRE POUR DIEU

 

« Je suis l’Eternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Egypte, de la maison de servitude. Tu n’auras point d’autres dieux devant ma face » (Ex. 20 : 2-3).

« Enfants, gardez-vous des idoles » (1 Jean 5 : 21).

                Le sujet des idoles a tendance à être rapidement mis de côté dans nos esprits de chrétiens. Les exemples d’idoles classiquement donnés ressemblent bien plus à des clichés qu’à la réalité éprouvée par nos cœurs. Ainsi, on parle facilement des idoles « modernes », en passant par les stars du sport ou du monde de la musique. Nos cœurs se tranquillisent et nous ne laissons pas Dieu les sonder, comme le demandait David : « Sonde-moi, ô Dieu ! et connais mon cœur ; éprouve-moi, et connais mes pensées… et conduis-moi dans la voie éternelle » (Ps. 139 : 23-24).

 

Qu'est-ce qu'une idole pour le croyant ?

                Rappelons-nous qu’une idole correspond à tout ce qui captive notre cœur et notre imagination plutôt que nous occuper de Dieu, tout ce qui remplace les biens que Dieu seul peut donner - par conséquent, tout ce dans quoi je place ma confiance, ma sécurité, mon identité, mes perspectives. Une idole, c’est un dieu… mais c’est un faux dieu.
                Prenons le temps de placer devant Dieu les domaines suivants : notre gestion de l’argent (1 Tim. 6 : 10), le profit à tout prix (dans une société capitaliste qui nous influence), la recherche effrénée d’une relation amoureuse (Gen. 29), la carrière professionnelle, les choix d’études, l’utilisation du smartphone… En toutes choses, nous pouvons nous demander quelles sont nos motivations profondes : est-ce la puissance, la reconnaissance de notre entourage, le fait d’être accepté par Dieu, ou ce qui compte, de tout faire comme pour le Seigneur ? (Col. 3 : 23)
                Ne nous leurrons pas, notre cœur est une « fabrique à idoles » ! Notre chair a toujours tendance à chercher à se passer de Dieu. Or nous le savons, vivre sans Dieu, c’est vivre dans le péché. Et « le salaire du péché, c’est la mort » (Rom. 6 : 23). L’idole qui règne sournoisement dans notre vie nous détruit : en effet, ce qui devient notre trésor en dehors de Dieu, nous asservit, nous dévore et transforme notre vie dans un sens négatif. Alors nous ne vivons plus ce verset : « Nos regards n’étant pas fixés sur ce qui se voit, mais sur ce qui ne se voit pas : car les choses qui se voient sont temporaires, mais celles qui ne se voient pas sont éternelles » (2 Cor 4 : 18).

 

Pas seulement supprimer les idoles de nos cœurs, mais les remplacer

                Notre cœur a besoin d’être rempli par notre Dieu. L'apôtre Paul dit aux croyants, à ceux qui sont « morts avec Christ », de « chercher ce qui est en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu », de « penser à ce qui est en haut, non pas à ce qui est sur la terre » ; notre vie est « cachée avec le Christ en Dieu » (Col. 3 : 1-3). Le même apôtre, en s'adressant aux Philippiens, déclare : « Au reste, frères, tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui est de bonne réputation...  que cela occupe vos pensées » (4 : 8).
                A la fin du livre du prophète Osée, nous entendons ce dialogue entre une âme et Dieu : « Ephraïm dira : Qu'ai-je plus à faire avec les idoles ? - Moi, je lui répondrai et je le regarderai. - Moi, je suis comme un cyprès vert. - De moi provient ton fruit » (14. 8). Spirituellement « réveillé » du sommeil spirituel (Rom. 13 : 11 ; Eph. 5 : 14), le chrétien peut s'écrier : « Qu'ai-je plus à faire avec les idoles ? ». Christ est maintenant son trésor et sa vie : il trouve tout en Lui !  Quand Jésus remplit un cœur, il déborde de bonheur, dit un cantique. Mais il ne peut y avoir ni vraie satisfaction, ni vrai bonheur, si notre cœur reste rempli d'idoles.

                Plaçons-nous dans la présence de Dieu qui « sonde le cœur » (Jér. 17 : 10), et laissons-Le révéler si nous avons quelque idole secrète que nous n'avons pas encore abandonnée pour l'amour de Christ ? Utilisons ce « miroir » de la Parole de Dieu (Jac. 1 : 23-24), et acceptons que notre Seigneur effectue ce travail si nécessaire de purification, « par le lavage d'eau par la Parole » (Eph. 5 : 26). Sachons Le louer et Le servir, en attendant la gloire éternelle avec Lui. Alors, comme nous le chantons parfois, « dans nos cœurs remplis de Sa grâce, Lui seul aura toute la place, à toujours ».

 

 M. L (d'après  T. Keller) - 19-11-2018