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Les Philistins

 

Nous examinerons brièvement ce que l'Ecriture souligne à leur sujet, et ce qu'ils représentent pour nous.


Des ennemis et des intrus dans le territoire de Dieu

            « Mitsraïm engendra… les Caslukhim (d'où sortirent les Philistins) » (Gen. 10 : 13-14). « Abraham séjourna longtemps dans le pays des Philistins » (Gen. 21 : 34).

            Les Philistins sont les ennemis aux mains desquels l’Eternel a vendu son peuple. Nous examinerons brièvement ce que l'Ecriture souligne à leur sujet. C'est d'abord le peuple qui donne son nom au pays tout entier : il est appelé Philistie à cause des Philistins. Il est très intéressant de voir cependant que Dieu n'emploie jamais ce nom en parlant du territoire dont héritera son peuple. Ce nom désigne toujours un pays hostile. Ainsi, dans le chant de triomphe de Moïse à la mer Rouge, nous lisons : « L'effroi a saisi les habitants de la Philistie » (Ex. 15 : 14). La foi considère ce pays comme un pays ennemi jusqu'à ce que le peuple de Dieu le possède.
            C'est donc « le pays des Philistins », et pourtant ils n'avaient aucun droit à ce pays. Ils étaient des intrus, ou, comme leur nom l'indique, des vagabonds, des gens qui n'avaient là aucun droit. Ils avaient erré et s'étaient installés le long de la côte maritime, où se trouvait une voie facile pour s'introduire dans le pays. C'est le chemin par lequel Dieu a nettement refusé de conduire son peuple : en effet, non seulement ils avaient besoin d'être formés par les luttes et les difficultés, mais, en figure, leur trajet devait servir d'exemple pour tous les temps : le seul vrai chemin pour entrer dans l'héritage de Dieu passe par la mort et la résurrection, symbolisées, lors de la traversée du Jourdain, par les pierres prises sur le bord et mises dans le lit du fleuve, et par celles qui étaient prises dans le lit du Jourdain, puis mises de l'autre côté, sur la terre ferme.
            Le fleuve du Jourdain parle ainsi de la mort et de la résurrection de Christ ; tous ceux qui entrent dans leur héritage par cette voie constituent son peuple, alors que tous ceux qui revendiquent une part au milieu du peuple de Dieu, mais qui n'ont pas vraiment cru en Jésus mort pour leurs fautes et ressuscité pour leur justification (Rom. 4 : 25), sont des vagabonds ou des intrus dans le territoire de Dieu.


Une image d'une religion chrétienne sans la vie de Dieu

            « Les fils d'Israël firent de nouveau ce qui est mauvais aux yeux de l’Eternel ; et l’Eternel les livra en la main des Philistins pendant quarante ans » (Jug. 13 : 1).

            Les Philistins  ont voulu s'introduire dans l'héritage du peuple de Dieu par le chemin facile, sans connaître la marche dans le désert, ni la traversée du Jourdain. Pour eux, il n'y a pas eu la servitude insupportable en Egypte : ils n'ont eu aucun sentiment de la colère divine à l'égard du péché, satisfaite par un sacrifice désigné par Dieu, figuré par l'agneau pascal. En figure, ils n'ont pas vu ce Substitut qui, par amour pour leur âme, est descendu pour eux dans les sombres eaux de la mort et du jugement. Ils n'ont pas vu les vagues et les flots de la mer Rouge ou du Jourdain déferler sur le précieux Remplaçant, afin qu'un chemin soit ouvert pour eux, les faisant ainsi échapper à la servitude et entrer dans un héritage préparé par Dieu. Les Philistins sont étrangers à tout cela ; ils se sont introduits par une voie rapide et facile. Ils correspondent ainsi à ceux qui se disent chrétiens sans être nés de nouveau. C'est la chrétienté sans vie, liée à la terre.
            Remarquons aussi que, bien qu'ils aient pris une très petite partie du pays - la Philistie étant seulement une toute petite bande de terre située au sud-ouest, le long de la plaine de Sharon proche de l’Égypte -, ils ont pourtant persécuté tout le peuple de Dieu. Et cette tyrannie s'est exercée plus particulièrement sur ceux qui auraient dû vraiment donner l'exemple parmi le peuple de Dieu. Juda était particulièrement exposé aux incursions des Philistins qui se sont répandus sur tout leur territoire et les ont empêchés de profiter des privilèges accordés par Dieu et de la part qu'Il leur donnait.

            En ce qui nous concerne - nous le disons fermement et en connaissance de cause, avec l'autorité de la précieuse Parole de Dieu -, tout ce qui n'est pas une délivrance entière, réelle et pratique de la puissance et de l'esclavage du péché, ne correspond pas à ce que Christ nous a acquis par sa mort et sa résurrection, et nous place alors sous la domination des Philistins spirituels d'aujourd'hui. Cela correspond à pratiquer une religion chrétienne sans Christ, à se conformer extérieurement à des principes chrétiens sans le faire dans une relation personnelle et vivante avec Lui.


D'après S. Ridout - « LE SEIGNEUR EST PROCHE » (14-15/09/2018) –  www.labonnesemence.com