bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :
COMME UN CERF ALTERE BRAME. . .
 

Livre des Psaumes 
          - Psaume 42 
          - Psaume 43 
          - Psaumes 63 et 143 
Amos 8
Juges 15 
Jérémie 2 et 17 
Jean 4 et 7


« Comme le cerf brame après les courants d'eau, ainsi mon âme crie après toi, ô Dieu ! Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant. Quand viendrai-je et paraîtrai-je devant Dieu ? » (Ps. 42 : 1-2).
 
 
            Le cerf est un animal majestueux, de grande taille, qui vit sur un vaste territoire, dans des forêts très variées. La magnifique ramure d'un « dix cors » fait notre admiration. Il broute toute la nuit, à moins qu'il ne trouve « pas de pâture » (Lam. 1 : 6). Mais s'il peut se nourrir, il est en proie à une grande soif. Alors, son large cou tendu, il fait entendre de puissants bramements perçus de fort loin. Arrêtons-nous, tout en parcourant quelques passages de l'Ecriture, dans le livre des Psaumes en particulier, sur la signification spirituelle attribuée à la soif du cerf.
 
 
Livre des Psaumes :
 
                        - Psaume 42 :
            Le psaume 42 est le deuxième d'une série de treize psaumes, intitulés « Maschil », ce qui signifie : propre à l'enseignement. On lit dans le premier de ces psaumes : « Je t'instruirai ». Nul n'enseigne comme le Seigneur (Ps. 32 : 8) ! De même l'apôtre Paul dira aux rachetés : « Si du moins vous l'avez entendu et avez été instruits en Lui » (Eph. 4 : 1).
            Le brame d'un cerf altéré est l'image que les fils de Coré, épargnés par la grâce de Dieu (Nom. 26 : 11), ont retenu pour évoquer les aspirations profondes d'une l'âme après Dieu, l'intensité de ses désirs intimes de communion avec Lui. Ces heureux mouvements suivent, chez le croyant, la conviction du pardon divin des péchés et le don du Saint Esprit. L'expression qu'emploie le psalmiste (le « Dieu de ma vie » - Ps. 42 : 8) rappelle la devise de l'apôtre : « Pour moi, vivre c'est Christ » (Phil. 1 : 21). Une relation nouvelle s'est établie, elle est à l'origine des élans généreux, des accents d'amour et des soupirs qui se forment dans un coeur étreint par la grâce.
            Comment le racheté pourrait-il ne pas désirer un contact plus étroit, un sentiment accru de la tendresse de son Sauveur ? « Tire-moi ; nous courrons après Toi », s'écrie la bien-aimée (Cant. 1 : 4). Il nous faut aussi retrouver la communion avec le Seigneur chaque fois qu'une faute l'a interrompue.
            « Où est ton Dieu ? » : telle est la question moqueuse répétée par les incrédules, en voyant les épreuves traversées par les croyants (Ps. 42 : 3, 10). Ils ont eu le même comportement avec le Seigneur crucifié (Matt. 27 : 43). Mais le croyant affligé sait comment se retrouver dans la présence de Dieu. Il peut, jour et nuit, avec amour, élever vers lui son cantique et sa prière (Ps. 42 : 8).
 
                        - Psaume 43 :
             Ce Psaume, composé par David, se lie au précédent. On y retrouve les mêmes expressions (Ps. 42 : 6, 11 ; Ps. 43 : 5). Il est vrai que notre âme a souvent besoin d'être exhortée à ne pas se laisser abattre, à s'attendre à Dieu, de façon à le célébrer toujours plus. Il n'est pas seulement notre salut, il est aussi notre Dieu et celui dont nous dépendons sans cesse, la source de notre force (Ps. 43 : 2). Avec David, nous pouvons affirmer qu'il est « le Dieu de l'allégresse de ma joie » (Ps 43 : 4). Lecteurs, suffit-il à nous rendre heureux en tout temps ?
            Le psalmiste déclare : « Je me souvenais de ces choses et je répandais mon âme au-dedans de moi, comme j'allais avec la foule et que je m'avançais en leur compagnie…» (Ps. 42 : 4). Il évoque des jours heureux : la foule, et ce moment où l'on s'avançait ensemble jusqu'à la maison de Dieu avec une voix de triomphe. Or, pour lui, tout cela appartient maintenant au passé car il a fallu quitter Jérusalem, chassé par la tribulation. Nous pouvons suivre un chemin similaire. Si même parfois notre âme est abattue, si elle s'agite, nous apprenons dans de telles circonstances à mieux connaître notre Dieu ; Il est le Père qui aime chaque racheté (Jean 16 : 27). Alors, plus que jamais nos désirs se tournent vers Lui !
 
                        - Psaumes 63 et 143 :
            Au désert de Juda, David exprime les mêmes désirs : « Ô Dieu ! Tu es mon Dieu : je te cherche au point du jour ; mon âme a soif de Toi, ma chair languit après Toi, dans une terre aride et altérée, sans eau » (Ps. 63 : 1).
            Ce besoin intense de communion avec Dieu se retrouve souvent chez David : « J'étends mes mains vers toi ; mon âme, comme une terre altérée, a soif de Toi. Sélah » (Ps. 143 : 6). Chaque jour, dès le matin, chacun a besoin, en ouvrant son coeur pour l'écouter, d'entendre sa bonté (Ps. 143 : 8). Avons-nous de tels rendez-vous matinaux avec le Seigneur, où nous lui faisons part aussi de notre faiblesse et de nos craintes ?
            Notre âme a besoin de sa présence, Lui seul peut la rassasier (Ps. 63 : 5 ; Ps. 109 : 7). Le désert reste le désert, mais la manière dont nous le traversons, changera ! Quand une âme s'est ressourcée dans le sanctuaire où elle a trouvé le rafraîchissement et la force dans la présence divine, elle est à nouveau capable de chanter !
 
 
Amos 8 :
 
            Le prophète Amos se sert de l'image d'une soif dévorante – en relation avec un besoin inassouvi d'entendre les paroles de l'Eternel. Au moment qu'il évoque, ce sera alors trop tard pour chercher l'Eternel (Es. 55 : 6). On comprendra enfin toute la valeur de sa Parole, longtemps méprisée. Le prophète annonce : «  En ce jour-là, les belles vierges et les jeunes gens défaudront de soif », saisis d'une inexprimable détresse (Amos 8 : 13). Quels affreux tourments la soif génère, si elle ne peut être immédiatement étanchée, apaisée, en buvant à longs traits ! Mesurons un peu mieux le privilège d'avoir encore la Parole de Dieu à notre portée, pleinement suffisante pour étancher notre soif.
 
 
Juges 15 :
 
            Samson est parmi ceux qui ont fait l'expérience qu'après un combat pourtant couronné par la victoire, on ressent un besoin impérieux de cette eau que Dieu seul peut procurer. Ce juge ne s'adonnait pas habituellement, hélas, à la prière. Mais dans cette situation extrême, « il eut une très grande soif et il cria à l'Eternel ». En réponse à sa supplication, Dieu fendit le rocher et l'eau jaillit en abondance : le rocher dans l'Ecriture parle souvent de Christ (1 Cor. 10 : 4). « Il but et son esprit lui revint » (Jug. 15 : 18-19). Dieu nous donnera de même, si nous le Lui demandons, les ressources fraîches et vivifiantes de sa Parole, que l'Esprit adaptera à tous nos besoins.
 
 
 
 
Jérémie 2 et 17 :
 
            Dans l'Ecriture, Dieu se compare souvent au courant des eaux. « Cieux soyez étonnés de ceci, frissonnez, et soyez extrêmement confondus, dit l'Eternel. Car mon peuple a fait deux maux : ils m'ont abandonné, moi la source des eaux vives, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées qui ne retiennent pas l'eau » (Jér. 2 12-13). On lit encore plus loin dans ce livre : « Ils ont délaissé la source des eaux vives, l'Eternel » (Jér. 17 : 13).
            Par contre, on trouve ailleurs cette magnifique promesse : « Tu les abreuveras au fleuve de tes délices » (Ps. 36 : 17). Dieu dans sa sollicitude s'occupe constamment de la faim et de la soif des hommes. 
            Le psalmiste dit : « Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant ». Dans ce second livre des Psaumes, du point de vue prophétique, les saints sont vus chassés de Jérusalem. Ils ne peuvent donc pas s'approcher de Dieu comme ils en avaient reçu l'ordre dans le passé (Ps. 42 : 2, 4-6).
            Avons-nous appris, dans notre vie journalière, à nous tenir dans la présence du Dieu vivant ? Un contraste complet est établi dans l'Ecriture avec les idoles qui peuvent sans cesse envahir nos coeurs (Ps. 115 : 4-8). 
 
 
Jean 4 et 7 :
            Avide de bonheur, la femme samaritaine avait bu à bien des eaux décevantes de ce monde. Chaque fois, elle avait eu à nouveau soif. Ecoutons les paroles que le Seigneur Jésus lui adresse : « Si tu connaissais le don de Dieu et Celui qui te dit : Donne-moi à boire, tu lui eusses demandé, et il t'eût donné de l'eau vive. Quiconque boit de cette eau aura de nouveau soif ; mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai, moi, n'aura plus soif à jamais ; mais l'eau que je lui donnerai sera en lui une fontaine d'eau jaillissant en vie éternelle » (Jean 4 : 13-14). « Celui qui croit en moi, selon ce que dit l'Ecriture, des fleuves d'eau vive couleront de son ventre » (Jean 7 : 38).
 
 
 
 
            L'épreuve de la foi dans la vie du racheté est très précieuse aux yeux du Seigneur. Elle tournera à louange et à gloire et à honneur dans la révélation de Jésus Christ (1 Pier. 1 : 7). Si une âme se tient près de Dieu, elle est souvent appelée à traverser l'épreuve. Celle-ci est parfois sévère, elle le sera pour le résidu durant la grande tribulation : « Un abîme appelle un autre abîme à la voix de tes cataractes » (Ps. 42 : 7). C'est un tel chemin que le Seigneur a suivi de façon parfaite. Lui seul a pu dire en vérité : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? ». Pensons aussi à cette autre parole sur la croix : « J'ai soif », avec ses commentaires prophétiques : « Ma langue est attachée à mon palais : tu m'as mis dans la poussière de la mort » (Ps. 22 : 1, 15). Et encore : « Dans ma soif, ils m'ont abreuvé de vinaigre » (Ps. 69 : 21).
            L'apôtre Paul en prison pour Christ (Phil. 1 : 12-14) et Jean, qui avait « part à la tribulation », dans l'île de Patmos, ont suivi aussi l'exemple du Seigneur, dans la mesure où un être humain le peut (Apoc. 1 : 9). Leur âme, en communion avec Dieu, restait confiante et trouvait en Lui son bonheur. Ils ne soupiraient pas essentiellement après la délivrance de l'épreuve. Ils avaient, eux aussi, plutôt avant tout soif du Dieu vivant.
            Cette soif échappe à toute analyse. C'est un besoin essentiel chez le croyant : il faut qu'il s'abreuve à satiété à cette fontaine d'eau vive. Elle seule peut le rafraîchir et le désaltérer dans le désert de ce monde. Bien qu'il marche dans la détresse, il éprouve alors que Dieu le fait vivre (Ps 138 : 7). L'âme restaurée trouve en Lui une pleine satisfaction, en dépit de souffrances parfois très grandes : « Même quand je marcherais par la vallée de l'ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal ; car tu es avec moi » (Ps. 23 : 4).
 
            Il est vrai qu'ici-bas il reste toujours dans notre âme une soif insatisfaite. Cet état est lié à la présence gênante de la chair en nous ! Mais le jour est proche où Il nous conduira lui-même à sa montagne sainte, à ses demeures (Ps. 43 : 3). Alors dans nos coeurs remplis de sa grâce, Lui seul aura toute la place, à toujours et toute soif sera étanchée à jamais ! 
 
 
                                                                                   Ph. L.  26-01-07
 
 
 
                                   J'ai soif de ta présence, divin Chef de ma foi
                                   Dans ma faiblesse immense que ferai-je sans toi ?
 
                                   O Jésus, ta présence, c'est la vie et la paix ;
                                   La paix dans la souffrance, et la vie à jamais.
 
                                    Refrain :                                 
                                    Chaque jour, à chaque heure, oh ! j'ai besoin de toi ;
                                    Viens, Jésus et demeure auprès de moi.