bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :
L'odeur de ses vêtements
 
 
            « Et Isaac, son père, lui dit : Approche-toi, je te prie, et baise-moi, mon fils. Et il s'approcha, et le baisa. Et il sentit l'odeur de ses vêtements, et il le bénit, et dit : Regarde, -l'odeur de mon fils est comme l'odeur d'un champ que l'Eternel a béni. Que Dieu te donne de la rosée des cieux et de la graisse de la terre, et une abondance de froment et de moût ! Que des peuples te servent, et que des peuplades se prosternent devant toi ! Sois le maître de tes frères, et que les fils de ta mère se prosternent devant toi ! Maudit soit qui te maudit, et béni, qui te bénit ! ».                                    
                                                                                 (Genèse 27 : 26-29)
 
 
            Le Seigneur se sert de nous pour faire monter quelque louange vers Lui, en particulier dans les réunions de culte : nous entrons dans le sanctuaire et l'amour pour Lui fait déborder nos coeurs de louange. Au cours de la semaine, soyons nourris de Lui, remplissons nos corbeilles jour après jour pour préparer la louange exprimée dans le culte à Dieu afin de Lui présenter la « bonne odeur » du Fils. Dans l'ancien testament, l'encens qui montait devant Dieu dans la tente d'assignation était « un encens composé, d'ouvrage de parfumeur, salé, pur, saint ». Les Israélites ne devaient pas en faire pour eux selon les mêmes proportions (Ex. 30 : 32-38), il était seulement pour Dieu.
            Le nom du Seigneur renferme toutes ses beautés intrinsèques. Jésus, c'est Jehovah Sauveur. « Ton nom est un parfum répandu » (Cant. 1 : 3) !
 
 
            « Il sentit l'odeur de ses vêtements, et il le bénit ». Voilà l'odeur que le père sentait de son fils, type de la bonne odeur du Fils, le Seigneur Jésus, montant devant le Père. Les vêtements nous parlent de ce qui peut être vu d'une personne, c'est-à-dire de l'aspect de sa profession.
 
            Les quatre vêtements différents mentionnés au sujet de Joseph nous font comprendre quelque chose de la bonne odeur du Fils pour le Père :
 
            « Israël aimait Joseph plus que tous ses fils, parce qu'il était pour lui le fils de sa vieillesse, et il lui fit une tunique bigarrée » (Gen. 37 : 3).
            La tunique bigarrée est une image de l'amour du Père pour son Fils unique et bien-aimé. C'est pourtant Lui que Dieu a donné (Jean 3 : 16) ; Il « n'a pas épargné son propre Fils » (Rom. 8 : 32).
 
            « Il laissa son vêtement dans sa main, et s'enfuit, et sortit dehors» (Gen. 39 : 12). 
            Le Seigneur a dû passer par l'épreuve. Il a été le Serviteur parfait. Tenté dans le désert, Il a répondu par la Parole.
 
            « Le Pharaon envoya, et appela Joseph; et on le fit accourir de la fosse, et il se rasa, et changea de vêtements ; et il vint vers le Pharaon » (Gen. 41 : 14). 
            Le Seigneur a souffert. « On lui serra les pieds dans les ceps » (Ps. 105 : 18). Il pouvait dire : « Je suis un ver, et non point un homme ; l'opprobre des hommes, et le méprisé du peuple » et « ils partagent entre eux mes vêtements, et sur ma robe ils jettent le sort » (Ps. 22 : 6, 18).
            Mais il est ressuscité. Dans le sépulcre vide, les linges étaient « à terre…et le suaire qui avait été sur sa tête, … plié en un lieu à part » (Jean 20 : 7). Le Seigneur n'avait pas besoin de ces vêtements-là !
 
            « Le Pharaon ôta son anneau de sa main, et le mit à la main de Joseph, et il le revêtit de vêtements de byssus, et mit un collier d'or à son cou » (Gen. 41 : 42).
            Joseph devenu le second après le Pharaon est un type du Seigneur exalté « à la droite de la majesté », « couronné de gloire et d'honneur » (Héb. 1 : 3 ; 2 : 9).
 
 
 
            Lorsque Isaac sent l'odeur des vêtements de son fils, il ne peut que le bénir. Le Seigneur, s'adressant au Père, a exprimé cette demande :
            « Moi, je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'oeuvre que tu m'as donnée à faire ; et maintenant glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût » (Jean 17 : 4-5).
Isaac s'écrie : « regarde ! ». On pense à Jean le Baptiseur qui, voyant Jésus, dit :
            « Voilà l'agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! » (Jean 1 : 29).
 
 
              « L'odeur de mon fils est comme l'odeur d'un champ que l'Eternel a béni ».
            D'après Matthieu 13 : 37, « le champ, c'est le monde ». Le Seigneur était les délices du Père, se « réjouissant en la partie habitable de sa terre, et ses délices étaient dans les fils des hommes » (Prov. 8 : 30-31). Il est venu dans le monde, a comblé toutes les « espérances » du Père et accompli tout ce qu'Il désirait. Et Il en a tiré des adorateurs pour le Père, et trouvé en même temps celle qu'Il recherchait, son Epouse, « une perle de très-grand prix » (Matt. 13 : 46). Pour l'acquérir, Il a donné sa vie, son sang précieux a été versé !
            Tous ses rachetés composent le « trésor caché dans un champ » pour lequel il a tout vendu afin d'acheter ce champ-là (Matt. 13 : 44). L'adversaire travaille, il sème l'ivraie, mais aujourd'hui encore, le Seigneur appelle à venir à Lui.
            La terre est le lieu où Dieu nous a placés, où le Seigneur a oeuvré, manifesté sa grâce et finalement donné sa vie. C'est le lieu où Il nous forme en vue de la gloire du ciel.
 
 
            En considérant plusieurs « champs » dans l'Ecriture, nous en retirons de riches instructions :
 
            « Caïn parla à Abel son frère; et il arriva, comme ils étaient aux champs, que Caïn se leva contre Abel, son frère, et le tua » (Gen. 4 : 8).
            La terre est le lieu où le péché s'est manifesté. Ce que le monde produit jusqu'à aujourd'hui, c'est la corruption et la violence. 
            « Marcher dans le chemin de Caïn », c'est être exposé à la malédiction (Jude 11) et à la sentence de mort, car la mort est la conséquence du péché (Rom. 6 : 23).
 
            « Qu'il me donne la caverne de Macpéla, qui est à lui, qui est au bout de son champ... Je donne l'argent du champ, prends-le de moi, et j'y enterrerai mon mort. … Le champ et la caverne qui s'y trouve furent assurés à Abraham pour les posséder comme sépulcre, de la part des fils de Heth » (Gen. 23 : 9, 13, 20). 
            Si le monde est le lieu de la manifestation de la mort, conséquence du péché, pour le croyant, qui n'est pas sans espérance, c'est aussi le lieu de l'attente bienheureuse de la résurrection. Remarquons l'acte de foi d'Abraham qui achète à son plein prix le champ avec le sépulcre, dans l'espérance de la résurrection des morts. Cette attente est pour nous une consolation (1Thes. 5 : 18).
 
             « Quand on trouvera sur la terre que l'Eternel, ton Dieu, te donne pour la posséder, un homme tué, étendu dans les champs, sans qu'on sache qui l'a frappé, tes anciens et tes juges sortiront, et mesureront jusqu'aux villes qui sont autour de l'homme tué. Et quand ils auront établi quelle est la ville la plus rapprochée de l'homme tué, les anciens de cette ville prendront une génisse qui n'a pas servi et qui n'a pas tiré au joug, et les anciens de cette ville feront descendre la génisse dans une vallée où coule un torrent qui ne tarit pas, dans laquelle on ne travaille ni ne sème, et là, dans la vallée, ils briseront la nuque à la génisse… » (Deut. 21 : 1-9). 
            L'homme tué, étendu dans les champs, est une image du Seigneur Jésus, et nous considérons cette fois la terre comme le lieu où Christ est mort. Il s'est écrié : « Jérusalem, Jérusalem, la ville qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui lui sont envoyés » (Matt. 23 : 37).
            Joseph, type du Seigneur, envoyé par son père à la recherche de ses frères, « errait dans les champs ». Mais ceux-ci « se dirent l'un à l'autre, Le voici, il vient, ce maître songeur ! Et maintenant, venez, tuons-le… » (Gen. 37 : 15, 19, 20). De même, dans la parabole des cultivateurs, on les entend dire entre eux : « Celui-ci est l'héritier; venez, tuons-le, et l'héritage sera à nous » (Marc 12 : 7).
            La mesure prise jusqu'aux villes autour de l'homme tué nous parle de la responsabilité à établir. Ainsi, Pierre déclare aux Juifs : « vous l'avez cloué à une croix et vous l'avez fait périr par la main d'hommes iniques » (Actes 2 : 23). En fait, nous sommes tous coupables de la mort du Seigneur, tous se sont ligués contre Lui.
            Pour obtenir le pardon, c'est encore l'oeuvre de Christ qu'il nous faut : la génisse qui n'a pas servi nous parle du Seigneur qui n'a pas porté le joug de l'adversaire, mais dont la volonté était de faire celle du Père. Il pouvait dire « il me faut être aux affaires de mon Père » (Luc 2 : 49). Son amour infini l'a conduit à « descendre dans la vallée », au torrent du Cédron (Jean 18 : 1). « Il s'est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu'à la mort, et à la mort de la croix » (Phil. 2 : 8). Il a connu « les torrents de Bélial » (Ps. 18 : 4). La méchanceté de l'homme ne l'a pas arrêté. Il a pu dire : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font » (Luc 23 : 34), en sorte qu'Il est donné pour être la propitiation pour nos péchés.
            Le « champ » nous parle donc du lieu où Christ est mort et où le pardon peut nous être accordé.
 
 
            « Isaac était sorti dans les champs pour méditer, à l'approche du soir. Et il leva ses yeux, et regarda, et voici des chameaux qui venaient. Et Rebecca leva ses yeux, et vit Isaac; et elle descendit de dessus le chameau. Or elle avait dit au serviteur : Qui est cet homme qui marche dans les champs à notre rencontre ? Et le serviteur dit : C'est mon seigneur. Et elle prit son voile et se couvrit » (Gen. 24 : 63-65). 
            En Isaac méditant auprès du « puits du Vivant qui se révèle », nous voyons une image de Christ se repaissant du « mystère caché dès les siècles en Dieu » (Eph. 3 : 9) : c'est l'Assemblée qui est devant Lui. Car la pensée du Père pour son Fils était de lui donner une Epouse.
            Le champ représente ici le lieu où Christ s'est acquis son Epouse, celle qui le complète, celle qui répond à son coeur et dont il peut dire : « Cette fois, celle-ci est os de mes os et chair de ma chair » (Gen. 2 : 23).
 
            « Ainsi Naomi revint, et avec elle Ruth, la Moabite, sa belle-fille, qui était venue des champs de Moab; et elles vinrent à Bethléhem, au commencement de la moisson des orges ».
            « Ruth, la Moabite, dit à Naomi : Je te prie, j'irai aux champs, et je glanerai parmi les épis, à la suite de celui aux yeux duquel je trouverai grâce. Et elle lui dit, Va, ma fille. Et elle s'en alla, et entra, et glana dans un champ après les moissonneurs ; et il se rencontra fortuitement que c'était la portion de champ de Boaz » (Ruth 1 : 22 ; 2 : 2-3). 
            Naomi revient des champs de Moab, où elle a perdu son mari et ses deux fils, accompagnée de Ruth, sa belle-fille. Celle-ci va connaître maintenant les champs de Boaz, homme puissant et riche, et ayant le droit de rachat. Il va prendre soin d'elle, la nourrir, la racheter et la prendre pour épouse.
            Le champ de Boaz nous parle de la terre comme du lieu où nous avons à apprendre qui est le Seigneur pour nous. Il nourrit et chérit l'assemblée (Eph. 5 : 29), Il la bénit.
            Ayant Christ « pour breuvage et pour pain », nous désirons alors le servir, l'aimer, et le connaître toujours mieux.
 
            « Joseph songea un songe, et le raconta à ses frères, et ils le haïrent encore davantage. Et il leur dit : Ecoutez, je vous prie, ce songe que j'ai songé, Voici, nous étions à lier des gerbes au milieu des champs ; et voici, ma gerbe se leva, et elle se tint debout ; et voici, vos gerbes l'entourèrent, et se prosternèrent devant ma gerbe. Et ses frères lui dirent : Est-ce que tu dois donc régner sur nous ? Domineras-tu sur nous ? Et ils le haïrent encore davantage, à cause de ses songes et de ses paroles » (Gen. 37 : 5).
Comme en Genèse 27 : 29, ces versets évoquent la gloire de Christ dans sa suprématie sur son peuple (« Sois le maître de tes frères, et que les fils de ta mère se prosternent devant toi ! ») et sur le monde entier (« Que des peuples te servent, et que des peuplades se prosternent devant toi ! »).
            La terre est donc aussi le lieu où sera manifestée la gloire de Christ dans son règne millénaire.
            Il y aura au préalable « un esprit de grâce et de supplications » au milieu de son peuple : « et ils regarderont vers moi, celui qu'ils auront percé, et ils se lamenteront sur lui, comme on se lamente sur un fils unique » (Zach. 12 : 10). Puis ils se prosterneront devant Lui, comme on s'agenouillait devant Joseph en criant : Abrec ! (Gen. 41 : 43).
 
            « Ayant tenu conseil, ils achetèrent avec cet argent le champ du potier, pour la sépulture des étrangers; c'est pourquoi ce champ-là a été appelé Champ de sang, jusqu'à aujourd'hui » (Matt. 27 : 7-8). 
            « Ceci a été connu de tous les habitants de Jérusalem, de sorte que ce champ-là est appelé dans leur propre dialecte Aceldama, c'est-à-dire champ de sang » (Act. 1 : 19).
 
 
            « Maudit soit qui te maudit, et béni, qui te bénit ! » (Gen. 27 : 29).
            Pour le « fils de perdition » et pour ceux qui rejettent le Seigneur, la terre est un lieu de malédiction. Mais « la bonté de Dieu te pousse à la repentance » (Rom. 2 : 4) : le divin Potier veut « faire connaître les richesses de sa gloire dans des vases de miséricorde » (Rom. 9 : 23). Que chacun réponde à son appel !
 
 
            « Que Dieu te donne de la rosée des cieux et de la graisse de la terre, et une abondance de froment et de moût ! » (Gen. 27 : 28).
            Dans le champ de ce monde, dans l'attente de la résurrection, les rachetés composant l'Epouse nourrie et chérie par l'Epoux font monter des chants de joie. Bientôt ce seront les cris de triomphe, un cantique nouveau, la louange éternelle :
            « Que les champs se réjouissent, et tout ce qui est en eux ! Alors tous les arbres de la forêt chanteront de joie » (Ps. 96 : 12). 
            « Les prairies se revêtent de menu bétail, et les plaines sont couvertes de froment, elles poussent des cris de triomphe ; oui, elles chantent. » (Ps. 65 : 13).
 
 
            Nous sommes pour un peu de temps sur la terre. Que nos coeurs soient occupés du Seigneur et nos âmes préparées à présenter au Père Celui qui est une odeur agréable pour Lui, Celui qui est tout pour son coeur !