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LE TRIOMPHE DE CHRIST


La victoire de Christ dans sa vie
La victoire de Jésus remportée à la croix
Le triomphe de Christ dans sa résurrection
L'ascension glorieuse du Seigneur devant ses témoins sur la terre
La mort engloutie en victoire à la résurrection des croyants

 

            Après avoir traversé la mer Rouge, image de la mort de Christ pour nous, le peuple d'Israël a vu les Egyptiens morts sur le rivage (Ex. 14 : 30) : l'ennemi était alors réduit à l'impuissance vis-à-vis d'Israël. Cette scène nous parle de la victoire de Christ sur Satan et sur la mort, la conséquence du péché. Le Fils unique de Dieu s’est volontairement abaissé pour descendre sur la terre, envahie par la nuit du péché. Mais Il a toujours été ici-bas vainqueur de l’Ennemi qui cherchait à retenir ses captifs (Es. 14 : 17). Par sa mort, notre Sauveur « a rendu impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c'est-à-dire le diable » (Héb. 2 : 14). Après son œuvre de la croix et sa résurrection glorieuse, Christ est remonté dans la gloire, à la droite du Père, dans l’éternité bienheureuse. Les siens, du moins ceux qui sont encore sur la terre, le contemplent déjà par la foi !
            Nous allons retracer brièvement les voies merveilleuses de Dieu en considérant la victoire de Christ d’abord durant sa vie journalière sur la terre, puis son œuvre expiatoire sur la croix et sa résurrection triomphante et son ascension glorieuse. Enfin, nous évoquerons le jour glorieux où la mort, le dernier ennemi de Christ, sera définitivement abolie (1 Cor. 15 : 26) !
 

La victoire de Christ dans sa vie

            Jésus, le merveilleux don de Dieu, est né dans une profonde humilité, à Bethléhem, dans l’indifférence générale. Pourtant les hommes « religieux » de l’époque savaient par l’Ecriture où il allait naître ! Mais ils ne désiraient pas sa venue (Mich. 5 : 2). Joseph et Marie vivaient dans la pauvreté ; ils n’ont pas trouvé de place pour eux dans l’hôtellerie, au moment de la naissance du Fils de Dieu. Sa mère n’a pas eu d’autre ressource que de coucher son nourrisson dans une crèche (Luc 2 : 6-7).
            Il y avait des bergers aux champs ; ils gardaient leurs troupeaux durant les veilles de la nuit. Un ange du Seigneur se trouve soudain avec eux : ils sont saisis de peur ! L'ange les rassure et leur annonce une bonne nouvelle, un grand sujet de joie, qui sera pour tout le peuple (Luc 2 : 10) ! « Aujourd’hui, dans la cité de David, vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. En voici pour vous le signe : vous trouverez un petit enfant emmailloté et couché dans une crèche » (v. 9-12).
            Soudain, il se trouve avec l’ange une multitude de l’armée céleste, louant Dieu et disant : « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts ; et sur la terre, paix ; et bon plaisir dans les hommes ! » (v.13-14). Les bergers partent en hâte à Bethléhem et y trouvent Marie et Joseph, avec le petit enfant couché dans la crèche. Ils sont, selon la volonté divine, parmi les tout premiers à Le contempler sur cette terre souillée par le péché, où Il a daigné descendre pour nous sauver. Ils s’en retournent, glorifiant et louant Dieu pour tout ce qu’ils ont entendu et vu (v. 16-20).
            Plus tard, des mages de l’Orient arrivent à Jérusalem et demandent : « Où est le roi des Juifs qui a été mis au monde ? Car nous avons vu son étoile en Orient et nous sommes venus lui rendre hommage » (Matt. 2 : 1-2). Devant l’indifférence générale, c’est l’étoile qui va devant eux et s’arrête là où se trouve le petit enfant. Ils se réjouissent, eux aussi, d’une très grande joie, entrent dans la maison et voient le petit enfant, avec Marie sa mère. Ils se prosternent et ils lui rendent hommage. Puis ils ouvrent leurs trésors et Lui offrent de l’or, de l’encens et de la myrrhe !
            Quand les parents amènent Jésus dans le temple pour le « présenter au Seigneur » (v. 22) et offrir le sacrifice prévu dans la Loi pour les pauvres, quelques membres du résidu (le reste des fidèles juifs) voient le tout jeune enfant. Ils attendaient ardemment sa venue ! Siméon, homme « juste et pieux » est là, averti par le Saint Esprit. Il prend Jésus dans ses bras, bénit Dieu et dit : « Maintenant, Seigneur, tu laisses aller ton esclave en paix… car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé devant tous les peuples : lumière pour la révélation des nations, et gloire de ton peuple Israël » (Luc 2 : 25-35).
            Marie et Joseph retournent ensuite, avec l’enfant, en Galilée. Ils devront faire, peu après, un séjour en Egypte pour échapper à ceux qui, déjà, cherchent à faire mourir Jésus ! Celui-ci grandit et se fortifie ; Il est rempli de sagesse : la faveur de Dieu est sur Lui ! A Pâques, chaque année, ses parents l’emmènent avec eux à Jérusalem.
            Jésus a douze ans au moment où sur le chemin du retour, ils ne le trouvent plus au milieu de la troupe de voyageurs. Inquiets, ils rebroussent chemin et, après trois jours de recherches sans succès, le retrouvent dans le temple, au milieu des docteurs : Il les écoute et les interroge. Tous ceux qui l’entendaient étaient stupéfaits de son intelligence et de ses réponses. Il dit à ses parents : « Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être aux affaires de mon Père ? ». Puis Il descend avec eux et leur était soumis (v. 39-52).
            C’est à l’âge d’environ trente ans que, rempli de l’Esprit, Jésus, « le fils du charpentier », commence son ministère. Il est premièrement mis à l’épreuve, confronté à Satan, le grand Ennemi. Adam, le premier homme, pourtant dans un jardin de délices en Eden, avait essuyé une triple défaite devant ce redoutable adversaire.
            L’Homme parfait triomphe, au désert, du « serpent ancien » - un des noms de Satan (Apoc. 12 : 9). Il se sert uniquement de la souveraine Parole de Dieu (Matt. 4 : 4, 7, 10). Le diable, vaincu, doit le Laisser « pour un temps ».
            Jésus a triomphé par son entière dépendance de Dieu. La Parole était au-dedans de ses entrailles (Ps. 40 : 8). Il obéissait absolument à la Parole et avait une confiance inébranlable dans ses promesses ! En ce qu’Il a souffert lui-même, étant tenté, Il est à même de secourir ceux qui sont tentés (Héb. 2 : 18). Il nous a laissé son exemple, imitons-Le, avec la force qui vient de Lui.
            Jésus passe « de lieu en lieu » durant son ministère. Il combat victorieusement l’Ennemi, à la gloire de Dieu. Il fait du bien partout où Il passe, et guérit « tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance ; car Dieu était avec Lui » (Act. 10 : 38). De combien de guérisons et de miracles extraordinaires ses disciples n’ont-ils pas été les témoins émerveillés ! Ils ont eu ce grand privilège de Le contempler, allant de victoire en victoire, triomphant partout de l’Adversaire.
            Sur la sainte montagne, le sommeil empêche les trois disciples - Pierre, Jacques et Jean, choisis par le Seigneur - de contempler Sa gloire. Transfiguré, Il est alors revêtu de majesté et resplendissant de gloire ! « Quand ils furent réveillés » (Luc 9 : 32), les disciples découvrent tous ses attributs célestes et sont éblouis, stupéfaits (Ps. 104 : 1). Ils ont alors, seuls avec Lui, un moment inoubliable de communion. Ils contemplent sa gloire dans différents aspects : morale, personnelle - celle du Fils de l’homme et du roi d’Israël, celle aussi du Fils de David ! Ils sont les « témoins oculaires » de sa majesté. Il reçoit de Dieu le Père honneur et gloire lorsqu'une voix Lui est adressée par la gloire magnifique : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir » (2 Pier. 1 : 16-18).
            Si le Seigneur nous accorde - comme il l’a fait pour plusieurs de ses serviteurs - une « occasion » de contempler sa Personne adorable, de tels instants resteront gravés dans nos cœurs comme ils l’ont été ici dans celui de ses disciples ! Des fruits de cette contemplation en résulteront dans nos vies, à la gloire de Dieu.
            Avant les heures solennelles de la croix, Jésus a eu de précieux entretiens privés avec ses chers disciples. La Parole de Dieu en conserve la substance, pour notre édification. Le Seigneur commence par leur laver les pieds (Jean 13 : 1-20). Il se trouble ensuite dans son esprit et leur dit : « Un d’entre vous me livrera ». Ensuite, Il institue la Cène (Luc 22 : 13-22). La participation à ce repas en mémoire de Lui doit toujours être, de notre part, une preuve d’amour, l’expression d’une réelle communion avec Lui !
            Jésus affirme aux siens que son départ est vraiment avantageux pour eux (Jean 16 : 7). Il va leur envoyer l’Esprit Saint (Act. 2 : 1-4). Il habite désormais dans chacun de ses rachetés et au milieu de l’Assemblée, jusqu’au moment où le Seigneur viendra chercher les siens. En attendant, le Saint Esprit nous conduit dans toute la vérité (v. 13). Il rappelle à nos cœurs toutes les choses que Jésus a dites (14 : 26) et Lui rend témoignage (Jean 16 : 14). Il nous enseigne aussi toutes choses - en particulier celles qui sont à venir !
            Le Nouveau Testament s’est ajouté à l'Ancien, par le travail du Saint Esprit. Il est complet depuis la fin du premier siècle. Ensemble, les deux Testaments forment la Bible. Le Saint Esprit l’éclaire et la fait comprendre aux croyants !

           Et maintenant, ô Dieu, ton Esprit, chaque jour,
           
Nous révèle ton Fils - et ton cœur plein d’amour.
 

La victoire de Jésus remportée à la croix

            Malgré toutes les compassions du Seigneur et son amour insondable, les hommes, avec un cœur rempli de haine, ont crucifié le Seigneur de gloire. Ceux qui se tenaient à distance de la croix ou ceux qui étaient plus proches -tels que Jean, son disciple, et la mère de Jésus - ont contemplé de près le Seigneur ; ils ont aussi entendu ses paroles de grâce, durant les premières heures de la crucifixion, avant les trois heures de ténèbres. Alors la communion de Jésus avec Dieu a été interrompue et les ténèbres ont recouvert la terre.
            En parlant d’abord au nom de Jérusalem, Jésus a déclaré : « Contemplez, et voyez s’il est une douleur comme ma douleur qui m’est survenue, à moi que l’Eternel a affligée au jour de l’ardeur de sa colère » (Lam. 1 : 12). Il semble que de telles paroles puissent être appliquées au Seigneur sur la croix, dans les terribles douleurs qui ont été les siennes. Qui d'autre a pu connaître une souffrance comparable à celle de Jésus, dans son âme très sainte ?
            Nous citons avec recueillement cette strophe de cantique :

                        Oh ! Comme ils ont pesé sur toi,
                        
Seul, dans cette heure sombre,
                        
L’abandon, l’angoisse et l’effroi
                        
De nos péchés sans nombre !

            Les flots de la colère de Dieu sont passés sur la tête de Celui qui avait pris nos péchés sur Lui et s’est présenté à notre place devant la justice divine.
            Quelques versets dans l’épître aux Colossiens aident à concevoir un peu l’immensité de cette œuvre parfaite. Le Seigneur a voulu nous vivifier ensemble avec Lui ; Il a pardonné toutes nos fautes et effacé « l’obligation écrite contre nous » ! Elle consistait en une ordonnance qui nous était contraire. Il l’a ôtée, en la clouant à la croix : « ayant dépouillé les pouvoirs et les autorités (des ténèbres), il les a donnés en spectacle, triomphant d’eux en la croix » (2 : 13-15). C’est une victoire complète ! L'apôtre Paul fait allusion ici au cortège triomphal d'un général romain. Après un combat victorieux, il était de règle d’organiser un grand défilé pour exalter le « héros » estimé être l’auteur de ce succès. On érigeait alors, pour l’honorer, des « arcs de triomphe » et un cortège populaire suivait le trajet prévu. En tête, se trouvait un char spécial, réservé pour ce genre de cérémonie. Le vainqueur s’y tenait debout, drapé dans la nouvelle dignité acquise et entouré des autorités, civiles et militaires. Derrière le char, suivait une cohorte de prisonniers, attachés, en guenilles.
            Satan, à la croix, a espéré, un instant, triompher. Mais la croix a mis en évidence sa défaite totale et définitive. Christ a livré un combat sans égal dans les annales de l’éternité et Il l’a remporté de façon définitive. L’Ennemi a été dépouillé de son armure et de ses biens. Un « plus fort » que lui l’a vaincu (Luc 11 : 21- 22).
            Jésus a souffert d’une mort cruelle mais Il a surtout très profondément ressenti la rupture de sa communion avec son Dieu - durant les trois longues et terribles heures de l’expiation. Elles se sont achevées par un grand cri : « Mon Dieu ! Mon Dieu ! Pourquoi m’as-tu abandonné ? » (PS. 22 : 1 ; Matt. 27 : 46).


Le triomphe de Christ dans sa résurrection

            Christ a triomphé, par sa puissance éternelle, de Satan et de la mort » : « Il est mort pour nos fautes et ressuscité pour notre justification » (Rom. 4 : 25). La première personne à se hâter vers la tombe au glorieux matin de la résurrection de Christ, a été Marie de Magdala qu’Il avait délivrée de sept démons. Elle trouve la pierre du tombeau roulée et le croit profané. Elle appelle Pierre et Jean et ceux-ci courent ensemble au tombeau et y trouvent des preuves éclatantes de la résurrection. Mais, ils retournent chez eux ! Seule, Marie reste là et pleure : elle ne peut pas partir ! Elle languit après son Seigneur bien-aimé. La présence des anges ne paraît même pas la surprendre.
            Cependant Jésus ne laisse pas ses affections tourner au désespoir. Les désirs de Marie sont largement dépassés : c’est un Sauveur vivant qui vient vers elle ! Il l’appelle par son nom et lui confie un message de la plus haute valeur, destiné à ceux qu’Il appelle « ses frères ».
            Au cours de cette première journée après sa résurrection, Jésus rejoint, sur le chemin d’Emmaüs, deux de ses disciples (Luc 24 : 1-12). Ils avaient quitté Jérusalem, fort attristés par la mort de Celui qu’ils pensaient être le Messie ! Ils avaient estimé insuffisants les « signes » dont les femmes avaient parlé. Pourtant, ils étaient tout à fait compatibles avec une résurrection (v. 22-24 ! Le Seigneur leur reproche d’être « lents de cœur à croire », et commençant par Moïse et tous les prophètes, leur explique dans toutes les Ecritures, « les choses qui Le concernent » (v. 26-27). Ensuite, à table, Il se fait reconnaître à eux dans la fraction du pain et… disparaît de leur vue. Alors, ils décident de regagner aussitôt l’assemblée délaissée à Jérusalem.
            Jésus apparaît aussi à Simon. C’est l’occasion probable d’un entretien nécessaire, seul à seul avec Lui (v. 34). Enfin, Il se tient au milieu de l’assemblée à Jérusalem et leur dit : « Paix à vous ! » (v. 36). Ils sont tout effrayés, remplis de crainte. Il leur montre ses mains et ses pieds (Jean 20 : 20) - mais de joie, ils ne le croient pas encore (Luc 25 : 41). Alors pour les convaincre, Il mange un peu devant eux (v. 43).
            Il semble que c’est ce même soir du premier jour de la semaine que le Seigneur dit à ses disciples : « Recevez l’Esprit Saint » (Jean 20 : 22). C’était une « provision » en attendant, cinquante jours plus tard, la descente de l’Esprit du ciel sur la terre (Act. 2) pour habiter chez tous les croyants jusqu’au jour si proche où Il partira avec eux. C’est le plus précieux don que pouvait faire le Seigneur en faveur des rachetés. Il avait promis de l’envoyer avant de monter vers son Père (Jean 14 : 28).
            Durant ses derniers jours ici-bas, Jésus a continué « d’entrer et de sortir » au milieu des siens, selon sa promesse (Jean 16 : 22). De nombreux disciples ont ainsi eu l’occasion de Le contempler ressuscité (1 Cor. 15 : 5-9) !


L'ascension glorieuse du Seigneur devant ses témoins sur la terre

            Jésus avait donné rendez-vous aux onze en Galilée (Matt. 28 : 10), mais sept d'entre eux seulement y sont. Il les attend sur le rivage de la mer de Tibérias. Il leur a préparé un repas, pour répondre à leurs besoins physiques, après une nuit de pêche sans résultat. Il a en vue la complète restauration de l’un de ses disciples : Pierre, qui l’avait renié (v. 15-22). Après sa résurrection, Berger fidèle, Il ne se lasse jamais d’agir en la faveur de ses brebis sur la terre et Il poursuit, maintenant depuis la gloire.
            Un jour, Il mène en effet les siens vers Béthanie, Il lève ses mains en haut et Il les bénit. Il se sépare d’eux et Il est élevé dans le ciel (Luc 24 : 50-51). Ils lui rendent hommage et retournent à Jérusalem, avec une grande joie. Ils étaient « continuellement dans le temple, louant et bénissant Dieu » (v. 52-53).
            Leurs regards étaient restés fixés sur le ciel, tandis qu’Il était élevé dans le ciel (Act 1 : 10). Deux hommes en vêtements blancs viennent leur dire : « Ce Jésus qui a été élevé d’avec vous dans le ciel, viendra de la même manière… » (v.11). En attendant son retour, une nouvelle période commence : celle de l’Assemblée. Le Seigneur va, du haut du ciel, la bâtir (Matt. 16 : 18). Par la foi les yeux de ses rachetés restent fixés sur Lui : Il est le chef de la foi et Il la mène à son accomplissement (Héb. 12 : 2) !
            Il y aura, durant ce temps d’attente, des épreuves à traverser. Les croyants doivent garder dans leur cœur l’exemple que Jésus leur a laissé. Ils peuvent Le considérer ressuscité, assis dans les hauts lieux, à la droite du Père. Nul ne sera ainsi lassé ni découragé dans son âme (v. 3).
            L’Ecriture attire notre attention sur la grande nuée de témoins qui nous entoure (Héb. 12 : 1). Il s’agit de ceux qui ont rendu ce témoignage (voir le chapitre 11) avant que cette épître soit écrite… . Certains d’autres aussi parmi eux, par exemple Joseph, Mardochée ou Daniel, ont préfiguré, sur la terre, la venue du Témoin par excellence : Jésus.
            Mais, après l’œuvre de la croix, et depuis vingt siècles déjà, d’autres témoins ont été suscités. On les a reconnus au début pour « avoir été avec Jésus » (Act. 4 : 13). Leur conduite montrait à leur entourage, qu’ils étaient « ressuscités avec le Christ… assis à la droite de Dieu » (Col. 3 : 1-4). Leurs vrais biens étaient dans les cieux. Ils avaient revêtu un caractère céleste : Christ était en eux, l’espérance de la gloire (Col. 1 : 27) ! Ils sont allés rejoindre au ciel, l’un après l’autre, Jésus ressuscité. Il est entré dans les résultats bénis de sa victoire.
            Il va venir enlever à sa rencontre en l’air tous ses rachetés. Il ressuscitera ceux qui se sont « endormis en Jésus » ; ils seront d’abord ressuscités, puis, « nous, les vivants qui demeurons, nous serons changés » ! Tout cela aura lieu en un clin d’œil (1 Thes. 4 : 14-17 ; 1 Cor. 15 : 52).
            Rappelons, parmi tous ces témoins, Saul de Tarse. Arrêté par Jésus sur son chemin vers Damas, sa vie change totalement de direction ! Désormais, Il le confesse : « Pour moi, vivre, c’est Christ » (Phil. 1 : 21). Sa conduite en est la démonstration. Jésus l’avait choisi pour être témoin « des choses qu’il avait vues » et Il lui est ensuite apparu pour lui révéler des points de doctrine d’une grande importance (Act. 26 : 16-17). Ces enseignements sont pour tous les croyants qui font partie de l’Assemblée ; les membres de son corps doivent se conformer ainsi à la pensée divine.
            Jésus dit à son disciple Thomas, lors de sa restauration : « Parce que tu as vu, tu as cru ; bienheureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru » (Jean 20 : 29). Nous faisons partie de ceux qui n’ont pas vu. Faisons-nous partie, chers lecteurs, de ceux qui, sans voir, ont cru en Lui ?

  
La mort engloutie en victoire à la résurrection des croyants

            En regardant vers l'avenir, nous voyons la mort engloutie en victoire à la résurrection des saints célestes (1 Cor. 15 : 54 ; 1 Thes. 4 : 16-17). Quel triomphe éternel sur Satan, lui qui avait entraîné l'homme dans le péché et la mort !
            Le moment est proche où les rachetés, dont l'appel est céleste, entreront dans la compagnie éternelle de leur Précurseur, le Seigneur Jésus (Héb. 6 : 20). Dans sa prière, avant d’aller à la croix, Il a dit : « Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où je suis, moi, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils contemplent ma gloire, que tu m’as donnée, car tu m’as aimé avant la fondation du monde » (Jean 17 : 24).
            Tous les croyants - appartenant à l'Eglise ou à la période auparavant - sont vus, dans l'Apocalypse, autour du trône de Dieu dans le ciel (Apoc. 4 : 5). Ils entourent l'Agneau qui a été immolé (Apoc. 4 : 5). Ils seront ensuite associés à leur Seigneur au moment où Il reviendra avec gloire et puissance sur la terre, y établir son règne millénaire (Apoc. 19). Il faut qu’Il règne ici-bas, là où Il a été rejeté et crucifié (1 Cor. 15 : 25).
            « Portes, élevez vos têtes ! Et élevez-vous, portails éternels, et le roi de gloire entrera. Qui est ce roi de gloire ? L’Eternel fort et puissant, l’Eternel puissant dans la bataille. Portes, élevez vos têtes ! et élevez-vous, portails éternels, et le roi de gloire entrera. Qui est-il, ce roi de gloire ? L’Eternel des armées, lui, est le roi de gloire » (Ps. 24).
            A la fin du livre de l’Apocalypse, l’Ecriture donne une description symbolique de la sainte cité et de l’Au-delà. Mais ce qui aura du prix pour tous les croyants, sera la présence du Seigneur (Apoc. 5 : 6). Sans Lui, tout serait vide, insupportable pour ses rachetés.

 

Ph. L le 20. 03. 2018