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"Il avait fait du bien en Israël"
 


L'acte de foi de l'épouse de Jehoïada
 : 2 Chr. 22 : 11-12
L'intervention de Jehoïada en faveur du fils du roi : 2 Chr. 23 : 1-2
Les dispositions prises par Jehoïada pour le couronnement du jeune Joas : 2 Chr. 23 : 3-7
L'acclamation du fils de David : 2 Chr. 23 : 8-11
Athalie est tuée hors de la maison de l'Eternel : 2 Chr. 23 : 12-15
L'heureuse influence de Jehoïada sur le peuple : 2 Chr. 23 : 16 : 21
Jehoïada, fidèle conseiller de Joas : 2 Chr. 24 : 1-3
La restauration de la maison de l'Eternel : 2 Chr. 24 : 4-14
 


            Le sacrificateur Jehoïada, contemporain d'Athalie et de Joas,  avait épousé Jehoshabhath, fille du roi Joram. Elle était donc la soeur du roi Achazia. Cet heureux mariage contrastait avec celui de Joram qui fut tragique. Après la mort d'Achazia, la fille de Jézabel (Athalie), « cette méchante femme », fait périr ses propres petits-enfants, neveux ou nièces, afin de régner elle-même ! (2 Chr. 22 : 10). Elle montre une absence complète de sentiments naturels. Elle cherche à servir ses propres ambitions, mais n'est-elle pas, en fin de compte, l'instrument dont l'Eternel se sert pour exercer son jugement ? 
 
 
L'acte de foi de l'épouse de Jehoïada : 2 Chr. 22 : 11-12
 
            Jehoshabath, l'épouse de Jehoïda, servante de l'Eternel, va sauver Joas, le plus jeune des petits-enfants d'Athalie. Agissant avec modestie et avec foi, elle le prit et le dissimula avec sa nourrice dans la chambre à coucher. Il resta caché six ans auprès de la famille de Jehoïda, dans la maison de Dieu (v. 12).
            Cette place occupée par le futur roi, un nourrisson caché dans le temple, rappelle la crèche à Bethléem. Tandis qu'Hérode règne, Celui qui est la réponse à toutes les promesses de Dieu, naît dans l'humilité la plus profonde.
 
            Jehoïda et son épouse ont donc sauvé de la destruction ce descendant de la semence royale de Juda. Jehoïda aura la charge de lui rendre le trône de ses pères. Il sait attendre et agir avec prudence : l'Eternel va lui accorder un plein succès. Joas est la seule espérance, le perdre c'est tout perdre : il n'est âgé que de sept ans au moment où Jehoïada conclut un pacte avec cinq chefs de centaines, soigneusement choisis, dont les noms sont conservés par la Parole de Dieu (2 Chr. 23 : 1). Ils sont une image du résidu fidèle qui, après l'enlèvement des croyants actuels, attendra le règne de Christ. Auparavant l'Antichrist, le chef de l'empire Romain, dont Athalie est une pâle image, exercera son pouvoir bestial. Sa domination, pendant la grande tribulation, sera fondée sur le sang des martyrs.
 
 
L'intervention de Jehoïada en faveur du fils du roi : 2 Chr. 23 : 1-2
 
            Du fait de la tyrannie et de l'impiété d'Athalie, le mécontentement n'avait cessé de croître durant les six années de son règne. Les messagers de Jehoïda parcourant le royaume sont donc bien accueillis. Ils assemblent à Jérusalem les lévites et les chefs des pères d'Israël. Jehoïada leur montre Joas et leur dit : « Voici, le fils du roi régnera selon ce que l'Eternel a dit touchant les fils de David » (v. 3). En effet, Dieu ne voulait pas détruire la maison de David : Il avait promis de lui donner une lampe, à lui, et à ses fils à toujours (21 : 7). La tentative de Satan d'exterminer la lignée d'où Christ devait surgir ne pouvait qu'échouer.
            Plus tard, Hérode agira de la même manière qu'Athalie à l'égard des enfants de Bethléem. En cherchant à détruire un éventuel rival, il n'était en fait qu‘un instrument dans la main de Satan. Mais Dieu veillait sur l'enfant Christ Jésus : un ange du Seigneur apparut à Joseph et lui ordonna de fuir en Egypte pour échapper au massacre (Matt. 2 : 13).
 
            Toute la congrégation fit alors alliance avec Joas dans la maison de Dieu (v. 3). Puis, Jehoïada, ce courageux sacrificateur, organisa secrètement, avec de grandes précautions, la reconnaissance solennelle du royaume : un couronnement qui serait unique en son genre !
 
 
Les dispositions prises par Jehoïada pour le couronnement du jeune Joas : 2 Chr. 23 : 3-7
 
            Jehoïada divisa les lévites et les sacrificateurs en trois groupes. Un tiers de ceux qui entraient le jour de sabbat aurait la garde des seuils ; un autre tiers se tiendrait à la porte du roi ; un tiers enfin garderait soigneusement la porte de Jésod, sans doute l'une des entrées du Temple. Tout étranger serait tenu à distance (v. 6 ; 2 Rois 11 : 6)). Personne ne devait entrer dans le temple, sinon les sacrificateurs et les lévites qui faisaient le service : eux seuls étaient saints. Tout le reste du peuple devait se tenir dans les parvis de la Maison et faire l'acquit de la charge de l'Eternel.
            Les lévites auraient, outre leurs fonctions habituelles, la précieuse responsabilité d'entourer le jeune roi de tous côtés, chacun avec ses armes à la main. Jehoïda leur avait recommandé : « Soyez avec le roi quand il entrera et quand il sortira » (v. 7). Quiconque chercherait à entrer dans la maison serait mis à mort. Jehoïada avait remis aux chefs de centaines des lances et des boucliers qui avaient appartenu au roi David. Ces trophées de ses victoires avaient été déposés dans la maison de l'Eternel (2 Sam. 8 : 7, 11).
 
 
L'acclamation du fils de David : 2 Chr. 23 : 8-11
 
            Le combat de Jehoïada était selon la pensée de l'Eternel. Le moment venu, chacun se tient là, avec sa javeline à la main. Les coureurs sont présents... et l'on fait sortir le fils du roi : la couronne est placée sur sa tête. Il reçoit aussi le témoignage (c'est-à-dire une copie de la loi : Deut. 17 : 18). Alors ils le font roi (v. 11) ; il est oint et ils frappent des mains, en disant : Vive le roi ! » (2 Rois 11 : 11-12).
 
 
Athalie est tuée hors de la maison de l'Eternel : 2 Chr. 23 : 12-15
 
            Alertée par les clameurs du peuple, Athalie sort du palais voisin. Elle comprend avec stupeur ce qui se passe en voyant le roi sur son estrade. Tout le peuple se réjouit et les trompettes sonnent ! Les chantres sont présents avec ceux qui enseignent à louer Dieu. Alors elle déchire ses vêtements et s'écrie : « Conspiration ! Conspiration ! » (v. 13). Est-ce un appel au secours ? En tout cas personne ne sort des rangs pour lui venir en aide. Jehoïda commande aux chefs de centaines d'intervenir, tout en respectant la sainteté du lieu, ce qui plaît à Dieu (Ps. 93 : 5). Athalie est rapidement entraînée hors du temple et mise à mort par l'épée (2 Rois 11 : 15-16 ; Ps. 27 : 28).
 
 
L'heureuse influence de Jehoïada sur le peuple : 2 Chr. 23 : 16 : 21
 
            Depuis l'introduction du culte de Baal au milieu de Juda, la communion entre le peuple et son Dieu s'était gravement affaiblie. Jehoïada, suivant en cela l'exemple de Josué (Jos. 24-25), comprend la nécessité de renouveler l'alliance entre l'Eternel, le roi et les fils d‘Israël, afin que ceux-ci s'engagent à nouveau à être « le peuple de l'Eternel » (2 Rois 11 : 27). Mais tout ce qui fait appel à la fidélité de l'homme est voué à l'échec.
            Pour confirmer la réalité de cette alliance, le peuple démolit avec zèle la maison de Baal. Ils brisent les autels et les images, et tuent Matthan, le sacrificateur de Baal (v. 16-17). Hélas, leurs bonnes dispositions ne dureront pas.
Jehoïda était vraiment l'âme de cet heureux réveil ! Tout le peuple du pays se réjouissait et la ville était tranquille (v. 21). On voit l'influence qu'exerce l'autorité établie sur tout un peuple.
 
 
Jehoïada, fidèle conseiller de Joas : 2 Chr. 24 : 1-3
 
            Après avoir été le protecteur attentif de Joas, Jehoïada devient tout naturellement son conseiller. Tant qu'il vécut, il réussit à le garder dans le bien et dans la fidélité à Dieu. Seulement les hauts lieux ne furent point ôtés. Le peuple venait y sacrifier et y faire brûler de l'encens (2 Rois 12 : 3 ; 2 Chr. 24 : 2). Il était presque impossible, même pour des rois pieux, d'ôter ces hauts lieux. Au commencement, ils n'avaient pas un caractère idolâtre, ils étaient érigés par souci de commodité, pour éviter au peuple d'avoir à se rendre au seul vrai lieu d'adoration que Dieu avait pourtant choisi (Deut. 12 : 11).
   
 
 La restauration de la maison de l'Eternel : 2 Chr. 24 : 4-14
 
            Quelques années après, Joas eut à coeur de restaurer la maison de l'Eternel, ce lieu où il était resté caché durant toute sa petite enfance. Il voulait réparer les brèches faites par Athalie et ses fils (v. 7). Cet enfant les connaissait bien : il vivait dans le temple ! Il avait eu tout le temps nécessaire pour les constater. Nos enfants sont aussi les premiers à remarquer nos défaillances, nos divergences et le désordre qui s'ensuit dans nos maisons... et dans l'assemblée. Ne le perdons pas de vue !
 
            Joas rassemble donc les sacrificateurs et les lévites et leur dit : « Allez par les villes de Juda et recueillez l'argent de tout Israël... » (v. 5). Cet argent provenait du dénombrement (Ex. 30 : 12-16) ; il était aussi celui qu'il fallait donner pour racheter un premier né (Nom. 18 : 15). Ne s'agissait-il pas surtout de dons qu'il était monté au coeur de chacun d'apporter dans la maison de l'Eternel, leur Dieu ?
             Le roi leur recommanda de se hâter ! (2 Rois 12 : 4 ; v. 4-5). Mais force est de constater qu'ils ne se hâtèrent pas : ils firent preuve de nonchalance, du fait certainement d'un état spirituel déficient ! En sorte que la vingt-troisième année du règne, les sacrificateurs n'avaient pas encore réparé les brèches de la Maison !
            Joas en fait le reproche à Jehoïada, déjà très âgé : « Pourquoi n'as-tu pas exigé des lévites qu'ils apportassent de Juda et de Jérusalem le tribut de Moïse ... imposé pour la tente du témoignage » ? (2 Chr. 24 : 6). Parle-t-il ainsi dans son zèle pour la Maison de Dieu ou ne supporte-t-il pas déjà avec quelque impatience la tutelle de son fidèle conseiller ? La Parole recommande de ne pas reprendre rudement l'homme âgé (1 Tim. 5 : 1). Fallait-il incriminer personnellement ce vieillard, même s'il n'avait plus la même vigilance que dans le passé ? Certes les droits du Seigneur doivent être sauvegardés avant tout et il semble que Jehoïada avait la charge de souverain sacrificateur.
 
            Toutefois l'entente persista entre Joas et Jehoïda. Celui-ci accepta la réprimande : les sacrificateurs consentirent, comme Joas le demandait, à ne plus recevoir d'argent pour eux-mêmes de la part du peuple. Ils se contentèrent désormais de celui qui venait des sacrifices pour le délit et pour le péché. Leur désir était que les brèches de la maison soient enfin réparées ! (2 Rois 12 : 7-8). « Jehoïada, le sacrificateur, prit un coffre et fit un trou dans son couvercle, et le mit à côté de l'autel (d'airain), à droite quand on rentre dans la maison de l'Eternel » (2 Rois 12 : 9). De fait, c'était le roi lui-même qui l'avait commandé ! On publia dans Juda et dans Jérusalem d'y apporter le tribut. Tous les princes et tout le peuple s'en réjouirent. On recueillit de l'argent en abondance (v. 8-11).
            Le secrétaire du roi et Jehoïda le géraient ensemble, vidant le tronc quand il était rempli pour compter la somme recueillie. Elle était remise à ceux qui faisaient l'ouvrage. On ne comptait pas avec eux : « ils agissaient avec fidélité », dit l'Ecriture (2 Rois 12 : 15) ! Si le coeur est engagé dans le travail pour le Seigneur, les tendances égoïstes sont mises de côté.
            Conséquence bénie de cette générosité et de cette fidélité générale, la maison de l'Eternel fut restaurée et même consolidée. Quelle belle illustration de la complémentarité des dons et des charges dans le Corps de Christ et dans l'Assemblée !
            La restauration achevée, l'argent restant servit à refaire les ustensiles nécessaires à l'exercice du culte, car toutes les choses saintes avaient été employées pour les Baals (v. 7). Pendant tous les jours de Jehoïada, les holocaustes furent continuellement offerts (v. 14) !
 
 
 
            Cet homme de Dieu meurt, rassasié de jours (Prov. 9 : 10-11) : il est enterré avec les rois dans la ville de David. Quelques années après, contraste significatif, Joas ne sera pas enseveli dans ces tombeaux. Mais cet honneur exceptionnel était dû à celui qui avait préservé la descendance de David de la destruction et restauré la royauté.
            Jehoïada s'était montré si fidèle à l'Eternel, si zélé pour le temple et si dévoué pour son peuple, que l'Ecriture contient cette belle mention qui résume son oeuvre de dévouement pour Dieu : « Il avait fait du bien en Israël, et pour Dieu et pour sa maison ». « Ce qui est requis chez des administrateurs, c'est qu'un homme soit trouvé fidèle » (1 Cor. 4 : 2).
            Quel exemple ! Notre désir, amis chrétiens, est-il de servir fidèlement le Seigneur et de recevoir son approbation pour avoir « fait du bien » pour Lui ? (Matt. 25 : 21). 
                                                                                                                                                                 
 
 
                                                                                                  Ph.L.   Le 23.01.07