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L'exemple de Daniel et de ses compagnons
 

Quatre jeunes Hébreux témoins pour Dieu dans un milieu idolâtre
La foi récompensée
L'intelligence spirituelle donnée par Dieu aux fidèles témoins
La communion avec Dieu, dans sa crainte, base de la connaissance de ses pensées

 

Quatre jeunes Hébreux témoins pour Dieu dans un milieu idolâtre

            « Daniel arrêta dans son cœur qu’il ne se souillerait point… il demanda au prince des eunuques de lui permettre de ne pas se souiller » (Dan. 1 : 8).

            Puisqu’ils ne se sont pas souillés, ayant refusé les nourritures les plus raffinées et séduisantes de Babylone, ces jeunes Hébreux sont préparés à « servir les desseins de Dieu » (Act. 13 : 36). Ils le feront à la place où l'Eternel les a mis, comme serviteurs consciencieux de ce roi des nations établi par Dieu, mais d'abord comme témoins de ses droits à Lui de façon à les faire reconnaître au moment voulu (Dan. 2 : 47 ; 3 : 28 ; 4 : 37; 6 : 25-27). Ils reçoivent de Dieu la sagesse et l'intelligence nécessaires pour remplir mieux que leurs collègues leurs devoirs envers le roi ; mais il leur est donné, et à eux seuls, l'intelligence des « choses profondes et secrètes », les secrets que révèle le Dieu des cieux (2 : 22, 28). Ils n'auraient pas eu cette intelligence s'ils avaient été associés à l'impureté, c'était là la première des choses ; mais ensuite ils persévèrent dans la foi, qu’ils montrent par leur ferveur dans la prière (2 : 18). « Le secret de l'Eternel est pour ceux qui le craignent » (Ps. 25 : 14).
            Ainsi Daniel et ses compagnons ont-ils gardé leur caractère d'étrangers à Babylone de façon à y être valablement présents et agissants. C'est parce qu'ils étaient des témoins de Dieu qu'ils pouvaient « chercher la paix de la ville où ils avaient été transportés » (Jér. 29 : 7).
            Il est peu de leçons plus utiles pour nous, croyants, que celle que nous donnent ces jeunes Hébreux. Mais notre situation n’est pas tout à fait identique à la leur. Vis-à-vis de Dieu, ils obéissaient comme Juifs sous la Loi, reconnaissant aussi qu'ils étaient asservis au roi des nations. Or « Christ nous a placés dans la liberté en nous affranchissant » (Gal. 5 : 1) ; nous sommes ainsi délivrés de la servitude du péché et dégagés du joug de la Loi (Rom. 7 : 6). Vis-à-vis du monde, nous sommes étrangers, mais ce n’est pas parce que l'Eglise est asservie comme l'était le peuple juif : au contraire, c'est parce qu'il est impossible qu'elle le soit. Elle est céleste, et notre patrie est dans les cieux. Nous portons ici-bas le nom d'un souverain rejeté par le monde mais qui, bien loin d'être vaincu, est glorifié dans le ciel et va régner sur la terre.


La foi récompensée

            « Daniel dit à l’intendant…: Eprouve, je te prie, tes serviteurs dix jours, et qu’on nous donne des légumes à manger, et de l’eau à boire… Et il les écouta… et, au bout de dix jours, leurs visages avaient meilleure apparence et étaient plus gras que ceux de tous les jeunes gens qui mangeaient les mets délicats du roi » (Dan. 1 : 11-15)

            C'est comme témoins de Celui que Dieu a fait Seigneur et Christ que nous sommes dans un monde voué à un jugement proche ; la destruction de Babylone n'en a été qu'une pâle image. Nous avons à montrer de la soumission aux autorités établies par Dieu et nous sommes responsables devant Lui de travailler pour le bien et la paix, ayant à cœur le bien des âmes et priant pour ces autorités (1 Tim. 2 : 1-2). Dieu donnera à ceux qui se confient en Lui la sagesse, les capacités et l'énergie pour accomplir la tâche qu'Il leur a donnée. Mais il n'en sera vraiment ainsi que si nous avons « arrêté dans nos cœurs de ne pas nous souiller par les mets délicats du roi et par le vin qu'il boit » (Daniel 1 : 8).
            Il n'est plus question pour nous, chrétiens, de faire des distinctions entre les aliments (voir Col. 2 : 21-22 ; Rom. 14 : 14 ; 1 Cor. 10 : 25). Nous ne sommes plus sous la Loi. Mais Christ est mort « afin que la juste exigence de la Loi soit accomplie en nous, qui ne marchons pas selon la chair, mais selon l'Esprit » (Rom. 8 : 4). Ce qui plaît à la chair attriste l'Esprit ; la chair et l'Esprit ont des désirs contraires (voir Gal. 5 : 17). Le chrétien n'a plus la Loi comme règle de sa vie, mais en se laissant conduire par l'Esprit Saint, il agit selon les pensées de Dieu révélées dans toute sa Parole. La nourriture spirituelle qu'elle lui fournit - Christ lui-même (Jean 6) - est méprisable pour l’homme naturel, mais elle fait les délices du nouvel homme. Cette nourriture est la vie du chrétien : que la santé qu’elle donne à l'âme soit évidente à tous, de la même manière que l'intendant a pu constater la meilleure apparence de Daniel et de ses compagnons (v. 15) !
            Le monde offrira plutôt au chrétien les nourritures terrestres qu'il a en haute estime ; les arts, la science, la technique, ne sont pas mauvais en eux-mêmes, mais sont utilisés comme une offrande à l'idole du moi. Il y en a pour tous les goûts. La culture se pare de toutes les vertus ; on fait miroiter l'évasion que procure l'art sous ses mille formes, l’ivresse de la pensée, le vertige de la science, la puissance de la technique, l'exaltation de l'action politique... Les mets sont délicats, le vin est enivrant. En réalité, il s'agit toujours de plaire à soi-même, de surpasser les autres et de se dépasser.


L'intelligence spirituelle donnée par Dieu aux fidèles témoins

            « L’intendant ôta leurs mets délicats et le vin de leur boisson, et leur donna des légumes… Et dans toutes les choses qui réclamaient de la sagesse et de l'intelligence, au sujet desquelles le roi les interrogea, il les trouva dix fois supérieurs à tous les devins et enchanteurs qui étaient dans tout son royaume » (Dan. 1 : 16, 20).

            Flatté, cultivé, mais tourné vers « les vanités mensongères » (Jon. 2 : 9), l’homme naturel a l'illusion de s'élever, c'est toujours le péché d'Adam : « regarder comme un objet à ravir d'être égal à Dieu » (Phil. 2 : 6). Les « mets délicats du roi » sont offerts par le même Tentateur qui vantait les mérites du fruit défendu et insinuait : « Quoi, Dieu a dit…? » (Gen. 3 : 1).
            Oui, Dieu a dit. Il le dit toujours. Il dit que « tout ce qui est dans le monde - la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, l'orgueil de la vie - n'est pas du Père, mais est du monde » (1 Jean 2 : 16). Les enfants du Père veulent-ils L'écouter, ou écouter le « serpent ancien » (Apoc. 12 : 9) ? Il nous appartient, chrétiens, de mettre en pratique le fait que nous sommes « à Christ », et que Christ est « à Dieu » (1 Cor. 3 : 23). Se nourrir de l'aliment méprisé (Christ révélé dans la Parole), refuser les mets royaux (les convoitises du monde), est le secret pour acquérir la capacité de vivre ici-bas en tant que « sel de la terre » et « lumière du monde » (Matt. 5 : 13-14). La frontière avec ce monde sera toujours « la croix de notre Seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m'est crucifié, et moi au monde » (Gal. 6 : 14). Elle s’inscrit dans le cœur, selon la place que Christ y tient.
            Aujourd'hui, les jeunes croyants, semblables à Daniel et ses amis, ont leurs premiers contacts personnels avec ce monde. Ils ont à faire un apprentissage ou poursuivre des études pour exercer une profession ; on ne peut pas plus laisser l'esprit en friche que le corps sans exercice et les mains sans éducation : ce serait faire délibérément des incapables, encourager l'inaptitude et la superstition. Ce qui importe, c'est que tout puisse être reçu comme venant de Dieu, avec reconnaissance, et en vue de servir Dieu quoi que l'on soit appelé à faire. Dieu avait donné à ces quatre jeunes Hébreux « de la science et de l'instruction dans toutes les lettres et dans toute la sagesse » des Chaldéens, en même temps qu'Il préparait Daniel aux révélations d'en haut (v. 17).


La communion avec Dieu, dans sa crainte, base de la connaissance de ses pensées

            « A ces jeunes gens, aux quatre, Dieu donna de la science et de l'instruction dans toutes les lettres et dans toute la sagesse ; et Daniel avait de l’intelligence en toute vision et dans les songes » (Dan. 1 : 17).

            Les devoirs terrestres, qu'ils soient familiaux ou professionnels, offrent continuellement au croyant l'occasion d'honorer son Maître, s'il les accomplit avec Lui, pour Lui, en Le remerciant et en Le priant. Il en est ainsi déjà au cours de sa formation professionnelle, dans ses lectures et ses études, et ensuite quand le travail le mêle davantage aux non croyants. Cela est vrai également pour les périodes de repos et de détente parfois nécessaires. Mais dans ces divers domaines, tout ce qui ne peut pas se faire en communion avec le Seigneur, en « sanctifiant le Seigneur - le Christ - dans notre cœur » (1 Pier. 3 : 15) et en Lui donnant la place qui Lui est due, est par là même condamné comme « souillure » (voir Dan. 1 :  8).
            C'est donc encore plus le cas de tout ce qui occupe une si large part, sinon la totalité, de la vie de ce monde à la recherche du plaisir, de la richesse, du prestige ou au moins de la considération ! Le nom de Dieu peut s'y trouver associé, mais que de fois est-il pris audacieusement en vain ! Le chrétien pieux n'a pas là sa place, et un croyant ne peut jamais s'y trouver à l'aise, même s'il cherche à faire taire sa conscience. L'Ecriture est formelle dans son énergique concision : « Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier gît dans le méchant » (1 Jean 5 : 19).
            Pour ce sain jugement des choses, nous avons les ressources de cette Parole, « lampe à notre pied » (Ps. 119 : 105), et de la prière qui nous met en présence de Dieu. Elles sont efficaces par l'Esprit, en dehors duquel on tombe vite dans la routine formaliste. « L’Esprit vivifie », alors que « la lettre tue » (2 Cor. 3 : 6). Il serait insensé de contraindre quelqu'un qui n'a pas la vie de Dieu à s'abstenir des choses du monde ; mais si la vie existe, elle doit se manifester par le « reniement de l'impiété et des convoitises mondaines » (Tite 2 : 12). N'oublions pas cependant que les enfants de chrétiens sont dans une situation spéciale et que leurs parents ont la responsabilité de « les élever dans la discipline et sous les avertissements du Seigneur » (Eph. 6 : 4).

 

D'après A. Gibert - Calendrier « LE SEIGNEUR EST PROCHE » (03-06/01/2018) –  www.labonnesemence.com