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MEDITATIONS  SUR  LE  MINISTERE  D'ELISEE (15)

 

Le serviteur d’Elie rempli de frayeur à la vue de la puissance de l’ennemi
Elisée, figure de Celui qui intercède pour nous
L’amour invariable du Seigneur
Jésus, le Fils de Dieu, est notre grand Souverain Sacrificateur
Les paroles rassurantes d’Elisée
Dieu nous a liés aux intérêts et à la destinée de son cher Fils

 

« DES CHEVAUX ET DES CHARIOTS DE FEU »

Comment être sans crainte devant nos ennemis

 

            « Et il (le roi de Syrie) dit : Allez, et voyez où il (Elisée) est, et j'enverrai et je le prendrai. Et on lui rapporta, disant : Le voilà à Dothan. Et il y envoya des chevaux, et des chars, et de grandes forces ; et ils allèrent de nuit, et environnèrent la ville. Et celui qui servait l'homme de Dieu se leva de bon matin et sortit : et voici, une armée entourait la ville, et des chevaux, et des chars. Et son jeune homme lui dit : Hélas ! mon seigneur, comment ferons-nous ? Et il dit : Ne crains pas ; car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux. Et Elisée pria, et dit : Eternel, je te prie, ouvre ses yeux, afin qu'il voie. Et l'Eternel ouvrit les yeux du jeune homme, et il vit : et voici la montagne était pleine de chevaux et de chars de feu autour d'Elisée » (2 Rois 6 : 13-17).                                                           

            Si le diable ne peut pas vous prendre au piège par ses ruses, il changera de tactique. Il cessera ses séductions, et se mettra à vous infliger des coups. Il se révélera être votre ennemi implacable, car son nom de « Satan » signifie « l’adversaire ». Il fera tout son possible pour vous amener à penser qu’une vie de foi est semée de dangers et de difficultés insurmontables, dans l’espoir d'ébranler votre confiance en Dieu. Notre récit illustre clairement cela.

 

Le serviteur d’Elie rempli de frayeur à la vue de la puissance de l’ennemi

            La ville où Elisée demeure est environnée durant la nuit par un grand nombre de guerriers syriens, et quand le serviteur de l’homme de Dieu se réveille, il est rempli de frayeur. L’ennemi est campé à chacune des portes, il n’y a aucune issue pour échapper. Et il commence à penser que toute sa confiance en Elisée lui vaut de se trouver du côté des perdants. Il a la sagesse de courir vers son maître, mais son cri – « Hélas, mon maître, que ferons-nous ? » - montre clairement à quel point il est bouleversé par le spectacle de la puissance de l’ennemi.

            Avez-vous déjà éprouvé ce genre de sentiments ? Il se peut que, en ce moment même, certains de mes lecteurs découvrent que leur confession de Christ les a confrontés à des difficultés qu’ils n’avaient jamais prévues, et auxquelles ils se sentent complètement incapables de faire face. Cela vous étonne-t-il ? Jésus a dit : « Vous aurez de la tribulation dans le monde ». Si c'était tout, vous pourriez bien vous demander s'il était sage de votre part d'affronter la puissance de l’Ennemi pour le nom de Christ ! Mais Jésus ajoute : « Mais ayez bon courage, moi j’ai vaincu le monde » (Jean 16 : 33). Le moyen d’échapper, ce n’est pas d’abaisser le standard et de faire des compromis avec l’Ennemi, de baisser son drapeau de chrétien dans l’espoir d’obtenir un peu de soulagement, mais de se tourner comme à nouveau vers le Seigneur, même si c’est avec le cri presque désespéré du serviteur d’Elisée. Il est le grand Vainqueur, Il est mort mais Il vit à nouveau, et Il est toujours vivant pour intercéder pour nous (Héb. 7 : 25). Voilà comment nous pourrons être confiants et victorieux. Considérons ce récit.
 

 Elisée, figure de Celui qui intercède pour nous

           Remarquez d’abord qu’Elisée prie pour son serviteur terrifié, et que son intercession prévaut pour apaiser ses craintes. Votre grand intercesseur prie pour vous, et Il n’est jamais trompé par le diable. Qu'il complote et enrage comme il lui plaît, votre Seigneur le devance toujours, et Il est toujours vivant pour intercéder pour vous. Voilà un sujet qui pourrait facilement remplir des volumes imprimés en lettres d'or, mais qui est bien peu compris ! Si vous ne l’avez pas encore étudié, faites-le dès maintenant. La délivrance de toute crainte de l’Ennemi repose entièrement sur la grâce et la miséricorde que vous procure l’intercession de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. Il est notre grand Souverain Sacrificateur, le Fils de Dieu. Votre cœur n'est-il pas rempli d'une sainte allégresse, à la pensée de sa grandeur ? Le service auquel Il se consacre, dans ce caractère de Sacrificateur, consiste  à soutenir ses pèlerins au combat, en intercédant pour eux devant Dieu. Et Il fait cela avec la compassion la plus réelle, et la plus profonde sympathie. Il est touché par le sentiment de nos faiblesses : quelle merveilleuse pensée !

            Il se peut que vous ne compreniez pas cela. Dieu ne vous demande pas de le comprendre, cela dépasse votre esprit limité. Mais Il vous demande de Le croire. Et si vous ne Le croyez pas, vous attristerez ce cœur qui aime par-dessus tout que l’on se confie en Lui.

 

L’amour invariable du Seigneur

            Il désire que vous croyiez qu’Il exerce son service envers vous à chaque instant, parce qu’Il vous aime. Oui, Il vous aime du même amour que celui qui l’a conduit au Calvaire pour vous. Les souffrances de l'enfantement n’épuisent pas l’amour de la mère pour son bébé. Elle serait prête à mettre sa vie pour lui, à tout moment.                    

                          Quand bien même une mère oublierait
                          Lui ne cessera jamais d’aimer.

            Comment pourrait-Il cesser d'aimer ? Il est Jésus. Qu’est-ce que ce nom signifie pour nous ? Il nous parle de l’amour qui L’a amené du trône éternel à la crèche de Bethléem ; il nous parle d’une vie de service et de souffrances qui Le conduisait, à travers la peine, la honte et le dépouillement, à la croix du Calvaire. Il nous dit comment son amour s’est pleinement déclaré là. Les vagues de la mort ont soulevé leurs terribles crêtes et ont déferlé sur Lui pour l’engloutir, les flots mugissants du pouvoir de Satan L'ont environné pour Le détruire, et Il est descendu, à notre place, dans la profondeur des eaux du jugement de Dieu contre le péché. Il s'est tenu pour nous au lieu où tous les océans ont convergé sur Lui, mais son amour n’en a pas été éteint. Il a brûlé d'une ardente flamme au milieu des eaux en furie, il a répandu sa merveilleuse lumière dans l’obscurité de cette heure terrible, et a triomphé là. Maintenant le Seigneur est ressuscité, Il vit sur le trône de Dieu pour nous.

                        De la condamnation de tous nos péchés,
                        Nous sommes délivrés par Jésus ressuscité.                         

            Son amour n’a pas changé d’un pouce. Il est tout aussi soucieux de votre bien aujourd'hui que lorsqu'Il portait vos péchés sur le bois. S’il en était autrement, Jésus ne porterait plus ce précieux nom pour nous, et nous n’aurions plus ni Sauveur, ni Sacrificateur, ni Avocat.

 

Jésus, le Fils de Dieu, est notre grand Souverain Sacrificateur

            Jésus est le Fils de Dieu, car c'est ainsi que la Parole nous Le présente. Et, alors que le nom de « Jésus » dirige nos pensées vers les profondeurs même de l’humiliation à laquelle son amour L’a amené, « le Fils de Dieu » présente sa gloire, sa grandeur magnifique, la splendeur sans limite de sa Personne, et de l’héritage. Mais le fait de rapprocher ces noms et ces titres suggère encore d'autres pensées, qui devraient parler éloquemment à nos cœurs. « Jésus » nous parle du prix qu’Il a pour nous, « le Fils de Dieu », du prix qu’Il a pour Dieu. « Jésus » nous dit que, parce qu’il nous aime tant, il n’y a rien de ce qui pourrait être bon pour nous qu’Il ne demandera, dans son intercession devant Dieu pour nous ; « le Fils de Dieu » nous dit que Dieu ne lui refusera aucune de ses requêtes. De sorte que le fait que Jésus, le Fils de Dieu, soit notre grand Souverain Sacrificateur signifie que nous sommes mis en contact avec la grâce et la puissance éternelles et inépuisables de Dieu, et qu'un amour infini met ces ressources en mouvement pour nous ; car Dieu aime son Fils, Jésus nous aime, et Jésus est le Fils de Dieu. Qui, connaissant ces choses merveilleuses, pourrait craindre le diable ?

            L’espace limité dont nous disposons ne nous permet pas de nous étendre sur ce thème profondément béni. Mais nous invitons instamment nos lecteurs, et spécialement ceux qui traversent des épreuves et des chagrins, qui sont confrontés à des difficultés et une opposition à leur foi qui les rendent craintifs, à considérer le Souverain Sacrificateur de notre confession, Jésus Christ. C’est Lui qui intercède pour vous, qui peut vous soutenir et qui le fera. Il a traversé les cieux, après avoir été au plus profond de la souffrance et de la honte. Il est monté au sommet de l'élévation dans la gloire ; rien ne l’a arrêté, car tous les portails Lui étaient largement ouverts pour qu'Il fasse une entrée triomphale. Et Il est notre Précurseur dans la gloire aussi bien que notre Sacrificateur. Il n’y a pas une difficulté ou une puissance hostile qu’Il n’ait rencontrées, sur le chemin où nous marchons à sa suite. Il a été tenté en toutes choses comme nous, à part le péché. Et maintenant Il vit dans la gloire pour nous soutenir et pour nous aider avec grâce depuis là-haut.

 

Les paroles rassurantes d’Elisée

            Elisée ne prie pas seulement pour le jeune homme, il lui parle, et quelles paroles rassurantes ! Il lui dit : « Ne crains pas ; car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux ». Les paroles d’Elisée lui ouvrent les yeux : et voici que la montagne est pleine de chariots et de chars de feu tout autour de lui ! Comme il est en sécurité en compagnie de son maître ! Ses yeux étant ouverts, il pourrait fort bien pousser ce cri de triomphe : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Rom. 8 : 31). Et telle est justement notre position par grâce. Dieu est partout, tout autour de nous, pourquoi serions-nous effrayés ?

                        Les amis passent et disparaissent, toi mon Dieu tu ne changes pas ;
                        Nulle haine du diable ne saura, de ton amour me séparer ;
             
           Ni faim, ni soif, ni pauvreté, ni souci,
           
             Ni fureur de princes puissants ne sauraient atteindre mon abri ;
          
              Ni ange, ni démon, ni trône, ni pouvoir, ni puissance,
            
            Ni amour, ni tribulation, ni danger, ni crainte, ni combat,
            
            Ni hauteur, ni profondeur, ni créature présente ou à venir,
            
            Ne peut m'arracher de ton sein, ni me séparer de Toi.

            Laissons les paroles rassurantes de notre Sauveur chanter leur douce mélodie à nos cœurs : « Le Père lui-même vous aime, parce que vous m'avez aimé » (Jean 16 : 27) ; et : « Que votre cœur ne soit pas troublé, ni craintif «  (Jean 14 : 27).

            Dieu n’a jamais abandonné un homme qui a pris position pour Lui. « Nos pères se sont confiés en toi et... ils ont été sauvés » (Ps. 22 : 4-5). Les jeunes Hébreux dans la fournaise de feu, Daniel dans la fosse aux lions, Elisée et son serviteur à Dothan proclament à notre intention le fait que Dieu se tient aux côtés de ceux qui Lui sont fidèles. Et à nous, le Seigneur a dit : « Je ne te laisserai pas et je ne t'abandonnerai pas ; de sorte que, pleins de confiance, nous disions : Le Seigneur est mon aide ; je ne craindrai pas : que me fera l'homme ?" (Héb. 13 : 5-6). Le diable est  tout aussi impuissant que les hommes si le Seigneur est avec nous.

 

Dieu nous a liés aux intérêts et à la destinée de son cher Fils

            C’est un grand jour dans l'histoire de notre vie spirituelle, lorsque nous apprenons cela, et que nous comprenons que Dieu n’est pas contre nous mais pour nous. Si Dieu était contre nous, nous ne pourrions que désespérer. Mais Il est pour nous, et si Dieu est pour nous, qui peut être contre nous ? Voilà un grand et triomphant défi ! « Je suis ton bouclier », a-t-Il dit à Abraham (Gen. 15 : 1). Il est aussi le nôtre, pour se tenir entre nous et chacun de nos ennemis, pour répondre à toute accusation, et pour bannir de nos cœurs toute crainte de l’Ennemi. Après avoir donné son Fils pour nous, nous privera-t-Il d'aucun bien ? Et s’Il permet que nous souffrions, que nous soyons mis à mort tout le jour pour l’amour de Christ, dans toutes ces choses nous sommes « plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés » (Rom. 8 : 36-37).
            L’Ennemi peut prendre à un chrétien tout ce qu’il possède, même jusqu'à sa vie, si Dieu le permet, mais il ne peut détruire sa foi ni le séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur. C’est la connaissance du fait que Dieu est pour nous qui nous délivre de toute crainte dans le chemin de la foi, et cette connaissance sera toujours une réalité pour nous si nous nous tenons dans la compagnie de notre Seigneur Jésus Christ.

 

 D'après J.T. Mawson

 

A suivre