bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

LES QUARANTE JOURS DE L’ECRITURE (3)

  

LES QUARANTE JOURS DE MOÏSE  (Ex. 32 : 1-28 ; Deut. 9 : 8-17) – La loi et la malédiction, ou la responsabilité et la faillite de l’homme.


La grâce jusqu’à la Loi
            Les raisons du don de la Loi
Le don de la Loi
            Aimer son prochain : la somme de la Loi
            L’homme ne peut obéir à la Loi
Types de Christ et de son œuvre appris pendant ces 40 jours

            Les tables de pierre
 
           Le propitiatoire
            La table des pains de proposition et le chandelier d’or pur
            Le tabernacle
            L’autel d’airain
            L’onction des sacrificateurs
            L'autel de l'encens
            La cuve d’airain
            L'encens
Un seul a accompli la Loi : Christ
            Les tables de la Loi brisées
            Christ a parfaitement gardé la Loi


             Au premier chapitre de l’évangile de Jean, il est dit : « La loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ » (v. 17). Il y a donc une grande différence entre la loi et la grâce. Aujourd’hui, nous sommes dans le jour de la grâce qui est appelé dans l’évangile de Luc « l’an agréable du Seigneur » (4 : 19) ; le jour du jugement va venir. Nous ne sommes pas dans le jour de la Loi, ce qui ne signifie pas que nous la mettions de côté.
            Moïse a apporté la loi et le Fils de Dieu, la grâce. Un serviteur pouvait faire connaître à l’homme quelles étaient les exigences de Dieu à l’égard de l’homme ; mais seul le Fils de Dieu pouvait révéler le cœur et la nature de Dieu ! Moïse ne le pouvait pas. Seul Jésus pouvait révéler Dieu. La grâce et la vérité sont véritablement venues par Jésus Christ. Il est réellement, comme le dit un cantique, « le Nom, qui doit remplacer tout autre, pour moi, perdu, sauvé par grâce » !
            Si ce Nom ne prend pas place dans le cœur, on est perdu, car personne n’a pu, ni ne peut garder la loi ! Celui qui ne s’est pas encore tourné vers Jésus est sous la malédiction divine ; il faut qu’il aille à Christ ! Il faut que le pécheur comprenne qu’il est absolument ruiné ; c’est alors qu’il peut se tourner vers le Seigneur Jésus. Quand la question de la justice est soulevée, l’âme doit apprendre sa faiblesse et son incapacité à répondre aux exigences de Dieu.
            Quelle est l’importance de la Loi ? L’Ecriture répond : « Or la Loi est intervenue afin que la faute abonde » (Rom. 5 : 20). Elle a été introduite pour manifester ce qu’est l’homme. Dieu savait ce qui était dans le cœur de l’homme, mais celui-ci ne le savait pas. Les quarante jours de Moïse étaient tout à fait suffisants pour mettre en évidence la faiblesse complète de l’homme et son état de perdition. Il y a, en fait, deux fois « quarante jours » dans l’histoire de Moïse, comme aussi deux fois « quarante jours » dans la vie du Seigneur Jésus. Les premiers « quarante jours » du Seigneur ont eu lieu au désert, où il a été tenté par Satan ; à l’issue de ces jours, il a eu un ministère d’amour en bénédiction pour les hommes. Les second « quarante jours » ont eu lieu après la résurrection.
            Il y a donc deux fois « quarante jours » en relation avec le don de la Loi, et deux fois « quarante jours » en relation avec Celui qui est la personnification de la grâce, notre Sauveur ! Voyons d’abord ce qui est arrivé quand Moïse, cet homme remarquable, s’est trouvé avec Dieu sur la montagne.

 

La grâce jusqu’à la Loi

            L’Eternel avait délivré Israël de l’Egypte ; Il avait brisé la puissance de l’ennemi ; Il avait fait traverser la mer Rouge à son peuple ; Il les avait fait sortir du désert, et ils étaient maintenant en Horeb. La manne descendait du ciel pour eux « jour après jour », et ils avaient l’eau pure du rocher : « Ils buvaient d’un rocher spirituel qui les accompagnait, et le rocher était le Christ » (1 Cor. 10 : 4). Au-dessus de leurs têtes il y avait la nuée, qui, comme un gigantesque parasol, les abritait de la chaleur du jour, et les éclairait nuit après nuit. L’Eternel était leur lumière, et leur tout. N’oublions pas qu’ils étaient deux millions de personnes et que Moïse a pu leur dire : « Ton vêtement ne s’est point usé sur toi, et ton pied ne s’est point enflé, pendant ces quarante ans » (Deut.  8 : 4). Tels ont été les soins de Dieu envers eux.
            Certains s’étonnent qu’on puisse croire cela, mais c’est l’Ecriture qui le dit, et Dieu ne dit jamais de mensonges ! Nous comprenons que ceux qui ne tiennent pas compte de Dieu aient des difficultés à croire cela. Mais il n’y a pas de difficulté quand on en tient compte. Moïse a été soutenu par Dieu durant quarante jours sur la montagne, et il en a été de même avec Israël. Dieu les a fait sortir d’Egypte par grâce ; c’est elle seule qui les a conduits jusqu’à ce que la Loi soit donnée. Leur histoire est mentionnée dans les Psaumes. Au Psaume 105, elle est tout d’abord racontée sous le côté de la grâce, et l’on n’y voit que bonté et grâce ; tout vient de l’Eternel et de ce qu’Il a fait en leur faveur. Au Psaume 106 est raconté ce qu’eux ont fait : ils se sont plaints, ils ont murmuré, ils ont désobéi à Dieu, et ils ont pourtant été des objets de sa miséricorde. Mais entre la sortie d’Egypte, quand Dieu s’occupait d’eux par pure grâce, et ce qui est dit au Psaume 106, quand tout était perdu à cause du péché et de l’idolâtrie d’Israël, Dieu a donné la Loi à trois reprises, afin que l’homme apprenne ce qui se trouvait dans son cœur. L’homme ne sait pas ce qui est dans son propre cœur, ni ce qui est dans le cœur de Dieu. La plus grande découverte qu’il peut faire dans ce monde, c’est d’apprendre que, bien qu’il soit un pécheur loin de Dieu, Dieu non seulement peut le sauver, mais veut le faire, et le fait ! C’était ce qui était dans Son cœur ; c’est une chose merveilleuse d’apprendre cela.

                        Les raisons du don de la Loi

            En Exode 19, se trouve le récit du premier don de la Loi. Nous savons que par nature Dieu est amour aussi bien que lumière. L’amour de Dieu se manifeste, bien que l’homme ait péché. C’est le chemin de la grâce qui est une forme de l’amour en activité envers l’homme qui a péché. Dieu est amour, de toute éternité. L’amour est la nature même de Dieu. De la sortie d’Israël de l’Egypte jusqu’à Horeb, tout n’était que pure grâce souveraine de la part de Dieu. Ensuite les choses ont changé : la loi a été introduite. L’apôtre Paul dit clairement : « comprenant bien que la loi n’est pas pour le juste » (1 Tim. 1 : 9). Pourquoi ? Parce qu’il n’en a pas besoin, il marche justement. Pour qui donc est-elle ? « La loi n’est pas pour le juste, mais pour les gens sans loi et les rebelles, pour les impies et les pécheurs, pour les gens sans piété et les profanes, pour ceux qui battent père ou mère, pour les meurtriers, pour les fornicateurs, pour les hommes qui couchent avec des hommes, pour les voleurs d’hommes, les menteurs, les parjures, et toute autre chose qui s’oppose à la saine doctrine » (1 Tim. 1 : 9-10).
            La loi a donc été introduite pour manifester l’état de l’homme ; il ne se connaissait pas lui-même ! Il était loin de Dieu, avant que la Loi soit donnée, mais celle-ci ne l’a pas redressé. L’homme est dans une ruine complète, par nature, et éloigné de Dieu, mais le péché n’était pas mis en compte tant qu’il n’y avait pas de loi (Rom. 5 : 13). « La loi produit la colère, mais là où il n’y a pas de loi, il n’y a pas non plus de transgression » (Rom. 4 : 15). Dieu ne l’a pas donnée dans le but de « justifier ». Il le dit clairement : « Personne ne sera justifié devant lui par des œuvres de loi » (Rom. 3 : 20). L’objet de la Loi est donc de manifester où en est l’homme et ce qu’il est, afin qu’il puisse comprendre sa ruine irrémédiable et se tourner alors vers Dieu. Le don de la Loi est incontestablement ce que l’on pourrait appeler une action rétrograde de la part de Dieu. Aux jours d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, Dieu descendait et parlait avec ces hommes de la manière la plus simple. Mais quand Il soulève avec l’homme la question de la justice, Il le fait depuis une obscurité profonde. Remarquez que la promesse de Dieu, qui est pure grâce, est une chose, tandis que la Loi en est une autre. L’apôtre Paul développe cela dans les Galates.
            Quelle est donc cette promesse ? C’est une grâce inconditionnelle, qui peut être mesurée par l’étendue de la promesse. Dieu avait dit à Abraham : « Certainement je te bénirai, et je multiplierai abondamment ta semence comme les étoiles des cieux et comme le sable qui est sur le bord de la mer ; et ta semence possédera la porte de ses ennemis » (Gen. 22 : 17). Après le péché d’Israël concernant le veau d’or, Dieu avait dit à Moïse : « Maintenant laisse-moi faire, afin que ma colère s’embrase contre eux, et que je les consume ; et je ferai de toi une grande nation » (Exo. 32 : 10). Moïse s’est alors emparé de la promesse faite à Abraham et la rappelle : « Souviens-toi d’Abraham, d’Isaac, et d’Israël, tes serviteurs, auxquels tu as juré par toi-même, et auxquels tu as dit : Je multiplierai votre semence comme les étoiles des cieux, et je donnerai à votre semence tout ce pays dont j’ai parlé, et ils l’hériteront pour toujours » (Exo. 32 : 13). Si Moïse n’avait pas été totalement désintéressé et dévoué aux intérêts de Dieu, et à la bénédiction d’Israël comme étant Son peuple, il aurait dit : C’est une belle occasion pour moi ! Mais il refuse une telle  promotion, et parle à Dieu de la promesse qu’Il avait faite à Abraham, Isaac et Jacob. C’est très beau de sa part.
            La loi a été introduite pour soulever la question de la justice et prouver que l’homme, sur le terrain de la responsabilité, qui a affaire à la conduite, a tout perdu et ne peut rien revendiquer ! Illustrons ce fait. Je vais chez un ami et rencontre leur petite Marie que je connais bien. Je lui dis : Marie, je reviens la semaine prochaine, et je t’apporterai des oranges. - Quand je reviens, elle est au portail pour recevoir les oranges promises, et s’en réjouit. Supposez, que je lui dise : Je reviens la semaine prochaine, et je t’apporterai des oranges, si j’apprends par ta maman que tu t’es bien conduite cette semaine. - Il est question de son comportement maintenant. Quand je retourne la semaine suivante et que j’ouvre le portail du jardin, je ne vois pas Marie ! - Je demande : Où est Marie ? - Oh, dit la mère, j’ai le regret de dire que…  – Ah ! je comprends. - J’avais les oranges bien entendu, mais à cause de sa conduite, elle n’a pu les recevoir. Du fait de notre mauvaise conduite, tout est perdu devant Dieu. Mais nous pouvons tout obtenir par la grâce. La paix, le pardon et le salut peuvent être nôtres, par grâce, mais pas sur la base de notre conduite. C’est là que nous comprenons le rôle de la Loi. Elle nous enseigne que nous sommes impuissants, coupables et perdus.

 

Le don de la Loi

            Revenons maintenant au chapitre 19 de l’Exode. Trois mois après que les fils d’Israël sont sortis du pays d’Egypte, ils arrivent au désert du Sinaï. Moïse monte vers Dieu qui l’appelle sur la montagne. « Tu diras ainsi à la maison de Jacob, et tu l’annonceras aux fils d’Israël : Vous avez vu ce que j’ai fait à l’Egypte, et comment je vous ai portés sur des ailes d’aigle, et vous ai amenés à moi » (v. 1, 3-4). C’était l’expression de Sa bonté, c’était une grâce inconditionnelle. « Et maintenant, si vous écoutez attentivement ma voix et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez en propre d’entre tous les peuples ; car toute la terre est à moi » (v. 5). Une condition était introduite : l’obéissance. Avant même d’entendre quelles étaient les exigences de la Loi données au chapitre 20, remarquons combien grand était l’aveuglement d’Israël qui les conduit à dire avec imprudence et audace : « Tout ce que l’Eternel a dit, nous le ferons. » (v. 8). Que devaient-ils faire ? Obéir à Sa voix. Il était tout à fait juste que Dieu ait de telles exigences, et tout homme a une conscience qui lui dit que les exigences de la loi sont justes. Que me dit la Loi ? Que je suis une créature responsable devant Dieu et envers mon prochain. Elle m’avertit que je me mettrai sous la malédiction si je n’obéis pas à la Loi. Or « tout le peuple ensemble répondit et dit : Tout ce que l’Eternel a dit, nous le ferons » (v. 8) ! A quel point leur folie les aveuglait ! Ils n’ont même pas attendu de connaître quelles étaient les exigences de Dieu, ni quelle responsabilité ils allaient accepter de prendre. « Et l’Eternel dit à Moïse : Voici, je viendrai à toi dans l’obscurité d’une nuée, afin que le peuple entende quand je parlerai avec toi, et qu’aussi ils te croient à toujours » (v. 9). Ce n’était pas un entretien « face à face ». Ce n’était pas comme autrefois lorsque l’Eternel descendait vers Abraham et lui parlait. C’est comme si Dieu déclarait : Je me retire. En ce qui concerne la révélation de ce qu’est Dieu dans sa nature, sauf quant à sa sainteté et à sa justice, l’introduction de la Loi était un retour en arrière de la part de Dieu. L’homme ne pouvait que manquer, et Dieu ne pouvait alors que juger !
            Voyons maintenant de quelle manière la Loi est exposée durant ce que Moïse appelle ailleurs « le jour de la congrégation » (Deut. 9 : 10 ; 10 : 4 ; 18 : 16). « Et l’Eternel dit à Moïse : Va vers le peuple, et sanctifie-les, aujourd’hui et demain, et qu’ils lavent leurs vêtements ; et qu’ils soient prêts pour le troisième jour ; car le troisième jour l’Eternel descendra, aux yeux de tout le peuple, sur la montagne de Sinaï. Et tu mettras des bornes pour le peuple, à l’entour, disant : Donnez-vous garde de monter sur la montagne et d’en toucher l’extrémité. Quiconque touchera la montagne sera certainement mis à mort » (v. 10-12) ! C’est comme si Dieu disait : Si vous vous approchez de moi… vous mourrez. C’est pourquoi l’apôtre Paul appelle cela « le ministère de la mort » (2 Cor. 3 : 7).
            « Et il arriva, le troisième jour, quand le matin fut venu, qu’il y eut des tonnerres et des éclairs, et une épaisse nuée sur la montagne, et un son de trompette très fort ; et tout le peuple qui était dans le camp trembla. Et Moïse fit sortir le peuple hors du camp à la rencontre de Dieu, et ils se tinrent au pied de la montagne. Et toute la montagne de Sinaï fumait parce que l’Eternel descendit en feu sur elle ; et sa fumée montait comme la fumée d’une fournaise, et toute la montagne tremblait fort. Et comme le son de la trompette se renforçait de plus en plus, Moïse parla, et Dieu lui répondit par une voix. Et l’Eternel descendit sur la montagne de Sinaï, sur le sommet de la montagne et l’Eternel appela Moïse au sommet de la montagne ; et Moïse monta. Et l’Eternel dit à Moïse : Descends, avertis solennellement le peuple, de peur qu’ils ne rompent les barrières pour monter vers l’Eternel pour voir, et qu’un grand nombre d’entre eux ne tombe… Et Moïse dit à l’Eternel : Le peuple ne pourra pas monter sur la montagne de Sinaï, car tu nous as solennellement avertis, en disant : Mets des bornes autour de la montagne, et sanctifie-la » (v. 16-21, 23). Ce terrible déploiement de gloire a fait trembler le peuple, et même Moïse était épouvanté et tout tremblant (Héb. 12 : 21). Ensuite, les dix paroles de la Loi sont données dans leur intégralité (20 : 4-17) : elles prenaient effet immédiatement.
            Le peuple dit alors à Moïse : Nous voudrions que tu parles à Dieu, plutôt que nous ayons affaire avec Lui ! Ils cherchaient un médiateur. « Et tout le peuple aperçut les tonnerres, et les flammes, et le son de la trompette, et la montagne fumante …. et ils tremblèrent et se tinrent loin » (Ex. 20 : 18). La loi nous éloigne de Dieu, elle ne nous attire pas vers Lui. Elle est la pleine révélation des exigences de Dieu envers tout homme, en tant que créature lui appartenant. Si nous nous connaissons un peu, nous sommes sûrs de ne jamais pouvoir accomplir ces exigences. « Ils dirent à Moïse : Toi, parle avec nous, et nous t’écouterons ; mais que Dieu ne parle point avec nous, de peur que nous ne mourions » (v. 19). Ils ne pouvaient pas se tenir devant Dieu. Quant au fait de répondre à ses responsabilités de créature, personne ne peut se tenir devant Dieu !

                        Aimer son prochain : la somme de la Loi

            Les dix commandements sont présentés au chapitre 20. Ces premières tables de la Loi montrent la responsabilité de l’homme, et ce dont il est redevable à Dieu. Ensuite nous trouvons la responsabilité de l’homme vis-à-vis de son prochain. Nous pensons au docteur de la Loi qui était venu au Seigneur Jésus pour l’éprouver. Il Lui a dit : « Maître, que faut-il que j’aie fait pour hériter de la vie éternelle ? Jésus lui dit : Qu’est-il écrit dans la loi ? Comment lis-tu ? Il répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même ». Jésus lui dit : Tu as bien répondu ; fais cela, et tu vivras » (Luc 10 : 25-28). Qui a fait cela ? Personne ne peut prétendre l’avoir fait ! Nous connaissons nos cœurs, avons-nous aimé Dieu de tout notre cœur ? Non. Et notre prochain comme nous-même ? Non. Si nous cherchons à nous tenir sur ce terrain de la Loi, nous ne connaîtrons jamais ce qu’est le salut de Dieu. Nous pouvons nous « intéresser un peu » à notre prochain, mais l’avons-nous aimé comme nous-même ? Non ! Personne ne peut aller au ciel sur une telle base. Nous pouvons avoir la certitude d’y aller, mais pas sur cette base-là.
            Un soir, il y a quelques années, j’auscultais un patient dans un hôtel, lorsqu’on frappa à la porte de la chambre. La femme du malade alla voir à la porte et revint sans rien dire. Peu après, quelqu’un frappa à nouveau, la même scène se reproduisit. Cela eu lieu une troisième fois. Je commençais à me demander si je n’étais pas la personne qu’on cherchait à joindre. Ma visite terminée, je sortis. Sur le palier se tenait un jeune garçon qui me dit : « Docteur, votre maison est en feu ». J’ai dévalé les escaliers et j’ai filé dans l’obscurité. Ma femme était très malade à cette époque-là. De loin, je voyais des flammes jaillissant du toit, il semblait bien que ce fût ma maison. Mais alors que je gravissais la colline, quelqu’un vint me dire : « Ce n’est pas votre maison, docteur, c’est celle de votre voisin ». Un « Dieu merci ! » sortit aussitôt de mes lèvres. J’étais sincère, mais ce soulagement montrait que je n’aimais pas mon prochain comme moi-même, et que je ne pouvais aller au ciel sur cette base. Vous ne le pouvez pas non plus. Sur ce terrain, personne ne peut se tenir devant Dieu – si ce n’est le Seigneur Jésus ! Ceux qui pensent pouvoir le faire, se réveilleront un jour pour découvrir qu’ils sont en enfer – et non au ciel ! On ne va au ciel que sur la base de l’œuvre accomplie par le Seigneur Jésus. Ceux qui pensent aller au ciel sur la base de leurs œuvres risquent de découvrir leur erreur trop tard.
            Un riche chef du peuple vint un jour voir Jésus et lui dit : « Bon maître, que faut-il que j’aie fait pour hériter de la vie éternelle ? ». Jésus lui dit : … « Tu sais les commandements : Ne commets pas d’adultère ; ne tue pas ; ne vole pas ; ne dis pas de faux témoignage ; honore ton père et ta mère. Il répondit : J’ai gardé tout cela dès ma jeunesse ». Que lui a dit le Seigneur ? « Une chose te manque encore : vends tout ce que tu as, distribue-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux ». S’il avait réellement aimé son prochain comme lui-même, il l’aurait fait ; il aurait donné la moitié de ses biens à quelqu’un, puis la moitié du restant à un autre, et ainsi jusqu’à ce que tout soit distribué. On dira : il ne va rien lui rester. Exactement, c’est l’application de ce principe. Et le Seigneur lui a enjoint de le faire rapidement, ajoutant : « Et viens, suis-moi ». Qu’a-t-il fait ? « Mais lui, après avoir entendu cela, devint tout triste ; car il était extrêmement riche » (Luc 18 : 18, 20-23). Il aimait son argent plus que la vie éternelle ou que son prochain ! Chacun est soumis à cette épreuve.

                        L’homme ne peut obéir à la Loi

            La Loi est très utile, mais ne peut pas sauver l’homme. La loi est indubitablement la règle parfaite de ce qu’une créature doit être, en rapport avec Dieu et son prochain. Mais si elle me dit ce que je dois être, elle ne me donne pas la capacité de le réaliser. La Loi ne donne ni vie, ni puissance, ni objet. De plus, « si la justice est par la Loi, Christ est donc mort pour rien » (Gal. 2 : 21). Mais si la Loi ne me donne ni la vie, ni la puissance, ni un objet, l’évangile me donne les trois. J’ai la vie comme le don de Dieu en Christ ; ensuite le Saint Esprit scelle celui qui croit au Seigneur Jésus ; et le croyant trouve un objet pour son cœur dans la personne du Seigneur. La différence entre la Loi et l’évangile est immense. L’une me met à nu et me juge, l’autre révèle Dieu et me sauve.
            Passons maintenant à Exode 24 où l’Eternel ordonne à Moïse de monter vers Lui sur la montagne. Il est dit : « Et la nuée couvrit la montagne. Et la gloire de l’Eternel demeura sur la montagne de Sinaï, et la nuée la couvrit pendant six jours ; et le septième jour il appela Moïse, du milieu de la nuée. » (v. 15-16). C’est très intéressant. Après les cent vingt années de Noé, il y eut une petite pause de sept jours, avant que le jugement ne tombe. Il est très remarquable de voir qu’il y eut aussi la même pause de sept jours, avant les quarante jours de Moïse. « Le septième jour il appela Moïse du milieu de la nuée. Et l’apparence de la gloire de l’Eternel était comme un feu dévorant sur le sommet de la montagne, aux yeux des fils d’Israël. Et Moïse entra au milieu de la nuée, et monta sur la montagne ; et Moïse fut sur la montagne quarante jours et quarante nuits » (v. 16-18).
            Que s’est-il passé durant ces quarante jours ? Les sept chapitres suivants de l’Exode le révèlent. Rien n’est plus intéressant et précieux que ce qui est révélé à Moïse pendant ces quarante jours ! Il montait recevoir la Loi de la main de Dieu, et le peuple pensait qu’il ne montait que pour cela. Mais Dieu pensait à Christ et parlait de Lui à Moïse par des figures, des types et des ombres. Les sept chapitres suivants, du chapitre 25 jusqu’à la fin du chapitre 31, se rapportent tous à Christ. Mais Christ n’était pas né ! direz-vous. Certes. Mais c’était une merveilleuse révélation de la personne de Christ et de son œuvre.

 

Types de Christ et de son œuvre appris pendant ces 40 jours

            Jetons un coup d’œil à ces chapitres. On lit avec intérêt comment Moïse a passé ces quarante jours avec Dieu ; Dieu lui révélant par des types la vie et la mort du Seigneur Jésus. Nous y voyons de quelle manière Dieu peut se révéler à l’homme, et comment l’homme peut s’approcher de Dieu par l’œuvre, la mort et la résurrection du Seigneur Jésus. Ce furent quarante jours merveilleux ! Il est important d’en saisir l’enseignement.
            Notons d’abord ce que nous trouvons au chapitre 25. « Ils feront pour moi un sanctuaire, et j’habiterai au milieu d’eux » (v. 8). C’est la principale pensée de Dieu. « Selon tout ce que je te montre, le modèle du tabernacle et le modèle de tous ses ustensiles, ainsi vous ferez » (v. 9). La première chose qu’il leur est commandé de faire est l’arche : « Ils feront une arche de bois de sittim » (v. 10). Cette arche, c’était Christ. Onze objets sont cités, et tous parlent de Christ. En premier lieu, nous avons donc l’arche, et ensuite, le propitiatoire : « Et tu feras un propitiatoire d’or pur : sa longueur sera de deux coudées et demie, et sa largeur d’une coudée et demie » (v. 17).

                        Les tables de pierre

            Lorsque Moïse a ramené les secondes tables de pierre, il les a mises dans l’arche, parce que celle-ci représente Christ qui est le seul à avoir gardé la Loi. Quant à la responsabilité du premier homme, la faillite était immédiatement manifeste, et complète. C’est pour cette raison que Moïse a brisé les premières tables de pierre au pied de la montagne. Mais il a placé les deuxièmes tables de pierre dans l’arche et elles y sont restées. Si nous considérons le règne de Salomon qui est un tableau du futur règne millénial de notre Seigneur Jésus Christ, nous voyons qu’il n’y avait dans l’arche que les deux tables de pierre. La cruche d’or avec la manne et la verge d’Aaron qui avait bourgeonné avaient disparu. Celles-ci parlent de Christ, vu ici-bas dans son abaissement, puis de son exaltation ; elles évoquent également son sacerdoce de grâce s’occupant des enfants de Dieu durant les jours du désert. Les tables de pierre parlent de quelque chose de différent. Bientôt, quand « un Roi règnera en justice », la Loi, que révèlent les tables de pierre, sera établie. Elle sera écrite dans le cœur d’Israël, et tout sera selon elle.

                        Le propitiatoire

            Le propitiatoire représentait aussi Christ. C’est là où Dieu rencontrait l’homme en ces jours-là. Quand le sacrificateur venait près de l’arche, il mettait le sang une fois sur le propitiatoire et sept fois devant. Dans l’épître aux Romains, nous lisons que Dieu l’a « présenté pour propitiatoire, par la foi en son sang, afin de montrer sa justice (parce que les péchés précédents avaient été supportés au temps de la patience de Dieu » (Rom. 3 : 25). Comment puis-je m’approcher de Dieu maintenant ? Sur la base du sang dont il est fait aspersion sur le propitiatoire.

                        La table des pains de proposition et le chandelier d’or pur

            Le troisième objet qui nous parle de Christ, c’est la table de bois de sittim où étaient placés les pains de proposition (v. 23). Puis nous avons le quatrième objet : « Tu feras un chandelier d’or pur : le chandelier sera fait d’or battu » (v. 31). C’est encore une figure de Christ apportant toute la lumière qui illumine le lieu saint !

                        Le tabernacle

            Dans le chapitre suivant, nous avons le tabernacle avec ses « dix tapis de fin coton retors, et de bleu, et de pourpre, et d’écarlate », avec « des chérubins, d’ouvrage d’art ». C’est la cinquième chose. C’est une belle image de Christ. Comment Dieu s’est-il révélé Lui-même ? L’apôtre Paul répond : « Mais Christ étant venu, souverain sacrificateur des biens à venir, par le tabernacle plus grand et plus parfait qui n’est pas fait de main (c’est-à-dire qui n’est pas de cette création) » (Hébr. 9 : 11). Christ est le précieux antitype de toutes ces images frappantes. En considérant ce tabernacle, nous voyons à l’intérieur les tapis de fin coton retors, et de bleu, et de pourpre, et d’écarlate, avec des chérubins (v. 1). Ils ne nous parlent que de Christ. Notons que tout ce qui ressort du type concerne un Homme vivant à la droite de Dieu. Le jour du rituel est fini, le ritualisme est dépassé. Revenir au rituel serait réellement ignorer Christ. Le voile, dont il est parlé au verset 31 du chapitre 26, est un beau type de Christ. Le bleu parle de son caractère céleste ; la pourpre, de ses droits impériaux comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs ; l’écarlate indique qu’Il est le Roi des Juifs ; les tapis de fin coton retors nous parlent de son humanité sans tache ; les chérubins – qui sont toujours dans l’Ecriture ceux qui exécutent le jugement de Dieu – nous disent que tout le jugement est entre ses mains. Combien il est merveilleux de trouver, plus tard, ce voile déchiré, nous-mêmes étant amenés à la connaissance de Dieu par le Seigneur Jésus Christ, ayant le droit par son sang d’entrer à travers le voile déchiré. Celui qui sera le Juge a Lui-même supporté le jugement de Dieu afin que nous soyons délivrés.

                        L’autel d’airain

            Au chapitre 27 nous arrivons à la sixième chose. « Tu feras l’autel de bois de sittim… et tu le plaqueras d’airain » (v. 1, 2). Nous avons là une image et un type évident de la croix de Christ, où toutes les exigences de Dieu ont été satisfaites par Christ. Quand quelqu’un allait vers le tabernacle en ces jours-là, la première chose qu’il voyait était l’autel d’airain et le sacrifice pour le péché qui était dessus. Je m’approche de Dieu par cet autel d’airain, la croix, sur laquelle Christ a satisfait toutes les exigences de Dieu, toutes celles que Dieu pouvait avoir contre moi en tant que pécheur.

                        L’onction des sacrificateurs

                        Allons plus loin. Dans les chapitres 28 et 29, nous avons les sacrificateurs, leur onction et le détail de leurs vêtements. C’est la façon dont Dieu nous amène dans sa présence, à l’intérieur du voile où se trouve le souverain sacrificateur qui représente le peuple devant Dieu. « Aaron portera leurs noms devant l’Eternel, sur ses deux épaules, en mémorial… Et Aaron portera les noms des fils d’Israël au pectoral de jugement sur son cœur, lorsqu’il entrera dans le lieu saint, comme mémorial devant l’Eternel, continuellement » (28 : 12, 29). C’est une image de Christ ressuscité d’entre les morts : Christ le grand souverain sacrificateur portant chacun des siens devant Dieu. C’est l’amour nous portant sur ses épaules et sur son cœur avec une puissance et une affection éternelle. Quelle image que celle reçue par Moïse sur la montagne ! Il nous est vraiment très profitable de considérer ces « quarante jours » très minutieusement.

                        L’autel de l’encens

             Passons au chapitre 30. « Et tu feras un autel pour faire fumer l’encens ; tu le feras de bois de sittim… Et tu le plaqueras d’or pur… Et Aaron y fera fumer l’encens des drogues odoriférantes ; chaque matin, il le fera fumer quand il arrangera les lampes. Et quand Aaron allumera les lampes, entre les deux soirs, il le fera fumer, – un encens continuel devant l’Eternel, en vos générations » (v. 1, 3, 7-8). Que nous enseigne cet autel d’or de l’encens ? Ce qui montait devant Dieu était tout le parfum, la douceur et la perfection de ce que Christ était comme homme. L’encens précieux qui montait en odeur agréable vers Dieu, parle des grâces infinies de la Personne et des voies de Christ comme Homme. Puisqu’Il était tout entier pour Dieu, l’encens était brûlé sur l’autel d’or.
            Mais il y a quelque chose de plus à observer concernant ces versets : « Et quand Aaron allumera les lampes, entre les deux soirs, il le fera fumer, – un encens continuel devant l’Eternel, en vos générations » (v. 8). Quand Dieu allume une lampe elle ne s’éteint jamais. Si la lumière de Dieu s’est faite dans une âme, elle y reste. Les lampes étaient allumées dans le tabernacle et ne s’éteignaient jamais. Deux choses ne se trouvaient pas parmi les ustensiles du tabernacle : un éteignoir et un siège. La lumière ne doit jamais être éteinte. Satan ne peut pas faire un éteignoir pour éteindre la lumière que Dieu a allumée dans une âme et Dieu n’en a pas fait. Si la lumière est là, elle y restera, même si elle est faible. Dieu doit souvent moucher les mèches. Beaucoup de chrétiens ont à être « mouchés » ; il est bon que nous le soyons. Notre lumière brillera davantage en compagnie d’un chrétien fervent et chaleureux. Il est très frappant que ne trouvions pas non plus de siège. Le travail du sacrificateur en ce temps-là ne cessait pas. « Celui-ci, ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu » (Héb. 10 :12). Son œuvre est achevée. Le Seigneur Jésus s’élève au-dessus de tous les types et les ombres, dont Il est le divin antitype. Son œuvre étant achevée, Il s’est assis. Reposons-nous sur ce fait glorieux.

                        La cuve d’airain

            Ensuite, il est dit à Moïse : « Tu feras aussi une cuve d’airain, et son soubassement d’airain, pour s’y laver ; et tu la mettras entre la tente d’assignation et l’autel, et tu y mettras de l’eau » (v. 18). C’était une nécessité pour les sacrificateurs accomplissant leur service. En tant que chrétiens nous avons besoin que nos mains et nos pieds soient lavés (Jean 13). En traversant ce désert, comme croyants, nous avons besoin de l’eau de la Parole de Dieu appliquée à notre conscience et à notre cœur. C’est ainsi que nous sentons que nous sommes purifiés. Nous avons besoin de ce dont Ephésiens 5 nous parle. « Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle, afin qu’il la sanctifiât, en la purifiant par le lavage d’eau par la Parole » (v. 25-26).
            La cuve est donc en vue de la purification ; c’est le lavage d’eau par la Parole. La dimension de cette cuve n’est pas mentionnée. La cuve de Salomon, ou la mer de fonte, « contenait trois mille baths » (2 Chr. 4 : 5). Dans le royaume établi par le Fils de l’homme, tout sera mesuré selon la Loi. Mais la dimension de la cuve destinée au tabernacle dans le désert n’est pas donnée, car elle n’est pas mesurée ; cela suggère que nous ne pouvons pas mesurer tout ce à quoi la Parole de Dieu peut être appliquée. Elle répond merveilleusement à des états d’âme très variés ; c’est donc infini. Ce qui répond aux besoins d’une personne ne répondrait pas à ceux d’une autre. La Parole de Dieu ne peut être appliquée que par le Saint Esprit, et la façon dont Il le fait est sans limite. La cuve sans mesure nous donne une idée de l’infini de la largeur, de la longueur, et de la valeur universelle de la Parole de Dieu pour répondre à la multitude des besoins des âmes sur cette terre.
            Après les instructions concernant la cuve, l’Eternel ordonne à Moïse de prendre certains aromates, parmi les plus excellents et de faire « une huile pour l’onction sainte, une préparation composée, d’ouvrage de parfumeur » (30 : 22-33). Nous comprenons qu’il est parlé ici du Saint Esprit. Cette huile ne devait pas être mise sur la chair de l’homme. Le sang de la propitiation devait toujours la précéder. L’huile était mise sur le sang ; cela nous enseigne que le Saint Esprit ne vient sur un homme que s’il est né de Dieu, étant conduit à se confier dans le Seigneur Jésus Christ, mort pour ses péchés, et ressuscité pour sa justification (Rom. 4 : 25). Cela est confirmé, d’une manière frappante, par le Nouveau Testament, où on lit : « En qui vous aussi, vous avez espéré, ayant entendu la parole de la vérité, l’évangile de votre salut ; en qui aussi ayant cru, vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse » (Eph. 1 : 13).

                        L’encens

            Notons encore un point. « L’Eternel dit à Moïse : Prends des drogues odoriférantes, du stacte, et de la coquille odorante, et du galbanum, - des drogues odoriférantes, et de l’encens pur : de tout, à poids égal » (v. 34). C’est avec cela qu’était fait l’encens, qui devait être brûlé sur l’autel d’or. Tout le parfum, la douceur et les perfections de Christ, dans sa vie et ses voies comme l’Homme humble, marchant en grâce sur la terre, sont ici en vue. Brûlées sur l’autel, matin et soir, leur odeur agréable montait devant Dieu. Si nous n’arrivons pas à apprécier Christ, Dieu, Lui, L’apprécie pleinement. Si nous ne mesurons pas l’amour qui L’a conduit à la mort, et à la mort de la croix, Dieu le fait.
            C’est de ces choses que Moïse a été instruit pendant quarante jours. Ces instructions concernant le sanctuaire sont récapitulées au chapitre 31. Dans les versets 7 à 11, sont citées les onze choses que nous venons de voir. Dieu les regroupe là toutes ensemble. C’est un petit tableau de ce que le Seigneur Jésus est dans sa Personne, ses offices et son œuvre. Etudions avec soin les types de l’Ancien Testament ; ils sont remplis de bénédictions pour notre âme. L’Ancien Testament est le livre d’images de Christ, de ce qu’Il est et ce qu’Il a fait. Qu’y a-t-il de plus merveilleux que ce que Moïse a appris !
            Nous y trouvons :
                    - un propitiatoire basé sur la justice ; toutes les exigences de Dieu ont ainsi été satisfaites dans la Personne et l’œuvre du Seigneur ;
                    - le sang de la propitiation qui nous donne le droit de nous approcher ; les chérubins aussi contemplent le sang d’aspersion ;
                    - la table, et sur elle le pain que nous pouvons manger ;
                    - la lumière, dans laquelle nous sommes pour jouir de tout ce qu’est Christ - nous sommes dans toute la lumière des propos de Dieu ;
                    - l’autel d’airain auquel nous sommes conduits – la croix qui nous donne un droit à la gloire ; Dieu pour ainsi dire nous prend par la main, et nous dit : Tu peux entrer, mes exigences ont été toutes satisfaites à l’autel d’airain, et l’aspersion du sang témoigne que, par sa mort expiatoire, Christ a réglé la question du péché ;
                    - un sacrificateur qui nous maintient dans la présence de Dieu, nous porte sur son cœur et sur ses épaules -dans sa compagnie nous avons la lumière dont nous pouvons jouir et la nourriture que nous pouvons manger ;
                    - enfin l’huile répandue sur nous – le Saint Esprit qui nous donne la puissance d’accéder à Dieu dans le parfum – et l’encens – de toute la perfection de Christ ; la pensée de Dieu n’est pas de nous garder à distance, mais de nous faire approcher pour jouir de tout ce qu’est Christ !

            Voilà tout ce que Moïse a eu la faveur de voir pendant ces quarante jours. Le peuple avait très vite accepté la première parole de la Loi : « Tu n’auras point d’autres dieux devant ma face » (Ex. 20 : 3) ; mais qu’a-t-il fait durant ces quarante jours ? Hélas, quand Moïse descend, il voit le veau d’or et Israël dansant autour de lui. Ils ne pouvaient pas marcher par la foi ; ils avaient dit : « Ce Moïse, cet homme, qui nous a fait monter du pays d’Egypte, nous ne savons ce qui lui est arrivé » (32 : 1). Le peuple était dans la plus affreuse idolâtrie ! En considérant le veau d’or, ils disaient positivement : « C’est ici ton dieu, ô Israël ! ». Aaron était malheureusement avec eux dans cette affaire. Dieu dit alors qu’Il les jugera et fera de Moïse une grande nation. Mais Moïse se met de côté, se tourne vers Dieu et intercède pour le peuple : « Souviens-toi d’Abraham, d’Isaac, et d’Israël, tes serviteurs, auxquels tu as juré par toi-même, et auxquels tu as dit : Je multiplierai votre semence comme les étoiles des cieux, et je donnerai à votre semence tout ce pays dont j’ai parlé, et ils l’hériteront pour toujours. Et l’Eternel se repentit du mal qu’il avait dit qu’il ferait à son peuple » (v. 13-14).

 

Un seul a accompli la Loi : Christ

                        Les tables de la Loi brisées

            Quand Moïse descend de la montagne il a les deux tables de pierre dans sa main. Mais il les brise au pied de la montagne : « la colère de Moïse s’embrasa » (v. 19). Sur son visage se lit une juste colère quand il considère le péché et l’idolâtrie du peuple ; il mesure les conséquences d’avoir violé la Loi. En revanche, la fois suivante, son visage brillera merveilleusement, car il aura appris ce qu’est la « miséricorde ».  Là, il sait que tout est fini avec Israël, sur le terrain de la responsabilité et de la Loi. Et il dit : « A moi, quiconque est pour l’Eternel ! » (32 : 26). Lévi répond et trois mille hommes meurent ce jour-là. Quand la Loi est violée, trois mille hommes meurent (v. 28), tandis que, le jour de la Pentecôte, le jour de la grâce, le Saint Esprit est descendu après que Christ était monté dans la gloire, après avoir fait l’expiation, trois mille hommes ont été sauvés (Act. 2 : 31). Quel contrasre !  Depuis lors, le salut, comme un fleuve, a coulé dans ce monde, et un grand nombre de pécheurs l’ont reçu.
            Redisons-le : la Loi ne peut ni nous aider ni nous sauver. L’apôtre Paul dit : « Nous qui, par nature, sommes Juifs et non pas des pécheurs d’entre les nations, sachant néanmoins que l’homme n’est pas justifié sur la base des œuvres de loi, ni autrement que par la foi en Jésus Christ, nous aussi, nous avons cru au Christ Jésus, afin que nous soyons justifiés sur la base de la foi en Christ et non pas sur celle des œuvres de loi : parce que sur la base des œuvres de loi,  personne ne sera justifié. » (Gal. 2 : 15-16). Dieu justifie un pécheur coupable sur la base de l’œuvre accomplie par son Fils bien-aimé sur la croix, et de la foi du pécheur en Son Fils et dans son œuvre. En revanche, « tous ceux qui sont sur la base des œuvres de loi sont sous malédiction ; il est écrit, en effet : Maudit est quiconque ne persévère pas dans tout ce qui est écrit dans le livre de la loi pour le faire » (Gal. 3. 10). Manquer sur un point rend coupable sur tous, comme le dit l’apôtre : « Car quiconque gardera toute la Loi et trébuchera sur un seul point est coupable sur tous » (Jac. 2 :10).

                        Christ a parfaitement gardé la Loi

            Il n’y a qu’un homme qui soit selon Dieu, c’est l’Homme dans la gloire, le Seigneur Jésus Christ. Il a parfaitement gardé la Loi. Il a d’abord prouvé ce qu’Il était par son obéissance parfaite, puis Il est allé à la croix et est mort pour l’homme qui avait enfreint la Loi. Il a mis fin à l’histoire de cet homme quand Il est mort sur la croix pour le pécheur coupable d’avoir enfreint la Loi et Il est ressuscité d’entre les morts, comme chef d’une nouvelle race. Notez ce que dit l’apôtre Paul : « Que par la Loi personne ne soit justifié devant Dieu, cela est évident, parce que : « Le juste vivra de foi ». Or la Loi n’est pas sur la base de la foi, mais : « Celui qui aura pratiqué ces choses vivra par elles ». Christ nous a rachetés de la malédiction de la Loi, étant devenu malédiction pour nous - car il est écrit : « Maudit est quiconque est pendu au bois » (Gal. 3 : 11-13).
            On ne peut obtenir la bénédiction que sur le terrain de la foi et non celui des œuvres. Christ a été pendu sur un bois, et a porté la malédiction pour nous. Il a enduré la malédiction d’une loi violée, et je suis purifié par sa mort, de sorte que « la bénédiction d’Abraham parvienne aux nations dans le Christ Jésus, afin que nous recevions par la foi l’Esprit promis » (v. 14). L’Esprit se reçoit par la foi ; le pardon se reçoit par la foi. « Le juste vivra de foi ». Eh bien, si quelqu’un pense pouvoir se tenir devant Dieu sur le terrain des œuvres ou de la Loi, qu’il sache que cette pensée est vaine. Il est beau de voir que Dieu, pendant ces quarante jours, sur la montagne, a montré à Moïse, en type, ses pensées, ses desseins, et ses conseils concernant Christ et son œuvre afin que Christ devienne l’objet de la foi et de l’amour de la part de tous ceux qui entendent parler de Lui ! Que Dieu nous aide à nous reposer simplement sur le Seigneur Jésus Christ.

 

Extrait et adapté de la traduction de l'ouvrage : "Les quarante jours de l'Ecriture" (W.T.P. Wolston)

 

A suivre