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LA VERTU, L’ENERGIE SPIRITUELLE DU CROYANT


L'exemple de Daniel
          Ne pas se souiller dans le monde
          Daniel, homme de prière
          Confesser l’existence de Dieu
          Sonder les Ecritures
          Aimer le peuple de Dieu
          Résister à l’idolâtrie
          Persévérer jusqu’au bout
Annoncer les vertus de Celui qui nous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière

 

            « Joignez à votre foi, la vertu », nous est-il demandé dans la deuxième épître de Pierre (1 : 5). La « vertu » est l’énergie spirituelle agissant chez le croyant pour pratiquer le bien et pour repousser le mal ; c’est sa force et son courage moral. Joseph a manifesté cette énergie morale pour repousser les offres de la femme de Potiphar en Genèse 39. Notre responsabilité, en tant que croyant, est donc de joindre la vertu à la foi ; ce n’est pas que nous devions chercher en nous-mêmes les vertus de la foi. Souvenons-nous que c’est Dieu opère en nous « et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir » (Phil. 2 : 13). Mais lorsque nous sommes exhortés de la sorte, il y a des décisions à prendre, à « arrêter » dans notre cœur, comme nous allons le voir dans la vie de Daniel. Dieu donne les ressources nécessaires pour ce qu’Il ordonne ; il s’agit donc, en regardant à Lui, de faire le pas qui nous est demandé.
            Nous retrouvons le même mot « vertu » dans la première épître de Pierre : « Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière » (2 : 9). Le sens de ce mot, dans ce contexte, est sensiblement différent ; il désigne les qualités éminentes de Dieu, son excellence ; elles sont également celles de son Fils. Nous sommes appelés à annoncer les glorieuses vertus de Dieu. Nous verrons aussi comment la vie du Seigneur était remplie de cette excellence.

 

L'exemple de Daniel

            Nous trouvons dans le livre de Daniel quelques aspects de cette « énergie spirituelle » chez cet homme de Dieu et chez ses compagnons dans les temps difficiles où ils ont vécu. Daniel est un exemple de l’énergie spirituelle chez un jeune croyant. Dans une situation très pénible, il montre quelques beaux traits qui peuvent encore nous édifier beaucoup aujourd’hui !

                        Ne pas se souiller dans le monde

            « Daniel arrêta dans son cœur qu’il ne se souillerait point par les mets délicats du roi et par le vin qu’il buvait ; et il demanda au prince des eunuques de lui permettre de ne pas se souiller » (Dan. 1 : 8). Nous retrouvons une pensée analogue dans l’épître de Jacques : « Le service religieux pur et sans tache devant Dieu le Père, le voici : visiter les orphelins et les veuves dans leur affliction, se conserver pur du monde » (1 : 27). Daniel se serait souillé s’il avait mangé les aliments que l’on présentait à la cour de ce roi païen. Il y avait là des « mets délicats » et « du vin », mais Daniel estimait que leur consommation n'était pas conforme à la volonté divine. Nous sommes exhortés par la Parole à nous conserver « purs du monde » et nous avons besoin d’énergie spirituelle pour le faire.
            Faisons attention à ce que nous « mangeons ». Ce que nous « mangeons » va entrer dans notre être intérieur… et pas toujours par la bouche ! Qu’est-ce qui entre en moi par mes oreilles, qu’est-ce que j’écoute ? Qu’est-ce qui entre en moi par mes yeux, qu’est-ce que je regarde ? Jamais le monde n’a autant sollicité les yeux et les oreilles de l’homme. J’ai connu une croyante qui me disait qu’elle priait avant d’ouvrir le journal pour savoir ce qu’elle devait regarder et tout ce qu’elle devait laisser de côté ! A cette époque, il n’y avait pas encore d’ordinateur dans chaque chambre. Beaucoup de jeunes reconnaissent qu’ils se font dépasser par l’audio-visuel, et qu’ils en souffrent. Ne relâchez pas le combat ; arrêtez dans votre cœur avec prière de ne pas vous souiller avec « les mets délicats » de ce monde qui vit dans l’éloignement de Dieu. Et si vous subissez une défaite, ne vous découragez pas. Celui qui est en nous est plus grand que celui qui est dans le monde (1 Jean 4 : 4) ; Jésus vous aidera à vaincre !

                        Daniel, homme de prière

            Dans le deuxième chapitre du livre de Daniel, nous apprenons que le roi Nebucadnetsar avait eu un songe et qu'il exigeait qu’on lui en donne l’interprétation, sans quoi tous les sages, dont Daniel et ses compagnons, seraient mis à mort ! « Alors Daniel s’en alla à sa maison et fit connaître la chose à Hanania, Mishaël et Azaria, ses compagnons, pour implorer, de la part du Dieu des cieux, ses compassions au sujet de ce secret, afin que Daniel et ses compagnons ne fussent pas détruits avec le reste des sages de Babylone. Alors le secret fut révélé à Daniel dans une vision de la nuit. Alors Daniel bénit le Dieu des cieux. Daniel répondit et dit : Béni soit le nom de Dieu, d’éternité en éternité ! Car la sagesse et la puissance sont à lui, et c’est lui qui change les temps et les saisons, qui dépose les rois et établit les rois, qui donne la sagesse aux sages et la connaissance à ceux qui connaissent l’intelligence, c’est lui qui révèle les choses profondes et secrètes ; il sait ce qui est dans les ténèbres, et la lumière demeure auprès de lui. Toi, Dieu de mes pères, je te célèbre et je te loue, parce que tu m’as donné sagesse et puissance, et que maintenant tu m’as fait connaître ce que nous t’avons demandé, nous ayant fait connaître la chose que réclame le roi » (v. 17-23). Voilà un autre aspect de la vertu chez Daniel : c’était un homme de prière.
            Nous voyons, au chapitre 6, que Daniel rencontre de l’opposition en raison de sa piété. « Or Daniel, quand il sut que l’écrit était signé, entra dans sa maison ; et, ses fenêtres étant ouvertes dans sa chambre haute, du côté de Jérusalem, il s’agenouillait sur ses genoux trois fois le jour, et priait, et rendait grâce devant son Dieu, comme il avait fait auparavant » (v. 10).
            Au chapitre 9, nous avons un autre aspect des prières de Daniel. « Et je tournai ma face vers le Seigneur Dieu, pour le rechercher par la prière et la supplication, dans le jeûne, et le sac et la cendre. Et je priai l’Eternel, mon Dieu, et je fis ma confession, et je dis : Je te supplie, Seigneur, le Dieu grand et terrible, qui gardes l’alliance et la bonté envers ceux qui t’aiment et qui gardent tes commandements ! » (v. 3-4). « Et je parlais encore, et je priais et confessais mon péché et le péché de mon peuple Israël, et je présentais ma supplication devant l’Eternel, mon Dieu, pour la sainte montagne de mon Dieu, je parlais encore en priant… » (v. 20-21).
            Daniel était très souvent en prière. Il avait eu l’énergie de ne pas se souiller avec les mets délicats du roi, mais aussi celle de prier Dieu de manière très régulière. Que le Seigneur veuille nous accorder l’énergie spirituelle pour prier régulièrement. Cette énergie était très forte chez Daniel d’après les verbes employés dans ces passages. Il pouvait d’abord rendre grâces à Dieu et Le rechercher aussi par la prière. Il ne manquait pas de Le supplier, et de Lui confesser ce qui devait l’être. Dans la difficulté, il savait L’implorer (2 : 18). Il Le bénissait aussi après avoir reçu une réponse (v. 23). Il célébrait et louait le Dieu de ses pères. Sa vie était ainsi une vie de prière et il y avait recours, quelle que soit la situation !

                        Confesser l’existence de Dieu

            Au chapitre 2, nous trouvons un troisième aspect de la vertu chez Daniel. C’est au moment où il est introduit auprès du roi, pour lui apporter l’interprétation de ce songe. « Daniel répondit devant le roi, et dit : Le secret que le roi demande, les sages, les enchanteurs, les devins, les augures, n’ont pu l’indiquer au roi ; mais il y a un Dieu dans les cieux qui révèle les secrets et fait savoir au roi Nebucadnetsar ce qui arrivera à la fin des jours » (v. 27-28). Il dit encore : « Celui qui révèle les secrets te fait savoir ce qui va arriver ! Et quant à moi, ce n’est pas par quelque sagesse qui soit en moi plus qu’en tous les vivants, que ce secret m’a été révélé, c’est afin que l’interprétation soit connue du roi, et que tu connaisses les pensées de ton cœur » (v. 29-30). Il ajoute enfin : « Toi, ô roi, tu es le roi des rois, auquel le Dieu des cieux a donné le royaume, la puissance, et la force, et la gloire… » (v. 37). Nous trouvons ici chez Daniel l’énergie spirituelle pour confesser l’existence de Dieu. Cela peut paraître très simple, mais nous savons par expérience que selon ceux que nous rencontrons, ce peut être parfois une chose très difficile. Oui, il y a un Dieu dans les cieux, qui est au-dessus de tout. Il voit tout ce que font les hommes, Il dirige tout, contrôle toutes choses, même le cœur des plus puissants rois. Il est à l’origine de tout et notre vie est entre ses mains !
            Dieu nous a donné de croire ces choses ; joignons à cette foi la vertu ; demandons-Lui la force nécessaire pour confesser son existence, pour dire ce qu’Il est selon sa Parole, et de parler de son Fils, Jésus Christ.
            Plusieurs hommes de Dieu dans la Parole ont rendu témoignage à cette existence de Dieu ; ils l’ont fait en se mettant eux-mêmes entièrement de côté ! On retrouve cette façon de faire chez Daniel aussi. Il dit en substance au roi : Je vais maintenant te dire une chose extraordinaire, mais elle ne vient pas de moi. C’est le « Dieu des cieux » qui me l’a communiquée et je t’en fais part. Moi je n’y suis pour rien. Ce n’est pas par quelque sagesse qui soit en moi plus qu’en tous les vivants, que ce secret m’a été révélé.
            C’est un côté très important du témoignage que de parler de cette manière à d’autres. Nous avons les mêmes « penchants » qu’eux (Act. 14 : 15), mais nous appartenons à Dieu. Il désire se servir de nous comme Il le veut, pour un service ou un autre. Il a ainsi employé Pierre et Jean pour faire marcher un boiteux. Mais Pierre a dit aux assistants : ce n’est pas par quelque puissance qui serait en nous que nous avons fait marcher cet homme (Act. 3 : 12-13). La puissance vient de Jésus Christ, auquel nous appartenons. Confesser le nom de Dieu, en s’effaçant soi-même, est un autre côté de la « vertu ». Elle se trouvait chez Daniel !

                        Sonder les Ecritures

            Au chapitre 9, nous lisons : « La première année de Darius, fils d’Assuérus, de la semence des Mèdes, qui fut fait roi sur le royaume des Chaldéens, la première année de son règne, moi, Daniel, je compris par les livres que le nombre des années touchant lequel la parole de l’Eternel vint à Jérémie le prophète, pour l’accomplissement des désolations de Jérusalem, était de soixante-dix années » (v. 1-2). On voit ici l’énergie spirituelle de Daniel pour sonder la Parole de Dieu. Il possédait encore l’Ecriture durant ces années de la déportation, où tout était, pour ainsi dire, perdu : le pays, la ville sainte, ou le Lieu saint. Mais certains fidèles avaient encore la Parole de Dieu (une partie de l’Ancien Testament) entre leurs mains, mais surtout dans leur cœur ! Quel trésor pour eux ! Ils pouvaient ainsi écouter encore les messages divins.
            Nous aussi, aujourd’hui, nous avons encore l’Ecriture et nous l’aurons jusqu’à la venue du Seigneur. Ainsi Daniel ne se souillait pas avec les mets délicats du roi, il priait beaucoup, mais il lisait également très souvent les Ecritures qu’il avait à sa disposition ! Il lui a fallu lire très soigneusement le livre de Jérémie pour y retrouver cette date si importante. Daniel l’a découverte, conduit par le Saint Esprit. Il « sondait » les Ecritures, comme les disciples du Seigneur y sont exhortés par leur Maître (Jean 5 : 9). C’est là encore un des aspects de la vertu qu’il faut joindre à notre foi.
            Sachons lire et relire les Ecritures. Demandons au Seigneur de toucher notre cœur par cette lecture. Il y a tant de choses que nous connaissons, pour ainsi dire, par cœur. Et pourtant ces passages peuvent disparaître de notre pensée. Il faut que le Saint Esprit nous touche par un mot, une phrase, une pensée scripturaire, qu’il nous « ouvre  l'intelligence pour comprendre les Ecritures » (Luc 24 : 45) et nous fasse voir les merveilles qui sont dans la loi de Dieu (Ps. 119 : 18). Ayons l’énergie de sonder et de méditer la Parole de Dieu : Daniel l’avait. Il s’était plongé dans les Ecritures. Et que de merveilles il avait ainsi découvert, alors que la plupart pensaient qu’il n’y avait plus aucun espoir de restauration ! Dieu avait tout dit d’avance, mais qui avait retenu ces choses ? Il y a tant de moments dans l’histoire d’Israël où la Parole de Dieu a été complètement mise de côté. Et que dire de ce qui a eu lieu durant tant de siècles pour la chrétienté ?

                        Aimer le peuple de Dieu

            Daniel aimait le peuple de Dieu ; il avait reçu l’énergie nécessaire pour continuer à le faire. Bien que ce peuple soit dans un triste état, dans une grande misère, Daniel l’aimait. Il sentait le poids des fautes qui pesait sur eux. Il en était résulté chez lui cette prière extraordinaire du chapitre 9 : c’était une prière d’humiliation et de confession. Malgré tout ce qui s’était passé, Daniel avait assez d’énergie et assez de cœur pour rester solidaire de son peuple et intercéder pour lui. Mais tout en sentant les misères spirituelles du peuple, il ressent aussi les siennes. Ce doit être toujours notre cas. On ne peut pas s’occuper des misères des autres sans penser aux nôtres. Daniel a eu cette attitude-là durant toute sa vie, même après avoir découvert que la durée des désolations de Jérusalem serait de soixante-dix années ! Il comprend que cette restauration ne serait pas accordée sans une confession préalable. La restauration finale viendra aussi pour le peuple terrestre, mais il doit y avoir auparavant une véritable confession de leur part.
            Sans tarder, même s’il était tout seul semble-t-il à ce moment, Daniel commence par faire sa confession. Il fait monter sa supplication devant l’Eternel, Lui demande de se souvenir de son peuple et d’agir avec grâce en sa faveur. Avons-nous la même énergie dans notre amour pour le peuple de Dieu ? Sommes-nous prêts à confesser entièrement nos fautes ? Il nous faut mener deuil sur notre état, et supplier le Seigneur Jésus d’intervenir en faveur de son église, dans son état actuel, qui est aussi le mien.

                        Résister à l’idolâtrie

            Nous voyons une telle attitude chez Shadrac, Méshac et Abed-Nego au chapitre 3. C’étaient des amis de Daniel (Ps. 119 : 63), avec lequel ils étaient en pleine communion. A ce moment là, Daniel semble avoir été absent. Or Nebucadnetsar décide de faire une statue d’or et ordonne à tous ses sujets, de l’adorer.
            Ces trois Juifs, des croyants, étaient eux aussi, comme Daniel, prisonniers. L’exigence de ce potentat les concerne aussi : il faut adorer la statue de Nebucadnetsar ou tomber dans sa main de fer. Il fallait avoir beaucoup d’énergie spirituelle pour lui dire : « Non », et refuser d’obéir ! Ces trois Juifs, malgré leur faiblesse, la « petitesse » qu’ils ressentaient, résistent à cette idolâtrie flagrante avec une énergie remarquable, tout en mettant en avant leur propre Dieu qu’ils servaient : « Il nous délivrera de ta main, ô roi ! » (v. 17).
            Il y a beaucoup « d’idolâtrie » aujourd’hui dans notre société ; Dieu nous appelle à y résister. L’idolâtrie - au sens strict du terme – consiste à se faire un dieu (qui n’est pas Dieu) et à l’adorer ! Ce dieu est sorti de l’imagination du cœur de l’homme : il veut toujours s’appuyer sur des choses visibles. Souvent ces idoles sont des statues, des « objets » - auxquels on accorde à tort un « pouvoir ». On dit : c’est là ton dieu. C’est ce que le peuple d’Israël avait autrefois réclamé à Aaron : Fais-nous un dieu que l’on puisse voir (Ex. 32 : 1) Alors Aaron avait jeté de l’or au feu et il avait lui-même ciselé un veau - il y avait en effet alors beaucoup de veaux en Egypte. Cette idole était visible ; le vrai Dieu ne l’est pas !
            Nous savons qu’il y a des idoles en tout genre dans ce monde. Nous retrouvons l’esprit d’idolâtrie chez tout ce qui prend la place de Dieu. L’homme cherche à s’emparer de l’hommage suprême, dû à Dieu seul. Derrière tout cela, c’est le diable qui cherche à être honoré à la place de Dieu.
            L’idolâtrie se développe de différentes manières, mais toujours en vue de séduire l’homme, qui fait de lui-même une idole ! Il cherche à être honoré, à se voir attribuer une sorte de « grandeur » à la suite de ses découvertes technologiques, de sa connaissance, de son savoir qui a augmenté, mais peut-être aussi en faisant preuve d’une sorte de bonté « apparente », c’est ce que l’on appelle de la « philanthropie ». L’homme est toujours prêt à « adorer » ses semblables : héros du sport, de la guerre, artistes célèbres, musiciens... ! Ainsi, Dieu n’a plus à leurs yeux la place prééminente qui pourtant est la sienne ! L’homme cherche à s’en emparer et à dépouiller Dieu... L’idolâtrie a aussi une autre forme, dont parlent les Epîtres : il s’agit de la cupidité, de cet amour de l’argent. A cause de tout ce qu’on peut obtenir par son moyen, l’argent est devenu une véritable idole ! Mais ce « Mammon » de la richesse ne peut pas partager la place qui est celle de Dieu seul. Le Seigneur a averti que c’était impossible (voir Matt. 6 : 24). Mais l’homme cherche à lui donner toute la place à son pauvre et misérable cœur. La Parole affirme que cette cupidité est vraiment de l’idolâtrie (Col. 3 : 5).
            Ces trois compagnons de Daniel ont donc résisté à la forme d’idolâtrie de Nébucadnetsar. Ils avaient l’énergie nécessaire pour la repousser fermement. Combien de choses dans ce monde sont l’objet d’un véritable « culte » ; sachons les discerner et nous en tenir éloignés (1 Jean 5 : 21).

                        Persévérer jusqu’au bout

            Nous pouvons trouver cet autre aspect de la vertu chrétienne dans le chapitre 12. C’est le dernier message de Dieu à Daniel. « Et moi, j’entendis, mais je ne compris pas. Et je dis : Mon seigneur, quelle sera l’issue de ces choses ? Et il dit : Va, Daniel ; car ces paroles sont cachées et scellées jusqu’au temps de la fin. Plusieurs seront purifiés et blanchis et affinés ; et les méchants agiront méchamment, et aucun des méchants ne comprendra ; mais les sages comprendront. Et depuis le temps où le sacrifice continuel sera ôté et où l’abomination qui désole sera placée, il y aura mille deux cent quatre-vingt-dix jours. Bienheureux celui qui attend et qui parvient à mille trois cent trente-cinq jours ! Et toi, va jusqu’à la fin ; et tu te reposeras, et tu te tiendras dans ton lot, à la fin des jours » (v. 8-13).
            Nous ne savons pas comment Daniel avait reçu ce message divin, mais nous pouvons aussi le retenir pour saisir une vertu chrétienne essentielle : celle de savoir attendre jusqu’à la fin ! Il faut beaucoup d’énergie pour persévérer dans les choses de Dieu.
            Nous savons maintenant par les enseignements du Seigneur dans les évangiles à quel moment surviendra cette période. Ce sont « les temps de la fin ». Ne sommes-nous pas aujourd’hui dans les derniers jours ? Il est important de veiller et de prier, de persévérer dans la foi ! Les hommes sur cette terre vivent comme si tout devait rester tel quel. Mais nous savons qu’il n’en est rien. L’état actuel est très mauvais, mais il va pourtant encore s’aggraver. Persévérons ! Le plan de Dieu sera bientôt entièrement accompli. Nous allons arriver, conduits par le Seigneur, à la fin du chemin. En attendant, Il est avec nous « tous les jours, jusqu’à l'achèvement du siècle » (Matt. 28 : 20). La parabole des vierges sages et des vierges folles (Matt. 25) illustre bien ce que signifie : « attendre jusqu’au bout ». Il nous faut reconnaître que le sommeil nous a atteints ! Le Seigneur veut nous réveiller (Rom. 13 : 11), nous remettre sur nos pieds, et remplir à nouveau nos cœurs de son amour !
            Nous avons notre part de responsabilité dans la misère actuelle. Humilions-nous sous la puissante main de Dieu (1Pier. 5 : 6), et retenons l’exhortation : « Joignez à votre foi, la vertu ».

 

Annoncer les vertus de Celui qui nous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière

            En citant 1 Pier. 2 : 9, nous avons rappelé, au début, cette vocation du peuple de Dieu. Il est précieux de voir comment le Seigneur a montré dans leur plénitude tous les aspects de cette vertu que nous avons considérée dans la vie de Daniel.
            Il ne s’est jamais souillé - avec quoi que ce soit ou avec qui que ce soit ! On l’a accusé de culpabilité car Il mangeait avec des pécheurs, Il acceptait de se mettre à table avec eux. Mais l’épître aux Hébreux nous le décrit comme étant « saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs… » (7 : 26) ; et c’est ce que le Seigneur s’est montré être véritablement dans toute situation. Il était tout près de l’homme pécheur, rempli de compassion envers nous, sans jamais se souiller.

            Le Seigneur était un Homme continuellement en prière. Dans les évangiles, nous le voyons en prière avec son Père, et quelques-unes de ses prières nous sont rapportées. Ces prières du saint Fils de Dieu sont très profondes. Certes, Il a rencontré dans son chemin toutes sortes de choses souillées, mais Il attendait de connaître la volonté de son Père, ou bien Il avançait (Jean 11), toujours en prière.

            Le Seigneur a toujours parfaitement « confessé Dieu », Il l’a fait avec une force extraordinaire ! On lit dans le Psaume 40 : « J’ai annoncé la justice dans la grande congrégation ; voici, je n’ai point retenu mes lèvres, Eternel ! tu le sais » (v. 9). Le Seigneur était le parfait porte-parole de Dieu, le « Témoin fidèle et véritable » (Apoc. 3 : 14). Il a déclaré dans ce monde tout ce que le Père lui demandait de dire. Il a fait toutes les choses que Dieu désirait qu’Il fasse. Il avait des choses difficiles à dire ! Dès que le Seigneur les a dites, une vague d’opposition, de violence, s’est déclenchée contre Lui ! Mais Il a confessé Dieu de la manière convenable : avec vérité, toute la vérité. Nous, nous avons souvent du mal à communiquer avec d'autres, mais aussi à le faire avec toute la grâce qui devrait toujours accompagner la vérité. Ce que le Seigneur a fait, Il désire nous aider à le faire aussi avec son secours.

            Le Seigneur Jésus était toujours « pénétré » par les Ecritures : la loi de Dieu était « au-dedans de ses entrailles » (Ps. 40 : 8). Il a montré durant toute sa vie ici-bas cet attachement profond aux Ecritures. Quand il était encore jeune, dans le temple, tout le monde était stupéfait en réalisant à quel point Il connaissait la Parole de Dieu (Luc 2 : 47). Son précieux exemple montre que c’est déjà tout jeune qu’il faut commencer à lire les Ecritures. Timothée connaissait les Saintes Lettres dès son enfance (2 Tim. 3 : 15). Nous exhortons tous les enfants, les jeunes gens aussi, à s’occuper avec profit de la Parole, afin qu'elle « habite richement » en eux (Col. 3 : 16). On y trouve des choses très accessibles, même à un enfant : or, elles sont vitales, même pour lui !
            Comme le Seigneur était rempli de l’Ecriture, Il veillait aussi à l’accomplir. Il n’était pas venu pour abolir la Loi mais pour l’accomplir (Matt. 5 : 17). De qui parlait-elle ? De Lui ! Nous savons que la dernière parole accomplie par le Seigneur a été : « J’ai soif » (Jean 19 : 28). Cette Ecriture se trouvait au Psaume 69 : « Dans ma soif, ils m’ont abreuvé de vinaigre » (v. 21b). Tout était déjà accompli, dit le début du verset de Jean, mais il y avait encore une chose dite par l’Ecriture qui devait être accomplie. Le Seigneur a veillé à ce qu’elle le soit ! C’est encore une des choses merveilleuses que l’on trouve dans la vie du Seigneur Jésus, parmi toutes ces vertus dont nous pouvons être occupés.

            Le Seigneur a toujours résisté à l’idolâtrie. Satan a cherché à le convaincre de se prosterner devant lui, en proposant de lui donner tous les royaumes de la terre ! Aucun homme n’aurait très probablement su résister à pareille offre. Beaucoup voudraient posséder ces royaumes terrestres. Satan, qui voulait frapper un grand coup, a soigneusement choisi ses tentations pour le Seigneur, mais Il lui a fermement résisté, en rappelant que le seul qui doit être honoré au-dessus de tout, ayant toute la puissance et toute la gloire, c’est Dieu. Le Seigneur a sans doute résisté aussi à l’idolâtrie au moment où le jeune homme riche l’a appelé : « Bon maître ». Le Seigneur lui a répondu : « Personne n'est bon, sinon un seul : Dieu » (Marc 10 : 17-18). Il voulait rester dans l’humilité profonde, continuant à suivre volontairement son humble chemin.

            Le Seigneur Jésus aimait le peuple de Dieu, bien plus que n’aurait pu le faire Daniel. Il aime aussi son peuple « céleste », son amour pour lui est parfait. Le peuple d’Israël, au moment où le Seigneur est venu sur la terre, était dans un état épouvantable, ses conducteurs, les pharisiens, ainsi que les docteurs de la loi aussi. Le Seigneur a pleuré sur ce peuple. Il avait des sentiments très forts à son égard, mais aussi assurément vis-à-vis de nous aujourd’hui qui formons son Eglise !

            Disons encore que le Seigneur a persévéré jusqu’à la fin du chemin qui Lui était assigné. Il savait quelle serait la fin de son service, et jamais Il ne s’en est détourné. Les disciples craignaient en Le suivant. Mais le Seigneur montait résolument à Jérusalem, la ville qui tue les prophètes, qui lapide ceux qui lui sont envoyés (Luc 13 : 34). Il savait que là Il serait rejeté, jugé, et crucifié par les Romains. Il allait ensuite porter tous nos péchés en son corps sur le bois, paraître à notre place devant la justice de Dieu et recevoir le jugement que nous avions mérité. Gethsémané a été sur son chemin, et c’est là que son obéissance a triomphé. Il a achevé l’œuvre que le Père lui avait donnée à faire (Jean 17 : 4) et Il a pu dire lui-même : « C’est accompli  » (19 : 30).

            Chaque chrétien est appelé à joindre cette énergie spirituelle à sa foi. Que faire si nous réalisons que nous en manquons, étant facilement démunis – reconnaissons-le -, sans énergie ? Demandons alors à notre Dieu de nous en donner. Nous pouvons prier chaque jour à ce sujet, Il nous écoute constamment ! Il nous donnera du courage moral, l’énergie nécessaire pour nous emparer des choses de Dieu, en usant des ressources constantes de la prière et de la lecture de la Parole. Alors nous pourrons résister au monde, à l’idolâtrie et avoir de l’amour pour le peuple de Dieu, malgré les difficultés à surmonter en nous et autour de nous ! Dieu nous aidera. Il désire que la « vie de Jésus » soit profondément implantée dans nos cœurs. Ainsi nous suivrons notre modèle !

 

A.S – d'après une méditation de la Parole de Dieu (24-09-2017)