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Le vieux blé du pays
 

Dès le lendemain de la Pâque, ils (les fils d'Israël) mangèrent du vieux blé du pays, des pains sans levain et du grain rôti, en ce même jour-là (Jos. 5 : 11).

            Nous pouvons penser à Christ de différentes manières :
                    – comme à l’Agneau dont le sang a été répandu pour nous réconcilier avec Dieu ;
                    – comme à la manne, le véritable pain descendu du ciel (Jean 6) ;
                    – mais aussi comme au vieux blé du pays, c'est-à-dire Celui qui est remonté dans la gloire, là où Il était auparavant.

            La façon dont nous avons ainsi l'habitude de le considérer, aura une grande influence dans notre vie spirituelle.
            Ceux qui ne pensent à Jésus que comme au Crucifié – pensée pourtant si bénie et si précieuse – ne peuvent pas connaître la pleine délivrance du monde ou l’affranchissement d’eux-mêmes ; ils ne peuvent pas non plus jouir de la liberté et de la joie de la présence de Dieu.
            C'est lorsque nous entrons par la foi dans les bénédictions de la nouvelle création que Dieu nous a données dans les lieux célestes en Christ – la véritable Canaan –, que nous connaissons Christ là-haut comme le « vieux blé du pays ». Le « grain de blé » tombé en terre est mort (Jean 12 : 24), mais Il est aussi ressuscité, Il est vivant, et Il est maintenant dans la gloire. Nous ne considérons pas seulement l’œuvre de Christ sur la croix pour nous, ni les bénédictions d’en haut répandues sur nous pendant notre marche sur la terre – la « manne » –, nous voyons un Christ parfait dans le ciel, une Personne vivante dans la gloire, par qui nous est parvenue toute bénédiction.
            Il est ajouté qu'avec le vieux blé du pays, ils mangèrent « des pains sans levain et du grain rôti » qui nous présentent incontestablement les souffrances de Celui qui a été « meurtri pour nos iniquités », et sur lequel est tombé le feu du jugement divin. Ainsi retenons bien que si nous sommes vraiment occupés de Christ monté au ciel, nous n’oublierons jamais qu’Il est venu sur la terre, ni ce qu’Il a fait pour nous sur la croix.
            Maintenant nous avons le privilège de contempler Jésus glorifié, « le vieux blé du pays », comme ce qui dirige et absorbe nos cœurs. Et certainement Il suffit pour remplir et satisfaire nos esprits et nos cœurs. Ecoutons l’apôtre inspiré qui nous exhorte à chercher « ce qui est en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu » (Col. 3 : 1).


« Celui qui est descendu est le même que celui qui est aussi monté au-dessus de tous les cieux, afin qu'il remplisse toutes choses » (Eph. 4 : 10).

            Les fils d’Israël se sont nourris de « l’agneau » pendant la nuit de la Pâque, de la « manne » tôt le matin dans le désert, mais aussi du « vieux blé du pays », en Canaan, chaque fois qu’ils en ont ressenti le besoin.
            La fête de la Pâque était célébrée en souvenir de l’agneau sacrifié ; par son sang, leur sécurité avait été assurée. Il devait être mangé « rôti au feu » (Ex. 12 : 9) ; cela évoque les souffrances de la mort que l’Agneau de Dieu a endurées pour nous.
            La « manne » nous parle de Celui qui est descendu du ciel, « le pain vivant qui est descendu du ciel » (Jean 6 : 51). La manne était « quelque chose de menu » aux yeux de l’homme et elle devait être recueillie avant que le soleil se lève, car « à la chaleur du soleil cela fondait » (Ex. 16 : 21) ; nous devons prendre le temps de nous nourrir de Christ avant que les affaires de la terre, quoique nécessaires, nous absorbent. Les choses de Dieu devraient avoir la priorité dans notre vie. Commencer la journée avec la force de Dieu est le secret pour qu’elle se passe bien.
            Comme nous l’avons remarqué, on pouvait manger du « vieux blé du pays » à tout moment. Les fils d’Israël ne le connaissaient pas avant de prendre possession de Canaan. Il y en avait une provision illimitée. Le vieux blé présente un Christ parfait, ressuscité et monté dans la gloire. Nous le voyons dans les lieux célestes – notre pays. Nous entrons dans les lieux saints par le sang de Jésus, et là nous contemplons Christ comme Chef du corps, de l’assemblée, « au-dessus de tout pouvoir, et autorité, et puissance » (Eph. 1 : 21-22) – il est l’Homme glorifié. Connaissant ainsi cet Homme béni dans la gloire, nous avons, en Lui qui est notre justice, une provision complète et inépuisable de force et de bénédiction. En lui nous sommes acceptés et bénis, parfaits et assis dans les lieux célestes. C’est pourquoi nous sommes exhortés à demeurer en Lui, à marcher en Lui, à être « enracinés et édifiés en lui » (Col. 2 : 7). Merveilleuse place de bénédiction ! Privilège inexprimable !


« Je considère toutes choses comme une perte à cause de l'excellence de la connaissance du Christ Jésus mon Seigneur… pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances » (Phil. 3 : 8, 10).

            « L’agneau » était mangé, ainsi que la « manne » et le « vieux blé du pays ». Quelle instruction pouvons-nous en retirer ? Chacune de ces nourritures nous parle de Christ ; nous devons donc nous nourrir de Lui par la foi. Non pas seulement penser à Lui, lire quelque chose à son sujet, entendre parler de Lui ou parler nous-mêmes de Lui, mais recevoir dans nos cœurs la révélation que Dieu nous donne de Jésus, pour notre soutien et notre joie. Les fils d’Israël ne se contentaient pas de penser à la chair de l’agneau ou de la regarder; ils en mangeaient. Il en était de même pour la manne et le vieux blé du pays. Ils sentaient qu’ils en avaient besoin; ils avaient leur part de cette nourriture et ils recevaient ainsi de la force pour marcher et servir. Nous pouvons lire un chapitre de la Bible, ou entendre une prédication, et cependant il pourrait malheureusement être dit de nous, comme pour d’autres : « La parole entendue ne leur servit de rien, n’étant pas mêlée avec de la foi chez ceux qui l’entendirent » (Héb. 4 :  2).
            Se nourrir de Christ, c’est donc avoir communion avec Lui et avoir affaire à Lui dans sa dépendance ; c'est s’appuyer sur Lui, tel que les Ecritures nous Le présentent, et tel que le Saint Esprit nous Le révèle. Lorsque le témoignage de Dieu lui-même au sujet de son Fils est ainsi reçu dans nos cœurs par la foi, Christ devient l'aliment et la force de nos âmes. Plus nous serons nourris de ce Christ des Ecritures, plus nous serons attirés vers Lui.
            Nous n’avons pas de puissance visible qui nous soutienne, comme le peuple d'Israël qui mangeait « l'agneau », la « manne » ou le « vieux blé du pays ». Mais il est de toute importance de tenir fermement à ce qui est pour nous la source d'une bonne santé et d'une bonne activité spirituelles, de notre joie et de notre force : être occupés, chacun, personnellement, de Christ lui-même. Nous devons nous méfier des pratiques ou des habitudes mortes, froides et formalistes : elles ne sont d’aucun profit. Il est plus que jamais nécessaire de s’asseoir aux pieds de Jésus et d'écouter sa Parole. Demeurons en Christ continuellement pour faire des progrès spirituels et pratiques.


                        C'est dans les cieux qu'est Jésus, notre vie,
                        
Notre Avocat, notre Chef, notre Epoux,
                        
Jésus en qui notre âme se confie,
                        
Ah ! quelle gloire et quel bonheur pour nous !

                        Suivons-Le tous, animés d'un saint zèle ;
                        
N'arrêtons pas nos coeurs en ces bas lieux ;
                        
Ce Dieu Sauveur, lui-même, nous appelle,
                        
Et nos vrais biens sont cachés dans les cieux.


H. H. Snell - « LE SEIGNEUR EST PROCHE » (28, 29, 30 / 12 / 2013) –  www.labonnesemence.com