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JOSUE, SERVITEUR DE L'ETERNEL (6)


L'autel de Hed bâti sans interroger l'Eternel
La mission de Phinées et des dix princes

 

L'autel de Hed bâti sans interroger l'Eternel

            
« Josué appela les Rubénites, et les Gadites, et la demi-tribu de Manassé, et leur dit : Vous avez gardé tout ce que Moïse, serviteur de l'Eternel, vous avait commandé, et vous avez écouté ma voix en tout ce que je vous ai commandé… Et Josué les bénit et les renvoya ; et ils s'en allèrent dans leurs tentes… Et ils vinrent dans les contrées du Jourdain, qui sont dans le pays de Canaan ; et les fils de Ruben, et les fils de Gad, et la demi-tribu de Manassé, bâtirent là un autel auprès du Jourdain, un autel de grande apparence » (Jos. 22 : 1, 2, 6, 10).

            Plusieurs longues années se sont écoulées depuis que ces guerriers ont traversé le Jourdain pour aider leurs frères d'armes israélites à conquérir le pays promis. Ils ont tenu leurs engagements. En les bénissant et en les félicitant pour leur service fidèle, Josué les renvoie chez eux avec de grands biens, vers leurs familles restées dans le pays de leur possession, à l'est du Jourdain. Il les exhorte à s'attacher à l'Eternel et à garder ses commandements (v. 5).
            Mais, arrivés près du Jourdain, ils s'arrêtent. En pensant à l'avenir, ils ont une crainte, un souci au sujet de leurs descendants. Seront-ils encore acceptés par leurs frères israélites, ou seront-ils repoussés à cause de la région où ils habitent ? Ils n'interrogent pas l'Eternel pour savoir ce qu'il faut faire, mais décident de bâtir « un autel de grande apparence », une copie de l'autel des holocaustes qui se trouve devant le tabernacle de l'Eternel. Ils le font d'une manière totalement indépendante.
            Dans le passé, ces deux tribus et demie avaient choisi pour elles-mêmes et leurs troupeaux les pâturages fertiles à l'est du Jourdain plutôt que les possessions que l'Eternel leur donnerait au-delà du Jourdain. Nous faisons souvent des choix de bon sens à l'égard de questions que nous considérons d'importance secondaire, au sujet par exemple du lieu où nous devons habiter, de l'emploi à accepter, ou même de la gestion de notre temps libre. Nous choisissons ce qui nous arrange ou ce que nous aimons, au lieu d'être dirigés par le Seigneur. Ce n'est que plus tard que nous prenons conscience des conséquences possibles pour nos enfants, et nous essayons de les éviter. Recherchons-nous alors la volonté du Seigneur pour agir ?

 

La mission de Phinées et des dix princes

            « Les fils d'Israël envoyèrent… Phinées… le sacrificateur, et avec lui dix princes… chacun d'eux était chef de maison de père… ils vinrent… et leur parlèrent… Et les fils de Ruben, et les fils de Gad, et la demi-tribu de Manassé, répondirent et dirent aux chefs des milliers d'Israël… Et Phinées… et les princes, s'en retournèrent… vers les fils d'Israël, et leur rapportèrent la chose… et les fils d’Israël bénirent Dieu, et ne pensèrent plus à monter en bataille contre eux pour détruire le pays » (Jos. 22 : 13-15, 21, 32-33).

            Les guerriers des deux tribus et demie à l'est du Jourdain ont bâti un grand autel auprès du Jourdain, une copie de l'autel qu'avait Israël pour offrir des holocaustes devant le tabernacle. Très perturbés par cette nouvelle, les fils d'Israël des neuf tribus et demie tirent rapidement leurs propres conclusions et se réunissent à Silo pour partir en guerre contre eux. Mais tout d'abord, ils envoient une délégation de princes, conduite par Phinées, le sacrificateur, qui a auparavant démontré son zèle pour l'Eternel. Cela est conforme aux instructions données par Dieu : « Tu t'informeras, et tu t'enquerras bien ; et si c'est la vérité, si la chose est établie… tu frapperas certainement par le tranchant de l'épée les habitants de cette ville » (Deut. 13 : 14-15).
            Les hommes de la délégation viennent avec une idée arrêtée et s'expriment en termes forts, mais ils sont cependant disposés à écouter l'explication des deux tribus et demie. Ils les écoutent jusqu'au bout, et « la chose fut bonne à leurs yeux » (v. 30). Ils rapportent ce qu'ils ont entendu à leurs compatriotes, ils bénissent Dieu et l'affaire est réglée.
            Dieu a placé ce récit dans sa Parole pour notre enseignement. Agissons-nous sur la base de nos suppositions, ou vérifions-nous les choses soigneusement ? Sommes-nous disposés à écouter les autres quand ils donnent des explications au sujet de leurs actes, ou bien discutons-nous et insistons-nous sur nos propres opinions? Recherchons-nous la paix et la poursuivons-nous (1 Pier. 3 : 11)? Est-ce que nous remercions Dieu quand nous découvrons que les autres n'avaient pas vraiment mal agi et que nous avions hâtivement tiré de fausses conclusions ?

 

D'après E. P. Vedder