bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

JOSUE, SERVITEUR DE L'ETERNEL (5)


L'héritage de Juda
Les tribus des fils de Joseph, Ephraïm et Manassé
Les villes des Lévites

 

L'héritage de Juda

            
« Hébron appartient en héritage, jusqu'à ce jour, à Caleb… parce qu'il avait pleinement suivi l'Eternel… Et Caleb en déposséda les trois fils d'Anak… Et de là, il monta contre… Kiriath-Sépher. Et Caleb dit : A qui frappera Kiriath-Sépher et la prendra, je lui donnerai ma fille Acsa pour femme… Et elle dit : Donne-moi une bénédiction ; car tu m'as donné une terre du midi, donne-moi aussi des sources d'eau. Et il lui donna les sources du haut et les sources du bas » (Jos. 14 : 14 ; 15 : 14-16, 19).

            Après sept années de combats, le temps est maintenant venu de partager entre les tribus d'Israël le pays de Canaan qu'ils ont reçu en héritage.
            La tribu de Juda est la première dans l'ordre de ce partage. Caleb est âgé de 85 ans ; ce vieux guerrier intrépide faisait partie autrefois des douze espions envoyés pour reconnaître le pays. Il s'avance maintenant pour réclamer la part que Moïse lui a promise, 45 ans auparavant, parce qu'il avait pleinement suivi l'Eternel, le Dieu d'Israël. Caleb reçoit Kiriath-Arba, la cité d'Arba (15 : 13). Mais les trois géants terrifiants, les fils d'Anak que les espions avaient vus, sont toujours là. Malgré son âge avancé, Caleb monte contre eux pour les vaincre ; il les dépossède et les tue. Le nom de leur ville est changé en celui d'Hébron, qui signifie communion (14 : 15).
            Caleb n'en reste pas là : il monte contre les habitants de la ville voisine, Kiriath-Sépher. Il n'est pas seulement un vieux soldat aguerri ; il sait aussi comment inciter d'autres à agir, ou à défier l'ennemi ! Il offre sa fille Acsa en mariage à celui qui frappera Kiriath-Sépher. Othniel, son neveu, relève le défi et prend la ville. « Kiriath-Sépher », la ville du livre, devient « Debir », la Parole de Dieu (15 : 15).
            Tout comme son père, Acsa estime la terre d'Israël à sa juste valeur ; elle pousse donc Othniel à demander un champ comme cadeau de mariage ; et lorsque Caleb le lui a accordé, elle descend de son âne pour demander encore des sources d'eau pour arroser le champ.
            « Demandez, et il vous sera donné » (Matt. 7 : 7), dit notre Seigneur. Qu'il est heureux de voir non seulement des jeunes frères, mais aussi de jeunes sœurs rechercher les bénédictions que Dieu met à notre disposition maintenant ! Ce ne sont plus des bénédictions matérielles sur la terre, mais des bénédictions spirituelles en lien avec notre héritage céleste (voir Col. 3 : 1-3).


Les tribus des fils de Joseph, Ephraïm et Manassé

            « Les fils de Joseph parlèrent à Josué, disant : Pourquoi m'as-tu donné en héritage un seul lot et une seule part, à moi qui suis un peuple nombreux, selon que l'Eternel m'a béni jusqu'à présent ? Et Josué leur dit : Si tu es un peuple nombreux, monte à la forêt, et coupe-la pour t'y faire de la place dans le pays des Phéréziens et des Rephaïm (des géants), si la montagne d'Éphraïm est trop étroite pour toi » (Jos. 17 : 14-15).

            Les tribus de Manassé et d'Ephraïm n'ont pas dépossédé tous les Cananéens du territoire qui leur avait été donné en héritage. Mais ils disent à Josué qu'ils sont un peuple nombreux et ils se plaignent que la part qui leur a été attribuée est trop petite. Ne tombons-nous pas souvent dans le même piège ? Notre Dieu et Père « nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ » (Eph. 1 : 3). Nous nous approprions souvent peu de chose des riches bénédictions que Dieu nous a données, et cependant nous nous plaignons souvent que nous ne recevons pas assez pour faire face à nos besoins spirituels. Les réunions sont ennuyeuses, bien trop sèches, pas appropriées à nos attentes ; je n'en retire rien du tout ! – voilà une plainte qu'on entend souvent. Et nous allons ailleurs, à la recherche de pâturages plus verts !
            Josué dit alors à ses compagnons de tribu d'aller couper des arbres dans les forêts, afin d'augmenter la superficie de leurs terres. Ils répliquent que la montagne ne suffira pas pour eux, et que dans la vallée les Cananéens possèdent des chars de fer, l'équivalent de nos tanks aujourd'hui. Mais ce n'est pas l’intention de Dieu que nous soyons des chrétiens nourris à la petite cuillère. Israël devait combattre l'ennemi en dépendant du secours de Dieu. Plus tard, David écrit : « Ceux-ci font gloire de leurs chars, et ceux-là de leurs chevaux, mais nous, du nom de l'Eternel, notre Dieu. Ceux-là se courbent et tombent ; mais nous nous relevons et nous tenons debout » (Ps. 20 : 7-8). Les « bénédictions du pays », pour nous aussi, sont à conquérir.
            L'Ennemi possède de nombreuses armes pour nous entraîner à pécher, empêcher nos progrès et nous dérober les bénédictions que Dieu veut nous donner. Puissions-nous résister et « saisir la vie éternelle », pour laquelle nous avons été appelés (1 Tim. 6 : 12). Nous aussi, nous sommes appelés à conquérir la forêt des géants !


Les villes des Lévites

            « Les chefs des pères des Lévites s'approchèrent… disant : L'Eternel a commandé par Moïse qu'on nous donnât des villes pour y habiter, et leurs banlieues pour nos bêtes. Et les fils d'Israël donnèrent de leur héritage aux Lévites, selon le commandement de l'Eternel, ces villes-ci, avec leurs banlieues » (Jos. 21 : 1-3).

            Après avoir fait sortir les Israélites du pays d'Egypte, Dieu a mis à part la tribu de Lévi pour son service, à la place des premiers-nés des fils d'Israël. De cette tribu, Dieu choisit la famille d'Aaron et ses descendants pour le servir en tant que sacrificateurs. Selon l'appel divin, tout enfant de Dieu aujourd'hui est à la fois un sacrificateur saint et un sacrificateur royal (1 Pier. 2 : 5, 9). Tous les croyants ont également le grand privilège de servir le Seigneur. Mais aujourd'hui aussi, Dieu appelle et prépare ceux qu'il choisit pour être affectés à un rôle particulier dans son service. Servir le Seigneur n'est pas une profession libérale humaine dans le même sens qu'être médecin, dentiste ou notaire. Il n'est pas non plus nécessaire d'obtenir un diplôme d'un séminaire, d'un collège biblique ou de telle autre institution pour qualifier un croyant comme serviteur du Seigneur. C'est le Seigneur qui donne à chacun le ou les dons spirituels nécessaires pour accomplir le service spécifique auquel il l'appelle. « Suivant que chacun de vous a reçu quelque don de grâce, employez-le les uns pour les autres, en bons dispensateurs de la grâce variée de Dieu » (1 Pier. 4 : 10).
            De plus, au milieu des tribus d'Israël, Dieu avait accordé, aux Lévites et aux sacrificateurs, des villes pour y habiter et des campagnes pour leur bétail. Chaque tribu en Israël donnait des villes avec leurs banlieues pour les sacrificateurs et les Lévites. De cette façon, ces serviteurs de l'Eternel vivaient parmi leurs frères dans tout le pays. De même, le Seigneur pourvoit aux besoins de ceux qui sont mis à part pour son service aujourd'hui, que ce soit dans leur pays ou comme missionnaires dans divers pays. Il le fait par le moyen des dons matériels que ces serviteurs reçoivent de leurs frères et sœurs dans la foi.
            Parmi les villes données à la tribu de Lévi, six étaient des « villes de refuge » (Jos. 20 : 1-6). Les sacrificateurs et les Lévites étaient ainsi responsables d'user de discernement pour s'assurer que tout homme ayant commis un homicide involontaire trouverait là un refuge, tandis qu'aucun meurtrier volontaire n'y serait admis.


D'après E. P. Vedder