bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

La souffrance dans la vie de Job


Les épreuves successives de Job
Les débats de Job avec ses trois amis
L'intervention d'Elihu
L'Eternel répond à Job (ch. 38 à 42 : 6)
La « fin » bénie accordée par le Seigneur (ch. 42 : 7-17)

 

            La souffrance est un sujet dont on ne parle peut-être pas très souvent, et pourtant il nous concerne tous. En effet, nous connaissons tous, à divers degrés, la souffrance qui peut être lancinante, dans notre corps, dans nos affections, dans notre famille… Dieu sait que nous avons tous à faire à la souffrance et Il nous a justement donné beaucoup d’enseignements à ce sujet. Lorsque nous sommes aux prises avec la souffrance, ce n’est pas tellement d’une explication dont nous avons besoin, mais le Seigneur nous a donné dans sa Parole un exemple extraordinaire. Nous pensons évidemment à la souffrance de « l’homme de douleurs » (Es. 53 : 3), qui est tellement au-delà de tout ce que nous pouvons connaître. Dans l’Ancien Testament, nous avons l'exemple de Job que nous proposons de considérer.


Les épreuves successives de Job

                        Les quatre premières épreuves

            Satan se présente devant l'Eternel. Il te craint, dit-il en parlant de Job, parce qu’il a un intérêt égoïste à te craindre. « Est-ce pour rien que Job craint Dieu ? Ne l’as-tu pas, toi, entouré de toutes parts d’une haie de protection, lui, et sa maison, et tout ce qui lui appartient ? Tu as béni le travail de ses mains, et tu as fait abonder son avoir sur la terre. Mais étends ta main et touche à tout ce qu’il a : tu verras s’il ne te maudit pas en face » (Job 1 : 9-11). Alors Dieu va lui donner un certain mandat : Tu iras jusque-là, et pas plus loin. « Et l’Eternel dit à Satan : Voici, tout ce qu’il a est en ta main, seulement tu n’étendras pas ta main sur lui » (v. 12). Satan ne pourra jamais dépasser ce que Dieu lui donne à faire. Il fera tout le mal qu’il pourra, mais seulement dans la limite que Dieu lui assigne.
            Je ne sais pas s'il est possible d'imaginer l'étendue de l'épreuve de Job. Prospérité économique : terminée ! Prospérité familiale : terminée ! Sept épreuves vont déferler sur cet homme « parfait et droit, craignant Dieu et se retirant du mal » (1 : 1). Le nombre sept est lié à la perfection dans ce que Dieu fait, non pas dans ce que Satan fait. Job perd ses bœufs, ses brebis, ses chameaux, puis ses enfants lui sont repris ! Avons-nous déjà réfléchi à ce que ce serait si nous n'avions plus rien ? Votre compte en banque est à sec. Votre maison ou votre appartement a brûlé. De plus, dans quel état seriez-vous si vous aviez perdu toute votre famille, si vous restiez tout seul ?
            Après ces quatre épreuves - toutes ces pertes matérielles et la privation de ses enfants -, il en restait encore trois ! Mais, alors qu’il restait fidèle malgré ces terribles épreuves, il pouvait se dire : J'ai encore ma femme et je suis encore en bonne santé.

                        La cinquième épreuve

            Satan ose se présenter une seconde fois devant l’Eternel après tout le mal qu’il a déjà fait. « L’inique ne connaît pas la honte » (Soph. 3 : 5). Ah ! la joie de l’Eternel considérant la fidélité et la soumission de son serviteur. Oh ! s'Il pouvait avoir cette joie dans notre vie ? Certains d'entre nous auront peut-être une couronne particulière au jour de Christ. Le fruit du Psaume 1 n’est pas pour nous ; l'homme « bienheureux » porte son fruit, sa feuille ne se flétrit pas (v. 3). Le fruit est pour Dieu. La joie de l’Eternel se discerne quand Il dit : Tu m’as incité contre lui, tu t’es déchaîné contre lui, mais il reste fidèle (Job 2 : 3).
            Satan ne se laisse pas démonter : Maintenant touche un peu à sa santé et tu verras s’il ne te maudit pas en face, dit-il à Dieu (v. 11). Maudire Dieu, c’est au fond ce que font tant de gens qui vivent comme si Dieu n’existait pas. Mais subitement Dieu existe pour eux quand ils ont des malheurs. Alors ils disent : Mais alors Dieu, qu’est-ce que tu fais ?  - Et ils mettent Dieu dans le banc des accusés, comme on l’a fait pour le Seigneur. Ce Dieu-là, un Dieu à qui on demande des comptes, la Parole nous dit qu'il n’existe pas.
            Dans un pays minier, un croyant qui était pasteur, s'était trouvé près d'un piquet de grève. Tous les grévistes étaient très excités. Quand ils ont vu venir Wilhem, ils ont dit : « Hé, pasteur, viens un peu par ici ; c’est vrai qu’un jour on sera devant Dieu ? - Oui, vous serez devant Dieu, a-t-il répondu. - Oh ! Mais ça me fera plaisir d'être devant Dieu, a repris l'un des grévistes, parce que je lui dirai : il y a eu des famines et tu n’as rien fait, il y a des enfants qui souffraient et tu n’as rien fait, et il y a eu tant de choses injustes et tu n’as rien fait. Et je lui dirai encore : Va-t’en ! - Alors Wilhem Busch a répondu : Et moi aussi, je lui dirai : Va-t’en . - Alors tous les mineurs se sont tus, et l'un d'eux a dit : « Mais attends, tu es pasteur et tu dis cela ! - Oui, mais ce Dieu-là, je n’en veux pas, ce Dieu qu’on peut mettre en accusation ! Ce n’est pas ce Dieu-là auquel j’ai à faire, mais un Dieu qui nous demandera des comptes, un Dieu qu’on ne peut pas mettre dans le banc des accusés, mais qui sera, Lui, le Juge. Alors c’est à Celui-là que vous aurez à faire ».
            Mais voilà que Job n’est plus en bonne santé. Il est malade, dépouillé de tout. Nous chantons quelquefois : « Quand tout vient à manquer, il me reste Lui-même ». Mais réalisons-nous ce qu'il veut dire ? Sommes-nous capables de comprendre ce que représente la peau couverte d’ulcères d’un Job qui se gratte avec un tesson, peut-être jusqu’au sang ? Un ami croyant ayant connu une telle maladie de peau a dit, après sa guérison, que c’est une maladie à devenir fou. - Nous disons facilement : Il faut faire confiance au Seigneur. Bien sûr qu'il faut Lui faire confiance ! Mais si nous avions connu la dégringolade que Satan a produit dans la vie de Job, aurions-nous chanté de tout coeur : « Quand tout vient à manquer, il me reste lui-même » ? Où est notre confiance ? Est-elle dans un monde où l’on s’appuie sur du matériel ?
            Les quatre premières épreuves de Job ont été la liquidation de ses biens, la perte de sa famille, et la cinquième, cette terrible maladie de peau.

                        La sixième épreuve

            Nous qui sommes mariés, quelle influence avons-nous sur notre conjoint ? Ce serait tout un sujet très intéressant : les influences dans les couples. On n’aura pas besoin de chercher loin. Il suffira de prendre quelques exemples de la Parole qui nous montrent des influences positives, comme des influences négatives, et quelquefois même certains ont une influence positive à un certain moment et négative à un autre moment. On pense à Sara tout simplement. Une fois, elle a incité son mari à une action qui n’était pas bonne, et une autre fois, Dieu dit à Abraham :  Ecoute la voix de ta femme (Gen. 21 : 12). C’est un sujet à méditer.
            Ici, la femme de Job lui dit : « Maudis Dieu et meurs » (2 : 9). La réponse de Job a certainement été pour la joie du cœur de Dieu. Il ne maltraite même pas sa femme en paroles, mais lui dit simplement : « Tu parles comme parlerait l’une des insensées » (v. 10). Il ne lui dit pas : Tu es insensée, tu es folle. - Mais il lui a fait comprendre que dans ses paroles il y a quelque chose qui ne va pas.

                        La septième épreuve

            Cette fois, Job va complètement flancher. Peut-être sommes-nous prêts à supporter beaucoup de contrariétés, mais il y a quelque chose qui nous est intolérable. C’est le regard des autres, le jugement qu'ils portent sur nous. Les trois amis de Job sont venus.


Les débats de Job avec ses trois amis

            Pendant sept jours, les amis de Job se sont assis, ils n’ont rien dit, - c'est ce qu'ils ont fait de mieux. Mais quand ils ont vu leur ami se grattant avec son tesson, peut-être est-il monté dans leur cœur cette pensée : Je l’avais bien dit ! - Nous avons souvent tant de miséricorde pour nous et si peu pour les autres. Jonas nous en donne aussi un exemple.
            Se rendant compte qu’il était devenu un spectacle pour les yeux sans miséricorde de ses amis, Job laisse exploser toute sa rancœur. Alors nous avons un « pourquoi » qui exprime tout le désarroi de Job (3 : 11). Mais que pouvait attendre Job de la part de ses amis ? Ils s'étaient d'abord concertés pour venir le voir, mais il y aurait eu quelque chose à faire avant. N'auraient-ils pas dû se placer devant l'Eternel et intercéder pour leur ami ? Cela leur aurait évité de se présenter devant lui avec leurs propres pensées. Ils seraient alors venus de la part de l’Eternel, et non pas avec leur prétendue expérience religieuse.
            Ils vont alors déclencher une bagarre en paroles. La pensée est à peu près la même pour Eliphaz, Bildad, Tsophar : Pour qu’il t’arrive ces malheurs, tu as fait certainement quelque chose de mal ! - C’est exactement la même attitude que celle des disciples en Jean 9. Un homme, aveugle depuis sa naissance, est assis sur le bord du chemin. Les disciples posent la question au Seigneur : « Qui a péché ? ». De toute façon, pour eux, il y avait forcément un péché : c'était lui qui avait péché, ou bien ses parents. Ce n’était pas possible autrement. Et que dit le Seigneur ? « Ni lui n’a péché, ni ses parents » (v. 3). Lorsque quelque chose ne va pas, nous risquons toujours de réagir comme les incroyants dans ce monde : ils voient Dieu comme un Dieu qui punit, comme un Dieu qui rend les coups. Et Tsophar va le dire d’une manière extrêmement âpre à son ami Job. Il faut que nous réalisions toujours que quelque grandes que soient nos souffrances, c’est la main d’un Père qui nous les dispense (Héb. 12 : 7). « Ce n’est pas volontiers qu’il afflige et contriste les fils des hommes » (Lam. 3 : 33). Dieu ne nous fera pas verser une larme de trop et au travers de tout ce qu’Il permet et que nous devons prendre de sa main, il a une volonté, c’est de nous bénir. L’exemple de Job est magistral sur ce point. Quelqu'un a dit : Dans le livre de Job, tout le monde se trompe ; les amis de Job se trompent parce qu’ils disent tous : Dieu est contre toi avec raison, et Job aussi se trompe complètement lorsqu'il prétend : Dieu est contre moi, mais à tort. - La vérité, c'est que Dieu était pour Job.
            Mais au fond du cœur de cet homme exemplaire, là où personne ne voit sinon celui qui « sonde le coeur » et qui « éprouve les reins » (Jér. 17 : 10), il y avait une racine de propre justice. Job avait pensé finalement, en voyant toute sa prospérité - ses 11 000 têtes de bétail, ses dix enfants en bonne santé, sa propre santé -, qu'il y était un peu pour quelque chose. Amis croyants, nous sommes, nous aussi, dans la prospérité. Ainsi, cette nourriture que nous avons si facilement, la santé qui nous est maintenue, nous les devons à la souveraine grâce de Dieu qui nous les donne ! Et si même je suis âgé, si j'ai des problèmes de rhumatismes, d’arthrose, est-ce que je considère cela comme du positif ? Le Seigneur me donne, dans sa seule grâce d’avoir pu me lever ce matin, c’est encore sa grâce. Le privilège d’aller et venir, c’est encore sa grâce. Et le panel de ces bénédictions, il faudra le ciel pour que nous en voyions l'ampleur. On ne voit pas aujourd’hui toute la grâce qui nous accompagne. Pourquoi est-on malheureux, et moi le premier ; quelquefois seulement quelques détails nous tirent en bas. Pourquoi ? Parce que je ne me tiens pas sur le terrain de la grâce. Je trouve que j’aurais bien mérité d’avoir ça et que ce serait mieux si c’était comme cela. Mais si nous réalisions que nous ne méritons rien, et que c'est le Seigneur qui nous bénit, nous serions alors les gens les plus heureux du monde, même si nous ne sommes pas les plus nantis.
            Nous voyons comment Eliphaz fait appel à son expérience. Vous savez, c’est une tendance que nous avons tous : ramener les choses à nous-mêmes. Quelqu’un vous parle de ses douleurs dues à ses rhumatismes, vous allez lui parler de votre mal de tête. Un tel veut vous dire ses ennuis, vous l'arrêtez pour lui dire : C’est comme moi qui… Nous sommes tellement égoïstes. On a dit que la chose la plus difficile au monde, c’est peut-être de se mettre à la place de quelqu’un. Le Seigneur l’a montré d’une manière merveilleuse. La nuit même où Il a été livré, Il s’est mis à la place de ses disciples. Vous auriez pensé aux autres, vous, alors que le lendemain vous deviez souffrir et mourir ? Et sur la croix, l’homme qui est à côté de Lui est un rebut de la société. Eh bien, le Seigneur pense à lui pour lui donner une merveilleuse espérance !
            Eliphaz va parler de son expérience. Profitons de l’expérience des frères plus âgés, mais ne ressemblons pas à Eliphaz qui pense qu’il peut tout ramener à son expérience. Bildad a un discours qui a un peu plus d'ampleur. Il dit à Job : Regarde le temps ancien, interroge l’histoire. Si quelqu’un périt, c’est qu’il a péché. Job va se débattre tant qu’il peut jusqu’à, d'ailleurs, devenir désagréable ; mais ses amis le sont aussi. Il rétorque qu'il y a bien des méchants qui prospèrent et que leur système - le méchant est puni et le fidèle béni - ne fonctionne pas. En effet tout ne se règle pas de ce côté de la tombe.
            Tsophar, quant à lui, limite l'action de Dieu à ce verset que l'apôtre Paul écrira aux Galates : « Ce qu'un homme sème, cela aussi il le moissonnera » (6  : 7). Chers amis, si le Dieu que nous connaissons était réduit à cela, si nous n’étions pas sur le terrain de la grâce, il y a longtemps que Dieu en aurait fini avec nous.
            Lors de chacun de ces trois échanges – Eliphaz (ch. 4-7), puis Bildad (ch. 8-10), et enfin Tsophar (ch. 11-14) -, Job a répondu. Ensuite c'est de nouveau Eliphaz qui prend la parole (ch. 15), puis c'est Bildad (ch. 18), et enfin Tsophar (ch. 20). Puis, pour la troisième fois, ce sera Eliphaz (ch. 22), et encore Bildad (ch. 25). A ce moment-là, on dirait que Job ne supporte même plus d’entendre Tsophar. Aussi continue-t-il comme s'il lui coupait la parole, jusqu’au moment où il ne dit plus rien. Mais avant de se taire, et poussé dans ses derniers retranchements, il dit quand même, dans un long monologue, toute l’estime qu’il a de lui-même (ch. 27-31). Imaginez l’ambiance un peu électrique entre les quatre amis. Eliphaz pouvait penser intérieurement : Ce n’est pas la peine de parler ; de toute façon, il ne veut rien entendre. - Et les autres devaient être exactement dans le même état d'esprit, pensant : Il ne veut rien entendre ; il se croit juste, alors qu'il a gravement péché. On arrête. « Les trois hommes cessèrent de répondre à Job, parce qu'il était juste à ses propres yeux » (32 : 1)


L'intervention d'Elihu

            Quelqu’un s’était tu jusqu'à présent ; c'était Elihu. C'est lui qui va parler maintenant (ch. 32-37). On a besoin de tels hommes dans les rassemblements, des plus jeunes peut-être qui ont su se taire. Pensez-vous que ce sont toujours les mêmes qui ont la pensée du Seigneur ? Pourquoi ce ne serait pas une fois quelqu’un d’autre ?
            Elihu ne va pas se mettre au-dessus des autres. Il va faire ce que nous sommes invités à faire : nous mettre aux pieds de nos frères. Tu sais, dit Elihu à Job, « mon poids ne t’accablera pas » (33 : 7) ; « je suis fait d’argile, moi aussi » (v. 6), « je ne sais pas flatter : celui qui m’a fait m’emporterait bientôt » (32 : 22). Il ne joue pas au bras de fer, comme l'avaient fait les trois premiers en essayant de convaincre Job. Elihu ne fait pas cela. Il se met tout en bas et dit ce que l’Esprit de Dieu qui bouillonne dans son cœur lui indique.


L'Eternel répond à Job (ch. 38 à 42 : 6)

            L’Eternel paraît maintenant. Job a fini d’établir sa propre justice. Un homme brisé, broyé par les épreuves, broyé par ses amis, est placé enfin devant l’Eternel. Nous avons besoin, nous aussi, d’être amenés devant le Seigneur, et c’est bien par sa Parole que nous pouvons être placés devant Lui dans une relation heureuse. Si vous voyez la chaîne des Alpes de très loin, elles nous paraissent lointaines et pas très impressionnantes, mais au fur et à mesure que vous vous approchez, elles prennent une autre dimension. Lorsque je suis au pied du mont Blanc, ou des Aiguilles Vertes, je peux dire à Dieu, comme l'a écrit un poète chrétien : « Je comprends ma petitesse, mon néant et ta grandeur ». Job en est là. Il comprend que toute sa propre justice, c’étaient des inepties. « Mon oreille avait entendu parler de toi, maintenant mon œil t’a vu » (42 : 5). Amis chrétiens, cette parole est terriblement importante pour nous. Enfants, avez-vous entendu parler de Dieu, ou bien avez-vous vu Dieu ? Est-ce pour vous une connaissance ordinaire, comme ce que vous apprenez à l’école, ou avez-vous une relation vivante avec Dieu ? « Mon oreille avait entendu parler de toi, maintenant mon œil t’a vu », a dit Job. Quand on est devant Dieu, c’en est fini de sa propre justice, c’en est fini d’un quelconque orgueil. Pourquoi ? « J’ai horreur de moi, et je me repens » (v. 6). Vous voulez être humble ? Qui ne voudrait pas ressembler au Seigneur ? Ce n’est pas en nous décortiquant la conscience que nous deviendront humbles. Ce n’est pas en disant : Je ne suis pas ça, je ne devrais plus faire ça ... - Vous n’arriverez ainsi à rien du tout parce que finalement ce genre d’introspection personnelle, ce n’est au fond que de l’orgueil caché : on s’occupe encore de soi-même ! Si nous voulons être humbles à l’image du Seigneur, plaçons-nous dans la lumière du Seigneur. Devant Lui et dans la contemplation de ce qu’Il est, on ne peut pas être orgueilleux. « Maintenant mon œil t’a vu. C’est pourquoi j’ai horreur de moi ». C’est comme cela qu’on peut prendre sa place devant Dieu. On prend sa place, non pas par rapport à quelque chose, mais par rapport à quelqu’un, par rapport à notre Dieu.


La « fin » bénie accordée par le Seigneur (ch. 42 : 7-17)

            Tout ce livre de Job nous est donné en rapport avec la souffrance et nous montre la magistrale conclusion que Dieu apporte à cette histoire. Le but de Dieu, « la fin accordée par le Seigneur » (Jac. 5 : 11), c’était de bénir.
            Job est probablement aussi une image du peuple juif qui conserve encore aujourd’hui au fond de son cœur une racine de propre justice. Vous objecterez : Job n’était pas un Juif. Mais le peuple juif a été persécuté et il le sera pendant la grande tribulation par toutes sortes d’épreuves et en particulier par les apostats, jusqu’au moment où le Seigneur viendra le délivrer comme nous avons vu l'Eternel intervenir dans le chapitre 38 de ce livre. Et alors « ils regarderont vers... celui qu’ils auront percé » (Zach. 12 : 10). Il en sera fini de leur propre justice pour contempler celui qui vient les délivrer. Ce sera alors la bénédiction milléniale ! Cela est prophétique, mais quant à nous la bénédiction n’a pas d'autre origine. Elle est dans la contemplation de notre Seigneur, lorsque nous prenons notre vraie place, là où Il désire que nous soyons, « crucifiés avec Christ ». C’est son but inlassable dans notre vie : au travers même de nos épreuves, de nos difficultés, de ce qui nous fait souffrir, Il veut produire quelque chose pour sa joie et pour notre bien éternel.


B. D – d'après une méditation (09-2017)