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MEDITATIONS  SUR  LE  MINISTERE  D'ELISEE (9)

 

Les coloquintes sauvages
Marche selon la chair ou par l’Esprit
Le remède en s’adressant au prophète

 

« LA  MORT  EST  DANS  LA  MARMITE »

Comment les chrétiens influent les uns sur les autres et que faire lorsque beaucoup souffrent.


            « Et l'un des fils des prophètes sortit aux champs pour cueillir des herbes, et il trouva de la vigne sauvage et y cueillit des coloquintes sauvages, plein sa robe ; et il rentra et les coupa en morceaux dans la marmite du potage, car on ne les connaissait pas. Et on versa à manger aux hommes ; et il arriva que, comme ils mangeaient du potage, on cria et dit : Homme de Dieu, la mort est dans la marmite ! Et ils n'en pouvaient manger » (2 Rois 4 : 39-40).

            Si nous nous reportons au commencement de l’histoire de l’Eglise, nous apprenons que le principe fondamental du christianisme, c'est de reconnaître la seigneurie de Christ et son autorité suprême ; ensuite de reconnaître que les croyants, habités par le Saint Esprit et formant le corps de Christ, sont nécessaires les uns aux autres ; qu'ils sont tous dépendants les uns des autres, et que chacun d'eux, soit contribue à la prospérité, soit nuit à l’ensemble.
            Cette vérité est solennellement enseignée dans 1 Corinthiens 12. 12-27. L’aide que nous nous apportons les uns aux autres est aussi présentée de manière très heureuse en Ephésiens 4. Dans ce chapitre, la glorieuse suprématie du Seigneur sur toutes choses est établie. Nous y lisons : « Que, gardant la vérité dans l'amour, nous croissions en tout jusqu'à lui qui est le chef, le Christ, de qui tout le corps, bien ajusté et lié ensemble par chaque jointure qui le soutient, produit, selon l'opération de chaque partie dans sa mesure, la croissance de ce corps pour être lui-même édifié en amour » (Eph. 4 : 15-16).

 

Les coloquintes sauvages

            Le mal que nous pouvons nous causer l’un à l’autre est illustré dans ce récit de 2 Rois 4. Voilà les fils des prophètes qui sortent pour rassembler des herbes pour le repas qu’Elisée a commandé. L’un d’eux cueille des coloquintes sauvages - « plein sa robe » -, puis il vient et les verse dans la marmite du potage. Son ignorance et sa folie ont failli causer l’empoisonnement de toute la compagnie. « La mort est dans la marmite » !
            Les coloquintes cueillies proviennent d'une vigne sauvage, d’un arbre qui n’a pas été cultivé, image appropriée pour représenter la chair corrompue. A son sujet nous lisons : « La pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu ; en effet, elle ne le peut même pas » (Rom. 8 : 7). La chair, c'est ce qui n’a jamais été cultivé par Dieu, et ne le sera jamais. Elle produit toujours la mort et la corruption, « car la pensée de la chair est la mort » (Rom. 8 :  6) ; et : « Celui qui sème pour sa propre chair moissonnera de la chair la corruption » (Gal. 6 : 8).

 

Marche selon la chair ou par l’Esprit

            Ainsi donc, chaque croyant marche, soit par l’Esprit, soit selon la chair. Chacun d'eux poursuit les choses de l’Esprit, ou bien celles de la chair. Que nous le voulions ou non, ce que nous sommes, la manière dont nous vivons, les choses que nous poursuivons et ce dont notre cœur est rempli, tout cela exerce une influence sur tous ceux avec lesquels nous nous associons.
            Prenons l’exemple d'un croyant qui tolère ou cultive dans son cœur des sentiments d’envie envers ses frères, ou un esprit dur et peu disposé à pardonner. Ou encore, qu’un frère devienne jaloux d'un autre frère parce qu’il semble être plus estimé que lui. Ce sont des « racines d’amertume » (Héb. 12 : 15)  d’où découleront la haine, les envies, les jalousies, la colère et les querelles (Gal. 5 : 20 ; 1 Tim. 6 : 4), qui sont des « œuvres de la chair », et dont les effets sont mortels partout où elles se manifestent. Hélas, que d'heureuses compagnies de chrétiens dévastées et divisées par l’amertume, la colère, l’irritation, l’envie et les médisances n’a-t-on pas vues ! Ou encore que  plusieurs de ceux qui devaient servir les autres par amour, finissent par dominer sur l’héritage du Seigneur. Notre association avec tous les enfants de Dieu est un lien divinement formé, et nous ne devons et ne pouvons pas l’ignorer. La prospérité spirituelle de l’un est une aide pour tous, et les œuvres de la chair, chez n’importe lequel d'entre eux, cause du tort à tous. Nous ne pouvons continuer à vivre comme si notre manière de vivre n'affectait que nous, « car si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui » (1 Cor. 12 : 26).

 

Le remède en s’adressant au prophète

            Il est fort heureux pour ces fils des prophètes qu’Elisée soit là, et qu’ils aient assez de sagesse pour lui soumettre le cas. Comme il est heureux et réconfortant de savoir que nous pouvons crier au Seigneur même quand les choses sont au plus mal. Il est notre ressource, lorsque la mort, au lieu de la vie, se trouve dans la marmite. Combien les choses auraient été différentes dans l’Eglise de Dieu, si les croyants avaient eu assez de sagesse pour faire cela, au lieu d’essayer d'arranger les choses eux-mêmes, lorsqu'elles allaient mal. Que de désastres auraient pu être évités si, au lieu de prétendre régler les questions de manière purement administrative, il y avait eu une supplication s'élevant de cœurs humbles et brisés vers le Seigneur ; si ce que nous nous étions montrés incapables de mettre en ordre nous-mêmes, nous le lui avions simplement apporté ; si nous avions dit au Seigneur, comme les fils de prophètes à Elisée : « Homme de Dieu, la mort est dans la marmite ! ».
            Il y a eu de grandes défaillances à ce sujet, mais Lui ne fait pas défaut, et nous pouvons compter sur son profond et tendre intérêt pour les siens. En comptant sur Lui, nous ne serons pas déçus. Bien plus, Il a les moyens de transformer le chagrin en joie, et de faire retrouver la santé spirituelle à ceux qui sont malades.

 

D'après J.T. Mawson

 

A suivre