bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :
 LA PREMIERE EPITRE AUX THESSALONICIENS (2)
 
 
 1 THESSALONICIENS : chapitre 2
           1- L' « entrée » de Paul à Thessalonique : v. 1-2
           2- Un ministère aux motifs purs : v. 3-6
           3- Les caractères du service béni de l'apôtre : v. 7-12
           4- Les résultats de la prédication de l'apôtre : v. 13-16
           5- La récompense du serviteur : v. 17-20
           
     

1 THESSALONICIENS : chapitre 2
 
            Après avoir présenté dans le premier chapitre le témoignage exemplaire des Thessaloniciens, l'apôtre parle maintenant de son service parmi eux. A Thessalonique, son ministère avait été caractérisé par l'amour : « vous savez quels nous avons été au milieu de vous pour l'amour de vous » (1 : 5). Plein de sollicitude pour ses frères et soeurs, Paul les portait sur son coeur et priait pour eux.
 
          Ce chapitre fournit le précieux exemple de dévouement d'un serviteur dont l'affection profonde pour ses auditeurs prend sa source dans le coeur de Dieu.
 
 
          1- L' « entrée » de Paul à Thessalonique : v. 1-2
 
                      Les Thessaloniciens savaient bien quelle avait été l' « entrée » de l'apôtre parmi eux ; celui-ci leur rappelle ce qu'eux-mêmes avaient vécu et la bénédiction dont Dieu avait accompagné la prédication de l'évangile.
                      Après avoir été outragé à Philippes (Act. 16), Paul n'était pas venu à Thessalonique pour s'y réfugier, mais afin de gagner cette ville à l'évangile. Son « entrée » n'avait pas été « vaine » : des fruits pour Dieu avaient été produits.
                      Paul et Sylvain avaient accompli courageusement leur service ; leur « hardiesse » était en Dieu (v. 2). Ils parlaient sans se laisser effrayer, sachant que rien ne pouvait les empêcher d'annoncer la bonne nouvelle qui leur avait été confiée. Paul éprouvait constamment le besoin de prières des saints pour que cette hardiesse en Dieu lui soit accordée (Eph. 6 : 19).
 
                      La prédication de l'évangile était accompagnée de « beaucoup de combats » (v. 2). En dépit des obstacles que Satan soulevait pour empêcher l'oeuvre de Dieu, l'apôtre et ses compagnons d'oeuvre pouvaient compter sur la puissance du Seigneur pour soutenir leur combat spirituel.
 
 
          2- Un ministère aux motifs purs : v. 3-6
 
                      L'apôtre doit réfuter les insinuations dont il était la victime de la part de Juifs de Thessalonique. Les versets 3 à 6 montrent l'aspect négatif que peut avoir un ministère chrétien ; mais cela ne caractérisait nullement celui de Paul et de ses compagnons.
 
 
                      2.1 : La sainteté personnelle
 
          L'apôtre Paul enseignait la vérité de Dieu. La Parole de Dieu conduit toujours à la sainteté, alors que beaucoup de religions païennes associent l'immoralité à leur culte. L'erreur doctrinale et l'impureté morale sont souvent liées (2 Pier. 2 : 18).
 
          La conduite de Paul était pure ; sa conscience ne le condamnait pas (2 Cor. 1 : 12).
 
 
                      2.2 : Aucune des méthodes humaines
 
                                   - la séduction :
          L'exhortation de l'apôtre n'avait pas pour principe la séduction ; ce terme a ici le sens d'induire volontairement en erreur. Il ne cherchait pas à complaire à ses auditeurs en leur présentant une doctrine falsifiée, correspondant à ce que réclamait leur imagination.
 
                                    - la ruse :
          « Marcher avec ruse » (2 Cor. 4 : 2) est tout naturellement associé à la falsification de la Parole de Dieu (2 Cor. 4 : 2). Paul n'avait pas cherché à tromper les Thessaloniciens, en leur cachant leur condition réelle. Il leur avait présenté le pur évangile afin de les amener au salut.
 
                                    - la flatterie :
          Au sujet de la flatterie, l'apôtre peut en appeler au témoignage des Thessaloniciens (« comme vous le savez » - v. 5). Flatter ses auditeurs manifeste le désir de produire une impression agréable sur eux (Ez. 33 : 32 ; 2 Tim. 4 : 3), sans s'adresser à leur conscience. De belles paroles ne font que bercer les âmes, sans les mettre en présence de Celui qui « sonde le coeur et éprouve les reins » (Jér. 17 : 10).
 
 
 
                      2.3 : La recherche de l'approbation des hommes
 
          Responsable de l'évangile qui lui avait été « confié » (v. 4), Paul le présentait avec le désir de plaire à Dieu, et non aux hommes. Il avait été appelé par le Seigneur lui-même pour « porter son nom devant les nations et les rois, et les fils d'Israël » (Act. 9 : 15). Dieu l'avait « mis à part dès le ventre de sa mère » et « appelé par sa grâce » (Gal. 1 : 15). Puis ce serviteur avait dû passer par différentes épreuves qui avaient mis en évidence qu'il était « approuvé de Dieu » (v. 4).
 
          Ne cherchons pas à adapter nos paroles à nos auditeurs pour chercher à leur plaire, mais ayons affaire à Dieu, afin de « parler comme oracle de Dieu » (1 Pier. 4 : 11).
 
 
                      2.4 : L'intérêt personnel
 
                                    - la cupidité :
          Dieu était témoin que Paul n'avait pas agi par cupidité (v. 5). Travaillant nuit et jour pour n'être à charge à aucun des Thessaloniciens (v. 9), il prêchait l'évangile gratuitement (1 Cor. 9 : 18).
          La cupidité est une forme d'idolâtrie (Col. 3 : 5) ; en aucune manière, elle ne doit être vue chez un serviteur de Dieu. Si elle peut être cachée un temps aux yeux des hommes, elle ne peut jamais l'être aux yeux de Dieu (Héb. 4 : 15).
 
                                    - la gloire qui vient des hommes :
          La mise en valeur de soi-même est exclue des motifs du serviteur consacré à Christ. La recherche de l'honneur de la part des hommes est un véritable danger. Nous devons prier pour en être gardés, car Satan cherche à nous faire tomber dans ce piège.
 
          Souvenons-nous constamment des paroles du Seigneur : « Quiconque s'élève, sera abaissé : et celui qui s'abaisse sera élevé » (Luc 14 : 11).
 
 
          3- Les caractères du service béni de l'apôtre : v. 7-12
                                  
                      En continuant à s'associer ses compagnons d'oeuvre, Paul passe maintenant au côté positif de leur marche et de leur oeuvre.
 
 
                      3.1 : Les soins d'une mère
 
          Paul compare sa conduite envers les Thessaloniciens à l'attitude d'une mère nourrissant ses enfants (v. 7). Pour illustrer l'amour de Dieu envers les siens, la même image est employée (Es. 66 : 13). Imitateurs de Dieu à l'égard des croyants, l'apôtre et ses compagnons avaient à coeur la croissance spirituelle de ceux qui étaient venus à Christ par la nouvelle naissance.
          Pour ceux qui leur étaient « devenus fort chers », ils étaient prêts à sacrifier leur « propre vie » (v. 8). Ils suivaient ainsi l'exemple suprême du Seigneur (Jean 10 : 11). C'est lui qui « nourrit et chérit son assemblée » (Eph. 5 : 29) ; objets eux-mêmes des soins du divin Pasteur, les serviteurs peuvent remplir la tâche qui était confiée à Pierre : « Pais mes agneaux » (Jean 21 : 15).
 
                      3.2 : Ne pas être à charge
 
          L'apôtre désirait suffire à ses propres besoins, afin de n'être à charge à aucun des croyants de Thessalonique (v. 9 ; 2 Thes. 3 : 8). Il rendait l'évangile exempt de charge (1 Cor. 9 : 18), bien que la Parole exhorte les chrétiens à subvenir aux besoins matériels des serviteurs de Dieu (Luc 10 : 7 ; 1 Cor. 9 : 3-14 ; 1 Tim. 5 : 17-18 ; Gal. 6 : 6).
 
          Ne retirant aucun profit de la prédication de l'évangile, Paul montrait un remarquable esprit de sacrifice. Son but était d'accomplir fidèlement le service « reçu du Seigneur Jésus », se souvenant de ses paroles : « Il est plus heureux de donner que de recevoir » (Act. 20 : 24, 35).
 
 
                      3.3 : Une conduite irréprochable
 
          Trois caractères du ministère de l'apôtre sont donnés au v. 10.
 
          Sa conduite était :
                      - sainte : les Thessaloniciens pouvaient constater que sa vie était séparée de tout mal et entièrement consacrée à Dieu
 
                      - juste : il ne montrait aucune partialité, rendant à chacun ce qui lui revenait
           
                      - irréprochable : son respect des lois sociales et des coutumes locales le mettait à l'abri de tout blâme.
                       
          Chaque chrétien au service du Seigneur doit s'appliquer à vivre selon l'enseignement de la grâce  de Dieu (Tite 2 : 11-13), afin de ne pas être l'objet de reproches de la part de ceux qui l'observent.
          Que chacun puisse suivre l'exemple que Paul nous donne dans ces versets.
 
 
                      3.4 : Un père qui exhorte, console et témoigne
 
          L'amour de leur père en Christ s'était manifesté envers « chacun » des Thessaloniciens : le ministère d'un pasteur ne se limite pas à la présentation publique de la Parole, mais il s'exerce encore de façon individuelle.
 
          L'exhortation indique le chemin à suivre ; la consolation (ou l'encouragement) est donnée en vue du renouvellement des forces. La présentation du témoignage de la Parole de Dieu est nécessaire enfin pour l'éducation des croyants.
          Prions pour que Dieu accorde à ses serviteurs d'accomplir, pour le bien du troupeau, ce travail de berger qui consiste à exhorter, consoler et enseigner. Ayons à coeur nous-mêmes d'accomplir un tel service dans l'assemblée locale.
 
 
                      3.5 : Une marche digne de Dieu
 
          Le but de l'apôtre était de voir les Thessaloniciens « marcher d'une manière digne de Dieu » (v. 12). Il désirait non seulement qu'ils soient amenés à la foi, mais aussi que leur vie de croyants soit en harmonie avec leur appel au propre royaume et à la propre gloire de Dieu.
 
          Les croyants sont exhortés aussi par l'apôtre Paul à marcher d'une manière :
                      - digne du Seigneur (Col. 1 : 10), en accord avec la dignité et la gloire du Seigneur
                      - digne de l'appel dont ils ont été appelés (Eph. 4 : 1), à la hauteur des vérités exposées dans l'épître aux Ephésiens.
 
          Le royaume de Dieu est le domaine où s'exerce l'autorité divine, celle qu'Il a confiée au Seigneur Jésus, comme Fils de l'homme. Ce royaume sera établi avec puissance et gloire quand le Seigneur reviendra avec les siens (1 Thes. 5 : 2 ; 2 Thes. 2 : 2). Seule la foi discerne le royaume de Dieu, caché aux yeux des hommes ; elle reconnaît les droits du Seigneur. La marche du croyant et son comportement doivent être en accord avec les bénédictions du règne à venir.
 
          La propre gloire de Dieu est liée avec son royaume dans ce verset. Pierre écrit aux Juifs de la dispersion : « le Dieu de toute grâce... vous a appelés à sa gloire éternelle dans le Christ Jésus (1 Pier. 5 : 10). La destinée des chrétiens est la gloire de la maison du Père. En Apoc. 21 : 10, l'une des caractéristiques de la Jérusalem céleste (image de l'assemblée de Dieu dans le Millénium), c'est qu'elle paraît « ayant la gloire de Dieu ». C'est cette gloire que nous avons, chrétiens, à refléter dans ce monde.           
 
 
            4- Les résultats de la prédication de l'apôtre : v. 13-16
 
                      4.1 : La Parole de Dieu reçue, acceptée et opérant dans les croyants
           
            Les Thessaloniciens avaient reçu l'évangile prêché par Paul et ses compagnons d'oeuvre, non comme un simple message humain, mais comme la Parole de Dieu ; c'est pour l'apôtre un sujet de reconnaissance envers Dieu, il rend grâces, comme il l'a fait déjà au premier chapitre(v. 2).
 
            Il n'est pas suffisant d'entendre la Parole de Dieu, il faut la recevoir et l'accepter par un acte de foi (Rom. 10 : 17 ; 2 Tim. 3 : 15 ; Héb. 4 : 2). « La parole de la prédication qui est de Dieu » (v. 13) avait opéré puissamment parmi les Thessaloniciens et produit des effets bénis, en les séparant du monde et en les mettant à part pour Dieu. C'était bien la preuve que la parole qui leur avait été prêchée venait de Dieu et non des hommes. Ces croyants enduraient les mêmes souffrances qu'avaient connues ceux de Judée (v. 14), en particulier la persécution.
 
 
                      4.2 : La persécution
 
            Les croyants de Thessalonique avaient subi de la part des Juifs une vive oppression (Act. 17 : 5-9). Paul leur rappelle ici que les premiers chrétiens avaient également souffert de la part de leurs compatriotes.
 
            Pierre a dû déclarer publiquement aux Juifs qu'ils avaient « mis à mort le Seigneur » (Act. 2 : 23). Paul fait ici à ces Juifs trois vifs reproches (v. 15-16) :
                        - ils ont voulu empêcher la présentation de l'évangile aux nations
                        - ils ne plaisent pas à Dieu par leur conduite
                        - ils sont opposés à tous les hommes
           
            Après la mort de Christ, la grâce de Dieu leur a été encore offerte (Act. 3 : 17-26), mais le martyre d'Etienne, puis la persécution contre Paul (Act. 7 : 57-60 ; 9 : 23), ont manifesté le refus d'accepter cette grâce. « La colère de Dieu est venue sur eux au dernier terme » (v. 16) : elle les a déjà touchés par la destruction de Jérusalem en l'an 70, comme le Seigneur l'avait annoncé (Matt. 24 : 2) ; cette colère atteindra son paroxysme au moment de la grande tribulation (Matt. 24 : 21).
 
 
            5- La récompense du serviteur : v. 17-20
 
                      Il est touchant de voir avec quelle affection Paul s'adresse encore à ses frères et soeurs qu'il désirait ardemment revoir. Il les considérait comme son espérance, sa joie et la couronne dont il se réjouissait. Il reconnaît l'action de Satan qui l'avait empêché de retourner à Thessalonique. Mais il attend le moment où ils seront sa gloire et sa joie, à la venue du Seigneur.
 
           
                      Dieu a la prérogative de tirer gloire et bénédictions pour les siens, des embûches de Satan. Si Paul avait été empêché d'aller vers les Thessaloniciens, il a été, en revanche, conduit à Corinthe où Dieu avait préparé « un grand peuple » (Act. 18 :10). Et cette épître qu'il a été conduit à écrire aux Thessaloniciens a fourni instruction et encouragement à tant de générations de chrétiens !

                      L'apôtre considère tout à la lumière de la venue du Seigneur. Les Thessaloniciens ne prenaient pas la place de Christ dans son coeur, mais il savait qu'il aurait non seulement la joie de se tenir devant Lui dans le ciel, mais qu'il y serait pour toujours réuni avec ses bien-aimés.
 
                      Le serviteur ne travaille pas en vue d'une récompense, bien qu'il sache que Dieu la lui accordera s'il est fidèle. L'entrée dans la maison du Père est assurée sans distinction à tous les croyants de la dispensation actuelle ; mais lorsqu'il s'agit de l'entrée dans « le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ » (2 Pier. 1 : 11), il y a des différences. La récompense ne sera pas la même pour chacun (1 Cor. 3 : 13-15 ; Apoc. 22 : 12).
 
                      En Apocalypse 4, les croyants jettent leurs couronnes aux pieds de l'Agneau auquel ils donnent gloire : ce qui aura été accompli fidèlement pour Christ ne sera rien d'autre que son oeuvre. A lui seul reviendra tout honneur et toute gloire !