bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

Le raffineur d’argent

 

Extrait d'une ancienne publication évangélique.
 

            « Il est comme un feu d’affineur, et comme la potasse des foulons. Et il s’assiéra comme celui qui affine et qui purifie l’argent » (Mal. 3 : 2-3).

            Quelques dames se trouvaient un jour réunies à Dublin dans le but de lire les Ecritures et d’en faire le sujet de leur méditation. Elles lisaient le chapitre 3 de Malachie.
            L’une d’elles fit remarquer que « la potasse des foulons » et « le raffineur d’argent » pouvaient représenter l’influence sanctifiante de la grâce de Christ. Une autre dame fit observer qu’il y a quelque chose de remarquable dans ces mots : « Il s’assiéra comme celui qui affine et purifie l’argent ».
            Une des personnes présentes connaissait un orfèvre. Elle se chargea d’aller lui rendre visite, puis de venir dire à ses amies ce qu’elle aurait pu apprendre au sujet du travail d’affinage des métaux précieux.
            L’orfèvre lui donna toutes les explications qu’elle désirait sur le procédé qu’il employait pour affiner l’argent.  
                 - Mais, demanda-t-elle, est-ce que vous vous asseyez, tandis que le travail de raffinage se poursuit ?
                 - Oui, Madame, je dois m’asseoir et arrêter finement mon regard sur le creuset, car si le temps nécessaire à l’affinage était dépassé, il est certain que l’argent serait endommagé.

            La dame comprit alors la beauté et la force de ces mots : « Il s’assiéra comme celui qui affine l’argent ».
            Christ estime souvent nécessaire de placer ses rachetés dans la fournaise, mais Il est assis près du creuset, son regard constamment fixé sur le travail de la purification ; la sagesse et l’amour sont engagés au plus haut point sur les sujets du raffinage.
           Comme la visiteuse repartait, l’orfèvre la rappela et lui dit qu’il avait oublié de mentionner que son travail n’était achevé qu’au moment où il pouvait voir sa propre image reflétée par l’argent.
           Figure magnifique de Christ, qui, lorsqu’Il voit sa propre image reflétée par les siens, met fin au travail de la purification. Quelqu’un a dit avec raison : Si tu es un enfant de Dieu, tu ne seras point exempt de la discipline de la famille ; la voix qui parle te semblera dure, mais la main qui frappe sera douce.
            La fournaise peut être chauffée sept fois (Dan. 3 : 19), mais le raffineur se tient auprès d’elle. Son dessein n’est pas de consumer, mais de purifier. Tout, soyez-en persuadé, portera l’empreinte de l’amour. Le croyant sur la terre peut dire, en jetant un regard de foi et de confiance sur Celui qui dispense les épreuves qu’il traverse : « Je sais, ô Eternel ! que tes jugements sont justice, et que c’est en fidélité que tu m’as affligé » (Ps. 119 : 75).

            Ami croyant, jette un regard en arrière sur les épreuves les plus douloureuses, et dis-moi : Etaient-elles inutiles ? Elles peuvent t’avoir conduit à un Sarepta, à un lieu de fournaise, mais c’était pour que tu y discernes Celui qui est « semblable à un fils de Dieu » (Dan. 3 : 25). Quand ton Dieu a-t-Il été le plus près de toi - ou toi près de Lui -, sinon dans la fournaise de feu ? Les parfums du temple d’autrefois étaient broyés ; l’or du chandelier était battu.
           Que ton âme repose en paix dans les afflictions que tu traverses ; tu as une occasion de glorifier le Seigneur, que les anges ne possèdent pas dans leur sphère exempte d’épreuves. Là, patient sous la discipline divine, sois soumis à la volonté de Dieu (1 Pier. 1 : 7 ; Jac. 1 : 12).

 

        Pourquoi crains-tu mon âme ? Au fort de la souffrance,
        
Le Seigneur n’est-il pas ton appui, ton soutien ?
        
Elève en haut les yeux : Il est ta délivrance.
        
Il ne te laisse pas : mon âme, ne crains rien.

        Qu’il me faille affronter tourments, combats, épreuves,
        Passer par le creuset où l’on affine l’or,
        Entrer dans la fournaise ou traverser les fleuves,
        Il reste mon Sauveur, mon guide, mon trésor.

        Non, je ne craindrai rien. Ni Satan ni le monde,
        Ne peuvent me ravir des bras du bon Berger.
        Là je savoure en paix sa charité profonde ;
        Là je suis pour toujours à l’abri du danger.