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Le règne de justice et de paix


L’évocation de la grandeur du début du règne de Salomon
Le règne du Fils de David
Christ, le seul véritable roi de justice et de paix
La terre remplie de la gloire de l’Eternel  (Nom. 14 : 21)
 

Psaume 72Au sujet de Salomon

            O Dieu ! donne tes jugements au roi, et ta justice au fils du roi.
            Il jugera ton peuple en justice, et tes affligés avec droiture.
            
Les montagnes porteront la paix au peuple, et les coteaux, - par la justice.
            
Il fera justice aux affligés du peuple, il sauvera les fils du pauvre, et il brisera l’oppresseur.
            
Ils te craindront, de génération en génération, tant que dureront le soleil et la lune.
            
Il descendra comme la pluie sur un pré fauché, comme les gouttes d’une ondée sur la terre.
            
En ses jours, le juste fleurira, et il y aura abondance de paix, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de lune.
            Et il dominera d’une mer à l’autre mer, et depuis le fleuve jusqu’aux bouts de la terre.
            Les habitants du désert se courberont devant lui, et ses ennemis lécheront la poussière.
            Les rois de Tarsis et des îles lui apporteront des présents, les rois de Sheba et de Seba lui présenteront des dons.
            
Oui, tous les rois se présenteront devant lui, toutes les nations le serviront.
            
Car il délivrera le pauvre qui crie à lui, et l’affligé qui n’a pas de secours.
            
Il aura compassion du misérable et du pauvre, et il sauvera les âmes des pauvres.
            
Il rachètera leur âme de l’oppression  et de la violence, et leur sang sera précieux à ses yeux.
            
Et il vivra, et on lui donnera de l’or de Sheba, et on priera pour lui continuellement ; et on le bénira tout le jour.
            
Il y aura abondance de froment sur la terre, sur le sommet des montagnes ; son fruit bruira comme le Liban ; et les hommes de la ville fleuriront comme l’herbe de la terre.
            
Son nom sera pour toujours ; son nom se perpétuera devant le soleil, et on se bénira en lui : toutes les nations le diront bienheureux.
            
Béni soit l’Eternel, Dieu, le Dieu d’Israël, qui seul fait des choses merveilleuses !
            
Et béni soit le nom de sa gloire, à toujours ; et que toute la terre soit pleine de sa gloire ! Amen ! Oui, amen !
            
Les prières de David, fils d’Isaï, sont finies.

            La merveilleuse espérance qui traverse tout l’Ancien Testament, c’est celle de la venue du Messie, suivie par les temps heureux de l’ère messianique. En contraste avec la perfection absolue de Jésus Christ, qui sera craint de génération en génération, « tant que dureront le soleil et la lune » (v. 5), le plus grand des rois de la terre, Salomon, n’a eu qu’un pouvoir limité et éphémère. A ses qualités se sont de plus en plus mêlées ses erreurs et ses fautes ; nous trouvons chez lui aussi les mauvais fruits que produit notre nature adamique. Elle se trouve chez tous les hommes vivant sur la terre, et donc aussi chez les chrétiens ; ceux-ci doivent la tenir, avec l’aide du Seigneur, là où la croix de Christ l’a placée dans la mort. Cette « dualité » chez un homme a été particulièrement évidente chez le roi Salomon. Toutefois le début de son règne a revêtu des caractères de justice et de droiture (1 Rois 3 : 28).

 

L’évocation de la grandeur du début du règne de Salomon

            Dieu avait dit à David : « Voici, un fils te naîtra ; lui sera un homme de paix ; et lui donnerai du repos de tous ses ennemis tout à l’entour ; car son nom sera Salomon. Et en ses jours je donnerai paix et tranquillité à Israël. Lui, bâtira une maison à mon nom ; et il me sera pour fils, et moi je lui serai pour père ; et j’affermirai le trône de son royaume sur Israël pour toujours » (1 Chr. 22 : 9-10).
            Or durant la première partie de son règne, Salomon a été animé de ce désir d’obéir à la pensée de Dieu. Il était vraiment conscient de sa jeunesse et de son manque de sagesse pour conduire ce « grand peuple ». Il a alors cherché les ressources nécessaires là où elles se trouvent, c’est-à-dire en Dieu. En réponse à sa requête, l’Eternel les lui a données abondamment. Il jouissait à ce moment-là d’une réelle communion avec l’Eternel !
           Les deux premiers versets de ce Psaume « au sujet de Salomon », comme c’est le cas pour la plupart des Psaumes, présentent le « thème » de ce Psaume. Le nom de ce roi, dont le Seigneur rappelle la gloire (Matt. 8 : 9), signifie « pacifique ». Le contraste est évident avec son père David (1 Chr. 22 : 8-9). La sagesse et la droiture de Salomon ont été évidentes pour un temps seulement (1 Rois. 3 : 28 ; 1 Rois 10 : 4-9). Pour que cet heureux état perdure, il aurait fallu que Salomon soit disposé à confesser ses fautes, ses péchés. Il aurait dû s’humilier devant Dieu et abandonner ses mauvaises habitudes. Or, Dieu nous révèle dans le premier livre des Rois (11 : 1-8) que sa bonne conduite a brusquement fortement décliné. Sa désobéissance a été de plus en plus grande, son état moral vraiment désolant. Pourtant, il connaissait la volonté de Dieu à son égard !
            Dans ses compassions l’Eternel lui suscite alors plusieurs adversaires (v. 14, 23, 26 ; Lam. Jér. 3 : 38). Tout son désir était de le ramener vers Lui ! Mais ce roi s’obstine, son état s’aggrave jusqu’à la fin de sa vie sur la terre ; il meurt sans trace, dans l’Ecriture, de repentance (1 Rois 11 : 43).
            Après ce rappel, nous comprenons que le Psaume 72 a eu d’abord en vue Salomon et la grandeur première de son règne. Ce n’est plus le cas ensuite, il avait perdu sa communion avec Dieu !
            Le but de Saint Esprit est toujours que les regards de notre foi restent fixés sur Christ et ne cessent pas de Le contempler (Héb. 12 : 2). Seul tout son règne sera caractérisé par la justice et la paix (Es. 32 : 1-8).
            Salomon n’a été que pour un temps assez court, une  figure de Christ. Le roi Jéhu l’a été également, à certains égards.

 

Le règne du Fils de David

            C’est après un temps de souffrance et de combats décrits dans les psaumes précédents que ce Psaume 72 se trouve dans le psautier. Il donne une description détaillée de ce règne « juste et béni » du « Fils de David », le Messie. Il est encore à venir.
            C’est auprès de Lui que le pauvre et l’affligé, tous les malheureux de la terre, trouveront alors compassion et secours ! La violence et l’oppression exercées par les forts sur les plus faibles, toutes les formes d’injustice, prendront fin. Il n’y aura plus cette grande misère, si répandue actuellement. La « sous-alimentation », qui atteint aujourd’hui des sommets, cessera.
           Il y aura abondance de paix « jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de lune » (v. 7). Il y aura sur la terre - et jusqu’au sommet des montagnes - une abondance de froment. Son fruit bruira comme le Liban et les hommes de la ville fleuriront comme l’herbe de la terre ((v.16). La fertilité du pays deviendra indescriptible ! Ce sont ces bienfaits que l’humanité désire le plus !
            Alors un désir de bénir le Seigneur s’éveillera ! Dans le cœur des hommes, aujourd’hui si ingrats, il y aura de la reconnaissance à l’égard des bontés de Dieu (Matt. 5 : 45).

            Un tableau de ce temps-là se trouve dans le cantique suivant :
                       De sa divine présence Jésus remplira l’univers ;
                       Il étendra sa puissance sur tous les rivages des mers.

                       Partout tomberont les chaînes ; en tous lieux paix, justice, amour ;
                       Plus de besoins, plus de peines, plus de labeurs, en ce beau jour.

                       Gloire à sa bonté suprême ! diront les peuples triomphants.
   
                    Il sera célébré même par la voix des petits enfants.

                       Sous son règne salutaire la mort ne dominera plus,
        
               Et son ombre tutélaire abritera tous ses élus.

                       Les cieux béniront la terre et la terre aux cieux répondra.
    
                  Toute chair dans la poussière devant Lui se prosternera.


            Le second chapitre du livre d’Osée montre avec quelle tendresse l’Eternel est décidé à s’occuper de son peuple Israël : « Je l’attirerai, et je la mènerai au désert, et je lui parlerai au cœur… elle chantera comme dans les jours de sa jeunesse (voir aussi Jér. 3 : 1-3), et comme au jour où elle monta d’Egypte… Et j’ôterai de sa bouche les noms des Baals (c’est-à-dire de ces idoles qui s’introduisent subrepticement dans notre cœur) » (v. 14-17 ; Jér. 3 : 1-3).
             Durant cette période milléniale, Dieu cherchera le bien de toutes ses créatures, mais Il agira spécialement en faveur de son peuple terrestre. Celui-ci a longtemps été « à la queue » des nations à cause de ses iniquités. Il sera alors « à leur tête » (Deut. 28 : 13). Et ces nations obtiendront une part de bénédiction, en montant à Jérusalem pour adorer le « Dieu vivant et vrai » (Ps. 102 : 15 ; Jér. 16 : 19-21 ; Es. 60 : 6-7, 14 …).
            Dieu annonce, en parlant des fils d’Israël : « Je ferai pour eux, en ce jour-là, une alliance avec les bêtes des champs, et avec les oiseaux des cieux, et les reptiles du sol ; et j’ôterai du pays, en les brisant, l’arc et l’épée de la guerre ; et je les ferai reposer en sécurité. Et je te fiancerai à moi pour toujours… Je dirai à Lo-Ammi : Tu es mon peuple, et il me dira : Mon Dieu » (Osée 2 : 18-23).


Christ, le seul véritable roi de justice et de paix

            C’est un des rares Psaumes qui parlent de Christ comme le « roi de justice et de paix ». C’est une prière en faveur du nouveau roi, Salomon ; mais à plus long terme il s’agit du Messie (Es. 11 : 2-9 ; 32 : 1 ; Zach. 9 : 9). Aussi ce Psaume est-il l’un des joyaux parmi les psaumes messianiques.
            La justice est mentionnée à quatre reprises dans les 4 premiers versets. Justice et paix sont aussi associées chez Melchisédec, qui est « assimilé » au Fils de Dieu » (Gen. 14 : 18 ; Héb. 7 : 1-3).
            Les merveilleuses compassions de Christ s’étendront alors à tous ceux qui sont dans le besoin - aux pauvres et aux faibles en premier lieu (v. 12-14). Pour la première fois sur la terre, sous son règne tutélaire, il sera fait droit aux affligés ; les oppresseurs seront brisés. Il sera un refuge assuré contre toutes les formes de mal et de violence.
            Il vivra, éternellement ! On lui donnera l’or de Sheba et la prière montera continuellement pour Lui. On le bénira tout le jour (v. 15). Sa domination est éternelle. Les bénédictions spirituelles sont représentées dans ce cas par la pluie (v. 6 ; Deut. 32 : 2).


La terre remplie de la gloire de l’Eternel  (Nom. 14 : 21)

            Israël occupera enfin la totalité du pays promis, ce qu’il n’a jamais pu faire (Gen. 15 : 18 ; Zach. 9 : 10). De partout, des présents lui seront apportés en signe de soumission. Même les habitants du désert, réputés ingouvernables, se courberont devant Lui - et ses ennemis « lècheront la poussière » (v. 9 : Es. 49 : 22-23 ; Mich. 7 : 16-17). Les rois de la terre reconnaîtront toute la puissance du Roi de gloire (v.10-11).
            Tout s’achève par des louanges au Dieu d’Israël : Il a fait « des choses merveilleuses » (v. 18) et son nom est glorieux !
            C’est sur la louange adressée au vrai Salomon et sa contemplation que s’achève ce Psaume 72, ainsi que le deuxième livre des Psaumes.
            Il est tout à la gloire de notre Sauveur et Seigneur, et de ce fait très précieux pour nos cœurs qui ont un grand besoin de « s’élargir » pour admirer de plus près les différents aspects de la gloire de l’Eternel.

 

 Ph. L                                       le 15. 07. 2017

 

                        Tout mon cœur s’enflamme lorsque que je te vois,
                        
Des yeux de mon âme, ô grand Roi des rois !
                        
Régner en puissance sur tout l’univers,
                        
Et, par ta présence, briser tous les fers.

                        Ta tendresse extrême remplira les cœurs
                        
Des saints dont toi-même essuieras les pleurs.
                        
Aux aimables rives l’Agneau les paîtra,
                        
Le fleuve d’eaux vives les abreuvera.

                        Seigneur ! quand sera-ce que ces temps heureux,
                        
Où luira ta face, combleront nos vœux ?
                        
Ton épouse crie : « Viens, Prince de paix,
                        
Viens, Prince de vie, régner à jamais !