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LES PRIERES DE MOISE  (3)

 

Moïse priant pour lui-même (Deut. 3 : 23-25)

            A Kadès, irrité par les murmures continuels du peuple, Moïse avait « parlé légèrement de ses lèvres » (Ps. 106 : 33). Au lieu de parler au rocher qui avait déjà été frappé, il l’avait frappé deux fois de sa verge pour qu’il en sorte de l’eau (Nom. 20 : 11). Moïse et Aaron n’avaient pas cru l’Eternel pour le sanctifier aux yeux des fils d’Israël. A cause de ce manquement grave, Dieu déclare : « Vous n’introduirez pas cette congrégation dans le pays que je leur donne » (v. 12).
            Cette privation de l’entrée en Canaan a certainement été pour Moïse une grande déception. On le voit par sa supplication rapportée en Deutéronome 3 : « Seigneur Eternel ! tu as commencé à faire voir à ton serviteur ta grandeur et ta main forte, car quel est le Dieu, dans les cieux et sur la terre, qui fasse des œuvres comme tes œuvres et selon ta force ? Que je passe, je te prie, et que je voie ce bon pays qui est au-delà du Jourdain, cette bonne montagne, et le Liban » (v. 24-25). Mais Dieu ne revient pas sur ce qu’Il a décrété. Il répond à Moïse : « C’est assez, ne me parle plus de cette affaire » (Deut. 3 : 26). Et Il l’invite alors à monter sur une montagne d’où il pourra voir tout le pays : « Monte au sommet du Pisga, et élève tes yeux vers l’occident, et vers le nord, et vers le midi, et vers le levant, et regarde de tes yeux ; car tu ne passeras pas ce Jourdain » (v. 27 ; voir aussi 34 : 1-4).

            « Il ne s’est plus levé en Israël de prophète tel que Moïse, que l’Eternel ait connu face à face » (Deut. 34 : 10). Dieu a conduit son peuple « comme un troupeau, par la main de Moïse et d’Aaron » (Ps. 77 : 20). Pour accomplir jusqu’au bout sa mission, Moïse a éprouvé le besoin constant de parler à Dieu, de prier, de supplier, d’intercéder en faveur du peuple. Que son exemple nous stimule à persévérer dans la prière ! (Rom. 12 : 12). Que l’exemple de son intercession fidèle ranime notre sollicitude pour l’assemblée du Seigneur.
            Bien au-dessus de Moïse, nous avons l’exemple parfait du Seigneur Jésus, « qui est… à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous » (Rom. 8 : 34). Attachons nos cœurs à cet intercesseur divin dont Moïse est souvent le type.

 

AF – article paru dans le « Messager évangélique » (avril 2017)