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LES PRIERES DE MOISE  (1)


Moïse parlant avec Dieu
Moïse priant pour les Egyptiens
Moïse priant pour son frère et sa sœur
Moïse priant sur la montagne
Moïse recherchant la pensée de l’Eternel


            En parcourant les livres de l’Exode et des Nombres, nous voyons souvent Moïse prier. D’autres versets de l’Ancien Testament confirment son caractère d’homme de prière et d’intercesseur : « Moïse et Aaron… crièrent à l’Eternel, et il leur a répondu » (Ps. 99 : 6) ; « L’Eternel me dit : Quand Moïse et Samuel se tiendraient devant moi, mon âme ne serait pas tournée vers ce peuple » (Jér. 15 : 1).
            La lecture de ces livres et de ces différents passages est particulièrement utile pour notre instruction et notre encouragement à la prière.

 

Moïse parlant avec Dieu

            Alors qu’il conduit les fils d’Israël dans le désert, Moïse ressent toute sa responsabilité. Accablé par les murmures incessants du peuple, il sait où trouver refuge : « Quand Il entrait dans la tente d’assignation pour parler avec Lui, Il entendait la voix qui lui parlait de dessus le propitiatoire qui était sur l’arche du témoignage, d’entre les deux chérubins : et il Lui parlait » (Nom. 7 : 89).
            Moïse jouissait d’une relation particulière avec Dieu et parlait directement avec lui. « L’Eternel parlait à Moïse face à face, comme un homme parle avec son ami » (Ex. 33 : 11). La seconde fois qu’il est redescendu de la montagne de Sinaï, « la peau de son visage rayonnait, parce qu’il avait parlé avec Dieu » (34 : 29). L’Eternel lui-même rend témoignage de cette relation de Moïse avec Lui : « Je parle avec lui bouche à bouche… et il voit la ressemblance de l’Eternel » (Nom. 12 : 8).
            Le service fidèle de cet « homme de Dieu » (voir Ps. 90), marqué par la dépendance, l’humilité et l’autorité morale, découlait de sa proximité avec son Dieu.

 

Moïse priant pour les Egyptiens

            Conduit par l’Eternel, Moïse demande et redemande au Pharaon de laisser sortir son peuple d’Egypte. Le refus régulier du roi amène l’Eternel à envoyer des « plaies » qui ravagent le pays. Malgré ces châtiments successifs dont souffre l’Egypte, le cœur du Pharaon s’endurcit et il persiste à refuser de laisser aller Israël. A la suite des cinq premières plaies, après un long temps de patience divine, c’est l’Eternel lui-même qui endurcit le cœur du Pharaon (Ex. 9 : 12 ; 10 : 20, 27).
            A l’occasion de quatre plaies – les grenouilles (8 : 8), les mouches venimeuses (8 : 28), la grêle (9 : 28), les sauterelles (10 : 17) – le Pharaon demande à Moïse de prier l’Eternel pour qu’il retire le fléau. Et chaque fois Moïse, dans une attitude de grâce remarquable, crie à l’Eternel (8 : 12), le supplie (8 : 30 ; 10 : 18), étend ses mains vers lui (9 : 33), pour qu’il retire la plaie de dessus les Egyptiens. Chaque fois, sa requête est exaucée.

 

Moïse priant pour son frère et sa sœur

            Après avoir brisé les tables du témoignage au pied de la montagne du Sinaï et brûlé le veau d’or, Moïse reproche à son frère Aaron d’avoir fait venir « un si grand péché sur le peuple » et de l’avoir « livré au désordre » (Ex. 32 : 21, 25). En rappelant cette circonstance, bien des années plus tard, Moïse dira : « L’Eternel fut fort irrité contre Aaron, pour le détruire ; et j’intercédai aussi pour Aaron » (Deut. 9 : 20). Israël et Aaron ont été épargnés du jugement par l’intercession de Moïse. Cependant, l’Eternel a dû frapper le peuple (Ex. 32 : 35).
            Quelque temps après, Marie et Aaron, les plus proches de Moïse, s’élèvent contre leur frère ; ils parlent contre lui « à l’occasion de la femme éthiopienne qu’il (Moïse) avait prise » (Nom. 12 : 1). L’envie et la jalousie les conduisent à commettre une faute qui attire la colère de l’Eternel contre eux. Il leur dit : « Mon serviteur Moïse… est fidèle dans toute ma maison ; je parle avec lui bouche à bouche, et en me révélant clairement… et il voit la ressemblance de l’Eternel. Et pourquoi n’avez-vous pas craint de parler contre mon serviteur ? » (v. 7-8). Le châtiment divin s’ensuit : Marie devient lépreuse (v. 10). Il est grave aux yeux de Dieu de parler contre l’un de ses serviteurs.
            Mais Moïse crie à l’Eternel : « O Dieu ! je te prie, guéris-la, je te prie » (v. 13). Et l’Eternel l’exauce.

 

Moïse priant sur la montagne

            Tout au début de la traversée du désert, après avoir bu de l’eau du rocher à Rephidim, Israël doit combattre contre Amalek (Ex. 17 : 8-13). La victoire sera remportée car Moïse prie sur la montagne, soutenu par Aaron et Hur, tandis que dans la plaine, Josué conduit le combat. L’attitude de Moïse élevant ses mains montre l’importance de la prière dans le combat spirituel. Le peuple de Dieu avait le dessus tant que les mains de Moïse étaient levées, mais lorsqu’elles s’abaissaient, l’ennemi l’emportait. Notre Adversaire et notre vieille nature sont toujours prêts à agir. Apprenons à ne pas nous relâcher dans le combat et à prier « sans cesse » (1 Thess. 5 : 17).
            Moïse est ici une figure de Christ qui « intercède pour nous » (Rom. 8 : 34) ; « il peut sauver entièrement ceux qui s’approchent de Dieu par lui : il est toujours vivant afin d'intercéder pour eux » (Héb. 7 : 25).

 

Moïse recherchant la pensée de l’Eternel

            La loi divine donnée à Israël contenait un très grand nombre d’ordonnances, mais tous les cas n’étaient pas envisagés. Dans les deux circonstances que nous allons voir, Moïse, étant dans l’incertitude, s’adresse à l’Eternel pour lui demander ce qu’il faut faire. C’est un bel exemple pour nous. La Parole de Dieu contient une multitude d’instructions pour notre marche, mais nous nous trouvons souvent dans des situations où il nous faut demander à Dieu de nous diriger.

                        La célébration de la Pâque dans un cas particulier

            Une année après la sortie d’Egypte, au premier mois, Israël célèbre la Pâque selon l’ordonnance que Dieu avait donnée. Mais il y avait des hommes qui étaient impurs à cause du contact avec un corps mort, et qui ne pouvaient pas la célébrer (Nom. 9 : 6). Ils s’adressent à Moïse qui leur dit : « Tenez-vous là, et j’entendrai ce que l’Eternel commandera à votre égard » (v. 8). Moïse ne met pas en avant sa sagesse, mais il a recours à Dieu.
            En réponse à la demande de son serviteur, Dieu enseigne les ressources de sa grâce dont ces Israélites pourront profiter : « Ils la feront le second mois… ils la feront selon tous les statuts de la Pâque » (v. 11-12).

                        La demande des filles de Tselophkhad

            Vers la fin de la traversée du désert, les cinq filles de Tselophkhad s’approchent de Moïse, d’Eléazar le sacrificateur et des princes de l’assemblée (Nom. 27 : 1-11). Elles n’ont pas de frère, leur père est mort, et elles craignent que la famille de leur père ne possède aucun héritage en Canaan. Elles demandent expressément : « Donne-nous une possession au milieu des frères de notre père » (v. 4). Elles montrent par là leur intérêt pour le pays que Dieu a promis.
            Avec humilité, Moïse apporte leur cause devant l’Eternel (v. 5) et Dieu approuve tout de suite la requête qui a été faite. Le chapitre 36 précisera que ce transfert de l’héritage d’un homme à ses filles – s’il n’a pas de fils – est soumis à une condition : elles doivent se marier dans la tribu de leur père (v. 5-7).
            Retenons l’enseignement de ces deux récits et imitons Moïse : en présence de questions délicates, gardons-nous de répondre hâtivement sans rechercher premièrement, par la prière, la pensée du Seigneur (Prov. 15 : 28 ; 18 : 13). « Si l’un de vous manque de sagesse, qu’il demande à Dieu qui donne à tous libéralement sans faire de reproches, et elle lui sera donnée » (Jacq. 1 : 5).

 

AF – article paru dans le « Messager évangélique » (avril 2017)

A suivre