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Conduits par le Saint Esprit
Paul et ses compagnons

 

Lire : Actes 16 : 6-12


L’appel de Paul pour la Macédoine
Nos plans sont-ils soumis à la volonté du Seigneur ?
L’action du Saint Esprit révélée dans plusieurs récits du livre des Actes
Le Saint Esprit agissant pour nous conduire dans notre vie chrétienne

 

L’appel de Paul pour la Macédoine

            Paul et ses compagnons - Silas (15 : 40) et Timothée (v. 1-2) - étaient conduits, non pas par les circonstances, mais par le Saint Esprit lui-même. Quelle dépendance ! C’est le Saint Esprit qui agit pour les arrêter alors qu’ils étaient en Galatie. Ils n’ont pas pu annoncer la Parole en Asie. En effet, ils auraient voulu s’en aller plus à l’est, en Bithynie, mais la volonté de Dieu, manifestée « par l’Esprit de Jésus » (v. 7), avait une autre pensée pour eux : il fallait qu’ils aillent plutôt à l’ouest, c’est-à-dire vers la Macédoine. Ainsi le Saint Esprit les arrête à deux reprises ; ce n’est pas qu’ils se proposaient quelque chose de mal, mais ce n’était pas la pensée de l’Esprit qu’ils annoncent la Parole en Asie ou qu’ils se rendent en Bithynie.
            Le même Dieu qui les arrête envoie de nuit à Paul une vision, celle d'un homme macédonien qui lui demande : « Passe en Macédoine et aide-nous ! » (v. 9). Avant lui, Pierre aussi avait eu une vision de la toile descendue du ciel (10 : 9-12). Bien que plus rares aujourd’hui, de semblables visions peuvent cependant arriver : quelqu’un peut avoir une vision de la part du Seigneur pour lui indiquer sa volonté. Quelquefois, ce sera pour lui montrer que si une porte se ferme, Dieu peut en ouvrir une autre ! C’est bien ce qui arrive ici à Paul et Silas. Ils avaient bien sûr à cœur ces peuples d’Asie, de Bithynie, mais l’Esprit de Dieu avait une autre pensée qui leur est révélée par cette vision nocturne.

 

Nos plans sont-ils soumis à la volonté du Seigneur ?

            Pour nous croyants, ce qui est important, c’est d’être dépendants et obéissants. Nous aussi pouvons, avoir des projets qui, même s'ils ne sont pas le fruit de notre propre volonté, ne correspondent pas forcément à ce que Dieu désire pour nous. Lorsque nous ne sommes pas à l’aise dans un chemin, parce que notre conscience est quelque peu tourmentée, il est toujours très important d’écouter la voix divine. Le Saint Esprit peut travailler dans nos consciences et dans nos cœurs pour nous révéler la pensée du Seigneur. Evidemment, la première manière par laquelle le Saint Esprit travaille, c’est en se servant de la Parole de Dieu. Si le chemin dans lequel nous avons l'intention de nous engager est contraire à l’enseignement de l’Ecriture, les choses sont très claires ; nous avons à y renoncer. Mais quelquefois il peut y avoir un chemin qui nous paraît en accord avec la Parole de Dieu, et là nous devons avoir à faire au Seigneur pour qu’Il puisse nous donner une conviction intérieure. Il est puissant pour nous arrêter, ou au contraire nous donner la certitude que nous pouvons avancer. C’est ce qui est arrivé à Paul et ses deux compagnons.
            Dieu connaît tout, la fin d’une chose avant son commencement (Es. 46 : 10). Il a la vision globale de tout. Nous sommes « dans son plan », qu'Il maîtrise parfaitement, mais nous n’atteignons pas à la hauteur de Ses pensées. Néanmoins, nous pouvons, tout en restant bien sûr dans la dépendance du Seigneur, nous proposer des choses. « Le cœur de l’homme se propose sa voie, mais l’Eternel dispose ses pas » (Prov. 16 : 9). Nous avons évidemment à faire des plans, à prévoir ce que nous allons faire, mais nous devons nous garder de manifester l’état d’esprit que condamne l’apôtre Jacques quand il dit : « A vous maintenant, qui dites : Aujourd’hui ou demain nous irons dans telle ou telle ville et nous y passerons une année, nous ferons des affaires et nous gagnerons de l'argent, vous qui ne savez pas ce qui arrivera le jour de demain… au lieu de dire : Si le Seigneur le veut, et si nous vivons, nous ferons aussi ceci ou cela » (Jac. 4. 13-15). Il faut toujours être sensible au fait que c’est le Seigneur qui doit nous diriger, que c’est sa pensée qui doit être accomplie. Sa volonté doit être faite et nous avons à la rechercher. Si nous nous proposons des choses, nous devons être prêts, comme ici les apôtres, à les abandonner si nous sentons que le Seigneur met une barrière. Il ne faut pas insister si nous ne sommes pas certains de la direction à prendre ; il convient plutôt de laisser le Seigneur nous conduire et nous amener à mettre de côté notre propre volonté.
            Apprenons à discerner la différence entre une volonté soumise au Seigneur et notre propre volonté. Dans ce que nous nous proposons, cette dernière est-elle en jeu ? Quelquefois nous disons : Oh ! que le Seigneur fasse que je puisse réaliser ce projet ! - Mais le Seigneur n’est pas notre serviteur. Il y a bien des choses que nous envisageons, mais sachons nous poser la question devant Dieu : N’ai-je pas, en fait, une volonté indépendante de celle du Seigneur ? Suis-je prêt à renoncer si le Seigneur me montre autre chose, ou s’Il m’arrête ?

 

L’action du Saint Esprit révélée dans plusieurs récits du livre des Actes

            Comme on l’a dit quelquefois, ce livre des « Actes des apôtres » pourrait plus exactement être appelé « les Actes du Saint Esprit par le moyen des apôtres ». C’est le Saint Esprit qui travaille, il est dit an verset 6 : « ayant été empêchés par le Saint Esprit d’annoncer la Parole en Asie ». Il semble bien que plusieurs des sept assemblées d’Asie mentionnées en Apocalypse 2 et 3 ne soient pas le fruit du travail de Paul. Il n’y est pas passé. Mais le Saint Esprit agit et ce chapitre 16 des Actes montre essentiellement son action, par le moyen de Pierre au début, puis par l’apôtre Paul qui était un « instument » choisi par Dieu (Act. 9 : 15). Mais le Seigneur avait beaucoup d'autres serviteurs et plusieurs des sept assemblées d’Asie sont certainement le fruit de leur travail. Ceux-ci agissaient dans l’ombre, et le Saint Esprit n’a pas jugé bon de rapporter leurs noms dans la Parole. Cependant, il est clair, dans tout cela, que l'édification de l’assemblée sur la terre est le travail du Saint Esprit et non pas celui des hommes.
            Nous avons cette expression « le Saint Esprit » (v. 6) et ensuite « l’Esprit de Jésus » (v. 8). Le Saint Esprit est uni à Jésus ; l’Esprit est le sien. Cela correspond bien à ce que le Seigneur a dit dans l’évangile de Jean : « Il prendra de ce qui est à moi et vous l’annoncera » (16 : 14). Et Il ajoute : « Tout ce qu’a le Père est à moi ; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prend de ce qui est à moi et vous l’annoncera » (v. 15). Le Saint Esprit agit de concert avec Jésus.
            Dans les chapitres précédents, le livre des Actes relate deux très belles circonstances dans lesquelles le Saint Esprit a agi :
                    - Il avait dit : « Mettez-moi maintenant à part Barnabas et Saul, pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés » (13 : 2). Le Saint Esprit a l’initiative d'appeler et de conduire les serviteurs de Christ sur la terre.
                    - Le Saint Esprit a dirigé leurs pensées à propos de questions doctrinales, puisqu’il est dit : « Il a semblé bon au Saint Esprit et à nous » (15 : 28).

            Ici on peut dire que le Saint Esprit conduit leurs pas selon le besoin des âmes que Dieu seul connaît. C’est une chose merveilleuse quand Il fait se rencontrer celui qui peut apporter l’évangile et celui qui en a besoin, C’est une œuvre divine extraordinaire ! Les besoins des âmes nous dépassent complètement ; nous ne savons pas où sont sur la terre les « élus de Dieu », mais Lui le sait et Lui seul peut diriger ses serviteurs. Il faut absolument compter sur le Saint Esprit.
            Nous pouvons nous référer au chapitre 8 de l’épître aux Romains, où il est question du Saint Esprit d’une manière particulière. Il est dit qu'Il habite en nous : « Vous n’êtes pas dans la chair, mais dans l’Esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il n’est pas de lui ». Plus loin, il est même dit : « si Christ est en vous » (v. 10), et nous savons que cela fait référence à la présence du Saint Esprit en nous, c'est-à-dire dans notre corps même, dans notre personne. Il est dit aussi : « Si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous » (v. 11). Nous lisons encore : « Tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu » (v. 14). Cela montre donc clairement que les enfants de Dieu ont le Saint Esprit en eux et celui-ci désire les conduire à la gloire de Dieu.

 

Le Saint Esprit agissant pour nous conduire dans notre vie chrétienne

            Le Saint Esprit n’a pas seulement conduit les apôtres qui poursuivaient là une grande œuvre d’évangélisation. Il désire le faire à tout moment de la vie de chaque chrétien. Ce n’est pas une chose nouvelle que Dieu désire conduire les siens. Déjà dans les Psaumes, Il montre qu'Il veut nous indiquer le chemin qu'Il ouvre devant nous et nous y accompagner : « Je t’instruirai, et je t’enseignerai le chemin où tu dois marcher ; je te conseillerai, ayant mon œil sur toi » (Ps. 32 : 8). Et nous ne devons pas nous opposer à cette direction ; nous devrions plutôt la rechercher, y être attentifs, dans une attitude de prière et de dépendance. Il y a dans ce chapitre 8 des Romains cette merveilleuse pensée que « l’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit que nous sommes enfants de Dieu » (v. 16). Chose inexplicable, mais pourtant certaine ; chacun d’entre nous l’a sans doute éprouvée. Le Saint Esprit est tout à fait capable de communiquer avec notre esprit et nos pensées pour nous donner une certitude, une conviction intérieure, profonde ; en la recevant, nous savons, qu’elle nous vient du Seigneur Jésus lui-même. Ainsi, nous pouvons avancer dans la vie chrétienne d’une manière merveilleuse sachant que nous sommes dans la main de Dieu.

                        Vers toi, Jésus, vers ma patrie,
                        
Je vais guidé par l'Esprit Saint ;
                        
Sans crainte, à lui je me confie
                        
De jour en jour, jusqu'à la fin.

            Au sujet du peuple d’Israël en voyage à travers le désert, nous lisons : « Selon que la nuée se levait de dessus la tente, après cela les fils d’Israël partaient ; et au lieu où la nuée demeurait, là les fils d’Israël campaient. Au commandement de l’Eternel, les fils d’Israël partaient, et au commandement de l’Eternel, ils campaient ; pendant tous les jours que la nuée demeurait sur le tabernacle, ils campaient » (Nom. 9 : 17-18). Si la nuée restait plusieurs jours ils restaient plusieurs jours ; si elle ne restait qu’un jour, ils ne restaient qu’un jour. Ils suivaient la nuée. Pareillement, nous avons à suivre ce que l’Esprit qui est en nous indique. Si un incroyant ne connaît rien de tout cela, pour le chrétien c’est un véritable bonheur de savoir de telles choses. Les incroyants y voient une contrainte, comme une « chape » sur le croyant. Ils s'imaginent qu’on ne peut pas être heureux, sinon en étant libre de faire tout ce que l’on veut. Or, le vrai bonheur n’est pas dans cette liberté illusoire mais dans la dépendance de Dieu. Cela ne veut pas dire non plus qu’un croyant n’a pas le droit d’avoir de bons désirs. Il peut avoir un projet, mais en le soumettant à l'approbation de son Dieu. Par exemple, le désir de se marier, de fonder une famille, n’est pas un mauvais désir. Mais il est bien évident que dans ce domaine il faut se laisser conduire par l’Esprit de Dieu. Lui seul peut le faire. D'autre part, nous sommes exhortés à « désirer avec ardeur des dons spirituels » (1 Cor. 14 : 1). Certes, seul le Saint Esprit peut en donner ; pourtant, le croyant doit placer cet exercice entre les mains de Dieu. Un tel désir, même s’il ne se réalise pas, est agréable à Dieu.
            Ainsi, David avait très à cœur de bâtir une maison à l’Eternel, mais il ne lui a pas été permis de le faire. Que lui dit l’Eternel ? « Tu as bien fait de l’avoir eu à cœur » (1 Rois 8 : 18). Combien cela est encourageant ! Dieu ne nous « culpabilise » pas dans la mesure où notre désir a été d’abord soumis au Seigneur. Apprenons donc la soumission à la volonté divine pour que nous puissions agir selon le Saint Esprit. Il est sûr que nous nous sentons très loin derrière l’apôtre Paul, et nous le sommes en effet. Qui de nous oserait dire, lorsqu'il agit, qu'il a la certitude d’être conduit par l’Esprit de Dieu ? Sur ce point entre autres, il faut que nous reconnaissions nos limites. Seul, le Seigneur avait cette parfaite connaissance de la volonté de Dieu. Mais Il était dépendant comme homme : « Le Fils ne peut rien faire de lui-même » (Jean 5 : 19). C’est extraordinaire. Comment le Seigneur, qui avait fait le ciel et la terre, peut-Il dire qu’Il ne peut rien faire de lui-même, « sinon ce qu'il voit faire au Père » ! C’est un verset extrêmement intéressant pour nous. Avant de prendre des initiatives, méditons de tels passages. Même le Seigneur disait qu’il ne faisait rien à moins qu’il ne voie faire quelque chose au Père. Il s'inscrivait pleinement dans le projet de son Père. Nous non plus n'avons pas à faire une œuvre, mais simplement à être disponibles dans la main de notre Seigneur pour faire son œuvre et non pas la nôtre.
            La conduite du Saint Esprit est tout un apprentissage. Il est sûr que nous ne sommes pas toujours prêts à nous soumettre à la direction du Seigneur. Qui n'a pas fait l'expérience, après avoir fait un faux-pas, d'y repenser en disant : Il y avait quand même une voix qui m’avait averti que je ne devais pas faire ça. - Le Seigneur veut toujours nous garder à son école. Mais après une défaillance, il y a toujours un retour possible lorsqu'on reconnaît ses errements. Cependant, nous laisser conduire par le Saint Esprit est toujours le meilleur chemin pour nous chaque jour. C’est rechercher de tout notre cœur cette merveilleuse « conduite » que le Seigneur veut nous faire éprouver sur la terre.
            L’Esprit en nous ne se propose pas de nous faire marcher comme des automates, des robots ou des marionnettes, indépendamment de notre volonté, sinon nous avancerions mécaniquement. En revanche, Il forme nos pensées et nos cœurs pour qu'ils vibrent à l’unisson du Sien, en partageant ses pensées. Nous sommes des êtres responsables, mais le Seigneur nous forme pour que nous fassions des progrès dans la communion avec notre Dieu. La voix du Berger est connue des brebis (Jean 10 : 4). Pour bien la connaître, encore faut-il l’écouter ! Le Seigneur nous parle de différentes manières, aux uns, aux autres. Si nous L’écoutons, nous connaîtrons toujours mieux sa voix ; alors, en dépit des faux pas, nous apprendrons toujours davantage à obéir à ce qu'Il nous dira.

                        Conduis-moi par la main,
                        
Soutenant ma faiblesse
                        
Et mon pas incertain.
                        
O Dieu ! que ta tendresse,
                        
Ta force et ta sagesse,
                        
Entourent ton enfant
                        
D'un secours tout-puissant !

         D’après les notes prises lors d’une réunion d'étude de la Parole de Dieu (23-11-2016)