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ELISEE  DANS  UNE  PERIODE  DE  FAMINE  (1)

 

Lire : 2 Rois 4 : 38-44

La famine, une terrible calamité
Le  réconfort apporté par l’arrivée d’Elisée

Des « coloquintes sauvages »

 

La famine, une terrible calamité

            La présence d'Elisée dans le pays ne protégeait pas ses habitants contre les horreurs de la famine, et n'empêchait pas les fils des prophètes d'en souffrir. Les croyants – le peuple de Dieu – ne sont pas épargnés des maux qui atteignent tous les hommes dans ce monde, mais ils sont soutenus et aidés pour les traverser. Et la famine, à cette époque, n'était pas une petite calamité. Nous entendons parler de malnutrition dans certains pays, mais que devait être la famine pour un peuple qui dépendait de l'agriculture, spécialement lorsqu’aucun apport de nourriture ne pouvait venir d'autres pays plus favorisés?
            Mais pourquoi Elisée s'est-il joint à Guilgal aux fils des prophètes, pauvres et désolés ? Dans les jours de prospérité, il était reçu dans la grande maison d'une famille riche à Sunem (v. 8), mais dans un temps difficile, nous le trouvons partageant la pénurie des fils des prophètes : le berger doit rechercher les faibles du troupeau et les faire paître à l'heure du danger. Il est bon pour nous d'aller dans la maison de deuil (Ecc. 7 : 2, 4). Certaines personnes ont peur d'être témoins de la douleur, d'entendre parler de la mort, ou même de rencontrer un convoi funèbre – comme si elles pouvaient ainsi éviter la mort. Mais pourquoi ne pas plutôt l'envisager comme une réalité et s'y préparer pendant qu'il en est temps?
            Et de plus, pourquoi les chrétiens auraient-ils peur de la mort ? Ce n'est pas la tombe qui est notre dernière demeure, mais bien les demeures glorieuses là-haut dans la maison du Père, avec Christ. Quelqu'un a dit avec raison: Les chrétiens peuvent avoir peur de mourir, parce que la nature se révolte contre l'idée de disparition, mais ils ne peuvent pas avoir peur de la mort, parce qu'elle a été “engloutie en victoire” (1 Cor. 15 : 54). Et assurément, Celui qui nous a donné la grâce pendant la vie nous donnera la grâce au moment de mourir.

 

Le  réconfort apporté par l’arrivée d’Elisée

            Dans ce temps de danger et d'épreuve, l'arrivée d'Elisée à Guilgal a été un très grand réconfort. L'épreuve a pour effet de rassembler et d'unir les croyants. Dans les premières périodes de la chrétienté, quand la persécution sévissait, l'Eglise était une. Mais lorsqu'elle a prospéré et s'est accrue en nombre dans le monde, il y a eu désunion et division. Et il en a toujours été ainsi depuis lors. Nous en sommes venus à attacher une telle importance à nos points de vue particuliers sur des questions secondaires que nous les retenons d'une mauvaise manière, en les mettant constamment en avant. Il en résulte que nous repoussons nos frères dans la foi plutôt que de les attirer.
            Il en est autrement dans les temps de persécutions et d'épreuves. Quand l'orage éclate sur la montagne et que les éclairs sillonnent le ciel, le troupeau dispersé se rassemble dans un endroit abrité, les brebis se serrent l'une contre l'autre, et se protègent les unes les autres. Alors, celles qui s'étaient le plus éloignées sont les premières à rejoindre le troupeau. Lorsque l'orage approche, il est bien consolant de constater que nous n'affirmons plus, devant le danger commun et dans le besoin commun : « Moi, je suis de Paul; moi, d'Apollos; moi, de Céphas ; et moi, de Christ » (1 Cor. 1 : 12), mais nous regardons tous vers le Seigneur, et nous nous réjouissons d'avoir retrouvé la communion.
            Les temps de trouble sont à la fois des temps qui séparent et des temps qui unissent – qui séparent de tous les éléments inutiles et mondains, et qui unissent les croyants les uns aux autres. Il n'y a plus lieu alors de rechercher la séparation ou l'union. Si quelqu'un prêche « Jésus Christ crucifié » (1 Cor. 2 : 2), nous le reconnaîtrons et le recevrons comme un frère; s'il en est autrement, nous ne lui accorderons ni crédit ni confiance, quel que soit son nom et quelle que soit son autorité extérieure.

 

Des « coloquintes sauvages »

            Guéhazi a préparé la grande marmite, et quelques-uns des fils des prophètes sont allés dans les champs pour compléter les provisions mises en commun. L'un d'eux rapporte des coloquintes sauvages et les met dans le potage, sans savoir ce que c'est. Ils commencent à prendre leur repas frugal, et tout à coup ils crient : « la mort est dans la marmite ! ».
            C'est ce qui arrive trop souvent. Des erreurs, des doctrines antichrétiennes, ou des pratiques non scripturaires sont mêlées à la nourriture spirituelle. On comprend facilement que ceux qui n'ont pas la vie divine ou qui ne sont pas dans un bon état spirituel puissent goûter à de telles nourritures. Mais malheureusement, on voit parfois des croyants sincères se nourrir d'enseignements où la Parole de Dieu est mélangée avec des choses nouvelles et peut-être attrayantes, sans se rendre compte qu'elles apportent “la mort”.
            Nous avons le droit – et c'est aussi pour nous un sérieux devoir – de sonder les Ecritures et, après avoir réfléchi soigneusement et avec prière, de nous attacher à ce qui est conforme à l'enseignement du Nouveau Testament. Faisons preuve de bienveillance à l'égard des personnes, mais ne qualifions pas à tort d'amour ce qui n'est que faiblesse coupable : ne fermons pas les yeux sur ce qui est positivement contraire à l'enseignement des Ecritures. La vérité est au Seigneur, non pas à nous. Nous n'avons pas le droit de sacrifier la vérité ou de tolérer l'erreur. Paul mettait en garde Timothée : « Aux derniers temps quelques-uns se détourneront de la foi : ils s'attacheront à des esprits séducteurs et à des enseignements de démons… En exposant cela aux frères, tu seras un bon serviteur du Christ Jésus, nourri dans les paroles de la foi et de la bonne doctrine que tu as pleinement comprise… Occupe-toi de ces choses; sois-y tout entier… Fais attention à toi-même et à l'enseignement; persévère dans tout cela, car en faisant ainsi tu sauveras et toi-même et ceux qui t'écoutent » (1 Tim. 4 : 1, 6, 15, 16).

 

D’après A. Edersheim - « Le Seigneur est proche - 2017 »

 

A suivre