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Ceux qui ont bien servi
 

Samuel (1 Sam. 2 et 3)
Itthaï, le Guitthien (2 Sam. 15 : 19-23)
Elisée (1 Rois 19 : 19-21; 2 Rois 2 : 9-14)
Un Gadarénien guéri (Marc 5 : 1-20)
Etienne (Actes 6 et 7)
Philippe l’évangéliste (Actes 8 : 4-40)
Stéphanas (1 Cor. 16 : 15-18)
Timothée (Phil. 2 : 19-23 ; 1 Cor. 16 : 10)
Onésiphore (2 Tim. 1 : 16-18)
Conclusion


             « Ceux qui ont bien servi acquièrent une bonne maturité pour eux-mêmes et une grande hardiesse dans la foi qui est dans le Christ Jésus » (1 Tim. 3 : 13). Rappelons quelques exemples que l’Ecriture nous donne de serviteurs de Dieu auxquels ce verset pourrait s’appliquer.
 

Samuel (1 Sam. 2 et 3)

            Tout jeune, Samuel sert l’Eternel en la présence d’Eli, le sacrificateur (2 : 11). Pour ce service, le « jeune garçon » est déjà « ceint d’un éphod de lin », le vêtement de sacrificateur (v. 18). Il grandit, et il a un bon témoignage : il est « agréable à l’Eternel et aux hommes » (v. 26). La responsabilité lui est confiée d’ouvrir les portes de la maison de l’Eternel (3 : 15).
            Samuel sert d’abord dans de petites choses, mais des charges plus importantes vont lui être confiées. Dieu se révèle à lui et l’appelle personnellement dans le temple : « Samuel ! Samuel ! » (3 : 10). Avec promptitude il répond : « Parle, car ton serviteur écoute ». Il peut connaître « le secret de l’Eternel », qui est « pour ceux qui le craignent » (Ps. 25 : 14). A la demande du sacrificateur, le jeune Samuel lui rapporte « toutes les paroles » que Dieu lui a communiquées (3 : 18). Il est fidèle dans son témoignage à l’égard d’Eli ; il grandit, et l’Eternel est avec lui (v. 19). Son service s’étend et « tout Israël… sut que Samuel était établi prophète de l’Eternel » (v. 20).
             Nous sommes appelés d’abord à servir le Seigneur dans nos occupations journalières, mais il peut aussi nous demander d’accomplir un service plus étendu, et peut-être plus difficile. Soyons prêts à entendre son appel, et disponibles pour répondre : « Parle, car ton serviteur écoute ».
 

Itthaï, le Guitthien (2 Sam. 15 : 19-23)

            Pourchassé par son fils Absalom qui a « dérobé » pour lui-même « les cœurs des hommes d’Israël » et s’est emparé de la royauté, David doit quitter Jérusalem (v. 6, 10, 13-14). Beaucoup de ses serviteurs lui manifestent leur attachement en l’accompagnant dans sa fuite. Six cents hommes venus de Gath marchent à sa suite (v. 18). Ils sont conduits par Itthaï, venu depuis peu auprès de David. Le roi cherche à le dissuader de le suivre et l’incite à retourner à Jérusalem (v. 19-20). Mais Itthaï est déterminé à rester près de lui : « L’Eternel est vivant, et le roi, mon seigneur, est vivant, que dans le lieu où sera le roi, mon seigneur, soit pour la mort, soit pour la vie, là aussi sera ton serviteur ! » (v. 21). Alors que son propre fils menace sa vie, David peut trouver dans cet étranger un cœur fidèle et dévoué jusqu’à la mort. « L’ami aime en tout temps, et un frère est né pour la détresse » (Prov. 17 : 17). C’est un grand encouragement et une précieuse consolation que David reçoit de la part de Dieu. Il dit alors au Guitthien : « Va, et passe ! » (v. 22). Itthaï franchit le torrent du Cédron avec tous ses hommes et tous les enfants qui sont avec lui.
            Peu de temps après, lors de la bataille qui va entraîner la mort d’Absalom, David confie à Itthaï le commandement d’un tiers de son armée. Comment se fait-il que cet étranger au peuple de Dieu puisse assumer une telle responsabilité ? C’est à cause de sa fidélité et de son attachement au roi. David savait qu’il pouvait compter sur celui qui avait lié son sort au sien. Si nous manifestons un vrai dévouement pour Christ, il nous appellera peut-être à un service plus important, pour lequel il nous aura préparés.


Elisée (1 Rois 19 : 19-21; 2 Rois 2 : 9-14)

            Selon l’ordre de l’Eternel, le prophète Elie désigne son successeur en jetant son manteau de prophète sur Elisée, fils de Shaphath, qui laboure avec douze paires de bœufs. Aussitôt, celui-ci abandonne son attelage et suit Elie ; il va désormais le servir. Jusqu’à son entrée dans le ministère public, il demeure dans la position modeste de serviteur. Sa place nous rappelle celle qu’avait Josué auprès de Moïse (Ex. 24 : 13 ; 33 : 11).
            Plus tard, pour désigner Elisée, quelqu’un le présentera simplement comme celui « qui versait l’eau sur les mains d’Elie » (2 Rois 3 : 11) et le roi Josaphat affirmera : « La parole de l’Eternel est avec lui » (v. 12). Quel bel exemple pour le chrétien qui a entendu cette parole du Seigneur et l’a prise à cœur : « Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur » (Jean 12 : 26) !
            Après l’enlèvement de son maître, qui est monté aux cieux dans un tourbillon, Elisée va recevoir une seconde fois le manteau du prophète Elie, ainsi qu’une double mesure de son esprit. C’est alors seulement que va commencer son ministère envers Israël.
            Que Dieu nous accorde de savoir « bien servir » déjà dans un cadre restreint – dans notre famille, dans l’assemblée locale, dans notre milieu professionnel. N’oublions pas l’encouragement que Paul donne aux esclaves qui servent leur maître terrestre : « C'est le Seigneur Christ que vous servez » (Col. 3 : 24). Désirons acquérir cette « bonne maturité » (ou ce bon degré), afin que, s’iI le désire, le Seigneur puisse nous accorder un service plus important.


Un Gadarénien guéri (Marc 5 : 1-20)

            Cet homme « possédé d’un esprit immonde » illustre l’état de tout homme sous l’esclavage de Satan. Le Seigneur Jésus intervient, chasse le démon et le libère. Comme ceux qui reçoivent le salut aujourd’hui, il est « délivré du pouvoir des ténèbres » (Col. 1 : 13). Il devient un témoin de la grâce et de la délivrance apportées par Jésus : on le trouve « assis » à ses pieds, « vêtu et dans son bon sens » (v. 15 ; Luc 8 : 35). Puis, comme Jésus monte dans la barque, il le prie de lui permettre de l’accompagner. Mais le Seigneur a un service à lui confier : « Va dans ta maison, auprès des tiens, et raconte-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi, et comment il a usé de miséricorde à ton égard » (v. 19). C’est d’abord auprès des nôtres que nous avons à rendre témoignage. Le démoniaque guéri « s’en alla par toute la ville, proclamant tout ce que Jésus avait fait pour lui » (Luc 8 : 39). Son service fidèle s’est même étendu à tout ce district de la Décapole (Marc 5 : 20).
            Plus loin dans l’évangile de Marc, Jésus traverse la Décapole et on « lui amène un sourd qui parlait avec peine » afin qu’il pose la main sur lui (7 : 31-32). Le témoignage rendu par l’homme gadarénien guéri a certainement déjà porté des fruits, puisque c’est vers Jésus que cet infirme est conduit pour être guéri.
            Avons-nous à cœur de proclamer tout ce que le Seigneur a fait pour nous, et de lui rendre témoignage tout d’abord auprès de nos proches, de nos voisins, de nos collègues de travail…? Que Dieu nous donne cette « grande hardiesse » pour « servir dans l’évangile » (Phil. 2 : 22), et pour « combattre par la foi de l’évangile » (1 : 27). Dans les premiers jours de l’Eglise, en dépit des menaces des chefs du peuple et des anciens d’Israël, les apôtres ont demandé à Dieu de pouvoir « annoncer sa parole avec toute hardiesse » (Act. 4 : 29) et ils ont été remarquablement exaucés.


Etienne (Actes 6 et 7)

            Lors de la difficulté survenue dans l’assemblée à Jérusalem au sujet des veuves des Hellénistes, sept hommes ayant « un bon témoignage, pleins de l’Esprit Saint et de sagesse », sont choisis afin de s’occuper de la distribution des dons. Déchargés de ce service, les apôtres pourront ainsi consacrer plus de temps à « la prière » et au « service de la Parole » (6 : 1-6). Les deux premiers serviteurs désignés sont Etienne et Philippe. L’un et l’autre, ayant acquis rapidement un « bon degré » et une « grande hardiesse », vont recevoir de nouvelles missions.
            Etienne rend un puissant témoignage parmi le peuple, par ses œuvres et par ses paroles. Dieu lui accorde de faire « des prodiges et de grands miracles » (v. 8). Ses paroles sont telles que ses adversaires « ne pouvaient pas résister à la sagesse et à l’Esprit par lequel il parlait » (v. 10). Amené devant le tribunal religieux des Juifs, en face de faux témoins, Etienne prononce un long discours (chap. 7). Il rappelle toutes les voies de Dieu envers son peuple depuis Abraham jusqu’à Christ. En l’entendant, ses adversaires frémissent de rage (v. 54), mais lui, le « témoin » du Seigneur (22 : 20), demeure parfaitement calme. « Ayant les yeux attachés sur le ciel », il voit « la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu » (v. 55). Puis, lorsqu’il est lapidé, il manifeste une ressemblance frappante avec son Maître (v. 59-60 ; Luc 23 : 34, 46). C’est le premier martyr chrétien.


Philippe l’évangéliste (Actes 8 : 4-40)

            Après la mort d’Etienne, une grande persécution disperse les croyants dans les contrées de la Judée et de la Samarie (Act. 8 : 1). Philippe descend dans une ville de la Samarie, une région plutôt hostile aux Juifs. Là, il prêche « le Christ » (v. 5). Les foules sont attentives aux paroles de ce prédicateur ; elles voient les miracles qu’il accomplit, et Philippe apporte dans cette ville une « grande joie » à ceux qui reçoivent la bonne nouvelle (v. 6-8). Les apôtres, « ayant appris que la Samarie avait reçu la parole de Dieu », y envoient Pierre et Jean (v. 14). A leur tour, ceux-ci évangélisent plusieurs villages des Samaritains (v. 25).
            Mais, alors que son service a porté beaucoup de fruit en Samarie et qu’il peut paraître utile de rester près de ces croyants jeunes dans la foi pour les enseigner dans la vérité, Philippe reçoit un ordre surprenant. Un ange du Seigneur l’envoie sur un chemin « désert », entre Jérusalem et Gaza (v. 26). Il obéit sans raisonner, et arrive au lieu et au moment précis où Dieu veut l’employer. Il s’agit de parler à un personnage important : l’intendant de la reine d’Ethiopie. Se servant du passage de l’Ecriture que lisait l’eunuque, il lui annonce « Jésus » (v. 35). Puis, il est enlevé par l’Esprit du Seigneur, après avoir baptisé ce nouveau converti qui continue son chemin « tout joyeux » (v. 38-39).
            Philippe va poursuivre son service d’évangéliste depuis Azot jusqu’à Césarée (v. 40). C’est dans cette ville qu’il aura sa maison et sa famille. Dans cette maison hospitalière, Paul et ses compagnons seront reçus plus tard – « dans la maison de Philippe l’évangéliste qui était l’un des sept » (21 : 8). A ce moment, Philippe a « quatre filles vierges qui prophétisaient » (v. 9). Elles aussi sont consacrées au service du Seigneur.


Stéphanas (1 Cor. 16 : 15-18)

            L’apôtre Paul écrit aux Corinthiens, à la fin de sa première épître : « Vous connaissez la maison de Stéphanas, vous savez qu’elle est les prémices de l’Achaïe, et qu’ils se sont voués au service des saints » (v. 15). Les membres de cette famille faisaient partie des premiers convertis de la région de Corinthe; c’est la raison pour laquelle Paul, qui les avait baptisés (1 : 16), les appelle « les prémices de l’Achaïe ». Ils avaient montré dès lors un grand zèle pour servir le Seigneur dans l’assemblée à Corinthe. En servant les saints, ils servaient Dieu, et lui-même les récompenserait. On lit dans l’épître aux Hébreux : « Dieu n’est pas injuste pour oublier votre œuvre et l’amour que vous avez montré pour son nom, ayant servi les saints et les servant encore » (6 : 10). Quel bel exemple pour tous ceux qui ont à cœur le bien de l’assemblée !
            Paul exhorte les Corinthiens à « se soumettre » à de tels serviteurs, ainsi qu’à « quiconque coopère à l’œuvre et y travaille » (v. 16). Il les invite à « reconnaître » l’autorité morale de ces hommes (v. 18). Ceux-ci n’étaient pas forcément des conducteurs et ne possédaient pas nécessairement de grands dons, mais ils accomplissaient un service utile en faveur de leurs frères et sœurs. Un autre passage nous donne l’exhortation : « Que chacun de nous cherche à plaire à son prochain, en vue du bien, pour l’édification. En effet, le Christ n’a pas cherché à plaire à lui-même » (Rom. 15 : 2-3). Que, dans sa grâce, Dieu veuille susciter encore dans les assemblées des hommes et des femmes qui sachent « se vouer au service des saints » !
            Stéphanas et deux compagnons dévoués, Fortunat et Achaïque, sont venus rendre visite à Paul de la part des Corinthiens, et ont réconforté son esprit. Ils ont « suppléé » à ce qui manquait de la part des croyants à Corinthe (v. 17-18).


Timothée (Phil. 2 : 19-23 ; 1 Cor. 16 : 10)

            La relation de Paul avec Timothée était toute particulière. Au début des épîtres qu’il lui adresse, il l’appelle « mon véritable enfant dans la foi » et « mon enfant bien-aimé ». En parlant de lui, il dit : « mon enfant bien-aimé… qui est fidèle dans le Seigneur » (1 Cor. 4 : 17).
            Dans l’épître aux Philippiens, l’apôtre lui rend un témoignage remarquable : « Je n’ai personne qui soit animé d’un même sentiment avec moi pour avoir une sincère sollicitude pour ce qui vous concerne ; en effet, tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ. Mais vous savez que Timothée a été connu à l’épreuve, pour avoir servi avec moi la cause de l’évangile comme un enfant sert son père » (2 : 20-22). Ce fidèle collaborateur de Paul travaillait en harmonie avec lui ; l’amour de Christ remplissait leurs deux cœurs. Paul écrit aussi à son sujet : « Il s’emploie à l’œuvre du Seigneur comme moi-même » (1 Cor. 16 : 10).
            Plusieurs passages des épîtres font allusion à des missions que Paul lui a confiées en faveur des croyants, malgré son jeune âge. « Nous avons envoyé Timothée, notre frère et compagnon d’œuvre au service de Dieu dans l’évangile du Christ, pour vous affermir et vous encourager dans votre foi, afin que personne ne soit ébranlé » (1 Thes. 3 : 2-3). « Je vous ai envoyé Timothée… il vous rappellera ma conduite en Christ, selon que j’enseigne partout dans chaque assemblée » (1 Cor. 4 : 17). Il devait rappeler l’enseignement de l’apôtre. Dans la première lettre à Timothée, nous apprenons que l’apôtre l’avait prié de rester à Ephèse pour « enjoindre à certaines personnes de ne pas enseigner des doctrines étrangères » (1 : 3-4). Dans la deuxième lettre, Paul sollicite la venue de son enfant bien aimé, pour qu’il l’encourage dans sa prison à Rome et lui apporte les choses dont il a besoin (4 : 9-13, 21).
            Chers jeunes croyants, qui comme Timothée connaissez depuis votre enfance « les Saintes Lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi qui est dans le Christ Jésus » (2 Tim. 3 : 15), que l’exemple de ce fidèle serviteur vous encourage à vous laisser former vous-mêmes par le Maître, afin d’être employés à son service!


Onésiphore (2 Tim. 1 : 16-18)

            Ce croyant n’est mentionné que dans le passage cité. Il avait rendu beaucoup de « services » à Ephèse (v. 18). Puis, le moment venu, il est allé à Rome pour visiter Paul prisonnier. L’apôtre rend un beau témoignage à son sujet : « Il m’a souvent réconforté et n’a pas eu honte de mes chaînes ; mais, quand il a été à Rome, il m’a cherché très soigneusement et il m’a trouvé » (v. 16-17). Il a manifesté un véritable amour fraternel à l’égard de Paul, et son service a été très précieux pour le cœur de l’apôtre. Après avoir servi fidèlement dans ce qui était humble, Onésiphore a pu accomplir ce qui était plus grand : la consolation de l’apôtre Paul ! Souvenons-nous de ces paroles de Jésus : « Celui qui est fidèle dans ce qui est très petit est fidèle aussi dans ce qui est grand » (Luc 16 : 10).
            Paul priait pour Onésiphore afin que « le Seigneur lui fasse trouver miséricorde de la part du Seigneur dans ce jour-là » (v. 18), c’est-à-dire lorsque tout sera manifesté au tribunal de Christ (2 Cor. 5 : 10). L’apôtre demandait qu’une bénédiction particulière repose sur la maison de cet humble serviteur, peut-être alors déjà décédé.


Conclusion

            Que Dieu nous donne de nous imprégner des exemples que sa Parole nous présente, afin d’acquérir « un bon degré » et « une grande hardiesse » dans notre service chrétien. « Ne nous lassons pas de faire le bien » (Gal. 6 : 9). Apprenons « à être les premiers dans les bonnes œuvres », afin de ne pas être « sans fruit » (Tite 3 : 14). Selon la fidélité avec laquelle nous accomplirons notre tâche, le Maître pourra nous en confier de plus grandes. « A celui qui a, il sera donné, et il sera dans l’abondance » (Matt. 13 : 12).
            Que le Seigneur nous préserve de tout orgueil concernant notre service ! Lui nous récompensera selon sa grâce débordante. Mais quant à nous, disons : « Nous sommes des esclaves inutiles ; ce que nous étions obligés de faire, nous l’avons fait » (Luc 17 : 10).

 

AF - « Messager évangélique » (juillet 2016)