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LES YEUX DE L’ETERNEL


Dieu voit tous les hommes
Dieu voit les justes
            Psaume 33 : 18-19
            Psaume 34 : 15
Dieu voit Christ
« Nous Le verrons comme Il est »
« Tu tiens toujours les yeux sur moi : Ah ! dirige les miens sur toi »

 

Dieu voit tous les hommes

            Plusieurs passages de l’Ecriture nous montrent que Dieu prend intérêt à ce qui se passe sur la terre qu’il a créée et sur laquelle Il a placé l’homme.
            Le psalmiste nous dit que, depuis le ciel, sa demeure éternelle, Dieu « s’abaisse pour regarder dans les cieux et sur la terre » (Ps. 113 : 6). « Des lieux hauts de sa sainteté » (Ps. 102 : 19), Il a considéré la terre et a regardé les fils des hommes « pour voir s’il y a quelqu’un parmi eux qui soit intelligent et qui le recherche » (Ps. 14 : 2). Mais ce que Dieu voit, c’est qu’ « ils se sont tous détournés, ils se sont tous ensemble corrompus ; il n’y a personne qui fasse le bien, non pas même un seul » (v. 3).
            Les trois premiers chapitres de l’épître aux Romains (1 : 18 - 3 : 20) dressent le triste constat que les hommes sont tous pécheurs car Dieu n’a vu que l’impiété et l’iniquité dans leur cœur (Rom. 3 : 22b-23). « Il n’y a pas de juste, non pas même un seul » (Rom. 3 : 10), que ce soit parmi les Juifs, peuple pourtant si favorisé de Dieu, choisi et aimé par Lui (Deu. 7 : 6-8 ; Es. 43 : 4), ou que ce soit parmi les nations sans espérance et sans Dieu (Eph. 2 : 12). Tous sont coupables devant Dieu et vont au devant de son juste jugement.
            Il y a bien longtemps, du temps des premiers patriarches, « l’Eternel vit que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre, et que toute l’imagination des pensées de son cœur n’était que méchanceté en tout temps » (Gen. 6 : 5). Dieu se repent alors d’avoir fait l’homme sur la terre et Il décide de l’en effacer (v. 6-7). Les hommes méchants et ce « monde d’impies » (2 Pier. 2 : 5) sont détruits par le déluge de devant les yeux de Dieu et de dessus la surface de la terre (Gen. 7 : 6-24). Cependant, il y avait un homme qui avait trouvé grâce à ses yeux car Il avait vu en lui un juste (Gen. 6 : 8-9 ; 7 : 1) et Noé échappa au jugement avec sa famille (Gen. 7 : 23b ; 8 : 15-16 ; 9 : 1 ; 1 Pier. 3 : 20). Mais, sur la terre renouvelée et purifiée par les eaux, l’homme n’a pas tardé à montrer que son cœur n’était pas changé, et que ses pensées et ses œuvres étaient mauvaises devant Dieu.
            Dieu est le Dieu d’amour et Il ne veut pas que l’homme pécheur meure, mais qu’il se repente et qu’il vive. Le jugement est son « travail inaccoutumé » (Es. 28 : 21). Il est un Dieu de patience, Il pousse l’homme à la repentance par sa bonté (Rom. 9 : 22b ; 2 : 4). Mais lorsque la réponse à ses appels à se tourner vers Lui est un cœur qui s’endurcit toujours plus, le jugement de Dieu vient sur l’homme. Environ 450 ans après le déluge, du temps d’Abraham, Dieu descend Lui-même sur la terre afin de constater le terrible état dans lequel se trouvaient les habitants de Sodome et de Gomorrhe. Un juste jugement allait tomber sur ces deux villes dont le péché était très grand devant Lui. Et Dieu dit à Abraham : « je descendrai, et je verrai s’ils ont fait entièrement selon le cri qui en est venu jusqu’à moi » (Gen. 18 : 20-21). Et dans la ville de Sodome il n’y a eu qu’un seul homme épargné, Lot (Gen. 19 : 29), dans lequel le regard de Dieu a discerné un juste au milieu de tous ces méchants (2 Pier. 2 : 7).
            Mais il n’est pas nécessaire pour Dieu de descendre jusqu’à l’homme pour prendre connaissance de son état. Dieu, « qui seul possède l’immortalité, qui habite la lumière inaccessible,lui qu'aucun homme n’a vu, ni ne peut voir » (1 Tim. 6 : 16), est le Dieu qui, depuis le ciel, voit tout et connaît tout ce qui se passe sur la terre.
            Depuis « le lieu de sa demeure », Il regarde avec attention, Il observe tous les hommes et « prend connaissance de toutes leurs œuvres » (Ps. 33 : 14-15). Du « palais de sa sainteté », de « son trône dans les cieux », « ses yeux voient, ses paupières sondent les fils des hommes (Ps. 11 : 4-5). Celui qui lit jusqu’au plus profond du cœur de l’homme y voit ce que l’homme peut cacher peut-être à son prochain, mais pas au Dieu Tout-puissant et omniscient dont le regard pénètre dans l’intimité du cœur, des pensées et des intentions. L’homme pense peut-être que Dieu ne le voit pas (voir Ez. 8 : 12), mais en réalité il lui est impossible de trouver un lieu pour se cacher de son regard scrutateur : « un homme se cachera-t-il dans quelque cachette où je ne le voie pas ? dit l’Eternel » par son prophète Jérémie (Jér. 23 : 24 – voir encore Job 34 : 21-23 ; Ps. 139 : 7-12). « Il n’existe aucune créature qui soit cachée devant Lui, mais tout est nu et découvert aux yeux de Celui à qui nous avons affaire » (Héb. 4 : 13).
            Dieu considère leurs voies et leurs actions, leurs pensées les plus secrètes Lui sont connues, leur cœur est à nu devant Lui : les « cœurs de pierre » des hommes endurcis qui ne connaissent pas Dieu aussi bien que les « cœurs de chair » des hommes sauvés par la grâce de Dieu. Un jour viendra dans lequel Il rendra à chacun selon ce qu’il aura fait (Ps. 28 : 4 ; Matt. 16 : 27 ; Rom. 2 : 6-11 ; Apoc. 22 : 12).


Dieu voit les justes

            L’Ancien testament nous rapporte l’histoire de quelques hommes qui ont recherché Dieu et ont marché devant Lui dans sa crainte et dans l’intelligence de sa volonté. Même au milieu du plus mauvais état manifesté par l’homme, la grâce de Dieu a toujours eu des témoins fidèles (voir par exemple 1 Rois 19 : 18). Il leur en rend Lui-même témoignage : Noé a « plu à Dieu » (Héb. 11 : 5) ; Abraham a été appelé « ami de Dieu » (Jac. 2 : 23) ; de Joseph il est dit que « l’Eternel était avec lui » (Gen. 39 : 3, 23) ; de Moïse Dieu dit qu’il a été « fidèle dans toute ma maison » (Nom. 12 : 7-8) ; David était celui que Dieu avait choisi – « j’ai vu… un roi pour moi » (1 Sam. 16 : 1b) - et il était un homme « selon le cœur de Dieu » (Ps : 78 : 70 ; Act. 13 : 22)…
            Dans un verset des Proverbes, nous lisons que « les yeux de l’Eternel sont en tout lieu, regardant les méchants et les bons » (Prov. 15 : 3). Si Dieu « regarde des cieux » et « voit tous les fils des hommes », s’Il « considère tous les habitants de la terre » (Ps. 33 : 13-14), ses yeux sont tout particulièrement tournés vers les justes. Il y a donc deux catégories de personnes qui se trouvent sous son regard. Et Il distingue les « bons » - ou les « justes » - des méchants. Nous lisons au Psaume 11 que « L’Eternel sonde le juste et le méchant » (v.5). Le cœur de tous les fils des hommes est scruté par le regard pénétrant de Dieu et certains sont trouvés justes à ses yeux. Ils se conduisent d’une manière telle qu’ils répondent à la pensée de Dieu quant à ce qui est bon : « [L’Eternel] t’a déclaré, ô homme, ce qui est bon. Et qu’est-ce que l’Eternel recherche de ta part, sinon que tu fasses ce qui est droit, que tu aimes la bonté, et que tu marches humblement avec ton Dieu ? » (Mich. 6 : 8)
            Abel est le premier qui soit appelé juste (Matt. 25 : 35 ; Héb. 11 : 4). Noé et même Lot, comme nous l’avons vu, sont appelés des justes (Gen. 6 : 9 ; 2 Pier. 2 : 7) ; Abraham, David, que nous avons mentionnés plus haut comme ayant été des témoins fidèles, étaient des justes. Nous trouvons plusieurs de ces témoins de la vérité de la vie par la foi dans le chapitre 11 de l’épître aux Hébreux. C’est parce qu’ils ont cru Dieu et ont placé leur foi en Lui qu’ils ont été rendus justes devant Lui : « quiconque croit est justifié par Lui » (Act. 13 : 39).
            Déjà, dans le temps qui a précédé la période de la grâce introduite par la venue de Christ dans ce monde, Dieu, dans sa Parole, assure de sa bonté et de ses soins constants ceux qui le craignent et se confient en Lui. Ils sont continuellement sous ses yeux : « Il ne retire pas ses yeux de dessus le juste » dit Elihu (Job 36 : 7).
            Nous trouvons dans le livre des Psaumes un résidu (ou « reste », un petit nombre de personnes) qui craint Dieu au milieu des méchants. Dieu considère les uns et les autres. Les jugements atteindront les ennemis des justes et de Dieu, mais la bénédiction et de précieuses promesses sont accordées à ceux qui L’honorent et Lui plaisent (Ps. 5 : 12). Ce caractère de l’attention et de la bonté de Dieu envers les siens qui apparaît dans les Psaumes, est inchangé pour les croyants de la période de la grâce, dans laquelle nous vivons. Nous trouvons ainsi dans ces déclarations divines encouragement et consolation, force et affermissement.
            Considérons deux passages dans le 1er livre des Psaumes qui nous confirment que Dieu regarde les siens depuis le ciel pour déployer sa force et sa bonté envers eux.

                        Psaume 33 : 18-19 : « Voici, l’œil de l’Eternel est sur ceux qui le craignent, sur ceux qui s’attendent à sa bonté, pour délivrer leur âme de la mort, et pour les conserver en vie durant la famine. »
            Dans les versets 12 à 19 de ce Psaume le contraste est établi entre ceux qui s’appuient sur la puissance de l’homme, qui pensent être victorieux par une grande multitude d’hommes et par la force des chevaux, et ceux qui réalisent qu’ils ne sont que faiblesse et ne s’attendent qu’à l’Eternel. Devant le danger, ceux-là peuvent dire, comme Moïse autrefois devant la mer Rouge : « ne craignez pas ; tenez-vous là, et voyez la délivrance de l’Eternel » (Ex. 14 : 13). L’Eternel, du sein de la nuée, regarde l’armée des Egyptiens et combat pour Israël (v. 24-25). La victoire est totale, tous les ennemis sont détruits : « Il a précipité dans la mer le cheval et celui qui le montait » (15 : 1b). « Ceux qui s’attendent à sa bonté » réalisent alors cette autre parole de David : « Dieu a parlé une fois… deux fois j’ai entendu ceci, que la force est à Dieu. Et à toi, Seigneur, est la bonté. Car toi tu rends à chacun selon son œuvre » (Ps. 62 : 11-12).
            Le roi Ezéchias a fait lui aussi l’expérience de la délivrance pour ceux qui ne craignent pas le « bras de chair » - la force de l’homme - et se confient au « bras de l’Eternel » - la puissance divine (2 Chr. 32 : 7-8). Il savait que placer sa confiance en Dieu et non pas en l’homme était l’assurance de la bénédiction (voir Jér. 17 : 5-8). Alors que Sankhérib montait contre lui, Ezéchias dit au peuple de Juda : « Fortifiez-vous et soyez fermes ; ne craignez pas et ne soyez pas effrayés devant le roi d’Assyrie et à cause de toute la multitude qui est avec lui ; car avec nous il y a plus qu’avec lui : avec lui est un bras de chair, mais avec nous est l’Eternel notre Dieu, pour nous aider et pour combattre nos combats » (v. 7-8). La suite du récit nous montre comment « l’Eternel sauva Ezéchias et les habitants de Jérusalem de la main de Sankhérib, roi d’Assyrie, et de la main de tous, et les protégea tout à l’entour » (v. 20-23). Ezéchias avait demandé à Dieu d’entendre ses prières et les paroles d’outrage de l’ennemi ; il Lui avait demandé de voir la lettre orgueilleuse de Sankhérib ainsi que la situation de son serviteur. Il s’était confié en l’Eternel (2 Rois 18 : 5, 19). Dieu a vu, a entendu, et la prière a été exaucée (Ps. 81 : 7a ; 34 : 7).
            Hanani le voyant avait pu rappeler au roi Asa de la part de l’Eternel : « les yeux de l’Eternel parcourent toute la terre, afin qu’il se montre fort, en faveur de ceux qui sont d’un cœur parfait envers Lui » (2 Chr. 16 : 9). Lorsque le roi de Juda s’était appuyé sur l’Eternel, il avait triomphé des nombreuses armées des Ethiopiens et des Libyens (2 Chr. 16 : 7-9). Dieu, pour ainsi dire, cherche sur cette terre, parmi tous les hommes, ceux qui Lui ont donné leur cœur et s’attendent à Lui. C’est au bénéfice de ceux-là qu’Il se plaît à déployer sa force en secours et en délivrance, pour leur donner du repos (2 Chr. 15 : 15).
            De quelle manière remarquable Dieu a conservé Jacob et sa famille en vie durant la famine « très-intense » de sept ans qui était venue sur tous les pays (Gen. 40 : 31, 54). Il avait « envoyé un homme devant eux » (Ps. 105 : 17), Joseph, afin de leur « conserver la vie par une grande délivrance » (Gen. 45 : 5, 7). Dieu, qui connaît toute chose du commencement à la fin avait vu tout ce qui allait arriver à l’Egypte et par contrecoup à Jacob. Il avait ainsi préparé Joseph afin qu’il soit, au moment voulu et connu de Lui, le sauveur du monde et le soutien de la vie des hommes (c’est la signification du nom de Tsaphnath-Pahnéakh donné à Joseph par le Pharaon – Gen. 41 : 45, note c).
            Ainsi, l’œil de l’Eternel est sur ceux qui le craignent et s’attendent à sa bonté. Par elle il déploiera sa puissance en délivrance. L’ennemi ne pourra leur ôter la vie, Dieu la leur conservera même dans les temps difficiles de la famine. Aujourd’hui, notre Dieu a son œil sur ceux qui Lui appartiennent et se remettent aux soins de sa grâce. Il les a délivrés de celui qui les tenaient autrefois en son pouvoir : Christ a vaincu la mort et Satan qui en détenait la puissance (Héb. 2 : 14-15). Il leur a donné la vie par la foi en son nom et en son œuvre. Ceux qui croient au Fils de Dieu ont la vie éternelle (1 Jean 5 : 13) et rien ni personne ne pourra la leur ôter. Ils peuvent s’attendre à leur Dieu et à sa bonté fidèle – sa bonté qui demeure à toujours ; ils peuvent se confier pleinement en Lui et se réjouir en Lui en tout temps, son œil étant jour et nuit sur eux pour les secourir et les protéger (Ps. 33 : 20-22).

                        Psaume 34 : 15 : « Les yeux de l’Eternel regardent vers les justes, et ses oreilles sont ouvertes à leur cri ».
            Dieu regarde avec bienveillance et attention ceux qui, ici-bas, le craignent et le recherchent, et Il se fait trouver d’eux (2 Chr. 15 : 15b ; Jér. 29 : 13-14). Il entend leur prière – leur cri – lorsqu’ils sont dans la détresse ou le danger et qu’ils se tournent vers Lui. Ils sont alors délivrés, consolés, fortifiés.
            Pensons encore au roi Ezéchias lorsque, près de mourir, il a pleuré et prié l’Eternel. Que lui a fait dire Dieu, par son serviteur Esaïe ? « J’ai entendu ta prière, j’ai vu tes larmes ; voici, j’ajouterai quinze années à tes jours, et je te délivrerai » (Es. 38 : 5). Puissions-nous réaliser que les yeux de notre Dieu sont toujours posés sur les siens et que, dans les circonstances les plus difficiles, Il entend nos prières et est prêt à nous venir en secours.
            Il peut y avoir des moments dans la vie d’un croyant où le cœur est brisé et l’esprit abattu car « les maux du juste sont en grand nombre » (Ps. 34 : 18-19). Mais Dieu voit la peine des siens et entend leur cri. Il est tout près d’eux dans ces instants éprouvants, pour « revivifier le coeur de ceux qui sont abattus » et les consoler dans leur affliction (Es. 57 : 15 ; 2 Cor. 1 : 4). Confions-nous en sa parole qui nous dit : « J’ai vu ses voies, et je le guérirai, et je le conduirai, et je lui rendrai la consolation » (Es. 57 : 18).

                    Quel autre voudrait, quel autre pourrait,
                    
Me voyant gémir,
                    
Me tirer d’angoisse et me secourir ?


Dieu voit Christ

            « Toi, notre bouclier ! - vois, ô Dieu ! et regarde la face de ton oint » (Ps. 84 : 9)

            Nous ne voudrions pas conclure ces quelques lignes sans mentionner Celui sur lequel les yeux de l’Eternel se posent sans cesse. Dieu a de toute éternité les yeux sur le Fils de son amour. Son regard se repose constamment sur l’objet de ses affections, son cœur trouve en Lui ses délices, sa joie, son repos.
            Il en était ainsi dans ce que nous appelons l’éternité passée. Le chapitre 8 des Proverbes nous en donne un aperçu : « J’étais alors à côté de Lui » dit Christ, la sagesse personnifiée, « j’étais ses délices tous les jours » (Prov. 8 :30). Le Fils de l’amour éternel du Père est « dans le sein du Père » et sous son regard dès avant la création de toutes choses (Jn. 17 : 24b ; 1 : 18).
            Au moment où « l’accomplissement du temps est venu » (Gal. 4 : 4), Dieu a été « manifesté en chair » (1 Tim. 3 : 16), venant sur la terre dans la Personne de son Fils auquel Il a formé un corps (Héb. 10 : 5). Le Fils de Dieu a « dressé sa tente » parmi les hommes (Jean 1 : 14). « L’homme Christ Jésus » (1 Tim. 2 : 5) pouvait seul affirmer en toute vérité : « Je me suis toujours proposé l’Eternel devant moi » ; « Je fais toujours ce qui lui est agréable » (Ps. 16 : 8 ; Jean 8 : 29). C’est sur cet homme parfait devant Lui que Dieu a pu ouvrir le ciel et déclarer le plaisir qu’Il trouvait en son Fils Bien-aimé, Celui qu’Il aime (Matt. 3 : 17 ; 17 : 5 ; Jean 3 : 35 ; 5 : 20).
            Une fois l’œuvre accomplie pour la gloire de Celui qui L’avait envoyé ici-bas pour cela (Jean 17 : 4), Jésus est remonté au ciel et s’est assis sur le trône même de Dieu, à la place ou Il l’a invité à s’asseoir, à sa droite (Ps. 110 : 1). Le regard de Dieu se pose sur son Bien-aimé avec une pleine satisfaction et un plaisir entier, et il en sera ainsi pour l’éternité à venir.


« Nous Le verrons comme Il est »

            La vie et la marche du croyant sur la terre doivent être fermement établies sur les trois bases essentielles qui demeurent que sont la foi, l’espérance et l’amour. Le croyant est exhorté à se « revêtir » de ces trois vertus chrétiennes capitales (1 Thes. 5 : 8). Justifié par Dieu parce qu’il a placé sa foi en Jésus et en son œuvre, il est exhorté à « vivre de foi » (Rom. 5 : 1a ; Gal. 2 : 16 ; 3 : 11). Aimé de Dieu et du Seigneur il montre envers les Personnes divines, envers ses frères et envers tous les hommes, d’une manière pratique, cet amour divin que l’Esprit Saint a placé dans son cœur (Rom. 5 : 5). Croyant en Dieu, il n’est pas d'ici-bas comme ceux « qui n’ont pas d’espérance » et qui vivent dans la crainte « d’une certaine attente terrible de jugement » (1 Thes. 4 : 13 ; Héb. 10 : 27). Le croyant a une espérance et c’est de voir bientôt son Sauveur face à face. Vivant ici-bas dans cette attente, il marche par la foi dans la perspective de la réalisation de ce qu’il espère, la venue du Seigneur (Rom. 8 : 24-25). Aujourd’hui il voit le Seigneur d’une manière encore floue, comme à travers un verre dépoli (1 Cor. 13 : 12). Jésus dans le ciel est l’objet de sa foi (Jean 14 : 1) et il chemine sur la terre en gardant les yeux fixés sur le but, sur Celui qui l’aime et qu’il aime, mais son cœur est attaché à Lui et Sa grâce le soutient (Ps. 63 : 8). Le croyant est bienheureux car il a cru au Seigneur Jésus, quoiqu’il ne l’ait pas vu (Jean 20 : 29) et ses affections sont dirigées vers Lui. Ainsi, bien que pour le présent il ne le voie pas comme Il est, cependant il se réjouit « d’une joie ineffable et glorieuse » (1 Pier. 1 : 8), tout en « attendant la bienheureuse espérance et l’apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ, qui s’est donné Lui-même pour nous » (Tite 2 : 13).
            Le croyant sait que dans peu de temps il verra son Sauveur de ses propres yeux (voir Job 19 : 26-27), ce qui n’est pas possible dans le corps d’infirmité qui est le sien actuellement (v. Apoc. 1 : 17). Mais, lorsqu’il Lui sera rendu semblable, lorsqu’il sera revêtu d’un corps glorieux conforme au corps de gloire du Seigneur Jésus Christ, il le verra tel qu’Il est (1 Cor. 13 : 12 ; Phil. 3 : 21 ; 1 Jean 3 : 2). Introduit par Lui-même à la place préparée dans le ciel afin qu’il soit près de Lui pour toujours (Jean 14 : 2-3 ; 1 Thes. 4 : 17), le croyant contemplera son Sauveur et son Seigneur dans toute la gloire que le Père Lui a donnée (Jean 17 : 24). Il admirera les beautés de sa Personne et il verra dans son corps les marques ineffaçables qui lui rappelleront éternellement l’amour qui L’a conduit à la mort de la croix. Alors la foi et l’espérance prendront fin, mais l’amour – la plus grande de ces choses - demeurera éternellement (1 Cor. 13 : 13).

                    Dans peu de temps je te verrai resplendissant de gloire,
                    Et dans ton sein je jouirai des fruits de ta victoire.
                    Pendant toute l’éternité, je célèbrerai ta bonté,
                    Ta mort expiatoire.

            Oui, le moment est proche – « maintenant le salut (de nos corps) est plus près de nous que lorsque nous avons cru ; la nuit (de son absence) est très avancée, et le jour (de sa venue) s’est approché  » (Rom. 13 : 11-12). Alors que le croyant attend avec patience que son espérance se réalise, il peut éprouver que le Seigneur Lui-même, fidèle à sa promesse, est avec lui tous les jours (Matt. 28 : 20) et que son Dieu et Père qui l’aime garde ses yeux toujours ouverts sur lui pour le conduire tout au long du chemin. En effet, il peut lire dans l’un des Psaumes de David cette parole encourageante : « Je t’instruirai, et je t’enseignerai le chemin où tu dois marcher ; je te conseillerai, ayant mon œil sur toi » (Ps. 32 : 8).


« Tu tiens toujours les yeux sur moi : Ah ! dirige les miens sur toi »

            Chers amis croyants, chers enfants de Dieu, frères aimés de Dieu et du Seigneur (1 Thes. 1 : 4 ; 2 Thes. 2 : 13), levons les yeux en haut vers le ciel où nous contemplons notre Sauveur glorifié qui a toujours les yeux sur nous. Encore par la foi, Il apparaît à nos yeux « plus beau que les fils des hommes », « couronné de gloire et d’honneur » (Ps. 45 : 2 ; Héb. 2 : 9 ; Ps. 21 : 5). Que l’Esprit agisse en nous afin que la vision glorieuse de notre Seigneur nous transforme chaque jour un peu plus à son image (2 Cor. 3 : 18) ! Bientôt Il transformera Lui-même notre corps d’abaissement en la conformité du corps de sa gloire (Phil. 3 : 21). En ce jour-là, dans les siens qui seront en sa présence, « Il verra du fruit du travail de son âme (à la croix), et Il sera (pleinement) satisfait » (Es. 53 : 11).


Ph. F. juillet 2016