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PENSEES SUR L'ADORATION (3)
 

 EXHORTATIONS 
        L'adoration et le jugement de soi-même : lire Ex. 30 : 18 ; 40 : 7 ; 1 Cor. 11 : 28-30  
        Culte vrai ou « vaines offrandes » ?  lire Es. 1 : 10-17 ; 43 : 14-24
        L'adoration et le service chrétien : lire 2 Sam. 7 ; 1 Chr. 28 et 29  
L'ADORATION DANS LE CIEL
        L'adoration du Créateur et du Rédempteur : lire Apoc. 4 et 5
        « Une épouse ornée pour son mari » : lire Matt. 22 : 2 ; Apoc. 21 : 2


EXHORTATIONS 
 
 
            Le service de l'adoration que les rachetés du Seigneur commencent sur la terre ne prendra jamais fin dans le ciel.
            Combien il est précieux pour le coeur du Père, dans ce monde rempli de ténèbres morales, que ses enfants lui parlent de la personne et de l'oeuvre de son Fils. « Voici, bénissez l'Eternel, vous, tous les serviteurs de l'Eternel, qui vous tenez durant les nuits dans la maison de l'Eternel ! Elevez vos mains dans le lieu saint et bénissez l'Eternel » (Ps. 134 : 1-2).
            Chrétiens, veillons à présenter à Dieu au temps fixé, son offrande, son pain, pour ses sacrifices par feu, qui lui sont une odeur agréable (Nom. 28 : 2).
 
 
 
L'adoration et le jugement de soi-même : lire Ex. 30 : 18 ; 40 : 7 ; 1 Cor. 11 : 28-30
 
            Il n'est pas possible de présenter à Dieu une vraie adoration sans être un enfant de Dieu, mais participer au culte en esprit et en vérité nécessite aussi que l'adorateur ait réalisé, dans la présence de Dieu, le jugement de soi-même. C'est l'enseignement donné par l'image de la cuve d'airain (en Ex. 30 et 40), et aussi celui que l'apôtre Paul rappelle aux Corinthiens (1 Cor. 11 : 28-30).
 
                        - la cuve d'airain :
 
            Dans le chapitre 35 à 40 de l'Exode, de précieuses pensées sont écrites en rapport avec l'entrée dans le sanctuaire pour l'adoration. Le tabernacle et ses ustensiles, mentionnés plusieurs fois, sont donnés dans un ordre qui va de Dieu vers l'homme, du lieu très saint au parvis. Mais le chemin vu du côté de l'homme commence par le parvis et aboutit au sanctuaire.
            Parmi les objets placés devant l'entrée du tabernacle, sur le parvis, il y avait la cuve d'airain, entre l'autel et la tente. Elle était sur le chemin du sacrificateur, qui allait exercer son office ; il devait y laver ses mains et ses pieds. L'eau de la cuve d'airain figure la Parole de Dieu par l'effet de laquelle a lieu le jugement de soi-même, purifiant l'adorateur des souillures contractées dans sa marche au milieu du monde.
 
            Le sacrifice de Christ à la croix purifie l'homme pécheur qui croit ; il est « sanctifié par l'offrande du corps de Jésus Christ », rendu « parfait à perpétuité » (Héb. 10 : 10, 14). Il est invité à entrer dans le sanctuaire (Héb. 10 : 19). Mais rien d'impur ne peut y rentrer ; si le croyant a contracté quelque souillure en pensées, en paroles ou en actes, il doit, comme le faisait le sacrificateur avant d'accomplir son service, « se laver les mains et les pieds », c'est-à-dire se juger lui-même. C'est seulement ensuite qu'il pourra « s'approcher de l'autel de l'encens » pour adorer Dieu.
 
 
                        - « s'éprouver soi-même » (1 Cor. 10 : 28)
 
            L'apôtre Paul insiste sur le sérieux de la participation à la cène et sur la responsabilité personnelle de chaque chrétien d'accomplir cet acte d'une manière qui soit agréable à Dieu.
            En regardant à nous-mêmes, nous nous sentons indignes de participer au souvenir de la mort du Seigneur. Le Seigneur n'est-il pas digne que ses rachetés se souviennent de Lui ? Certes, s'il y a dans nos vies des péchés connus non jugés, nous risquons de participer indignement à la cène. Si notre propre volonté nous fait agir, si nous sommes occupés de nous-mêmes, si nous sommes en conflit avec nos frères, nous sommes engagés à examiner nos vies à la lumière divine : nous serons alors conduits à nous « éprouver » nous-mêmes afin de confesser nos fautes et les abandonner (Prov. 28 : 13). L'abstention de participer à la cène n'est pas nécessaire si notre état spirituel est bon devant Dieu.
 
            Demandons à Dieu de sonder nos coeurs : « Sonde-moi ô Dieu ! et connais mon coeur ; éprouve-moi, et connais mes pensées. Et regarde s'il y a en moi quelque voie de chagrin, et conduis-moi dans la voie éternelle » (Ps. 139 : 23-24). Nous apprendrons à vivre chaque jour dans le jugement de nous-mêmes ; ainsi nous réaliserons une vie de communion heureuse avec Christ. La louange s'élèvera de nos coeurs reconnaissants et, dans l'attente du retour du Seigneur, nous pourrons nous souvenir de lui en participant à la cène comme Il le désire.
 
 
 
Culte vrai ou « vaines offrandes » ?  lire Es. 1 : 10-17 ; 43 : 14-24
 
            La Parole de Dieu exhorte les croyants à présenter la louange « en tout temps » (Ps. 34 : 1), à offrir « sans cesse » le « fruit des lèvres » qui bénissent le nom du Seigneur. L'adoration n'est donc pas présentée à Dieu seulement le dimanche, à l'heure du culte de l'assemblée.
            Un culte collectif ne serait-il pas un rite sans valeur pour Dieu, si les adorateurs absorbés par les choses du monde, interrompaient seulement quelques brefs instants, le dimanche matin, leurs activités ? Comment pourraient-ils venir apporter, dans ces conditions, les « fruits de leurs corbeilles » (Deut. 26 : 2) ?
 
            Ecoutons les sévères paroles que l'Eternel a dû adresser par Esaïe à son peuple qu'il avait « formé  pour lui-même » afin qu'il  raconte sa louange : « Tu ne m'as pas apporté le menu bétail de tes holocaustes, et tu ne m'as pas glorifié par tes sacrifices » (Es. 43 : 21, 23). Une « multitude de sacrifices » était apportée, mais Dieu ne pouvait agréer ces « vaines offrandes » (Es. 1 : 11, 13).
            Le prophète Michée, un contemporain d'Esaïe, déclare que « les milliers de béliers, les myriades de torrents d'huile », pourtant prescrits par la loi, ne pouvaient satisfaire Dieu (Mich. 6 : 6-7). Ils devenaient une abomination, car ils accompagnaient une religion de pure forme !
 
            Soyons gardés de prétendre présenter une offrande spirituelle, alors qu'il ne s'agirait que de l'accomplissement d'un simple devoir. Que nos vies individuelles soient en accord avec l'atmosphère bénie de la présence du Seigneur. Gardons-nous d'oublier, aussitôt après le culte, la personne de Celui qui entonne la louange au milieu des siens
 
 
 
L'adoration et le service chrétien : lire 2 Sam. 7 ; 1 Chr. 28 et 29
 
 
            Pour que notre service chrétien soit intelligent et fructueux, il faut qu'il soit accompli par la puissance du Saint Esprit, à la lumière de la Parole de Dieu et sous son autorité. Ayant cru en Jésus, nous reposant sur l'oeuvre qu'Il a accomplie pour nous à la croix, nous pouvons dire : « Que rendrai-je à l'Eternel pour tous les biens qu'il m'a faits ? Je prendrai la coupe du salut et j'invoquerai le nom de l'Eternel » (Ps. 116 : 12, 13). Avant de « rendre au Seigneur », il faut d'abord « prendre » cette coupe du salut ; ainsi, dans notre âme, brillera ce salut de Dieu et de notre coeur reconnaissant s'élèveront des hymnes d'action de grâce. En méditant le service que Christ a accompli pour nous, nous serons placés dans l'attitude qui convient pour le servir.
 
            David, lorsqu'il était assis dans une maison de cèdre, a pu considérer ce que Dieu avait fait pour lui ; il a songé à bâtir une maison au nom de l'Eternel. C'est Nathan qui, instruit par l'Eternel, va communiquer la volonté divine à David : le désir de l'Eternel n'est pas qu'une maison lui soit bâtie, mais Il veut fonder dès maintenant une maison pour David, c'est-à-dire une dynastie royale permanente en vue de l'accomplissement de la promesse divine en Christ, le Fils de Dieu, le Fils de David. Le roi devait d'abord considérer les actes de Dieu à son égard dans le passé, le présent et l'avenir (2 Sam. 7).
            Avant de se livrer au travail de la maison de l'Eternel, David a pu jouir de la révélation divine. La gloire de Dieu estompait sa personnalité. « Qui suis-je, Seigneur Eternel ! Et quelle est ma maison, que tu m'aies amené jusqu'ici ? » dit-il (v. 18).
            Il réunira ensuite tous les matériaux pour édifier le temple dont il donnera le modèle à son fils Salomon (1 Chr. 28). Dans son « affection pour la maison de Dieu, il donnera même, selon un besoin réel de son coeur, ce qui lui appartenait en propre, la somme de trois mille talents (1 Chr. 29 : 1-5). En considérant les trésors amassés pour bâtir la maison de Dieu, il déclare : « Tout vient de toi, et ce qui vient de ta main, nous te le donnons » (1 Chr. 29 : 14).
 
            L'Ecriture nous enseigne, par ces exemples, que Dieu apprécie notre adoration au-dessus de notre travail. C'est après avoir contemplé ce que Christ a fait pour nous que nous sommes rendus capables d'agir pour lui. Tout service doit avoir son point de départ aux pieds du Seigneur Jésus. Marie a pu apporter, au moment convenable, le parfum de nard pur de grand prix et en oindre les pieds du Seigneur Jésus, parce qu'elle avait été assise à ses pieds pour écouter sa Parole et connaître ses pensées (Luc 10 : 39 ; Jean 12 : 3).
 
 
 
L'ADORATION DANS LE CIEL
 
 
            L'adorateur chrétien entre, par la foi en Christ, dans le ciel même. Délivré de la puissance de Satan et de l'esclavage du péché, il est purifié, sanctifié ; le coeur rempli de Christ, il peut apporter à Dieu la louange et l'adoration.
 
            Mais bientôt, introduits dans la maison du Père, les rachetés se prosterneront devant « l'Agneau qui a été immolé » ; là, en perfection, ils seront rois et sacrificateurs (Apoc. 5 : 10).
 
 
L'adoration du Créateur et du Rédempteur : lire Apoc. 4 et 5
 
            Nous voyons dans les chapitres 4 et 5 de l'Apocalypse comment les rachetés adoreront dans le ciel ; c'est ce que nous pouvons anticiper dès ici-bas, dans une faible mesure.
            Au chapitre 4, il s'agit de l'adoration présentée au Créateur : « Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire, et l'honneur, et la puissance ; car c'est toi qui as créé toutes choses, et c'est à cause de ta volonté qu'elles étaient, et qu'elles furent créées » (v. 11). Il n'est pas question de prière, ni de supplication ; c'est la présentation de la louange et de la reconnaissance pour ce que Dieu est et pour ce qu'Il a fait.
            Au chapitre 5, le thème de l'adoration est la rédemption. Les vingt quatre anciens, symbole des rachetés, tombent sur leurs faces devant l'Agneau. Ils chantent un cantique nouveau : « Tu es digne de prendre le livre, et d'en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as acheté pour Dieu par ton sang, de toute tribu, et langue, et peuple, et nation ; et tu les as faits rois et sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre » (v. 9-10).
 
            Ces scènes célestes ne sont-elles par préfigurées par le rassemblement autour du Seigneur, pour la participation au mémorial qu'Il nous a laissé ? Là, nous pouvons connaître un avant-goût de ce dont nous jouirons pleinement dans la gloire future. Séparés du monde, groupés autour de l'Agneau immolé, unis ensemble pour l'éternité par un seul Esprit, nous disons : « A celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang ; -et il a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour son Dieu et Père ; -à lui la gloire et la force aux siècles des siècles ! Amen (Apoc. 1 : 5-6).
 
 
 
« Une épouse ornée pour son mari » : lire Matt. 22 : 2 ; Apoc. 21 : 2
 
            Si nous pouvons adorer Dieu en magnifiant sa merveilleuse grâce envers nous pécheurs, il nous convient avant tout d'exalter la Personne et l'oeuvre de Christ, de Celui qui s'est acquis une épouse pour l'éternité. Dieu a voulu faire « des noces pour son Fils » (Matt. 22 : 2) ; dès le début de l'Ecriture, sa pensée première est révélée : « Il n'est pas bon que l'homme soit seul ». Le « profond sommeil » du premier Adam est une image de la mort dans laquelle Christ est entré pour avoir l'Epouse que Dieu lui destinait (Gen. 2 : 18, 23). « Christ a aimé l'assemblée, et s'est livré lui-même pour elle » (Eph. 5 : 22). Pour avoir cette Epouse, il a fallu sa vie sur la terre, sa mort sur la croix, sa résurrection et sa glorification dans le ciel !
 
            Nous pouvons anticiper ce que sera, autour du trône, dans le ciel, le cantique nouveau qui célébrera ce que Christ est (Tu es digne...) et ce qu'Il a fait (Tu as été immolé... Tu as acheté... Tu les as faits rois et sacrificateurs –Apoc. 5 : 9-10). Toute la gloire dont sera revêtue l'Eglise et toute la beauté dont elle resplendira, seront le résultat de ce que Christ a fait pour elle et en elle. Le conseil divin parfaitement accompli, Dieu « se reposera dans son amour » (Sop. 3 : 17).
 
 
                    Pour t'exalter, ô Fils du Père,
                    L'hymne des cieux et de la terre
                    Montera dans le sanctuaire
                    A toujours.

                    Sur nous resplendira ta face,
                    Dans nos coeurs, remplis de ta grâce,
                    Toi seul auras toute la place
                    A toujours.

                    De ta souffrance expiatoire,
                    De ton immortelle victoire
                    Tes rachetés dirons l'histoire
                    A toujours.

                    Et l'Eglise, à son Chef semblable,
                    Témoin de ta gloire admirable,
                    Chantera ta grâce adorable
                    A toujours.