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Le désir d’un jeune homme


Le songe de Salomon et son entretien avec Dieu (1 Rois 3 : 4-8)
La demande de Salomon (v. 9)
L’exemple de notre Seigneur

 

            Que souhaiterais-tu avoir, si Dieu venait à toi et t’offrait d’exaucer l’un de tes désirs ? La santé, une maison, une grosse voiture, plus de succès professionnel ou des vacances de plusieurs semaines à l’étranger ?

            Nous trouvons, dans l’Ancien Testament, un jeune homme à qui Dieu a soudain confié une grande responsabilité. Il avait été choisi pour régner sur le peuple de Dieu. Ce jeune homme s’appelait Salomon ; il succédait à David, son père, sur le trône (1 Chr. 29 : 1). Dieu lui a accordé du succès, par le fait que le royaume a été affermi dans sa main (1 Rois 2 : 46 ; 2 Chr. 1 : 1).
            Tu diras peut-être que tu n’auras jamais à porter une telle responsabilité. Et pourtant ! Voyons d’abord comment le jeune Salomon a fait face à la responsabilité que Dieu lui avait confiée, au début de son règne. Dieu voudrait que nous soyons prêts à assumer la responsabilité d’une tâche toute petite, ou même désagréable. Et, pour cela, Il désire nous accorder son aide.

 

Le songe de Salomon et son entretien avec Dieu (1 Rois 3 : 4-8)

            Salomon offre beaucoup de sacrifices à Dieu sur l’autel à Gabaon, où Dieu lui apparaît en songe. Dieu demande à Salomon ce qu’il désire qu’Il lui accorde. Dans sa réponse, Salomon rend d’abord hommage à David, son père. Il est conscient que ce n’est que par la grâce de Dieu qu’il régnera. Il reconnaît qu’il ne pourra rien faire sans Lui. Salomon demande à Dieu un cœur sage, afin qu’il puisse juger convenablement le peuple de Dieu. Dieu est réjoui par cette demande et donne encore bien plus à Salomon. A son réveil, Salomon se rend à Jérusalem où se trouve l’arche de l’alliance. Il y offre des sacrifices à Dieu et partage sa joie avec ses serviteurs.


                        Salomon est reconnaissant (v. 4) 

            Salomon avait décidé d’obéir à Dieu dès son jeune âge. Il semble qu’il n’a pas encore tout compris - notamment ce qu’est l’adoration à Dieu. C’est ainsi qu’il offrait des sacrifices et faisait fumer de l’encens sur les hauts-lieux et non à Jérusalem (1 Rois 3 : 3 ; 2 Chr. 1 : 4). Mais il voulait servir Dieu de tout son cœur. Dieu ne lui fait pas de reproches au sujet de ses sacrifices sur les hauts-lieux, parce que le temple n’était pas encore construit. C’est seulement plus tard que Dieu condamnera les sacrifices des rois à de tels endroits.
            Pourquoi penses-tu que Salomon a offert des sacrifices et de la louange ? Il avait beaucoup de raisons de remercier Dieu :
                  - parce qu’il avait appris à connaître Dieu par la marche de David, son père (1 Rois 3 : 6) ;
                  - parce que les ennemis de David avaient été jugés (1 Rois 2) ;
                  - parce que Dieu l’avait établi comme roi sur son peuple
            Après son songe (v. 15), Salomon remercie de nouveau pour les bienfaits de Dieu par des holocaustes et des sacrifices de prospérité. En même temps, il partage avec ses serviteurs la joie qu’il a ressentie dans sa communion avec Dieu.
            En reconnaissance à mon Dieu pour le don de son Fils, que suis-je prêt à Lui offrir ? Ce sera, par exemple, mon temps, mes biens ou mes facultés, lorsqu’il y a des tâches à accomplir dans la maison de Dieu (2 Cor. 5 : 21, 15). Suis-je conscient que mon temps, mes biens et mes facultés ne m’appartiennent pas, mais que c’est un effet des bontés de Dieu (1 Chr. 29 : 14) ?


                        Dieu désire donner (v. 5)

            Dieu a vu l’amour que le cœur de Salomon avait pour Lui. C’est pourquoi Il s’est adressé à Salomon et lui a offert la possibilité d’exprimer le désir de son cœur : « Demande ce que tu veux que je te donne ».
            Dieu nous a donné le plus grand don que l’homme pouvait souhaiter : Il s’est offert lui-même dans la personne de son Fils, Jésus Christ (Tite 2 : 13-14). As-tu déjà accepté le Seigneur Jésus comme Sauveur ? Si nous acceptons le don de Dieu par la foi et dans la repentance, Il « nous fera don aussi, librement, de toutes choses avec lui » (Rom. 8 : 32)


                        Salomon honore son père (v. 6a)

            Dans sa réponse, Salomon rend honneur à David, son père. Il avait observé sa marche. Il savait quelle avait été sa conduite devant Dieu. Comment vais-je parler de mon père et de ma mère en leur absence (Eph. 6 : 2) ? M’arrive-t-il de me moquer d’eux et de les mépriser ? « L’œil qui se moque d’un père et qui méprise l’obéissance envers la mère, les corbeaux du torrent le crèveront et les petits de l’aigle le dévoreront » (Prov. 30 : 17). Est-ce que j’écoute les conseils de mes parents (Prov. 1 : 8-9), même si j’ai plus de dix-huit ans et que je suis diplômé d’une grande école (Prov. 23 : 22) ?


                        Salomon reconnaît la bonté de Dieu (v. 6b)

            Salomon reconnaît ensuite la bonté et la faveur de Dieu qui l’a choisi comme roi sur son peuple. Ce n’est pas à cause de son mérite ou de celui de son père qu’il peut accéder au trône (Ps. 18 : 50).
            Suis-je toujours conscient que tout ce que je suis et ce que j’ai - ma place à l’école ou comme étudiant, mon travail - m’a été donné par la grâce de Dieu (Rom. 12 : 6 ; 2 Cor. 9 : 8 ; Eph. 2 : 8) ?


                        L’humilité de Salomon (v. 7-8)

            Au début de son règne, Salomon prend la bonne attitude de cœur. Il réalise qu’il ne peut pas régner sur le peuple de Dieu, sans son aide. Le jeune roi mesure la grande responsabilité que Dieu lui a confiée. Salomon n’agit pas comme un « conducteur » du peuple, mais il se voit au milieu de lui. Devant Dieu, il ne s’estime pas meilleur qu’eux. Puisque Salomon se tient devant Dieu avec un cœur humble, Dieu peut le combler de grâce (1 Pier. 5 :  5).
            Nous avons un exemple parfait d’humilité dans la personne de notre Seigneur Jésus. Il a expliqué à ses disciples ce qu’est la vraie grandeur : c’est être le serviteur et l’esclave de ses amis (Marc 10 : 43-45). Dans l’épître aux Philippiens, nous voyons ce qu’est la vraie grandeur de notre Seigneur : Lui, qui est Dieu, s’est anéanti, est devenu homme et s’est abaissé lui-même (2 : 5-8). Cette attitude du Seigneur ne nous pousse-t-elle pas à la louange et à l’adoration ? En même temps, notre désir s’éveille, pour que nous devenions davantage semblables à Lui.
            Toute tâche pour Dieu ne peut être accomplie qu’avec Sa force (1 Cor. 15 : 10). C’est ce que nous oublions parfois. Dans mon cœur, l’orgueil se manifeste rapidement, ou malheureusement aussi la jalousie. Lorsque nous pensons être « quelque chose », nous nous séduisons nous-mêmes (Gal. 6 v. 3). Demandons à Dieu qu’Il nous aide à avoir en tout temps le sentiment qui animait le Seigneur (Phil. 2 : 3b- 4). 

 

La demande de Salomon (v. 9)

            Quelle demande aurais-tu faite si tu avais été à la place de Salomon ? Salomon a pensé à l’administration du peuple de Dieu. Celle-ci nécessitait l’aide divine. Salomon ne s’estimait pas capable de régner sur ce nombreux peuple sans l’intervention de l’aide divine. C’est pourquoi il a demandé « un cœur qui écoute », c’est-à-dire la sagesse et le discernement, pour juger le peuple et pour discerner le bien du mal (Prov. 29 : 4a, 14).
            « Si l’un de vous manque de sagesse, qu’il demande à Dieu qui donne à tous libéralement sans faire de reproches, et elle lui sera donnée » (Jac. 1 : 5).
            As-tu déjà demandé à Dieu la sagesse et le discernement ?
                  - à l’école, pour bien comprendre l’enseignement et les questions lors des examens, afin de pouvoir y répondre ;
                  - dans ta formation ou dans ta profession, pour pouvoir prendre les bonnes décisions dans le cours de la journée ;
                  - en faisant tes achats, pour décider ce qui est nécessaire ou pas ;
                  - durant tes loisirs, pour les utiliser à bon escient ;
                  - pour apporter l’Evangile de la bonne manière ;
                  - dans la maison de Dieu, pour discerner le juste chemin.

            Le livre des Proverbes présente par de nombreux versets la sagesse de Dieu. La condition pour l’acquérir est la crainte de Dieu (9 : 10). Le Nouveau Testament nous montre la source de tous les trésors de la sagesse et de la connaissance : ils sont cachés dans le Seigneur Jésus (Col. 2 : 3).
            Prions pour recevoir cette sagesse et cette connaissance de Dieu, afin que nous soyons prêts à vivre de manière à Lui plaire (Phil. 1 : 9-11 ; Col. 1 : 9-11). Dieu fait volontiers don de ses richesses, si nous les Lui demandons avec droiture (Matt. 7 : 7) et Il nous les accorde pour les employer à Sa gloire (Jean 14 : 13).

 

La réponse de Dieu (v. 10-14)

            Combien Dieu s’est réjoui de la requête de Salomon ! Voilà quelqu’un qui était humble devant Lui, qui ne voulait pas fuir sa responsabilité, mais qui a su demander l’aide divine. Quelle bénédiction pour le peuple de Dieu que d’être dirigé par quelqu’un qui ne pensait pas d’abord à lui-même, mais qui a demandé le bien pour son peuple !
            Dieu lui a accordé sa demande : « un cœur sage et intelligent ». Salomon n’a pas demandé une longue vie, des richesses, des biens, de l’honneur ou la mort de ses ennemis - autant de choses que Dieu lui aurait toutefois accordées. Mais si le Seigneur avait exaucé de telles demandes, Salomon aurait-il pu nous apporter aujourd’hui encore de si grandes bénédictions, telles que nous les trouvons dans le livre des Proverbes, et ceux de l’Ecclésiaste et du Cantique des cantiques, qui n’ont rien perdu de leur actualité.
            « La fin de la débonnaireté, de la crainte de l’Eternel, c’est la richesse, et la gloire, et la vie » (Prov. 22 : 4). Parce que Salomon était humble et pensait d’abord à l’administration du peuple de Dieu, Dieu lui a donné plus que ce qu’il avait demandé (Matt. 6 : 33 ; 1 Jean 5 : 14-15). Mais Dieu ne donne pas de chèques en blanc : la durée de vie de Salomon n’aurait été prolongée que s’il était resté obéissant.
            Il y a, malheureusement, une ombre au tableau. Salomon a été obéissant et humble dans ses jeunes années, mais il a changé sous l’influence de son grand nombre de femmes (1 Rois 11 : 1-8), et à cause également de la multitude de chevaux importés – ce qui était contraire à la volonté de Dieu (1 Rois 10 : 28). Il a abandonné les voies de Dieu et a servi toutes les idoles de ses femmes étrangères. Oui, Dieu avait dit dans sa Parole que les rois ne devaient pas avoir beaucoup de femmes, ni multiplier le nombre de chevaux d’Egypte (Deut. 17 : 16-17). Dieu n’a donc pas prolongé les jours de Salomon - à cause de sa désobéissance.
            Dieu est le même aujourd’hui qu’au temps de l’Ancien Testament (Héb. 13 : 8). Des frères et sœurs qui nous ont précédés, connus ou inconnus, l’ont aussi expérimenté. La vie d’hommes et de femmes de foi, comme Abraham, Ruth, ou Hudson et Maria Taylor, nous encourage à rechercher le royaume de Dieu. Si nous défendons, dans une vie d’obéissance et d’humilité à Dieu, les intérêts de la maison de Dieu et du royaume de Dieu, Il nous viendra en aide. Cela ne signifie pas que nous aurons toujours l’approbation des frères et sœurs. Mais Dieu sera à nos côtés, Il nous conduira et nous accordera d’être en bénédiction à d’autres.

 

L’exemple de notre Seigneur

            En conclusion, tournons une fois de plus nos regards vers notre Seigneur. Il était prêt à accomplir la grande tâche que Dieu Lui avait confiée, en venant sur la terre, pour délivrer les hommes de la mort éternelle. Il a dit « oui » tout en sachant parfaitement tout ce qui l’attendait. Et Il a tout enduré jusqu’à la fin.
            Suis-je disposé à soumettre d’abord et entièrement mes désirs et mes intérêts à Dieu ?
            Suis-je prêt à assumer de tout cœur et fidèlement, la responsabilité de toute tâche - petite ou grande - que Dieu veut me confier ? Suis-je prêt à demander de l’aide à Dieu ou est-ce que j’essaie d’abord d’accomplir la tâche, avec mes « propres forces » ?

            Sois prêt, si Dieu t’appelle à une nouvelle tâche. Il veut t’assister. Va, fais confiance à Dieu et demande-Lui qu’Il t’accorde sa sagesse.


D’après Arnfried Lang – traduit de « Folge mir nach »