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JEUNES HOMMES DE L’ECRITURE (8)


UN JEUNE HOMME D’EGYPTE OU UN CHANGEMENT DE MAITRE (1 Samuel 30)
          David, un type du Seigneur Jésus
          L’homme égyptien amené vers David
 

UN JEUNE HOMME D’EGYPTE OU UN CHANGEMENT DE MAITRE (1 Samuel 30)

            C’est excellent d’avoir un bon maître, juste, équitable, droit - c’est vrai, pour le temps ou pour l’éternité ! Mais c’est triste d’avoir un mauvais maître. Nous apprenons, par cette scène de la vie de David, l’importance d’être « du bon côté » ; un homme incroyant ne l’est pas. Aucun homme n’a un bon maître, tant qu’il n’est pas sauvé. Vous pouvez peut-être répondre que vous êtes votre propre maître, mais ce n’est pas vrai. « Quiconque pratique le péché est esclave du péché » (Jean 8 : 34).


                        David, un type du Seigneur Jésus

            Dans ces versets, David est à ce moment-là un type remarquable du Seigneur Jésus. Celui-ci est sans aucun doute le « Rois des rois et le Seigneur des seigneurs », mais le monde ne le croit pas. Christ est maintenant exalté à la droite de Dieu. Dieu Lui a dit : « Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je mette tes ennemis pour le marchepied de tes pieds » (Ps. 110 : 1). Jésus est venu dans ce monde. Personne ne peut nier qu’Il a été rejeté ici-bas. Le monde est aujourd’hui condamné par cette vérité solennelle : le Fils de Dieu est venu, dans sa grâce souveraine, sur la terre. La bonté divine a été personnifiée dans la personne du Fils de l’homme. Et le monde Lui a craché au visage, L’a battu avec une verge, a arraché les poils de ses joues, a réclamé son sang, L’a couronné d’épines, et L’a pendu sur le bois. Quand il a été question de choisir entre le Sauveur et le voleur, le monde a préféré Barabbas et a dit : « A mort, à mort ! Crucifie-Le ! » (Jean 19 : 15). Jésus a été « compté parmi les transgresseurs », conduit à la croix, pendu au gibet, raillé, et mis à mort. Il a été descendu de la croix par des mains aimantes et enseveli, et le monde a espéré qu’il ne Le reverrait plus jamais. En cela ils se sont tout à fait trompés, car « Dieu l’a ressuscité d’entre les morts » (1 Pier. 1 : 21). La haine L’a mis à mort, l’amour L’a enseveli, mais la justice L’a ressuscité. Avant cela, cependant, la crainte L’a scellé dans le tombeau dans lequel l’amour L’avait placé, et la crainte aussi a placé une garde de soldats autour de ce tombeau. Ce n’était pas tout. Quand Il a été ressuscité d’entre les morts, savez-vous ce qui a eu lieu ? Ses meurtriers ont donné aux soldats « une bonne somme d’argent » - le  prix du silence - pour raconter des mensonges et dire qu’Il n’était pas ressuscité, mais que son corps avait été dérobé de nuit par ses disciples (Matt. 28 : 13). C’était un mensonge, tandis que la vérité c’était que Dieu L’avait ressuscité d’entre les morts. Maintenant Il est vivant, Il a été élevé et s’est assis dans la gloire. Mais Il va revenir, et le jour n’est pas très éloigné où le Sauveur rejeté - le Fils de Dieu - reviendra en triomphateur sur cette scène.
            C’est ce que nous trouvons en figure ici. David vient à Tsiklag, et trouve la ville brûlée, et tout a été emporté. Ses ennemis ont travaillé avec ardeur, et ont fait ce qu’ils aimaient. La ville est brûlée et tous ont été amenés captifs. C’est précisément une figure de ce qui a lieu dans le traitement que le monde a fait subir à Jésus. Quand l’homme suit son propre chemin, il supprime toujours Jésus. Pilate a dit : « Que ferai-je donc de Jésus, qui est appelé Christ ? ». Tous ont répondu : « Qu’il soit crucifié ! » (Matt. 27 : 22-23). Voyez ce que fait David ici. Il se tourne vers l’Eternel. Il demande à Abiathar le sacrificateur d’apporter l’éphod. « Et David interrogea l’Eternel, disant : Poursuivrai-je cette troupe ? l’atteindrai-je ? ». Et la réponse de l’Eternel est très frappante : « Poursuis, car tu l’atteindras certainement, et tu recouvreras tout » (v. 8). Il en sera exactement ainsi avec le Seigneur Jésus Christ. Où est Christ ? A la droite de Dieu, et le monde essaie de L’oublier. Les hommes maintenant disent effrontément : Il n’y a pas de Dieu, pas de Christ, pas de ciel, et pas d’enfer et l’histoire de Jésus est un simple mythe.
            Mais que fait Christ maintenant ? Il est assis calmement à la droite de Dieu. Le temps s’écoule, et le moment s’approche où Dieu mettra ses ennemis pour marchepied de ses pieds. C’est très solennel pour les ennemis de Jésus. Il attend avec patience le jour où Il s’occupera de ceux qui s’opposent à Lui. Il n’est pas bon de dire que le monde n’est pas opposé à Christ. Laissez-moi vous demander si votre histoire a été celle d’une émotion pour Christ, de soumission à Christ, ou de dévouement pour Christ, ou si elle a été celle de l’opposition à Christ. Prenez position pour Jésus et vous trouverez l’opposition du monde.
            Je me souviens parfaitement bien d’un samedi soir où je venais de la campagne par le train. J’étais dans une longue voiture de troisième classe. Vers le milieu de la voiture il y avait neuf ou dix personnes qui avaient manifestement passé la journée ensemble. Ils étaient très joyeux, et il n’y avait pas de doute qu’ils avaient bu beaucoup d’alcool. Ils étaient musiciens et chantaient assez bien, je dois dire, beaucoup de chants écossais. La voiture était pleine et tout le monde écoutait. A Portobello ils sont tous sortis, et le compartiment a été rempli d’étrangers. Comme le train se remettait en marche, je me levai et dis : Mes amis, j’ai écouté avec un grand intérêt ces chants, mais je ne suis pas écossais, et j’ai pensé que je pourrais vous apprendre un chant de mon pays natal. - Ils me regardaient, curieux de savoir d’où je venais. - Eh bien !  dis-je, le chant est celui-ci - je ne peux pas vous donner l’air, mais je peux vous donner les paroles : « Et ils chantent un cantique nouveau, disant : Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as acheté pour Dieu par ton sang, de toute tribu, et langue, et peuple, et nation ; et tu les as faits rois et sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre » (Apoc. 5 : 9-10).
            Ensuite je continuai et prêchai très simplement l’évangile jusqu’à ce que le bruit du train devienne si fort qu’on ne pouvait plus entendre ma voix. A ce moment-là, un signal à distance indiquant « danger », le train s’arrêta. Il y eut un silence de mort dans la voiture, rompu enfin par une voix provenant de l’autre extrémité, et disant : Est-ce qu’il est ivre ? - Or le fait est que les gens qui étaient sortis étaient, je ne dirai pas ivres, mais en voie pour le devenir. Une deuxième voix a dit : Il n’est pas ivre. - Une troisième a ajouté : Je pense que c’est un homme bon. - Un quatrième a répliqué : Mais ce n’est pas un homme sage. - Pourquoi ? a demandé un cinquième. - Parce qu’il ne connaît pas le temps et le lieu, a répondu l’autre. - Le temps et le lieu pour parler de Jésus ! Pouvez-vous me dire quand le monde désire entendre parler du Sauveur ? Vous voyez que ce monde ne désire pas Jésus.
            Combien souvent dans ma vie je me suis tenu au coin des rues, et ai été témoin que lorsque des serviteurs de Dieu prêchent l’évangile de notre Seigneur Jésus Christ, alors arrive un agent de police qui dit au prédicateur : Vous devez circuler, vous ne devez pas causer d’embarras. - Très bien, dit le prédicateur, et il s’en va. – Un peu plus loin, il y a des musiciens ambulants et des foules de gens, mais je ne trouve pas l’agent de police leur disant : Circulez. - Non, le monde aime la musique. Il n’aime pas Christ. C’est la vérité. Le monde ne désire pas Jésus, mais Jésus te désire.

            « Poursuivrai-je cette troupe ? l’atteindrai-je ? », demande le roi méprisé. La réponse de Dieu est : « Poursuis, car tu l’atteindras certainement, et tu recouvreras tout ». Eh bien, David part. Il a six cents hommes dans sa suite. C’est une grande chose d’être dans les six cents hommes de Christ. Etes-vous parmi eux ? Etes-vous l’un des six cents ? Si ce n’est pas le cas, nous désirons que vous soyez recruté pour Christ.
            La poursuite est longue, et avec le temps, quand ils arrivent à un certain torrent de Besçor, nous lisons que deux cents hommes étaient trop fatigués pour passer, aussi ils restèrent là. Eh bien s’il y a quelques chrétiens qui sont fatigués dans le service du Maître, le Seigneur ne les oubliera pas. David n’a pas oublié ses hommes. C’est un bon maître. Il n’oublie aucun service actif. Un verre d’eau fraîche donné en qualité de disciple aura une récompense éternelle (Matt. 10 : 42). David traverse avec les quatre cents hommes, et trouve un étranger dans les champs. Est-ce que vous vous trouvez comme un étranger ? Ou peut-on dire de vous : Cet homme appartient à Jésus, et cet homme suit Christ ?


                        L’homme égyptien amené vers David

            Maintenant, remarquez ce que font les hommes de David. « Ils trouvèrent dans les champs un homme égyptien, et ils l’amenèrent à David ; et ils lui donnèrent du pain, et il mangea, et ils lui donnèrent de l’eau à boire ; ils lui donnèrent aussi un morceau de gâteau de figues sèches et deux gâteaux de raisins secs, et il mangea ; et l’esprit lui revint, car il n’avait pas mangé de pain et n’avait pas bu d’eau, pendant trois jours et trois nuits » (v. 11-12). Son cas paraissait très mauvais. Il était presque mort. Ami incroyant, votre cas est pire. Vous êtes mort - « mort dans vos fautes et dans vos péchés » (Eph. 2 : 1). Cet homme n’était pas mort. La vie était en lui mais il était dans un état d’inanition, et David et ses serviteurs ont pu pourvoir exactement à ce dont il avait besoin. Ce dont vous avez besoin, les serviteurs de Christ peuvent vous l’annoncer. Ils peuvent vous donner « le pain de vie » et « l’eau de la vie ». Etes-vous un pécheur avec des besoins, un homme ruiné devant Dieu, ayant besoin et désirant le salut ? Alors il vous est annoncé au nom du Seigneur Jésus Christ. Est-ce le salut que vous désirez ? Vous pouvez l’avoir dès aujourd’hui. Christ le Sauveur est mort pour des hommes tels que vous, et il n’y a rien que de la grâce dans le cœur de Dieu envers vous. C’est le jour de la grâce, le jour du salut. Le jour du jugement n’est pas encore arrivé. Dieu, en quelque sorte, met le frein aux roues de son char de jugement, mais le jour du jugement doit avoir lieu après le jour de la grâce.
            Avant que le jour du jugement arrive, qu’est-ce qui est venu ? La grâce ! Et qu’est-ce que la grâce ? C’est l’amour de Dieu revêtant un nouveau caractère, une nouvelle couleur. Après que l’homme a péché et avant le jour du jugement, le Fils de Dieu apparaît comme Sauveur. La grâce est la venue du Seigneur Jésus Christ dans ce monde et l’accomplissement de l’œuvre que Lui seul pouvait faire - l’œuvre de l’expiation et de la rédemption, qui permet à Dieu en justice de sauver l’homme le plus coupable. Il n’y a pas d’homme trop mauvais pour Christ. J’en ai rencontré beaucoup qui étaient trop bons pour Christ. Ils ne désiraient pas être sauvés. Ils n’avaient pas besoin de conversion. Je me souviens d’un tel homme. Il était gardien de salle.
            Je parlais à Bristol dans une réunion de deux à trois mille personnes. Les gardiens de salle aiment voir une maison remplie, et savoir que l’orateur est entendu dans chaque partie de la salle. A la fin de la réunion, il vint à moi et me dit : Une grande réunion ce soir !  - Oui, répondis-je, une très bonne réunion. - La salle remplie, dit-il, et tout le monde vous a entendu. – Oui, grâces à Dieu, répondis-je, mais il y a eu mieux que cela : Dieu a travaillé et sauvé des âmes. Avez-vous entendu la voix du Fils de Dieu ? - Oh ! dit-il, j’étais dehors, je surveillais des garçons qui faisaient du bruit. - Avez-vous jamais entendu la voix du Sauveur ? demandai-je. - Qu’est-ce que vous voulez dire ? dit-il. - Etes-vous converti ? - Converti ! Je ne pense pas que vous me connaissez, monsieur. – Non,  je n’avais pas eu le plaisir de vous rencontrer jusqu’à ce soir. - Converti ! reprit-il. La conversion est très bien pour ces méchantes canailles que l’on trouve dans les bas quartiers de la ville, mais peut-être ne savez-vous pas que pas une goutte de la chose maudite n’est descendue dans ma gorge pendant trente-six ans. - Ensuite il s’est redressé, comme pour dire : je suis le seul homme dans le monde qui n’a pas besoin d’un Sauveur. Je l’ai laissé. Je n’ai pas d’évangile pour un homme tel que celui-là ; il est beaucoup trop bon pour Jésus. Il était enveloppé dans la cotte de mailles de sa propre justice. Cela exigerait un canon de soixante-douze tonnes de la part de l’Esprit Saint, pour ainsi parler, pour percer cette cotte de mailles. Cet homme avait besoin d’être écrasé. Il avait besoin d’être brisé.

            Ce pauvre Egyptien, cependant, dans notre chapitre n’avait besoin ni d’être écrasé ni brisé. Il désirait se relever, et c’est ce qui lui est arrivé. David a pourvu à ce dont il avait besoin. Et ils lui ont donné non seulement « du pain et de l’eau », mais ce qui illustre, dans un certain sens, la surabondance de la grâce, « ils lui donnèrent aussi un morceau de gâteau de figues sèches et deux gâteaux de raisins secs, et il mangea ; et l’esprit lui revint ». L’évangile ne répond pas seulement aux besoins, aux simples et profonds besoins de l’âme du pécheur, en pardonnant ses péchés et en l’amenant à Dieu. Il prodigue ce qui réjouit et captive l’âme. Il ne révèle pas seulement à l’âme son pardon en tant que pécheur coupable, mais il remplit le cœur de joie. Je me permets de vous dire franchement qu’il y a trente-trois ans que Dieu m’a sauvé un dimanche soir à Londres. Et qu’est-ce qui s’est passé pendant ces trente-trois ans ? Chaque année qui s’est écoulée était meilleure que la précédente. Aujourd’hui je suis plus heureux que jamais. Après trente-trois années passées au service du Seigneur, qu’est-ce que je trouve ? Une joie et un contentement plus complets, un bonheur plus profond, plus de paix et de joie, chacun d’eux étant comme la boule de neige qui roule et qui s’accroît. Ce soir je donnerais tout sous le soleil pour vous pour que vous sachiez ce que je sais. Que Dieu veuille que vous connaissiez le Sauveur que je connais. Je peux recommander mon Maître, mon Sauveur, à toute âme qui lit ce texte, et si vous n’avez jamais été amené à avoir affaire au Seigneur Jésus Christ, donnez-moi la main et laissez-moi vous amener à Lui, à l’instant même. C’est le travail de l’évangéliste d’amener le pécheur à Jésus, et c’est ce que je trouve dans cette histoire : « Ils l’amenèrent à David » (v. 11). C’était la meilleure chose qui jusqu’alors n’était jamais arrivée à ce jeune homme. L’évangile fait de même. Il amène l’homme à Jésus. L’évangile vous rencontre là où vous êtes. Oh, si je pouvais vous amener à Jésus !
            Alors qu’il était dans l’indigence et la misère, un ennemi et un étranger, il est amené vers David. Avant qu’une seule question ne lui soit posée, son besoin est satisfait, et je ne doute pas, quand il a ouvert les yeux et que sa force lui est revenue, qu’il se soit dit : « Je suis dans une bonne compagnie. - Il avait tout à fait raison. Quand il a entendu les hommes parler de celui dans la présence duquel il était amené, et a appris que c’était David, il doit s’être dit : Je suis en présence de celui contre lequel j’ai aidé à faire tant de mal, et dont j’ai brûlé la ville. - Sa conscience agissait sans doute. C’est toujours un bon jour pour un homme quand il entend la voix de sa conscience. « Et David lui dit : A qui es-tu ? et d’où es-tu ? Et il dit : Je suis un garçon égyptien, serviteur d’un homme amalékite ; et mon maître m’a abandonné, il y a trois jours, car j’étais malade. Nous avons fait une incursion au midi des Keréthiens, et sur ce qui est à Juda, et sur le midi de Caleb, et nous avons brûlé Tsiklag par le feu » (v. 13-14).
            Maintenant, remarquez que ce jeune homme a répondu d’une manière très honnête aux deux questions de David. Et je voudrais pour Dieu que chaque jeune homme puisse entendre du ciel la voix du Sauveur méprisé et rejeté, quand Il dit à chacun : « A qui es-tu ? et d’où es-tu ? ». C’est une question sérieuse. A qui suis-je ? Il n’y a que deux maîtres. Christ a dit que personne ne peut servir deux maîtres (Matt. 6 : 24). Si Christ n’est pas ton maître, alors Mammon est le moyen que le diable emploie pour te garder et te tenir. Mammon ! Un peu d’argent ! Combien d’hommes ont vendu leur âme pour de l’argent ? Judas l’a fait et il a eu beaucoup d’imitateurs.
            Il y a eu un naufrage sur nos côtes, il y a quelque temps. Un bateau a heurté un rocher immergé, et le canot de sauvetage a été sorti pour sauver l’équipage. Il s’est approché du bateau qui enfonçait ; tous les hommes ont été mis en sûreté, sauf le capitaine et le second. - Montez à bord, a dit le capitaine à ce dernier. - Attendez une minute, capitaine. – Alors, il a sauté sur l’échelle des cabines pour aller chercher quelque chose. Le capitaine a compris la folie de cet acte, et n’a pas attendu pour sauter dans le canot de sauvetage, qui s’est éloigné immédiatement, à l’instant même où le vaisseau était submergé. Quelques jours plus tard, plusieurs scaphandriers sont allés se rendre compte sur place de ce que l’on pouvait tenter de faire pour récupérer le vaisseau. Ils ont alors trouvé le cadavre du second dans la cabine. Il avait quelque chose qu’il tenait encore serré dans sa main : c’était son porte-monnaie qui contenait dix-huit pences ! Et cet homme a perdu sa vie pour cette misérable somme ! Ah ! dis-tu, quelle sottise de perdre sa vie pour dix-huit pence ! Mais qu’est-ce que tu risques pour ton âme ? Elle est en jeu. - A qui es-tu ? Qui sers-tu ? - L’argent peut être ton dieu ici-bas, mais il ne sera pas ton compagnon en enfer. Le gain peut être ton objet maintenant, il ne te donnera pas de consolation dans l’étang de feu. Que Dieu t’accorde de trouver les vraies richesses. Je te supplie : Viens à Jésus.

            « A qui es-tu ? et d’où es-tu ? », a dit le roi ici à cet étranger et il a reçu la réponse : « Je suis un garçon égyptien », j’appartiens à ce monde. L’Egypte, dans l’Ecriture, est une figure du monde, où Satan règne, une sphère de péché, de convoitise et de folie. Elle retient tout homme tant qu’il n’est pas converti et amené à Dieu. Cet homme dit : « Je suis un garçon égyptien » et ajoute : « serviteur d’un homme amalékite ». Amalek tient une grande place dans l’écriture. C’est une image de la chair ; le diable s’en sert pour éloigner l’homme de Dieu. Peu lui importe quels sont les moyens par lesquels il vous retient et maintient son étreinte sur vous. « Diverses convoitises et voluptés » font partie de son attirail. Pour un homme, c’est l’argent ; pour d’autres les jeux d’argent, les courses de chevaux, ou même la musique, la peinture…  Satan utilise ainsi la chair d’une manière ou d’une autre pour vous égarer.
            C’est une très petite chose qui est introduite entre votre âme et Christ. S’il y a, en quelque sorte, seulement l’épaisseur du plus beau morceau d’une feuille d’or entre votre âme et Christ, où êtes-vous ? Vous êtes sur la route du jugement éternel. Il vaut beaucoup mieux que vous reconnaissiez que vous êtes le serviteur de l’Amalékite, que de fermer les yeux sur votre état réel. Ce jeune homme le reconnaît pleinement quand il dit : « Mon maître m’a abandonné, il y a trois jours, car j’étais malade » (v. 13). Je pense que c’est très touchant. Il a été abandonné pour mourir comme un chien dans les champs, parce qu’il ne pouvait pas servir son ancien maître. Le diable, à la fin, traite mal ses serviteurs. Regardez le fils prodigue dans Luc 15. Aussi longtemps que ses ressources pécuniaires duraient, il était recherché ; mais ensuite « personne ne lui donnait rien ». Il est probable que quelques-uns d’entre vous connaissent la même chose. Quel brave garçon tu étais quand tu avais beaucoup d’argent. Chacun était ton ami. Quand ton argent a été épuisé, quelques-uns de tes joyeux compères - tes anciens amis - t’ont simplement laissé tomber, car tu n’étais plus d’aucune utilité pour eux. Quand tu désires le monde, le monde ne te désire pas. C’est l’exemple que tu as dans cette scène.
            Quel récit ! « Mon maître m’a abandonné, il y a trois jours, car j’étais malade ». Je n’étais plus d’aucune utilité pour lui, et il m’a laissé mourir comme un chien dans les champs. Le jeune égyptien, encouragé par la grâce de David, fait alors un aveu complet de ses péchés. « Nous avons fait une incursion au midi… et nous avons brûlé Tsiklag par le feu » (v. 14). Il dit en fait : Je sais qui tu es, celui contre qui j’ai péché ; mais je sais qu’il y a assez de grâce dans ton cœur pour pardonner tout, même si j’ai aidé à mettre le feu à ta ville. - L’homme qui reconnaît son péché obtient toujours la bénédiction de la part de Dieu. L’homme qui reconnaît son vrai état est l’homme qui invariablement reçoit miséricorde de la part de Dieu. Oh ! que tu puisses reconnaître ton péché, et si tu as été jusqu’à maintenant un homme du monde, et parmi ceux qui servent la chair et le diable, ne veux-tu pas maintenant changer de maître ! Dieu te donne une belle occasion ce soir.
            « Et David lui dit : Me ferais-tu descendre vers cette troupe ? » (v. 15a). Il dit en quelque sorte : Veux-tu un nouveau maître ? C’est la proposition que Dieu te fait ce soir. Jeune homme non croyant, veux-tu avoir un nouveau maître ? C’est une très belle réponse que David reçoit ici. « Jure-moi par Dieu que tu ne me feras pas mourir, et que tu ne me livreras pas en la main de mon maître, et je te ferai descendre vers cette troupe » (v. 15b). Il désire être sûr de sa propre sécurité et de sa pleine délivrance finale de la captivité qui avait été si humiliante pour son esprit. « Me ferais-tu descendre vers cette troupe ? » est la parole de Christ pour toi aussi. Veux-tu être converti et retourner vers tes anciens amis, en prenant Dieu avec toi ?
            Le Seigneur m’a converti à dix heures un dimanche soir et qu’ai-je fait ? Je suis rentré chez moi aussitôt dans mon logement au nord de Londres, où était un jeune camarade qui vivait avec moi. Il avait été ce soir-là à la réunion avec moi, mais à la fin de la prédication il était rentré à la maison, tandis que je restai et fus converti. Quand je suis rentré à la maison, il était assis en face du feu, et des larmes coulaient sur ses joues. Il était très désireux d’être sauvé. Je dis : Eh bien ! Tom, qu’en est-il de toi ? - Il s’est retourné et a dit : Je vois ce qu’il en est de toi. Je le connais sur ton visage. - Grâces à Dieu, ai-je répondu, je suis sauvé. Je crois en Jésus et Il m’a sauvé. - Et alors qu’ai-je fait ? J’ai essayé d’apporter mon ami à Jésus, et dans les vingt-quatre heures j’ai eu la joie de le voir aux pieds du Sauveur, et de le voir du côté du Seigneur. Il n’y a rien de plus glorieux et de plus béni qu’en tout premier lieu de venir au Sauveur, et ensuite de Lui amener des hommes.
            Le Seigneur Jésus Christ te dit aujourd’hui : « Me ferais-tu descendre vers cette troupe ? ». Veux-tu être à moi à partir de ce soir ? est la question. « Jure-moi par Dieu que tu ne me feras pas mourir, et que tu ne me livreras pas en la main de mon maître, et je te ferai descendre vers cette troupe », a dit l’Egyptien. Assuré du salut, il servirait volontairement. Ainsi en est-il de l’âme rachetée maintenant. Tu ne dois pas avoir de doutes quant au but du Seigneur. Il ne te tuera pas ! Il est venu pour bénir. Le Fils de Dieu est venu en grâce pour t’apporter la vie. A tous ces croyants qui doutent, que dit le Seigneur ? « Mes brebis écoutent ma voix, moi je les connais, et elles me suivent ; moi, je leur donne la vie éternelle ; elles ne périront jamais, et personne ne les arrachera de ma main » (Jean 10 : 27-28).
            La foi se confie en Jésus, et ensuite elle Le suit, ou comme dans ce cas, elle commence à Le servir. Si tu reçois Jésus maintenant, il y a un lien formé entre toi et le Sauveur qui ne sera jamais rompu. Une nouvelle vie, une nouvelle histoire, un nouveau service démarrent avec la conversion. Dieu te sauve là où tu es, et tu pars du côté de Christ. Peut-être dis-tu : Je croirai l’évangile. J’y ai pensé plus d’une fois. - Eh bien, qu’en est-il aujourd’hui ? Qui est-ce qui dit : « Je te ferai descendre vers cette troupe » ? Qui veut être au Seigneur dès maintenant ?
            Le jeune Egyptien a fait descendre David vers son ancienne troupe, et quel en a été le résultat ? Ils les ont trouvés « mangeant et buvant, et dansant » (v. 16). C’est exactement ce que font les hommes de ce monde maintenant : « mangeant et buvant, et dansant ». Ils oublient le passé et ne craignent pas l’avenir. Ils ignorent le péché, et espèrent qu’il n’y aura pas de jugement, mais le jugement arrive. Qu’est-ce qui suit ? « David les frappa depuis le crépuscule jusqu’au soir du lendemain, et aucun d’eux n’échappa, sauf quatre cents jeunes hommes qui s’enfuirent montés sur des chameaux » (v. 17). Quelques-uns s’échappèrent, mais, au jour où le Seigneur viendra en jugement, il n’y aura pas de chameaux pour toi pour t’enfuir. Il n’y aura pas moyen de s’échapper alors ; tu peux être parfaitement sûr de cela. « Quand ils diront : Paix et sûreté, alors une subite destruction viendra sur eux, comme les douleurs sur celle qui est enceinte, et ils n’échapperont pas » (1 Thes. 5 : 3).
            Saisis le drapeau du salut, et deviens l’un de ceux qui reconnaissent avec joie Christ comme leur Maître. Je sais que tes anciens camarades peuvent t’appeler un déserteur. N’y fais pas attention. Quand j’ai été converti, je devais chanter à un concert, mais j’ai écrit au chef d’orchestre pour lui dire : Le Seigneur m’a sauvé, et si je viens à votre concert, je devrai chanter pour Christ. Je ne peux chanter pour rien d’autre maintenant ! - Je n’y suis pas allé et quand les gens ont demandé où j’étais, on leur a répondu que ma tête avait dû complètement tourner. C’était mieux que cela, c’est mon cœur qui avait tourné, et je désire que vous ayez la même maladie. Je désire que vous fassiez demi-tour et recommenciez pour le Seigneur. C’est un Maître tellement bon, et un service tellement heureux maintenant, que je peux vous Le recommander de tout cœur. C’est une chose magnifique d’être un serviteur du Seigneur, et je plains l’homme qui est du côté du diable. Je te supplie : Va vers le Seigneur, et que ta vie soit longue ou courte, il n’y aura que douceur et joie en elle.
            Regarde ce qui suit ici ! Regarde le butin qu’ils ont obtenu. Et qu’en est-il des deux cents hommes qui ont été arrêtés par le torrent de Besçor ? Ah ! ils ont reçu la même récompense que ceux qui sont allés à la bataille ! David était fidèle et plein d’égards pour ceux que la faiblesse avait retenus. « Telle qu’est la part de celui qui descend à la bataille, telle sera la part de celui qui demeure auprès du bagage : ils partageront ensemble » (v. 24). Les récompenses doivent encore être distribuées, pour un service fidèle, et comme David n’a pas oublié les hommes qui sont demeurés auprès du bagage, ainsi Christ notre Seigneur dit : « Voici, je viens bientôt, et ma récompense est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son œuvre » (Apoc. 22 : 12).
            La vérité de la récompense pour le service est très largement développée dans le Nouveau Testament. Elle n’est jamais un motif pour le dévouement, mais elle est toujours un saint stimulant. Aucune action faite pour Christ ne peut jamais être oubliée. « Celui qui vous donnera à boire un verre d’eau en mon nom parce que vous êtes de Christ, en vérité, je vous dis qu’il ne perdra pas sa récompense » (Marc 9 : 41). D’autre part nous lisons : « Un homme de haute naissance se rendit dans un pays éloigné, pour recevoir un royaume et revenir. Il appela dix de ses esclaves, leur donna dix mines et leur dit : Faites-les fructifier jusqu’à ce que je revienne » (Luc 19 : 12-13). Quand le Seigneur revient, l’un des hommes peut dire : « Maître, ta mine a rapporté dix mines » (v. 16). Il est établi sur dix villes. Un autre dit : « Maître, ta mine a produit cinq mines » (v. 18). Dans ce cas la capacité de chaque serviteur semblerait être la même, mais leur dévouement ou leur zèle ont différé et la récompense est proportionnée : gouverner dix villes et cinq villes respectivement. Ailleurs nous lisons : « A l’un, il donna cinq talents ; à un autre, deux ; à un autre, un ; à chacun selon sa propre capacité » (Matt. 25 : 15). Ici la capacité diffère et le talent confié en dépôt est dans ce but. Quand le Seigneur revient, le premier peut dire : « Maître, tu m’as confié cinq talents ; voici, j’ai gagné cinq autres talents » (v. 20). Le deuxième dit : « Maître, tu m’as confié deux talents ; voici, j’ai gagné deux autres talents » (v. 22). A chacun de ceux-ci dont la capacité différait - mais dont le dévouement était égal, car chacun a doublé son capital -, le Seigneur dit : « Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en ce qui est peu, je t’établirai sur beaucoup : entre dans la joie de ton maître » (v. 23). La capacité différait, mais, le dévouement était égal, la récompense est identique.
            Servir un tel Maître est une joie. N’oublie pas qu’Il dit : « Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, le Père l’honorera » (Jean 12 : 26).

            En conclusion, je vous supplie de vous tourner vers le Seigneur, et ensuite si vos amis vous traitent de déserteur, vous pourrez leur dire : Imitez-moi, et vous serez du bon côté, et vous aurez le bon Maître ! - Puissiez-vous, dès aujourd’hui, donner votre cœur à Jésus, et dire : Je suis du côté de Christ par une grâce infinie, et je cherche à Le servir, Lui, le meilleur des Maîtres.


D’après W. T. P. Wolston


A suivre